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"Livre de mes Anciens grand pères"

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Martine Barilly-Leguy

Conclusion

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Géographique :

France

Texte intégral

1Le 17 juin 1767, près d’un siècle s’est écoulé depuis l’année 1675 qui a vu Charles Bodreau refermer définitivement le « Livre de [s]es Anciens Grand pères » [page de titre] sur ces mots : « Aynsy soit-il » [f°256v°]. Mots de dévotion, mais aussi mots de résignation ; mots d’un pratiquant, mais aussi mots témoignant d’un lent désenchantement. À l’inverse, les derniers mots écrits par le père et le grand-père de Charles étaient emplis de l’espérance mise en une vie à la sociabilité constructive, en une vie tendant à l’image idéale de l’honnête homme, un « homme de probité et de scavoir » [f° 208]. Dans ses derniers mots, Julien, son père, se réjouissait d’avoir assisté aux belles cérémonies religieuses de « la canonisation de Sct François de Salles » [f° 221 v°] et, dans les siens, Julian son grand-père, montrait le même enthousiasme pour l’installation des « Religieuses de l’Ave Maria » [f°95] dans sa ville. À peine cent ans avant le renoncement de Charles à sa rédaction, c’est aussi l’espérance qui décidait Jehan à prendre la plume une dernière fois, l’espérance en la pérennité de la lignée familiale avec l’heureuse naissance « d’un filz qui fut le lendemain baptisé » [f° 15], même si, une fois de plus, le destin l’obligeait à ajouter, en deux lignes brèves au bas du folio, l’annonce de la mort de son dernier-né.

2Dans la façon de chacun de composer son récit se lit le chemin choisi et suivi dans la vie. Jehan commence le Livre l’année où le calendrier change. Pourvu d’un office de sergent royal, il oscille entre le village de ses racines et la capitale de sa province. Malgré les conflits religieux, qu’il s’ingénie à taire, il installe sa jeune famille en ville où le collège détient l’avenir de ses fils. La mort l’emporte avant que ne s’organisent le pays et sa nouvelle existence, mais il a jeté les premières fondations de la famille et du Livre. Julian débute la rédaction du Livre alors que Henri IV rétablit l’ordre dans le royaume. Jeune notaire royal, il se construit une vie pleine de promesses et se tourne résolument vers la modernité du siècle tout neuf. Enthousiaste devant le renouveau catholique, il n’en montre pas les difficultés. Sévèrement atteint par les malheurs du temps qui déciment sa famille, il met tous ses espoirs dans la réussite de son fils unique et de ses neveux qu’il conduit dans la vie. Enfin, il concrétise sa foi en l’avenir par l’édification de la demeure familiale, et il disparaît en ayant réalisé l’œuvre ébauchée par son père. Julien entreprend la suite du Livre alors que, brillant avocat du présidial, il a déjà pris sa place dans l’élite de sa ville. Il s’installe dans son rôle de patriarche respecté au moment où le gouvernement de Richelieu se stabilise et où naît Louis XIV. Julien met en ordre les Coutumes du Maine et organise le devenir familial, mais le décès de son épouse et les années difficiles de la Fronde viennent fissurer cet équilibre. Il lègue à ses enfants une œuvre achevée à laquelle il n’y a rien à ajouter sinon la conservation. Et Charles, qui aspire à ressembler à ses pères, tente vainement de reprendre le Livre à l’aide de quelques remarques avant de se résoudre à le fermer.

3Volonté de construire la famille et d’en inscrire la continuité dans des temps nouveaux, aspiration à bâtir durablement l’avenir de cette famille et à créer les conditions de sa pérennité, s’intégrer à un groupe social en pleine ascension et forger sa propre individualité à l’intérieur de ce groupe : voilà ce qui se lit en filigrane dans les pages du manuscrit des Bodreau. Leur Livre, rédigé à « l’âge viril » par des hommes mariés, pères de famille responsables, est le reflet d’un regard adulte. Cependant, cette famille n’aurait pu s’édifier sans le soutien indéfectible de l’épouse qui, choisie par les parents, est l’élément indispensable de sa réussite. Éduquée depuis la prime enfance dans le groupe social auquel on la destine, elle ne peut faillir dans le rôle qu’on lui assigne, mais elle sait aussi créer les liens affectifs nécessaires à la bonne entente conjugale. Macée, Marguerite, Magdeleine et Marie ont tour à tour été l’âme de la maison Bodreau. Dissimulée par l’ombre de son mari, la femme apparaît dans les mots que ce dernier écrit à propos de leur mariage et des naissances de leurs enfants, et aussi, pour Magdeleine, dans ceux qu’il trace pour lui rendre un dernier hommage. C’est à cet ultime moment que la force des liens conjugaux, tissés avec respect et affection, se révèle pleinement. C’est à ce dernier instant, avec la certitude des retrouvailles outre tombe, que l’espoir renaît, offert par une pratique religieuse assidue. C’est cet espoir qui guide les années de solitude passées dans la maison familiale avant de rejoindre « au mesme lieu » [f° 149] tous ceux que l’on a « le plus chéris et honorés en ce monde » [f° 149 v°], tous ceux pour lesquels on n’a cessé de prier, ainsi que leur testament le dictait, sur le banc de l’église qui abrite leur dernière demeure.

4Au seuil de l’étude du Livre de la famille Bodreau, naissait la nécessité de connaître les raisons qui, dans le troisième quart du xvie siècle, avaient conduit le sergent et notaire royal manceau, Jehan Bodreau, à noter par écrit les événements de sa vie. Pourquoi, tout au long du premier xviie siècle, ses descendants Julian et Julien avaient-ils perpétué cette habitude avec beaucoup d’application et pourquoi, dans le troisième quart du xviie siècle, son arrière petit-fils Charles y avait-il mis moins de zèle et s’était-il tu définitivement en 1675 ? Seule une lecture approfondie de leur Livre, reflet de la personnalité de chacun, pouvait permettre de comprendre à quel besoin les auteurs avaient pu répondre pour être amenés à témoigner et à livrer ainsi le rapport qu’ils avaient eu avec leur temps.

5Du trisaïeul à l’arrière petit-fils, un siècle s’est écoulé au fil de la rédaction du manuscrit. Un siècle de grands changements pour le pays et ses habitants qui ont connu des époques troublées difficiles à vivre sur bien des plans, des époques qui ont exigé, de la part des élites du moment, l’obligation de laisser une trace de leur perception des événements. Cette tâche, ce devoir de mémoire, les chefs de la famille Bodreau s’y sont attelés avec plus ou moins de bonheur et leur Livre l’atteste. Il leur fallait d’abord témoigner de leur existence et, comme dans tout ouvrage de ce genre, leur souci premier a été d’établir scrupuleusement la généalogie familiale afin de marquer l’existence de chacun dans le souvenir de l’autre, mais ils ne se sont pas contentés d’inscrire les naissances, les mariages et les décès. Dès 1567, ayant perçu la précarité de son quotidien, Jehan, bousculé par les troubles des guerres de religion, a désiré, tout en construisant une famille, laisser à sa postérité quelques bribes de sa vie en ces années de lutte et de doute, et il a voulu les confier à son livre de comptes promu livre de raison. Plus tard, ne se séparant jamais du Livre de son père, qu’il signe plusieurs fois de son nom afin d’en marquer la propriété et de montrer sa filiation, Julian attend d’avoir terminé ses années de collège et d’être entré dans la vie adulte pour y consigner les événements importants de son existence, se réservant d’enregistrer ses comptes sur un autre livre où il ne dira sans doute rien de son quotidien. Son fils Julien, quoique déjà bien installé dans sa vie d’avocat réputé, se fera un devoir et une joie de continuer le Livre de famille sur le même schéma, l’enrichissant de nombreuses chroniques particulières à son époque, et lui donnant la forme d’un recueil de mémoire régionale. Mais Charles, son tour venu, ne saura pas reprendre vraiment le flambeau et aura seulement l’ambition de noter quelques « remarques » [f° 223] sur son temps, ainsi qu’il l’annonce lui-même, privant le Livre à la fois de son rôle premier de livre de raison et de celui de gardien du souvenir ancestral. Un siècle s’est écoulé depuis la décision de Jehan de tenir son Livre, juste un siècle depuis la décision de Charles IX de changer le calendrier et d’inscrire le pays dans une évolution résolument moderne du temps. Or, en 1667, voilà plusieurs années que Louis XIV a pris totalement en main les rênes du pouvoir ; lorsque l’ordre est établi, à quoi bon écrire ou témoigner ? Sinon pour dire les formalités de la vie privée, mais ne sont-elles pas, elles aussi, déjà prises en compte et enregistrées par un État fort qui tend à organiser l’existence de chaque sujet du royaume ? La codification complète des registres paroissiaux imposée à partir de 1667 et l’organisation relativement fiable de leur contrôle et de leur conservation réduisent l’intérêt premier du livre de raison. Quel besoin peut-on ressentir d’inscrire les baptêmes, les mariages et les sépultures de la famille si on ne le fait que de façon laconique à l’imitation des registres officiels ? Seule la rédaction de ses impressions personnelles, l’envie d’écrire son « moi », peuvent inciter à tenir un livre, mais il s’agit alors d’une autobiographie, d’un journal intime et non plus d’un livre de famille.

6Écrire, écrire sa vie, écrire son Livre. Ce fut vrai pour Jehan qui entreprit cette aventure, pour Julian qui attendit impatiemment d’être capable de poursuivre l’œuvre ébauchée, pour Julien qui y mit tout son talent de brillant magistrat érudit, mais ce ne le fut pas pour Charles qui ne se reconnut pas dans cette forme de transmission de la mémoire familiale et qui mena l’entreprise à sa fin en cessant d’écrire le Livre. Ce Livre qui doit toute sa richesse à deux de ses auteurs, les deux plus prolixes bien sûr, mais aussi les deux plus inspirés, ceux qui ont réellement construit la famille et sa prospérité, ceux qui ont fait du Livre leur respiration : Julian et Julien, puisqu’il s’agit d’eux, ont su faire courir leur plume au rythme de leur existence.

7Au début du siècle, Julian montre un esprit de fantaisie dans sa façon de s’enflammer pour certains sujets, de porter seul le flambeau familial, d’afficher son amour filial, de montrer sa satisfaction devant les nouvelles installations religieuses et de dire son admiration pour le roi. Dans sa vie, il se dirige à l’instinct, prenant des risques, acquérant ses terres ici et là, achetant un lot de galetas à raser pour construire et organiser l’aire familiale, allant jusqu’au bout de son ambition en donnant la meilleure éducation possible à la jeune génération de la famille et en décidant de son avenir matrimonial. Son écriture libre, au trait ample courant d’une page à l’autre au fil de l’inspiration, laisse glisser la plume en fin de mot. Julian use d’abréviations pour aller plus vite et revient en arrière pour réparer un oubli ; des années plus tard, il comble les marges des folios déjà rédigés en ajoutant précisions et conclusion à la nouvelle donnée jadis. En revanche, l’écriture fine et régulière de Julien, ordonne avec aisance les phrases bien cadrées dans la page et les mots écrits en entier. Julien sépare d’un trait certains paragraphes pour les distinguer et il n’utilise les marges que pour mettre des titres à de nombreux folios ; il ne s’accorde le droit de rayer un mot que pour en préciser le sens ou en corriger le manque de rigueur. Julien prend tout de suite le parti de l’ordre, de la mesure des sentiments, de la prise de recul nécessaire à l’objectivité et à la sagesse qu’il tente d’atteindre. Il calcule l’extension de son patrimoine ne laissant pas de part au hasard, il édifie peu à peu l’œuvre de sa vie en éclaircissant une à une pendant de longues années les coutumes de sa province, il participe pleinement à la vie citadine mancelle, il porte un intérêt certain aux observations et aux progrès médicaux et il est à l’affût des nouvelles du monde. Il se refuse la spontanéité et s’interdit les effusions, il laisse une grande place à la réflexion personnelle, il fait sien l’esprit classique. De 1589 à 1662, les folios du Livre marquent une progression vers la clarté et on peut y discerner un possible parallèle entre l’évolution de l’État, pour lequel l’intérêt public devient peu à peu primordial, et l’objectif premier de Julien qui écrit l’ouvrage de sa vie « pour l’utilité du publiq » [f°124].

8Une progressive ascension dans les écrits de ces deux auteurs laisse entrevoir une évolution de leur pensée, calquée sur les transformations du siècle et montrant une adhésion totale à leur temps. Le classement thématique adopté pour lire le manuscrit a permis de montrer cette progression qui, peu à peu, de père en fils, suit celle de leur siècle. Du chaos de la régence de Catherine de Médicis à l’État organisé du règne personnel de Louis XIV, les quatre générations de Bodreau vont des doutes et des hésitations de Jehan à la résignation de Charles en passant par les entreprises fructueuses de Julian et de son fils. Il y a, chez tous quatre, la même absence d’esprit critique envers les actions du roi et le même parti pris d’une obéissance totale au souverain que chez d’autres officiers royaux tels le notaire nîmois Borrelly. Le roi, père à la fois craint et aimé, n’a pas toujours permis aux Bodreau de mener l’existence sereine à laquelle ils aspiraient, mais ils ont attendu beaucoup des cinq monarques qu’ils ont accompagnés à travers le siècle. Des luttes religieuses sous les derniers Valois à la paix civile garantie par le Roi-Soleil, bien des guerres ont divisé les Manceaux et ravagé les campagnes du Maine, même si les faits et gestes du père du royaume ont aussi donné prétexte à de belles réjouissances dont le souvenir est gravé dans le Livre afin de demeurer aussi impérissable que l’existence même de la famille. Il y a, entre eux, une commune dévotion à l’Église catholique, mais la religiosité de Charles, moins intellectuelle et plus concrète, diffère de celle de ses pères et cela perce dans ses lignes. Si les quatre auteurs du Livre de famille ont affiché des personnalités aux sensibilités spécifiques dans leurs écrits, ils ont cependant cultivé un goût commun et identique pour les relations amicales. Par delà les générations, ils ont su entretenir les liens clientélistes qui étaient primordiaux dans leur quête d’ascension sociale, mais seuls Julian et Julien ont réussi à renforcer les simples relations professionnelles par la puissance des nœuds matrimoniaux, forgeant ainsi les chaînes indissolubles qui se sont avérées être indispensables au devenir de la famille.

9Rien de commun entre le Livre des Bodreau et celui du Sire de Gouberville qui écrivait scrupuleusement au jour le jour le déroulement de sa quotidienneté et qui ne s’est jamais relu, à l’inverse de Jehan Bodreau, son contemporain, et des descendants de ce dernier. Rien de commun avec Samuel Pepys qui, outre Manche, décrivait l’intimité profonde de sa vie privée contrairement aux Bodreau, ou avec les Platter qui, outre Rhin, ont décidé sciemment d’écrire « leur histoire ». Rien de commun non plus avec Marie Dubois qui ne rédige pas régulièrement son livre ou avec Pierre Chavatte qui n’écrit qu’à la fin de sa vie. Rien de commun avec les quelques pages laissées par les familles mancelles du xviie siècle telles les Lepeletier, Chenevièvres, Le Vayer, Legendre, Bellanger, Hoyau ou Le Divin qui se contentent souvent d’inscrire naissances, mariages et sépultures de la famille directe, sans autre forme de témoignage. En revanche, des analogies d’écriture se remarquent – et nous en avons relevé quelques-unes – entre le Livre des Bodreau et celui du notaire nîmois Étienne Borrelly, celui des notaires limougeauds de la famille Terrade ou bien encore ceux du Limousin lus par Michel Cassan, ceux des hommes de loi du Sud-Ouest lus par Jean Lecuir, ceux du Nord lus par Martine Allaire et ceux de l’Ouest lus par Guy Saupin, pour n’en citer que quelques-uns. Tous ont en commun, malgré des origines et des particularismes régionaux développés, la volonté de laisser trace de leur vie et de celle de leur famille. Officiers royaux ruraux ou citadins, ils ont en commun la même préoccupation pour l’instruction de leurs fils, pour leur devenir professionnel et matrimonial. Ils ont enfin une recherche identique de reconnaissance de leur état. Malgré leurs multiples spécificités, leur seul point commun indiscutable est bien que ce sont tous des officiers royaux, des agents de l’administration royale, dont la ligne de conduite se traduit par le travail, le talent et l’obéissance, et qu’il y a entre eux une unité d’esprit, une commune façon de voir et de penser le monde. Prenant la plume pour attester de leur identité, conscients du pouvoir de la chose écrite, ils ont tous poursuivi le même objectif en écrivant leur Livre : celui de laisser témoignage de leur vie.

10Cette volonté a provoqué, pour les uns comme pour les autres, la nécessité de communiquer ce vécu à leurs descendants. Elle répondait au besoin de la quête identitaire du groupe social d’hommes de loi auquel ils se rattachaient. Il leur était indispensable pour exister, aux yeux de tous et surtout à leurs propres yeux, de s’intégrer à un ensemble reconnu. En cela, les Bodreau ont su montrer qu’ils avaient pleinement conscience de leur appartenance à cet ensemble de familles d’officiers royaux qui ne cessera, au cours du siècle, de croître, d’imposer un regard particulier sur son époque et de former les agents compétents d’un pouvoir royal renforcé. L’ascension relevée dans l’écriture de leur Livre n’est autre que le reflet de leur ascension sociale. Du sergent royal Bodreau, fils d’un marchand rural du xvie siècle, aux riches magistrats de l’élite citadine que sont les Chesneau à la fin du xviie siècle, les membres de cette famille mancelle ont forgé l’un des indispensables maillon de l’État moderne. L’achat de l’office, si modeste soit-il, l’accès à l’éducation et aux diplômes, le statut de propriétaire à la ville et à la campagne, les réseaux d’amitié clientélistes, la réception au présidial, les unions matrimoniales réfléchies, la force des liens familiaux, voilà leur chemin ascensionnel.

11Les Bodreau étaient également conscients de la valeur de leur pensée propre, tout autant que de l’importance de leur rôle d’ancêtre, de leur devoir de conservation de la mémoire familiale et de sa transmission, même si elle ne s’adressait qu’aux leurs. En ce temps du premier xviie siècle, ils connaissaient leur véritable place dans la société, une place où chaque membre du groupe tient un rôle primordial. Ils ont su affirmer leur existence, ils ont su prendre et tenir leur rang. Ce rôle fut pour eux de témoigner et de transmettre tout simplement ce qu’ils furent et ce qu’ils ont tenté d’être en traversant leur époque. Et aujourd’hui, à l’heure de refermer leur Livre, cet écrin de quatre récits de vie, ce joyau du patrimoine manceau de l’époque moderne, il nous faut reconnaître que, à l’issue de la lecture passionnée de ses pages, notre émotion demeure telle qu’au premier jour de notre rencontre.

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