La rencontre
Au cinéma, toujours l'inattendu arrive
Le cinéma est, de bien des façons et à bien des titres, un art de la rencontre. Dans la filiation des frères Lumière, filmer, c’est aller, tout simplement, à la rencontre du réel, du plus lointain au plus familier ; dans cette aventure, le familier devient étrange, l’étranger devient proche : c’est sur ce paradoxe que sont fondés le cinéma ethnographique et le documentaire. Dans la voie Méliès, le cinéma est une rencontre avec l’imprévu, l’improbable ou l’impossible ; tout le cinéma fantas...
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- Éditeur : Presses universitaires de Rennes
- Collection : Spectaculaire | Cinéma
- Lieu d’édition : Rennes
- Année d’édition : 2007
- Publication sur OpenEdition Books : 25 janvier 2013
- EAN (Édition imprimée) : 9782753504929
- EAN électronique : 9782753526921
- DOI : 10.4000/books.pur.766
- Nombre de pages : 350 p.
Raconter la rencontre
Céline et Julie vont en bateau (1974)
Rome désolée (Vincent Dieutre, 1996)
Sauve qui peut (la vie) (Jean-Luc Godard, 1980)
The Clock (Vincente Minnelli, 1945)
Furyo (Merry Christmas Mister Lawrence, Nagisa Oshima, 1983)
The Saga of Anatahan (Josef von Sternberg, 1953)
Vivre (et filmer) la rencontre
Après la répétition (Ingmar Bergman, 1984)
Chasse à l’homme (Man Hunt, Fritz Lang, 1941)
Dersou Ouzala (Akira Kurosawa, 1975)
Réminiscences d’un voyage en Lituanie (Reminiscences of a Journey to Lithuania, Jonas Mekas, 1972)
Herbes flottantes (Ukigusa, Yasujiro Ozu, 1959)
Interroger la rencontre
Hiroshima mon amour (Alain Resnais, 1959)
Les Chiens de paille (Sam Peckinpah, 1971)
Tu imagines Robinson (Jean-Daniel Pollet, 1967)
Le Camion (Marguerite Duras, 1977)
Passe-montagne (Jean-François Stévenin, 1978)
« ... son aile indubitable en moi »
Où l’on suit quelques variations sur la Rencontre au cinéma
Le cinéma est, de bien des façons et à bien des titres, un art de la rencontre. Dans la filiation des frères Lumière, filmer, c’est aller, tout simplement, à la rencontre du réel, du plus lointain au plus familier ; dans cette aventure, le familier devient étrange, l’étranger devient proche : c’est sur ce paradoxe que sont fondés le cinéma ethnographique et le documentaire. Dans la voie Méliès, le cinéma est une rencontre avec l’imprévu, l’improbable ou l’impossible ; tout le cinéma fantastique, en un sens, découle de ce désir de rencontre avec ce qui relève toujours de l’impensable. Plus quotidiennement encore, le cinéma, où les aléas de l’enregistrement des images jouent un si grand rôle, est l’art des hasards heureux ; combien de cinéastes n’ont-ils pas dit leur amour de l’improvisation, de l’accident, et combien n’ont-ils pas poussé leurs acteurs (voire leurs techniciens) à les surprendre ? Rencontres, à bien des niveaux, qui se traduisent aussi dans l’énorme proportion des fictions qui mettent en jeu ce thème – la rencontre amoureuse, bien sûr (« boy meets girl »), mais aussi la rencontre de l’autre, la rencontre du danger et de l’aventure, la rencontre de l’inconnu, la rencontre du sublime, ou tout simplement, la rencontre de soi-même.
© Presses universitaires de Rennes, 2007
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