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Frederick Wiseman

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Maurice Darmon

1. Les films de formation. De Titicut Follies (1967) à Welfare (1975)

Chapitre VII. Essene, 1972

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Extrait du texte

– Aimons la vérité, mais préférons l’amour », nouveau proverbe.
Vassili Grossman, Vie et destin, I, 106.

Ce n’est certes pas avec Essene que Frederick Wiseman touche pour la première fois aux questions religieuses ou entre dans une église. Dès Titicut Follies (1967), un détenu délire sur le Christ ou sur la Palestine ; tête en bas, un autre ne tarit pas de louanges sur l’Évêque ou le Cardinal, avant qu’un prêtre procède à un enterrement hors les murs enfin silencieux. Une communauté refermée sur elle-même en inverse infernal de celle d’Essene. Dans High School (1968), un professeur de sciences naturelles – quoi de plus matérialiste en principe – en appelle à la Bible pour justifier l’ordre naturel du monde et la place des mères. Dans Basic Training (1971), la consolation vient d’un psychiatre aumônier, un soldat croit au Karma sous le parrainage du général Patton. Et pour la première fois, la caméra et le micro de Wiseman entrent dans une église où, sous le même parrainage de Patton r...

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