Version classiqueVersion mobile

Développement et variabilités

 | 
Sandrine Le Sourn-Bissaoui
, 
Gaïd Le Maner-Idrissi
, 
Virginie Dardier
, 
et al.

Deuxième partie. Apprentissage, handicaps et variabilités

Le développement de l’attention conjointe chez l’enfant sourd entre 10 et 30 mois

Barbara Le Driant, Clovis Levrez, Pauline Franja et Béatrice Bourdin

Texte intégral

Introduction

1Dans la littérature, l’attention conjointe se définit comme la capacité d’orienter son attention et celle d’autrui sur un objet commun référent. Elle permet au jeune enfant d’apprendre la vigilance sociale et développe sa compréhension d’autrui. À ce titre, l’attention conjointe constitue l’un des éléments clés de la cognition sociale précoce (Woodward, 2003). Elle se développe au cours de la première année et participe à la construction d’un espace intersubjectif de qualité (Flom et al., 2006). En portant de l’intérêt à l’objet d’attention de son partenaire, l’enfant développe la compréhension des intentions d’autrui, et plus précisément des intentions communicatives d’autrui. Dans les échanges sociaux triadiques, l’adulte et l’enfant font simultanément attention au même objet, mettant en évidence que l’enfant comprend qu’il peut partager avec autrui des points de vues et des opinions. La compréhension des personnes comme agents intentionnels atteste du développement d’une capacité typiquement humaine de la cognition sociale (Tomasello, 1995 ; Moore, 2006).

2À plus long terme (vers l’âge de 4 ans), la maîtrise des processus d’attention conjointe permettra à l’enfant de comprendre les états mentaux et de faire des inférences à propos de ces derniers chez leur partenaire (Rochat, 2006).

3D’un point de vue opérationnel, c’est le suivi du regard qui est utilisé par les chercheurs pour étudier le développement de l’attention conjointe chez l’enfant. De nombreuses études très récentes tendent à prouver que ce dernier est effectif dans les phases les plus précoces du développement et que, dès 3 mois, le bébé est capable de suivre l’orientation du regard de l’adulte (Striano et al, 2005). La fréquence de ce comportement augmente au cours des 6 premiers mois, tout en restant très dépendant du contexte expérimental (Gredebäck, 2010). Il faut donc attendre entre 9 et 12 mois, pour que l’on puisse évoquer la présence d’une véritable attention conjointe chez l’enfant, porteuse d’une réelle intentionnalité communicative (Rochat et al., 1999). Dans les mois qui suivront, l’enfant comprendra le rôle du regard dans la référentiation sociale (D’entremont, 2000).

4Chez l’enfant sourd, la cognition sociale est très souvent déficitaire (Peterson, 2007). Or, la pluralité des trajectoires développementales observées chez ces enfants, permet de formuler l’hypothèse que c’est dans les phases les plus précoces du développement qu’il faut chercher les origines de ces difficultés. C’est-à-dire, au moment où s’élaborent les formes implicites de la cognition sociale (Soussignan, 2006). Des études relèvent dans les interactions, entre l’enfant sourd et sa mère entendante, une synchronie moindre dans le déclenchement des regards mutuels (Gregory, 1988), moins de contingence interactive (Lepot-Froment et Clerebaut, 1999) où le maintient de l’attention conjointe reste la difficulté majeure. Ainsi, dans des situations où le contenu de l’échange est un objet extérieur, l’enfant sourd doit partager son attention entre le message émis par le partenaire et l’objet sur lequel porte l’interaction. Les informations lui parviennent alors de manière séquentielle et non synchrone ce qui rend la synthèse difficile et implique une opération cognitivement complexe (Waxman et al., 1997). Afin d’éviter ces dysfonctionnements, il s’avère nécessaire de tenir compte des difficultés des enfants et de réaliser une adaptation des signaux de communication aux capacités fonctionnelles de l’enfant.

5Bon nombre d’études révèlent que les mères déficientes auditives parviennent plus aisément à communiquer avec leurs enfants déficients auditifs. Elles utilisent des techniques interactives visuelles et tactiles qui viennent remplacer les signaux auditifs, afin de faciliter le développement de l’attention visuelle de leur enfant. Ces mères tiennent compte des difficultés de ce dernier et ont recours à des stratégies afin de structurer l’interaction (Spencer et al., 2004). En particulier, elles intègrent des stimulations tactiles (toucher l’enfant) pour alerter l’enfant lorsqu’elles souhaitent lui communiquer quelque chose, ou pour rediriger son attention, et respectent les tours de parole en attendant qu’ils les regardent pour commencer à signer (Harris, 2001). Enfin, elles utilisent des expressions faciales hautement animées (Meadow-Orlans et al., 2004), accompagnées de signes de communication et de stimulations tactiles énergiques.

6Ainsi, au regard de la littérature existante, nous avons réalisé une recherche auprès d’enfants sourds dont le diagnostic a été réalisé de manière précoce. L’objectif de ce travail est de mettre en évidence les spécificités développementales de tels enfants, en étudiant leurs capacités d’attention conjointe et les stratégies qui sont utilisées par les adultes pour l’obtenir.

Méthode

Participants

7Nous avons réalisé un suivi longitudinal, entre 10 et 30 mois, de 4 enfants atteints de surdité congénitale, sévère ou profonde, dont le diagnostic a été réalisé de manière précoce, c’est-à-dire avant l’âge de 2 mois. Tous les enfants sourds ont des mères entendantes et s’inscrivent dans un projet thérapeutique oraliste. Trois d’entres eux ont bénéficié d’une implantation cochléaire dans la seconde année de vie et tous ont fait l’objet d’un appareillage précoce.

Procédure

8L’observation des interactions a été effectuée lors des séances d’orthophonie inscrites dans le suivi thérapeutique des enfants au CHU de Lille. Toutes les séances ont été filmées et mettent en jeu des situations d’interaction triadique adulte/enfant/objet ou adulte/adulte/enfant. Seules les situations triadiques avec objets ont été retenues pour analyse dans cette étude. Le partenaire d’interaction de l’enfant peut être une orthophoniste ou la mère de l’enfant. Les adultes interagissent tour à tour avec l’enfant en utilisant divers objets (peluche, image, animaux en plastique, etc.) ; les situations d’échanges sont libres et ne font pas l’objet de consigne particulière de la part de l’observateur.

9L’analyse des vidéos a été réalisée avec le logiciel Eudico Linguistic Annotator (ELAN) qui permet d’annoter des ressources vidéo selon le décours temporel des comportements retenus pour analyse. Pour notre étude, nous avons sélectionné plusieurs variables pour opérationnaliser à la fois les épisodes d’attention conjointe et les modalités utilisées par l’adulte pour susciter l’attention de l’enfant. Il s’agit des expressions faciales (sourires), des regards et des gestes de pointage. Nous avons ainsi pu identifier deux types d’épisodes d’attention conjointe (AC) :

10AC « répondant » : contact visuel, suivi d’un regard de l’enfant en direction du regard de l’adulte, puis d’un regard vers l’objet fixé par l’adulte.

11AC « initiateur » : contact visuel, suivi d’un regard de l’adulte en direction du regard de l’enfant, puis d’un regard vers l’objet fixé par l’enfant.

12Tous les comportements de l’adulte pour initier et maintenir l’AC chez l’enfant ont fait l’objet d’une analyse qualitative.

Résultats

Évolution des épisodes d’attention conjointe avec l’âge

13Nos résultats montrent que le nombre d’épisodes d’attention conjointe augmente entre 10 et 30 mois chez l’enfant sourd (9 épisodes en moyenne à 10 mois pour 21 à 30 mois). Nous notons également que la nature de ces épisodes change, avec une progression nette chez l’enfant sourd des épisodes « initiateur » (3 à 10 mois, 6.5 à 15 mois et 13.25 à 30 mois) au détriment des épisodes « répondant » qui eux restent relativement stables (6 à 10 mois, 6.25 à 15 mois et 7.75 à 30 mois) (cf. figure 1).

Fig. 1. – Évolution du nombre d’épisodes d’attention conjointe entre 10 et 30 mois.

14Toutefois, cette évolution fait l’objet de variations interindividuelles importantes en ce qui concerne l’AC « répondant » pour laquelle les quatre sujets présentent des profils bien différents. Ces profils ne se retrouvent pas dans l’AC « initiateur » où les variations interindividuelles sont quasi inexistantes. Comme nous pouvons le constater dans le tableau 1, le sujet E présente des difficultés importantes pour répondre lorsque l’adulte sollicite l’AC et ce, pour tous les âges observés. Ces difficultés n’apparaissent pas lorsqu’il est à l’initiative de l’AC. Pour les autres sujets, deux profils distincts : le sujet J ne progresse pas dans ses réponses en AC mais conserve un niveau relativement correct entre 10 et 30 mois. Les sujets P et I augmentent quant à eux leur niveau de réponse. (cf. tableau 1)

Tableau 1 – Nombre d’épisodes d’AC conjointe « répondant » (R) ou « initiateur » (I) selon l’âge pour chaque sujet.

15Enfin, nous pouvons constater des variations dans le nombre moyen d’épisodes d’interaction selon le partenaire d’interaction avec lequel l’enfant sourd est engagé. L’orthophoniste semble plus efficace que les mères pour obtenir des épisodes d’AC avec l’enfant et ce, pour tous les âges considérés (15 épisodes pour l’orthophoniste vs 5 pour les mères en AC « répondant). Ceci semble perçu par l’enfant sourd qui, à son tour initie plus d’épisodes d’AC avec l’orthophoniste qu’avec sa mère (17 épisodes avec l’orthophoniste vs 6 avec sa mère) (cf. figure 2).

Fig. 2. – Évolution du nombre d’épisodes d’attention conjointe entre 10 et 30 mois selon le partenaire d’interaction.

16Ces premiers résultats nous amènent dans une seconde partie à présenter les stratégies utilisées par les adultes pour obtenir de l’attention conjointe de la part de l’enfant sourd.

Analyse des stratégies utilisées par l’adulte

17En réalisant une analyse qualitative des moyens utilisés par l’adulte pour obtenir l’AC chez l’enfant, nous constatons que ses stratégies évoluent avec l’âge. D’une manière générale, les expressions faciales vont être de moins en moins utilisées (11.7 sourires en moyenne à 10 mois et 6.4 à 30 mois) alors que les gestes, notamment de pointage, vont devenir plus fréquents (2 en moyenne à 10 mois pour 14 à 30 mois), (cf. figure 3).

Fig. 3. – Comportements utilisés par l’adulte pour initier et maintenir l’AC selon l’âge de l’enfant.

Fig. 4. – Comportements utilisés par les différents adultes pour initier ou maintenir l’Attention Conjointe selon l’âge de l’enfant.

18Les stratégies utilisées sont différentes chez l’orthophoniste et chez les mères. L’orthophoniste utilise préférentiellement les gestes par rapport aux sourires et ce, contrairement aux mères qui privilégient les expressions faciales quelque soit l’âge de l’enfant. L’orthophoniste spécialise ses gestes avec les enfants plus âgés en insistant sur les activités de pointage d’objet alors que les mères ne privilégient pas ce mouvement et utilisent encore fréquemment à 30 mois les contacts tactiles (cf. figure 4 ci-avant).

19On note peu de variabilités interindividuelles chez les mères qui utilisent des stratégies relativement similaires. L’orthophoniste, quant à elle, modifie ses modalités d’action en fonction du profil de réactivité de l’enfant. Si nous prenons l’exemple de l’enfant E, qui était celui qui présentait le moins d’épisodes d’AC répondant, nous pouvons constater que l’orthophoniste privilégie les contacts tactiles proportionnellement aux gestes de pointage contrairement à ce qui est utilisé pour les trois autres enfants. Ceci n’est pas le cas de la mère, qui sourie beaucoup et utilise préférentiellement les gestes de pointages aux contacts tactiles (cf. figure 5).

Fig. 5. – Comportements utilisés par les différents adultes pour initier ou maintenir l’AC selon l’enfant.

Discussion

20Cette recherche visait un objectif double : le premier était d’étudier l’évolution avec l’âge des capacités d’attention conjointe chez l’enfant sourd et le second, d’analyser les stratégies mises en place par un adulte entendant pour initier et maintenir l’attention conjointe chez l’enfant sourd.

21Nos résultats mettent en évidence une évolution quantitative et qualitative des épisodes d’attention conjointe avec l’âge entre l’enfant sourd et un adulte entendant. En effet, non seulement l’enfant présente davantage d’attention conjointe à 30 mois qu’à 10 mois mais la nature de ces épisodes se modifie. À 10 mois, l’enfant « répond » à l’adulte lorsque celui-ci sollicite de sa part une attention conjointe, alors qu’à 30 mois, il va commencer à prendre l’initiative de l’interaction triadique et attirer l’attention de l’adulte sur un objet extérieur. Comme le souligne Rochat et al. (1999), ceci constitue un élément important de l’évolution de la cognition sociale au cours de laquelle l’enfant manifeste une volonté grandissante d’attention partagée. Ainsi, nos résultats obtenus chez l’enfant sourd corroborent les données développementales, issues d’études réalisées chez les enfants entendants, qui postulent à l’existence de plusieurs niveaux de compréhension sociale (D’entremont et al., 2000). Un bas niveau, atteint ici à 10 mois par l’enfant sourd, qui consiste à détecter la fixation visuelle de l’adulte et à répondre aux regards humains. Le regard constitue alors un « signal » qui déclenche l’attention de l’enfant, c’est un mécanisme « écologique ». Un niveau plus élevé, dit « mentaliste », nécessitant la compréhension de la nature référentielle du regard. En fixant le regard de l’adulte, puis en orientant ce dernier vers un objet extérieur, l’enfant sourd manifeste à 30 mois, sa compréhension que le regard joue un rôle dans la référentiation sociale, nécessaire à toute communication humaine intentionnelle.

22Toutefois, nous pouvons noter qu’il existe d’importantes variations inter et intra-individuelles quant au développement de l’attention conjointe des enfants sourds étudiés. Il semble au regard des résultats présentés, que le suivi du regard dans sa dimension « attentionnelle » (AC répondant) présente des profils développementaux bien spécifiques, et ce contrairement à la capacité d’initiation de l’attention conjointe, qui offre des profils très homogènes. Ceci s’avère particulièrement intéressant si l’on fait l’hypothèse que ces deux mécanismes sont distincts, et qu’ils constituent un étayage socio-motivationnel différent lors du développement du langage. En effet, certains chercheurs (D’entremont et al., 2000 ; Morales et al., 2000) qui étudient le lien entre attention conjointe et langage, émettent l’hypothèse que la capacité à suivre le regard (AC répondant) serait prédictive de la dimension réceptive du langage alors que la capacité d’initier l’attention conjointe serait quant à elle, prédictive de la dimension réceptive. Bien que nos résultats ne nous permettent pas de valider cette hypothèse, il serait pertinent pour une recherche future d’examiner si l’on retrouve de tels liens dans le développement langagier de l’enfant sourd.

23Afin de solliciter l’attention conjointe des enfants sourds, les adultes entendants ont recours à différentes stratégies. Nos résultats permettent de confirmer les travaux antérieurs (Meadow-Orlans et al., 2004) sur l’utilisation d’expressions émotionnelles positives (les sourires), qui visent à encourager l’interaction. Nous pouvons constater que nos adultes entendants, comme les mères sourdes des précédentes études, s’appuient sur les expressions faciales pour faciliter l’émergence d’épisodes d’attention chez l’enfant, et ce d’autant plus que celui-ci est jeune. À cette dimension visuelle s’ajoute des contacts tactiles fréquents qui ont tendance à diminuer avec l’âge, ce qui a déjà été étudié chez les mères sourdes (Harris et al., 1997). Toutefois, il convient de relativiser ces résultats au regard des différences constatées entre les pratiques de l’orthophoniste et celles des mères de notre étude. En effet, la stratégie « émotionnelle » persiste chez les mères quelque soit l’âge des enfants, et l’on note des difficultés chez ces dernières à diversifier leurs comportements, ce qui a pour conséquence d’être moins efficace pour obtenir une attention conjointe de la part de leur enfant. En effet, en s’appuyant principalement sur le sourire, les mères entendantes rencontrent parfois des difficultés à s’adapter à leur enfant et de ce fait à entrer dans l’interaction triadique (Adulte/enfant/objet) et reste plutôt dans une interaction face à face, impliquant un partage d’attention et non une attention conjointe. L’orthophoniste, quant à elle, émet des messages plus précis, plus « techniques » en adaptant ces comportements aux capacités réelles des enfants, et ce, non seulement en fonction de leur âge mais aussi en fonction de leurs caractéristiques individuelles. Ce type de résultats se retrouve d’ailleurs dans d’autres recherches (Lepot-Froment et al., 1996) et confirme l’importance d’une prise en charge précoce individualisée, à la fois de l’enfant mais également de la dyade qu’il forme avec sa cellule familiale. C’est l’objectif de la guidance parentale précoce qui vise à réajuster les interactions enfant-parent, tout en tenant compte de l’individualité de chacun afin de veiller au développement harmonieux de l’enfant au sein de sa famille et de développer au mieux ses capacités de communication.

Remerciements : Nous tenons à remercier l’équipe ORL du CHU de Lille qui nous a permis de rencontrer les parents et les enfants sourds qui ont gentiment accepté de participer à notre recherche.

Bibliographie

Références

D’Entremont B., «A perceptual-attentional explanation of gaze following in 3 and 6-month-olds», Developmental Science, 34, 2000, p. 28-38.

Flom R., Pick A. D., « Increasing specificity and the development of joint attention », in Flom R., Lee K. et Muir D. (dir.), Gaze-Following. Its Development and Significance, Psychology Press, 2006, p. 95-111.

Gredebäck G., Fikke L., Melinder A., «The developpment of joint visual attenattention: a longitudinal study of gaze followingduring interactions withmothers and strangers», Developmental Science, 13, 6, 2010, p. 839-848.

Gregory S., «Deaf infants and theirmothers, the development of their communication skills», The education of the deaf: current perspectives, 1, 1988, p. 222-228.

Harris M., «Il’s all a matter of timing: sign visibility and signreference in deaf and hearing mothers of 18 monthol dchildren», Journal of deaf studies and deaf education, 6, 2001, p. 173-185.

Lepot-Froment C., Clerebaut N., L’enfant sourd. Communication et langage, De Boeck University, Bruxelles, 1996, 672 p.

Morales M., Mundy P., Delgado C. E. F., Yale M., Messinger D., Neal R. et Schwartz H. K., «Responding to joint attention across the 6-through 24-month ageperiod and early language acquisition», Journal of Applied Developmental Psychology, 21, 3, 2000, p. 283-298.

Moore C., «Representing intentional relations and acting intentionally in infancy: Current insights and open questions», in Knoblich G., Thornton I., Grosjean M. et Shiffar M. (dir.), Human body perception from the inside out, New york, Oxford UniversityPress, 2006, p. 427-442.

Meadow-Orlans K. P., Spencer P. S. et Koester L. S. (dir.), The world of deaf infants, New York, Oxford UniversityPress, 2004.

Rochat P., Sriano T., «Social cognitive development in the first year», in Rochat P. (dir.), Early social cognition: understandingothers in the first months of life, New Jersey, Lawrence Erlbaum Associates, 1999, p. 3-30.

Rochat P., Le monde des bébés, Paris, Odile Jacob, 2006, 313 p.

Soussignan R., Nadel J., Canet P., Gerardin P., «Sensitivity to social contingency and positive emotion in 2-month-olds», Infancy, 10, 2, 2006, p. 123-144.

Spencer P., «Individualdifferences in language performance aftercochlear implantation at one to three years of age: Child, family, and linguistic factors», Journal of Deaf Studies and Deaf Education, 9, 2004, p. 395-412.

Striano T., Stahl D., «Sensitivity to triadic attention in earlyinfancy», Developmental Science, 8, 4, 2005, p. 333-343.

Tomasello M., «Joint attention as social cognition», in Moore C. et Dunham P. J. (dir.), Joint attention: its origin and role in developpemnt, New Jersey, Laurence Erlbaum Associates, 1995b, p. 103-130.

Waxman R. P., Spencer P. E., «What mothers do to support infant visual attention: sensitivities to age and hearing status», Journal of deaf studies and deaf education, 2, 2, 1997, p. 104-114.

Woodward A. L., «Infants’developing understanding of the link between looker and objec», Developmental Science, 6, 3, 2003, p. 297-311.

Table des illustrations

Légende Fig. 1. – Évolution du nombre d’épisodes d’attention conjointe entre 10 et 30 mois.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/61429/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 60k
Légende Tableau 1 – Nombre d’épisodes d’AC conjointe « répondant » (R) ou « initiateur » (I) selon l’âge pour chaque sujet.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/61429/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 72k
Légende Fig. 2. – Évolution du nombre d’épisodes d’attention conjointe entre 10 et 30 mois selon le partenaire d’interaction.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/61429/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 68k
Légende Fig. 3. – Comportements utilisés par l’adulte pour initier et maintenir l’AC selon l’âge de l’enfant.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/61429/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 68k
Légende Fig. 4. – Comportements utilisés par les différents adultes pour initier ou maintenir l’Attention Conjointe selon l’âge de l’enfant.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/61429/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 64k
Légende Fig. 5. – Comportements utilisés par les différents adultes pour initier ou maintenir l’AC selon l’enfant.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/61429/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 64k

Auteurs

Centre de Recherche en Psychologie : (CRP), UPJV, Amiens.
Centre de Recherche en psychologie : (CRP), UPJV, Amiens.
Centre de Recherche en Psychologie : (CRP), UPJV, Amiens.
Centre de Recherche en Psychologie : (CRP), UPJV, Amiens.

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search