1 Nous réservons ce terme aux villes orientales, de Syrie, de Mésopotamie et, dans une certaine mesure, du monde iranien qui n’étaient pas organisées selon une politeia.
2 Kuhrt, Sherwin-White, 1993, p. 1-5.
3 Pol., 15, 24, 4.
4 Pol., 21, 40, 2 ; Liv., 38, 37, 2-3.
5 Ph. Gauthier a proposé un précieux bilan de ces problématiques, mais essentiellement du point de vue des poleis : Gauthier, 1993, p. 211-231. Également Ma, 1999b, p. 152-153.
6 Heuss, 1937. Dans le même sens : Magie, 1950, p. 56-65, 822-834 et Tarn, Griffith, 1952, p. 144-145.
7 Bikerman, 1939, p. 335-349.
8 Orth, 1977, dans son ensemble mais en particulier p. 179-180.
9 Sur le maintien d’un champ d’action politique réel des cités, même des plus modestes : Gauthier, 1993, p. 212-213.
10 Ma, 1999b, notamment p. 179-242.
11 Déjà : Bikerman, 1938a, p. 144-145. Surtout : Robert et Robert, 1954, p. 300-302 ; Ferrary, Gauthier, 1981 ; Gauthier, 1993, p. 212-213.
12 Ce type de rapports statutaires a pour modèle celui des cités libres de l’Empire romain : Ferrary, 1991, p. 557-577 et Ferrary, 2001, p. 103-104.
13 Sur l’Asie Mineure : Ma, 1999b ; également : Sayar, 1999. Pour la Syrie : Sartre, 2001, notamment p. 118-152.
14 Pour l’empire perse : Hornblower, 1981, p. 107-137 ; Petit, 1985 ; Briant, 1996, p. 48-49, 510-521 et Briant, 1998, p. 305-347.
15 Les notions d’autonomie et de liberté apparaissent dans le diagramma d’Alexandre pour Priène : I.v. Priene n° 1, l. 3-4.
16 Cette notion était déjà au cœur du décret d’Aristotélès en 377 : IG II², 43, l. 18-25.
17 Hatzopoulos, 1996, p. 125-165 et Hatzopoulos, 1997.
18 Jonnes, Ricl, 1997, p. 1-29 ; SEG 47, 1745 ; Gauthier (Ph.), Bull. épigr., 1999, 509 ; Schuler, 1999, p. 124-132 ; Virgilio, 2001a, p. 66-68. Le site de l’ancienne Tyriaion se situe au pied du massif du Bozdağ, près de l’actuelle ville d’Ilgin à environ 80 km au nord-ouest de Konya.
19 SEG 47, 1745, l. 9-11.
20 Il semble bien difficile d’accepter l’interprétation de Chr. Schuler qui, contre toute évidence, évoque l’évolution « graduelle » de cette colonie vers le statut de cité : Schuler, 1999, p. 129. En dernier lieu sur ce processus, on lira l’indispensable contribution de Savalli-Lestrade, 2005a, p. 9-35.
21 SEG 47, 1745, l. 28-32.
22 Ma, 1999b, p. 158.
23 Bikerman, 1938a, p. 141 et 177. Contra : Zancan, 1934, p. 55, note 1 ; Heuss, 1937, p. 177, note 1 ; Bengtson, 1944, p. 135, note 2 ; Musti, 1966, p. 152 ; Orth, 1977, p. 59 ; Papazoglou, 1997, p. 90-91.
24 Insc. 22, l. 44-46 ; 57-59 ; 70-73.
25 Insc. 31.
26 Ce document est à rapprocher du diagramma adressé par Alexandre à Priène : I.v. Priene 1.
27 La délimitation et le rattachement du domaine vendu furent inscrits dans les archives royales de Sardes : Insc. 115, l. 40-44.
28 Insc. 106, unité c, l. 6-9.
29 Cf. supra p. 151-152.
30 Eumène (Ier) confirma ainsi à Pitanè la possession de la terre qui lui avait été vendue par Antiochos Ier avec la pleine et entière propriété : I.v. Pergamon 245, OGIS 335. Surtout IG XII Suppl., 142. Cf. Savalli-Lestrade, 1992, p. 221-230.
31 Un décret amphictyonique de 243-242 en faveur de Smyrne évoque la restitution d’un territoire par Séleucos II (Insc. 2, l. 8). Vers 240, Séleucos II reconnut à la cité de Mylasa le contrôle sur le sanctuaire de Labraunda : Insc. 83, l. 9-14. Enfin, la possession des villages sacrés par Apollonia de la Salbakè fut garantie par l’administration royale elle-même : Insc. 128, l. 17-20.
32 Cf. Bertrand, 2004, p. 84-85 et Bertrand, 2005, p. 39-49.
33 Orth, 1977, p. 178-187.
34 Pol., 18, 51, 9 et Liv., 38, 38, 1-7. Cf. Ma, 2003, p. 244-249, mais déjà Bikerman, 1939, p. 235-249.
35 Sont indiquées ici les dates supposées des inscriptions et non de l’octroi des privilèges qui, dans certains cas, pouvaient être bien antérieurs.
36 Nous avons mentionné l’utilisation d’intitulés proprement civiques dans les documents de la cité ou comprenant des éléments liés à une reconnaissance de la domination royale.
37 Sont notés par le signe ● ? les privilèges dont la réalité de l’octroi est rendue très probable par le rapprochement avec des inscriptions contemporaines.
38 Panessa, 1999, p. xv-xxxiii et Herman, 1986.
39 Le traité entre Philippe II et les Chalcidiens sollicite très clairement les deux notions : Hatzopoulos, 1996, n° 2, l. 12.
40 Savalli-Lestrade, 1998a, p. 334-354.
41 Insc. 22, l. 45-46 et l. 57-58. Cf. récemment Bencivenni, 2004, p. 159-185.
42 Insc. 22, l. 13-17.
43 Un décret d’Ilion révèle ainsi l’existence d’un culte civique pour Séleucos Ier accompagné de concours et de la création d’un mois Seleukeôn : Insc. 21. Un autre document évoque l’instauration d’une fête en l’honneur d’un roi Séleucos (I ou II) : Insc. 24. Un autre décret, voté sur demande royale entre 275 et 269, honore Métrodôros d’Amphipolis, le médecin d’Antiochos Ier : Insc. 23, l. 1-7.
44 Insc. 39, l. 2-4, l. 16-17 et 32-40. Tout indique qu’en agissant ainsi les cités ioniennes tentaient de reconstituer avec le pouvoir séleucide le cadre des relations qu’elles avaient pu tisser avec le pouvoir macédonien sous Alexandre : Insc. 39, l. 25.
45 Orth, 1977, p. 99-100.
46 Insc. 26, unité b, l. 4, 28.
47 Insc. 40, l. 15.
48 Insc. 120, l. 8-9.
49 Insc. 79, l. 5.
50 Insc. 20, unité a, l. 10, unité b, l. 3-4.
51 Lysimacheia : Insc. 26, unité b, l. 10-16. Périnthe : Insc. 20 ; Insc. 40, l. 2-5 et 15-16 ; Insc. 120, l. 5. Insc. 126.
52 Pol., 15, 24, 4.
53 Lors de l’alliance avec la cité de Lysimacheia, par exemple, les deux parties jurèrent des serments et les gens de Lysimacheia obtinrent des avantages : Insc. 26, l. 7-22. Pour Magnésie du Sipyle : Insc. 40, l. 16-17. Eurômos : Insc. 120, l. 8-12.
54 Ce constat vaut aussi en grande partie pour les autres royaumes. Cf. Iasos et Ptolémée à la fin du ive siècle : IK-Iasos 3, l. 1-10.
55 Insc. 40, l. 16.
56 L’expression ἐν τῆι ἡμετέραι συμμαχίαι dans les lettres d’Antiochos Ier à Méléagros (Insc. 22, l. 46-47 et 57-58) renvoyait à un réseau de cités « séleucides » dans la région nord-occidentale de l’Asie Mineure.
57 Debord, 1999, p. 278-282, 388-393, 440-446.
58 RC 3. Sur l’exploitation de la notion de liberté au iiie siècle : Gruen, 1984, p. 133-151 et Bertrand, 2001b.
59 La proclamation de Flamininus en 196 déclara les cités grecques « ἐλευθέρους, ἀϕρουρήτους, ἀϕορογήτους, νόμοις χρωμένους τοῖς πατρίοις » (Pol., 18, 46, 5). Cf. Gruen, 1984, p. 132-157 ; Ferrary, 1988, p. 45-157 ; Bertrand, 2001b.
60 À partir de l’exemple de la cité libre de Colophon : Ferrary, 1991, p. 557-577.
61 Orth, 1977.
62 Insc. 26, unité, l. 7-10.
63 Pol., 18, 46, 5.
64 La paix de 311 évoquait le maintien de l’autonomia et de l’eleutheria pour tous les Grecs : RC 1, l. 53-65. Lors du synœcisme entre Téos et Lébédos en 303, Antigone garantissait la liberté et l’autonomie à la nouvelle cité : RC 3, l. 89. Cf. Corradi, 1929, p. 209-224 ; Magie, 1950, p. 55-58, 825-834 ; Bernhardt, 1971, p. 10-18.
65 Un décret athénien (IG II2, 672 l. 18, 28) et un passage de Phylarque (FGrHist 89 F 29) évoquent la prise de l’île de Lemnos par Séleucos qui, à cette occasion, devait rendre l’eleutheria et la dèmokratia à l’île. Cette libération était avant tout l’expression policée de la prise de l’île à Lysimaque. Cf. Orth, 1977, p. 36-39.
66 IK-Iasos 2, l. 6-7, 30-31. Cf. Giovannini, 2004, qui donne une vision optimiste des rapports entre les cités et les rois hellénistiques.
67 Cette négociation eut lieu entre 305 et 283 : IK-Iasos 3, l. 1-10 et 13-16.
68 Insc. 83, l. 7-8. Également : Insc. 84, l. 13-15 (lettre d’Olympichos) et Insc. 87, l. 33-35 (lettre de Philippe V).
69 Crampa, 1969, p. 82-85.
70 Insc. 84, l. 13-15.
71 Insc. 83, l. 8-14. Sur l’association entre la libération par Séleucos II et ces privilèges : Insc. 84, l. 13-15 ; Insc. 87, l. 34-41 et Insc. 89, l. 8-10.
72 Insc. 84, l. 13-15.
73 Insc. 87, l. 31-48 et Insc. 89, l. 8-10.
74 Delrieux, 1999, p. 41-45.
75 Insc. 87 et Insc. 89. Le maintien en place d’Olympichos, une fois affaiblie l’autorité séleucide, joua un rôle dans la continuité des privilèges garantis par un serment de ce même Olympichos.
76 Le koinon des Ioniens : Insc. 39, l. 16-17 ; Milet : Insc. 119, l. 6 ; Smyrne : Insc. 40, l. 11 (dèmokratia) et Insc. 2, l. 7 (eleutheria) ; Mylasa : Insc. 84, l. 14 ; Téos : Insc. 49, unité a, l. 9 et unité b, l. 6 ; Iasos : Insc. 81, l. 1 et Insc. 79, l. 8 (pour l’eleutheria). Cf. Heuss, 1937, p. 236-240.
77 Par exemple Smyrne face aux Galates : IK-Erythrai 29.
78 Cf. la lettre d’Alexandre à Chios : Heisserer, 1980, p. 80-95.
79 Insc. 39, l. 16-18.
80 Insc. 119, l. 5-7. Cf. Orth, 1977, p. 153-158.
81 Insc. 79, unité a, l. 8-9 et l. 48.
82 Insc. 81, l. 1.
83 Ferrary, 1987-1989, p. 203-216 ; Ferrary, 1988, p.162-163 ; Ferrary, 1991, p.564-565 ; Gauthier, 1984, p. 99-102.
84 Dans une lettre à Érythrées, Antiochos Ier s’engageait à respecter l’autonomia de la cité (Insc. 35, l. 26) ; dans la même période il devait aussi garantir la dèmokratia et l’eleutheria aux cités membres du koinon des Ioniens dont Érythrées était membre : Insc. 39, l. 16-17. Le traité de sympolitie avec Magnésie du Sipyle évoquait la confirmation par Séleucos II de l’autonomia et de la dèmokratia (Insc. 40, l. 10-11, 65) tandis que le décret presque contemporain de Delphes en faveur de Smyrne mentionnait seulement l’octroi de l’eleutheria : Insc. 2, l. 6-7.
85 Ma, 1999b, p. 160-165. Pour une position plus souple : Corradi, 1929, p. 209-224 et Bikerman, 1939, p. 335-349.
86 Ma, 1999b, p. 163-164.
87 Contre cette opinion : Zancan, 1934, p. 15-19 ; surtout Heuss, 1937, p. 183-223 et Magie, 1950, p. 825.
88 J. Ma propose une typologie différente : Ma, 1999b, p. 150-174.
89 Sur cette opposition : Bikerman, 1939 ; pour le royaume attalide : Allen, 1983, p. 150-157 et Savalli-Lestrade, 2001b, p. 79-80.
90 Sur ce dernier point : Ma, 1999b, p. 162-163. Précisons que, contrairement à l’opinion de J. Ma, le lien entre la frappe monétaire et la concession de la liberté n’est pas établi à coup sûr. Rappelons que la reprise en main de la région par Antiochos Ier, après quelques années de troubles dans le royaume, pourrait expliquer la fin apparemment brutale des monnayages civiques dans de très nombreux cas (Cyzique, Lampsaque, Parion, Alexandrie de Troade, Ténédos, Clazomènes, Érythrées, Milet, Priène). Cf. Price, 1991, p. 207-292. D’une façon générale, les listes fournies par S. Price laissent plutôt entendre que les cités de la côte égéenne retrouvèrent leur monnayage civique dans les moments de recul de la puissance royale, autour de 230 (Lampsaque, Parion, Alexandrie de Troade, Clazomènes, Smyrne). G. Le Rider a aussi établi un lien entre l’émancipation des cités d’Asie Mineure (Milet, Colophon, Téos, Smyrne) et la frappe de tétradrachmes au type d’Alexandre : Le Rider, 1973, p. 258. L’attitude d’Antiochos III fut cependant plus libérale. Éphèse, Colophon, Téos, Phasélis, Aspendos, Pergè et Sidè retrouvèrent en effet un monnayage d’alexandres autour de 200 dans la période d’affirmation du pouvoir séleucide en Asie Mineure. Il est possible que dans le « statut » de cité dépendante, Antiochos ait favorisé, par une libéralité nouvelle, la capacité des cités à frapper leurs propres alexandres. Antioche/Alabanda semble aussi avoir eu cette liberté sous Antiochos III Cf. Le Rider, 1974, p. 256-257.
91 Essentiellement sous le règne d’Antiochos II, mais également sous Séleucos II et Antiochos III. Cf. Éphèse (Houghton, Lorber, 2002, n° 59) ; Tralles (Houghton, Lorber, 2002, n° 60-61). Cf. Houghton, Lorber, 2002, II, p. 38-41.
92 Le lien établi par J. Ma entre le statut de cité autonome et le renoncement à toute imposition royale nous paraît de ce point de vue trop rigide. La cité d’Iasos en négociation avec Ptolémée à la fin du ive siècle fournit un contre-exemple : IK-Iasos 3 l. 1-10. Ajoutons que, selon le traité d’Apamée, toutes les cités autonomes qui payaient le tribut à Antiochos seraient désormais libérées du tribut à condition d’avoir soutenu Rome : Pol., 21, 45, 2.
93 Liv., 37, 56, 2.
94 Les interprétations des conditions territoriales de la paix d’Apamée sont souvent divergentes. Ces divergences portent précisément sur les notions d’autonomie et de liberté. Cf. Meyer, 1925b, p. 145-156 ; Bikerman, 1937a, p. 217-219 ; Magie, 1950, p. 950-952 ; Will, 1982, p. 224-238 ; Ferrary, 1988, p. 150-158 ; Baronowski, 1991, p. 450-463 ; en dernier lieu Ma, 1999b, p. 282-283 et Ferrary, 2001, p. 94-98. Selon Polybe, seules les cités considérées comme « autonomes » pouvaient bénéficier de privilèges, mais toutes ne jouissaient pas des mêmes avantages : Pol., 21, 46, 2-10.
95 Insc. 98, l. 15. Le qualificatif d’autonomos pourrait tout aussi bien qualifier des cités extérieures au territoire séleucide. On comprendrait d’ailleurs mieux l’attitude des citoyens d’Amyzon qui, fuyant devant l’avancée séleucide, se seraient réfugiés à l’extérieur de la zone d’influence des troupes de Zeuxis.
96 Pol., 18, 47, 1.
97 Le décret de Delphes reconnaissant l’asylie du sanctuaire et du territoire de Smyrne évoque l’origine royale de cette concession et mentionne aussi la concession par Séleucos II de la liberté et de l’exemption du tribut pour la cité : Insc. 2, l. 7-8.
98 E. Bikerman avait évoqué la notion de « cités d’obédience » : Bikerman, 1938a, p. 136-137.
99 Par exemple, sous Séleucos II, lorsque Mylasa fut libérée et Smyrne définie comme autonome et démocratique.
100 En Thrace : Lysimacheia ; en Ionie : Érythrées, les cités du koinon des Ioniens, Téos, Smyrne ; en Carie : Antioche/Alabanda, Milet, Iasos.
101 Insc. 56. Cf. Crowther, 1996.
102 Érythrées négocia ainsi auprès d’Antiochos Ier (ou II) la reconduction des privilèges obtenus d’Alexandre, d’Antigone et des ancêtres du roi séleucide : Insc. 35, l. 22-24 et Insc. 36 et 37.
103 Antioche des Chrysaoriens : Insc. 3 ; Mylasa : Insc. 84 ; Lysimacheia : Insc. 26.
104 Cf. Duyrat, 2005, p. 227-228. Ère d’Arados : Seyrig, 1951b, p. 206-220 ; Seyrig, 1964, p. 34-36 ; Grainger, 1991, p. 52-55 ; Sartre, 2001, p. 173-175.
105 Duyrat, 2005, p. 229-234 et Duyrat, 2003, p. 25-51 en particulier p. 30-32.
106 En 218, Antiochos III fut amené à traverser la pérée aradienne. La cité lui envoya alors des ambassadeurs « au sujet de l’alliance » : Pol., 5, 68, 7. Pour Strabon, les Aradiens « obéissaient aux rois syriens en tant qu’amis » : Strab., 16, 2, 14. Cf. Seyrig, 1964, p. 34-35 ; Duyrat, 2005, p. 235-236.
107 La phrase de Strabon exprime cette ambiguïté : Strab. 16, 2, 14.
108 Sartre, 2001, p. 174.
109 Cox, 1950, p. 46-50 ; Equini Schneider, 2001, p. 364.
110 En 169-168, furent autorisées à avoir un monnayage autonome, en Cilicie : Alexandrie, Hiérapolis-Castabala, Aigai, Mopsueste (Séleucie du Pyrame), Adana (Antioche du Saros) : Mørkholm, 1965, p. 6367 ; Mørkholm, 1966, p.125-130 ; Bunge, 1975, p. 181-188 ; Sartre, 2001, p. 177-178 ; Meyer, 2001, p. 506 ; en Syrie : les quatre cités de la Tétrapole, Tripolis, Byblos, Bérytos (Laodicée de Canaan), Sidon, Tyr, Akko-Ptolemaïs (Antioche en Ptolemaïde), Ascalon, Hiérapolis, Edesse (Antioche de Kallirhoe) et Nisibis (Antioche de Mygdonie). Cf. Hoover, 2004, p. 488-489.
111 Tarse/Antioche du Kydnos, Adana/Antioche du Saros, Mopsueste/Séleucie du Pyrame, Castabala/Hiérapolis du Pyrame, Oinoandos/Epiphaneia. Cf. Tscherikower, 1927, p. 40-41.
112 Par exemple Aigai et Mopsueste : SNG Levante, n° 1305-1318, 1657-1673.
113 À Adana, Hiérapolis et Alexandrie en Cilicie : Meyer, 2001, p. 507-508.
114 Briant, 1996, p. 730-731.
115 Les raisons de ces frappes monétaires de bronze semi-autonomes sont sans doute multiples. O. Mørkholm a insisté sur la familiarité des cités avec le monnayage d’argent non-royal des cités d’Asie Mineure et d’Arados et sur le souci d’autonomie des cités : Mørkholm, 1966, p. 125-130. Également Zambelli, 1968, p. 293-333. J. Bunge y voit en revanche un acte de propagande en direction des cités : Bunge, 1975, p. 181-188. Il nous semble que ces frappes semi-autonomes révèlent en fait la nouvelle place accordée aux cités dans la structure territoriale du royaume.
116 Insc. 26, unité b, l. 8-10.
117 Liv., 34, 58.
118 Ferrary, Gauthier, 1981, p. 327-345.
119 Antiochos II mourut sans doute à Éphèse. Le Samien Boulagoras rencontra Antiochos (II) à Éphèse avant de le suivre jusqu’à Sardes : Insc. 17, l. 9-11.
120 Sur le choix d’Éphèse comme point d’appui de la présence séleucide sur la côte : Pol., 18, 40, 1 ; Liv., 37, 13, 9. Sur la présence royale dans la ville : Pol., 21, 11, 13.
121 Ma, 1999b, p. 158-159.
122 Jonnes, Ricl, 1997, p. 1-29 ; Schuler, 1999, p. 124-132.
123 Insc. 106.
124 Sur la notion de « cité sujette » : Robert et Robert, 1954, p. 300-302. E. Bikerman avait employé auparavant l’expression de « cité provinciale » : Bikerman, 1934, p. 369.
125 Amyzon : Insc. 97, Insc. 98 ; Eurômos : Insc. 120 ; Stratonicée : Insc. 105 ; Apollonia de la Salbakè : Insc. 128, l. 1-2 ; Tabai : Insc. 127, l. 1-2 ; Xanthos : Insc. 132, l. 1-2 ; Insc. 135, l. 1-2 ; Suse : Insc. 161 et Insc. 162. J. Ma suggère que Laodicée du Lykos avait également adopté ce type de formule de datation : Ma, 1999b, p. 159, note 183. Sur les pratiques identiques dans le royaume attalide : TAM V.2, 1307 ; V.2, 1188 ; V.2, 1190 ; V.1, 221 ; SEG 28, 902 ; SEG 40, 1062. Sur l’utilisation du calendrier macédonien : Robert et Robert, 1954, p. 95-96 ; Samuel, 1972, p. 132-145.
126 La colonie de Thyateira : Insc. 77. Les villages phrygiens des Néoteichites et des Kiddioukomites : Insc. 136. Le village des Kardaques en Lycie : Insc. 131, l. 22-23. On citera en dernier lieu l’intitulé, aux noms d’Antiochos Ier et de son fils Antiochos, qui précédait une liste de prêtres trouvée à Hyllarima : Adiego, Debord, Varinlioğlu, 2005, p. 621.
127 Insc. 65, unité a, l. 7, unité b, l. 13. Cf. Gauthier, 1989, p. 154-159.
128 Insc. 62, l. 2-6.
129 Le modèle archétypal est le modèle « caro-lycien » illustré par les exemples d’Amyzon et de Xanthos.
130 C’est aussi ce que l’on perçoit dans les institutions d’Antioche du Pyrame étudiées dans Savalli-Lestrade, 2006, notamment p. 222-226 sur le culte des rois.
131 À Mylasa : IK-Mylasa 1, 2, 3 ; à Tralles : IK-Tralleis 3.
132 Insc. 29, l. 43-48. À Amyzon : Insc. 97, l. 2 ; Insc. 98, l. 2-3 ; à Xanthos : Insc. 132, l. 3 ; Insc. 135, l. 2.
133 Insc. 120, l. 8-12 ; pour les nouvelles magistratures : Insc. 121.
134 Insc. 60, l. 24-27.
135 Nous relevons quatre Séleucie, une Apamée, une Antioche (de la mer Érythrée), une Alexandrie qui toutes étaient apparemment localisées en Babylonie, en Susiane ou dans les provinces de l’Iran occidental : Insc. 62, l. 99-110.
136 Insc. 63 unité b, l. 25-29. Les cités étaient les suivantes : une Antioche, Eurôpos, Alinda, une Ptolémaïs et peut-être Kaunos ou Kalynda.
137 Amyzon : Robert et Robert, 1983, n° 5 et 6 ; Xanthos : SEG 33, 1183 ; 36, 1218 ; 36, 1220 ; 38, 1476A ; pour le koinon des Chrysaoriens sous Ptolémée II : Crampa, 1972, n° 43.
138 Bikerman, 1938a, p. 162-163.
139 Insc. 147, l. 1, 29. Holleaux, 1942b, p. 216-220 ; Roussel, 1942-1943, p. 21-32.
140 Insc. 149, l. 2-3.
141 Insc. 166, l. 1-2.
142 Hatzopoulos, 1996, p. 371.
143 Pol., 5, 48, 12. Une chronique babylonienne mentionne en outre la présence d’un pāhātu (gouverneur) à Séleucie du Tigre sous le règne d’Antiochos II : Grayson, 1975a, n° 13a droit, p. 122-123 ; Del Monte, 1997, p. 200-202. Ce terme est très certainement la traduction akkadienne du mot grec epistatès : Van der Spek, 1987, p. 63-64.
144 Liv., 37, 13, 9 : le macédonien Andronikos (qui in praesidio Ephesi erat), responsable de la défense de la cité, occupait sans doute la charge d’épistate.
145 Un certain Aristotélès fut nommé praefectus regis à Chalcis après la défaite des Thermopyles : Liv., 36, 21, 2. Deux frères, Apollônios et Philippos, furent épistates à Héraclée du Latmos, sans doute après 191 : SEG 2, 536 ; cf. Robert et Robert, 1983, p. 187 ; Ferrary, 1988, p. 155, note 95.
146 À Éphèse : IK-Ephesos 201 ; à Olbasa en Myliade : Kearsley, 1994 ; à Tralles : Malay, 1996. Cf. Savalli-Lestrade, 2001b, p. 89-90.
147 Savalli-Lestrade, 2001b, p. 90-91.
148 Par villes indigènes, nous entendons les villes qui existaient antérieurement à la conquête et qui ne furent pas transformées en cités par l’obtention d’une politeia accompagnée souvent d’une métonomasie.
149 Duyrat, 2005 ; Duyrat, 2003, p. 25-48.
150 Briant, 1996, p. 505-506.
151 Briant, 1996, p. 701-704. Sur les sarcophages des rois de Sidon à l’époque perse, et la question corollaire de l’hellénisation : Apicella, 2003, p. 126-130. Sur la royauté à Arados : Duyrat, 2005, p. 192-194.
152 Diod., 19, 58, 1-4.
153 Salles, 2003, p. 60-64.
154 Sur le monnayage de bronze d’Antiochos III à Tyr : Houghton, Lorber, 2002, n° 1078-108 et Hoover, 2004, p. 486-487. Ce monnayage portait sur le revers une proue de navire.
155 Sartre, 2001, p. 150 ; Elayi, 2003, p. 184.
156 Sartre, 2001, p. 148.
157 Sur le plan orthogonal de Beyrouth à l’époque pré-hellénistique et sur la fortification du iiie siècle : Aubert, 2003, p. 113.
158 Sur le roi de Sidon à la cour lagide : Hauben, 1987, p. 413-427 ; Apicella, 2003, p. 132-133.
159 Sartre, 2001, p. 149-150.
160 Cf. Stucky, 2001, p. 247-258. Sur la notion d’hellénisation appliquée aux cités phéniciennes : Millar, 1983, p. 55-71.
161 Apicella, 2002 et Apicella, 2003 p. 125-147 notamment p. 130-134.
162 Sartre, 2001, p. 235 ; Duyrat, 2005, p. 254-265.
163 Cf. Barag, 2000-2002, p. 68-76.
164 Rappelons que douze cités de Syrie du Nord et de Cilicie, cinq cités de Phénicie (Tripolis, Byblos, Laodicée/ Berytus, Sidon et Tyr) ainsi que Akko-Ptolémaïs produisirent alors des monnayages de bronze semi-autonomes. Cf. Houghton, Spaer, 1998, n° 1070-1099 et 1161-1167 et Hoover, 2004, p. 488-489.
165 Seyrig, 1986, n° 81 p. 304 ; Salles, 2003, p. 66.
166 Bikerman, 1938a, p. 153 ; Apicella, 2003, p. 138.
167 Ce monnayage portait la légende lgbl qdšt : « De Gebal, la sacrée. » Cf. Hoover, 2004, p. 490.
168 Houghton, Spaer, 1998, n° 1092.
169 Bérytos/Laodicée se nomma ainsi sur son monnayage « (cité) mère de Canaan ». Cf. Houghton, Spaer, 1998, n° 1077 et Hoover, 2004, p. 491.
170 Duyrat, 2005, p. 227-232.
171 Apicella, 2003, p. 139-146.
172 Cf. Finkielsztejn, 2004, p. 247-248 et 261.
173 Cf. Barag, 2000-2002, p. 75.
174 Il s’agit des monnaies au type du palmier : Hoover, 2004, p. 494.
175 Tyr fut ainsi reconnue « sacrée et inviolable » en 141-140 par Démétrios II. Sidon obtint le même statut en 122-121 d’Antiochos VIII et Cléopâtre Thea.
176 Van der Spek, 1993a, p. 62. Pour R. J. Van der Spek, la distinction, pourtant bien établie par les documents babyloniens, entre les pulitē et les autres « Babyloniens » n’aurait pas de sens, pas plus que la transformation de Suse en Séleucie de l’Eulaios ou l’instauration de politeumata dans des villes indigènes, à Babylone comme à Jérusalem sous Antiochos IV : Insc. 155, l. 1-3.
177 Sur la notion de politeuma : Brenk, 1998, p. 368 note 14.
178 Van der Spek, 1985, p. 545.
179 Pour G. J. P. McEwan, les villes babyloniennes cherchèrent à adopter les pratiques grecques dans leur organisation politique : McEwan, 1981, p. 189-190. Également Funk, 1984, p. 278-295. R. J. Van der Spek a montré que ce qui était pris par G. McEwan pour des assemblées civiques à Babylone n’étaient que les conseils des temples babyloniens : Van der Spek, 1985, p. 545.
180 Boiy, 2004, p. 206-209.
181 Babylone abritait un gymnase et un théâtre dans le quartier nommé Homera : Oelsner, 1986, p. 124 ; Sherwin-White, 1987, p. 21 ; Van der Spek, 1987, p. 68-69 ; Van der Spek, 2001. Sur la communauté grecque à Babylone : Szelényi-Graziotto, 1996, p. 186-188.
182 Van der Spek, 1985, p. 546 ; sur « Antioche sur le canal d’Ishtar » : Kuhrt, Sherwin-White, 1994, p. 325 ; McEwan, 1988, p. 415 ; Doty, 1977, p. 193-194. Contre l’opinion de Mc Dowell (1935a, p. 165-173) qui le premier avait évoqué l’idée de l’existence de cette Antioche à Uruk : Invernizzi, 1995b, p. 277.
183 Babylone : Insc. 155, l. 1-3 ; Séleucie de l’Eulaios : Insc. 161, l. 1-2 ; Insc. 162, l. 1-3 ; Insc. 164 et 165.
184 Doty, 1977, p. 19-25. Sur ces assemblées : Van der Spek, 1987, p. 61 ; McEwan, 1988, p. 413-414.
185 Van der Spek, 1987, p. 63 ; Kuhrt, 1996, p. 53. Le terme pāhātu est à Babylone le même que celui qui semble désigner le gouverneur (epistatès) de Séleucie du Tigre sous Antiochos II : Grayson, 1975a, n° 13, l. 5.
186 Van der Spek, 1987, p. 71. Sur cette fonction à Uruk : Funk, 1984, p. 291-295. Elle apparaît également dans une chronique du début de l’époque séleucide mais dans un contexte très lacunaire : Grayson, 1975a, n° 12, l. 8 (Del Monte, 1997, p. 197-198). Une tablette astronomique de 163 évoque aussi le šaknu qui semble avoir été le représentant du roi dans la ville de Babylone : Del Monte, 1997, AD 3 n° 162 r., l. 12.
187 YOS I 52 ; Falkenstein, 1941, p. 1-5 ; Doty, 1977, p. 21-23.
188 Van der Spek, 1987, p. 72.
189 Van der Spek, 1987, p. 71.
190 Musti, 1984, p. 204-205.
191 Magie, 1950, p. 53-146.
192 Sur ce point : Magie, 1950, p. 95-96 et p. 926 ; Will, 1979a, p. 241.
193 Les monnayages royaux frappés dans les cités d’Asie Mineure sous le règne d’Antiochos II portaient souvent une contremarque de la cité : Houghton, Lorber, 2002, II, p. 38-41.
194 Sur les fondations attribuées à Antiochos IV : Tscherikower, 1927, p. 176. Également : Mørkholm, 1966, p. 116-117 et Finkielsztejn, 2004, p. 256-257. Sur la politique de concession du statut civique menée par Antiochos IV : Brenk, 1998, p. 370-387.
195 C’est précisément après la paix d’Apamée, lorsque le royaume fut contenu dans sa partie orientale, qu’il connut sous le règne d’Antiochos IV un renouveau du modèle civique sous l’impulsion du pouvoir royal lui-même. On notera que l’importance du modèle civique aux yeux du pouvoir royal se lit aussi, à partir du règne de Séleucos IV et surtout sous Antiochos IV, par les liens commerciaux et monétaires établis avec les cités de l’Ouest ou du Sud de l’Asie Mineure, c’est-à-dire extérieures à l’emprise territoriale séleucide. La production de tétradrachmes des cités pamphyliennes et lyciennes de Pergè, Aspendos et Phasélis fut ainsi largement commandée par la nécessité des échanges avec le royaume séleucide : Le Rider, Callataÿ, 2006, p. 114-120.