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Justice et déviance à l'époque contemporaine

 | 
Chauvaud Frédéric

Première partie. Au cœur de l’imaginaire judiciaire

Chapitre II. Les ressorts de l’angoisse

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Géographique :

France

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Extrait du texte

Pour connaître une époque, il convient d’explorer ses bas-fonds. Traquer le domaine de l’imaginaire, saisir les peurs, observer les figures du mal et les gestes cruels permettent, davantage que la comptabilité du crime, qui n’est certainement pas la reproduction du réel en chiffres, de comprendre une société. La déviance constatée, perçue et mise en scène, la violence criminelle sanctionnée par les juridictions répressives et rapportée par la presse spécialisée, le sentiment d’insécurité colporté par les rapports officiels et relayé par la littérature et les journaux constituent autant de façon de vivre avec son temps. Les angoisses des hommes et des femmes du passé, les « lugubres hurlements » et les figures du « mal » méritent en effet de retenir l’attention. Toutefois, parmi une multitude d’approches, il convient de privilégier les plus marquantes. Nul doute que l’enfant délinquant et le récidiviste incarnent les deux grandes figures de la dangerosité inventées par le xixe siècle...

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