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La subjectivité au cinéma

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Dominique Chateau

Chapitre IV. À propos de la représentation du vertige : le point de vue et le ressenti

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Extrait du texte

Franchissons maintenant le seuil au-delà duquel, si l’on peut dire métaphoriquement, le fond de l’œil commence à l’emporter sur son rayon pour nous rapprocher un peu des représentations. Mais allons-y prudemment avec cette consigne de Merleau-Ponty1 :

« Si le cinéma veut nous montrer un personnage qui a le vertige, il ne devra pas essayer de rendre le paysage intérieur du vertige, comme Daquin dans Premier de cordée et Malraux dans Sierra de Teruel, ont voulu le faire. Nous sentirons beaucoup mieux le vertige en le voyant de l’extérieur, en contemplant ce corps déséquilibré qui se tord sur un rocher, ou cette marche vacillante qui tente de s’adapter à on ne sait quel bouleversement de l’espace. Pour le cinéma comme pour la psychologie moderne, le vertige, le plaisir, la douleur, l’amour, la haine sont des conduites. »

Cette consigne a incontestablement le mérite d’être claire et nette, mais elle a le défaut de prétendre ériger en impératif l’objectif de représenter « de l’extérieur » ...

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