Version classiqueVersion mobile

Justice et déviance à l'époque contemporaine

 | 
Chauvaud Frédéric

Première partie. Au cœur de l’imaginaire judiciaire

Chapitre I. Les monstres

Entrées d'index

Géographique :

France

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Extrait du texte

Cadavres tassés au fond d’une armoire ou glissés sous un matelas ; crânes broyés contre une muraille ou défoncés dans un chemin creux ; corps taillés à coups de serpe et dépecés ; sommiers, murs et mobiliers éclaboussés de sang ; vieillard occis à l’aide d’une fourche dans la cour d’une ferme ou dans une grange ; familles qui s’entretuent à coups de fusil, de couteaux, de bâtons ou à mains nues ; victimes éventrées aux os broyés et rendues méconnaissables… sont quelques-unes des violences qui reflètent « une forme absolument sauvage ». Les auteurs de ces morts grossières sont donc des « monstres », c’est-à-dire, si l’on suit la définition du lexicographe, des êtres organisés « dont la conformation diffère notablement de la conformation des êtres de son espèce1 ». Peut-on pour autant prétendre qu’il existe des lignées monstrueuses, comme l’affirment anthropologues et médecins à la fin du xixe siècle ? Mais tandis que la brute qui massacre sa famille ou dévore « les restes » de sa vic...

© Presses universitaires de Rennes, 2007

Licence OpenEdition Books

Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search