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Abbas Kiarostami

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Frédéric Sabouraud

Chapitre III. Le cinéma rendu visible

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Extrait du texte

Les traces du délit

La méthode de travail de Kiarostami semble être constamment, pendant ou hors tournage, mue par une attention constante aux signes que la réalité serait susceptible de lui adresser. Ce qui est en jeu ici, pour le spectateur et le personnage comme pour le cinéaste, inscrits chacun dans un mode différent de relation au film, c’est la question de la maîtrise et, à travers elle, celle du doute. À plusieurs reprises, ses films se sont constitués à partir d’un élément extérieur – surgissement impromptu du réel – modifiant les plans du cinéaste (dans tous les sens du terme) ou lui suggérant de développer un nouveau projet. Ainsi en est-il de Close-up, tourné alors que Kiarostami était sur le point de réaliser un projet intitulé L’Argent de poche avec des enfants. C’est en découvrant dans la presse iranienne la nouvelle de l’arrestation de Sabzian que Kiarostami décide d’interrompre son projet initial et de démarrer le tournage du procès. D’une autre manière, c’est bien pa...

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