1 App., Syr., 55 par exemple. Cf. Mehl, 1986, p. 101-103 ; Goukowsky, 1978, p. 126.

2 En 323, il n’était en rien évident de concevoir cet héritage pour un compagnon d’Alexandre encore bien obscur malgré la part active prise à l’expédition indienne du Conquérant (Arr., Anab., 5, 13 ; 5, 16, 3). Cf. Mehl, 1986, p. 12-25.

3 Sur la date de la prise du titre royal valable pour l’ensemble du royaume : Mehl, 1986, p. 148-150.

4 Bevan, 1902, p. 50-60 ; Beloch, 1921 ; Will, 1979a, et, surtout, Mehl, 1986, p. 104-189.

5 Pour les hypothèses quant à la route choisie par Séleucos pour son retour : Grainger, 1990a, p. 73-75.

6 Sur Babylone dans cette période : Boiy, 2004, p. 125-137.

7 Déjà entre 319 et 315, Séleucos semble avoir adopté ce type d’attitude conciliante. Cf. Schober, 1981, p. 9596 ; Capdetrey, 2007.

8 Pour un exposé détaillé des différentes phases de la conquête : Mehl, 1986, p. 104-191.

9 Cf. Will, 1979a, p. 66-67 ; Schober, 1981, p. 94-97 ; Mehl, 1986, p. 92-94.

10 Première publication dans Smith, 1924, p. 124-149. On trouvera les publications et traductions de ce texte dans Graysson, 1975a, n° 10 et dans Del Monte, 1997, p. 189-194. Traduction dans Glassner, 1993, p. 207-209. Pour des études minutieuses de la chronologie de cette période à partir de la Chronique : Schober, 1981, p. 106-139, Joannès, 1979-1980, p. 105-110 et Oelsner, 1974, p. 129-151. Une des principales difficultés d’interprétation réside dans l’incertitude sur la date de la première année d’Alexandre IV (317-316 ou 316-315) qui détermine l’ensemble de la chronologie de la Chronique. Nous tenons pour acquis le fait que la datation selon Alexandre IV a débuté par l’année babylonienne correspondant à 316-315. Cf. Schober, 1981, p. 106-123 avec des compléments dans Van der Spek, 1992, p. 243-249.

11 Pour les chroniques : Del Monte, 1997, p. 189-192, pour les tablettes astronomiques : Sachs, Hunger, 1988, AD 1 n° 308 p. 232-239 et Del Monte, 1997, p. 22. La tablette datée de la 8^e année d’Alexandre est postérieure à sa mort ; il est assassiné en 310.

12 ^lúGAL.ERÍN.MEŠ. Il faut noter que, dans aucun document, Séleucos ne porte le titre de « général de l’armée de toute la terre » (^lúGAL ERÍN.KUR.KUR) qui est celui d’Antigone dans deux tablettes babyloniennes (CT 49, 34 et sans doute BM 79001) et qui traduisait peut-être le titre grec de στрατηγὸς τῆς Ἀσίας. Sur ces titres : Del Monte, 1997, p. 19-21.

13 Chronique des Diadoques : Grayson, 1975a, n° 10 revers, Del Monte, 1997, p. 19 et Van der Spek, 1992, p. 245-246. Pour la date du changement de système de datation : Van der Spek, 1992, p. 244 en se fondant sur des tablettes de Borsippa CT 49, 50 et CT 49, 19.

14 Diod., 19, 91, 1-5. Sur la confrontation entre Diodore et la Chronique des Diadoques : Geller, 1990, p. 1-7 et Van der Spek, 1992, p. 243-249 pour qui Diodore a concentré en 312 des événements qui occupent toute la période 312-308.

15 Pour la chronologie générale de cette période nous sommes tributaires de Diodore (19, 91, 1-92, 4). Cf. Will, 1979a, p.66-67 ; Mehl, 1986, p. 104-120 ; Tubach, 1995, p.97-128. En contradiction partielle avec ces auteurs : Geller, 1990, p. 1-7 et Van der Spek, 1992, p. 243-249 qui mettent en doute le témoignage de Diodore.

16 Diod., 19, 92, 5. Notons la divergence entre les témoignages de Diodore, selon lequel Nikanôr fuit dans le désert, et celui d’Appien qui rapporte le meurtre de Nikanôr par Séleucos lui-même (App., Syr., 55). Cela suppose l’existence d’une seconde bataille entre Séleucos et Nikanôr qui se serait déroulée en Médie. Cette position est notamment partagée par Niese, 1893, p. 303, Bouché-Leclerq, 1913, p. 24 ; Beloch, 1925, p. 185 ; Schober, 1981, p. 100 ; mais l’existence de la seconde bataille a été mise en doute par Bevan, 1902, p. 56 puis par Marasco, 1982, p. 52.

17 L’idée que Séleucos s’empara de la Perse en même temps que de la Médie et de la Susiane est soutenue par Niese, 1893, p. 299 ; Kaerst, 1926, p. 54, note 2 ; Stähelin, 1921, p. 1213 ; Bengtson, 1937, p. 184, note 2 ; Eddy, 1969, p. 73 ; Marasco, 1984, p. 303 ; Kuhrt, Sherwin-White, 1994, p. 321-322. Pour A. Mehl en revanche il est impossible que Séleucos ait pris la Perse à ce moment-là car la région aurait alors été contrôlée par Asklépiodôros, nommé satrape par Antigone : Mehl, 1986, p. 110. En réalité, rien n’indique qu’Asklépiodôros soit demeuré stratège de Perse jusqu’en 312 d’autant que, selon Diodore, Euagros, « le satrape des Perses » tomba sur les bords du Tigre lors du premier combat qui opposa Séleucos à Nikanôr : Diod., 19, 92, 4.

18 Diod., 19, 48, 1-7. Cf. Schober, 1981, p. 104.

19 Diod., 19, 92, 1.

20 Pour A. Kuhrt et S. Sherwin-White (1994, p. 321-32) les « régions adjacentes » sont constituées par le golfe Persique et la Perse.

21 Diod., 19, 48, 1-2.

22 Il s’agit de l’épisode de l’exécution, sur ordre d’Antigone, de Thespios et des Perses qui entouraient Peukestas : Diod., 19, 48, 5. Sur l’action de Peukestas au poste de satrape de cette région : Wiesehöfer, 1994, p. 50-55.

23 Diod., 19, 100, 7 ; Plut., Dém., 7. Un passage de la Chronique des Diadoques pourrait renvoyer à ces événements : Grayson, 1975a, n° 10.

24 Diod., 19, 100, 4.

25 Pour la chronologie des événements telle qu’elle peut être reconstituée : Mehl, 1986, p. 129-134 ; Schober, 1981, p. 105-138 ; Van der Spek, 1992, p. 247-249. La source fondamentale sur ce point reste la Chronique des Diadoques : Grayson, 1975a, n° 10, revers l. 14-33 ; cf. Schober, 1981, p. 123-124 et Van der Spek, 1992, p. 247-249. L’évocation du satrape Archésilas par la Chronique dépend de la lecture de Van der Spek (1992 p. 247) reprise par Del Monte (1997 p. 191).

26 Grayson, 1975a, n° 10, revers l. 14-43 ; Del Monte, 1997, p. 189-191.

27 Pour une opinion opposée : Billows, 1995, p. 89.

28 Diod., 19, 100, 4. Il est probable qu’Antigone ait pour sa part nommé un satrape d’Akkad en la personne d’Archésilas : Del Monte, 1997, p. 191 ; Van der Spek, 1992, p. 247. Ce titre n’apparaît pas dans la chronique hors de la période présumée de domination d’Antigone sur la région (fin 309-308 : années 7 et 8 d’Alexandre).

29 On évoquera notamment Hippostratos, le stratège du « koinon des cités ioniennes » pour le compte de Lysimaque en 289-288 : Syll ³ 368 l. 2-3, ou encore Eupolémos qui fut certainement stratège et épimélète de Cassandre en Carie et Lycie entre 315 et 312 : Descat, 1998, p. 180-186.

30 Diod., 19, 100, 5.

31 Diod., 19, 55, 5 : Séleucos fuit la Babylonie avec 50 cavaliers ; Diod., 19, 90, 2 : évoque les amis qui accompagnaient Séleucos lors de son retour de 312.

32 Will, 1979a, p. 58-59.

33 Pour G. Marasco, Séleucos s’engagea dès 311 dans la conquête des satrapies orientales : Marasco, 1984a, p. 307-308.

34 La question, très discutée, de la date de fondation de Séleucie du Tigre par Séleucos sera abordée plus bas. Nous retenons ici la date de 300. Cf. infra p. 52-54.

35 Sur Alexandre à Babylone et les projets qu’il y développa : Will, 1979a, p. 19. Une autre position a été soutenue par Schachermeyr, 1970, p. 13-30 et 74-77. L’auteur considère qu’Alexandre n’avait pas eu l’intention de faire de Babylone la capitale de tout son empire. Sur la centralisation financière et monétaire : Le Rider, 1996, p. 1078 et Le Rider, 2003, p. 299-316.

36 Le fait que le second partage ait eu lieu en Syrie est aussi révélateur de ce déplacement occidental des conflits, et des intérêts immédiats des Diadoques.

37 Diod., 19, 12, 3.

38 Diod., 19, 15, 1.

39 Sur l’importance administrative de la stratégie des Hautes Satrapies renforcée par Antigone au moment de la réorganisation de Persépolis : Schober, 1981, p. 89-90.

40 Ce souci est explicitement souligné par Diodore dans le cas d’Eumène : Diod., 19, 12, 3.

41 Diodore précise que, selon les lettres royales, les gardiens du trésor devaient ouvrir leurs caisses au seul Eumène : Diod., 19, 15, 5. Les campagnes d’Eumène : Diod. 19, 12, 3 ; 19, 15, 5 ; 19, 17, 3 ; celles d’Antigone : Diod., 19, 18, 1 ; 19, 54, 7-55, 1. Sur l’importance de Suse pour les Diadoques : Orth, 1993, p. 136-137.

42 Diod., 19, 20, 3 ; 19, 22. Il faut rappeler qu’Alexandre était entré à Ecbatane en 330 et avait logé les trésors achéménides dans la citadelle (Arr., Anab., 3, 19, 5-8). Strabon (15, 3, 9) en estimait la valeur à 180 000 talents et Justin (12, 1, 3) à 190 000 talents. Pour Ecbatane : Diod., 19, 46, 6. Polybe rappelle la richesse d’Ecbatane et le pillage ou l’exploitation dont la ville avait été l’objet lors des expéditions d’Alexandre, des Diadoques, et sous la domination d’Antigone et des deux premiers rois séleucides : Pol., 10, 27, 11.

43 L’importance des trésors de Babylone, Persépolis, Suse, Pasargades et Ecbatane était déjà soulignée du vivant d’Alexandre : Arr., 3, 19, 7 ; Strab., 15, 3, 9 ; Diod., 17, 80, 3 ; Plut., Alex., 68, 7.

44 Selon Diodore, Séleucos était revenu en Babylonie avec très peu d’hommes, et sans doute aussi peu de fonds : Diod., 19, 90, 2-4. Pour résister aux partisans d’Antigone, il fallait aussi pouvoir financer une armée et donc contrôler des revenus ou maîtriser des trésors royaux. La prise de Suse lui offrait cette possibilité.

45 M. J. Price pointe notamment les difficultés posées par l’attribution traditionnelle de certaines émissions d’alexandres à Babylone : Price, 1991, p. 456. La récente synthèse de B. Kritt (Kritt, 1997) offre des « états de la question » pour les frappes des ateliers de Suse, Babylone, Ecbatane, Persépolis et Séleucie du Tigre au iv^e siècle. En dernier lieu sur ces questions : Houghton, Lorber, 2002.

46 Il ne semble pas qu’il y ait eu de monnayage à Séleucie du Tigre avant 300. Cf. Kritt, 1997, p. 99-104 qui conteste notamment la chronologie de Waggoner, 1969a, p. 23-24. Cf. Houghton, Lorber, 2002, p. 30, 39-51 et 67-88.

47 L’opinion traditionnelle, exprimée par Newell (1938), veut que les frappes d’alexandres aient pris fin en 305, au moment supposé du transfert de la « capitale » de Babylone à Séleucie du Tigre. Contre cette opinion B. Kritt prolonge la frappe des alexandres à Babylone jusqu’en 294-293 : Kritt, 1997, p. 99-104. Chronologie reprise par Houghton, Lorber, 2002, p. 40-51.

48 Newell, 1938, p. 100-103 ; Houghton, Lorber, 2002, n° 88-90 et n° 102-104 ; Le Rider, 1972b, p. 1-7 ; Nicolet-Pierre, 1999 p. 305 ; Le Rider, 2001b, p. 273-279.

49 Pour Ed. Newell, cette marque ne serait apparue qu’à partir de 305 : Newell, 1938, p. 100. Selon H. Nicolet-Pierre, en revanche, cette apparition serait antérieure : Nicolet-Pierre, 1999, p. 305. Cf. également Houghton, Lorber, 2002, n° 88-100, p. 43-48.

50 Bikerman, 1938a, p. 33, 93, 128, 212.

51 Sur ce monnayage à l’ancre à Babylone : Houghton, 1991, p. 114-115. Il s’agit de ce que A. Houghton a nommé le groupe II des alexandres à l’ancre. Les alexandres de ce groupe portent notamment le monogramme pi qu’ils partagent avec le monnayage « au lion ».

52 Houghton, 1991, p. 102-105 et 114-115. Newell, 1938, p. 104. Ed. Newell et A. Houghton relèvent que les monnaies au lion partagent aussi des monogrammes avec les alexandres.

53 Diod., 19, 92, 5.

54 Pour une description de la Susiane et de ses ressources : Le Rider, 1965, p. 250-275.

55 Price, 1991, p. 484-487. Au revers, ces monnaies sont marquées d’une couronne devant Zeus assis sur le trône.

56 Kritt, 1997, p. 5-6.

57 Kritt, 1997, p. 48-49.

58 Sur l’aménagement d’Ecbatane à l’époque hellénistique : Boucharlat, 1998, p. 173-186.

59 Pol., 10, 27, 11.

60 Kritt, 1997, p. 85 ; Kritt, 1997, p. 116-118. Cf. Houghton, Lorber, 2002, n° 200-202.

61 On se rappelle les tentatives d’Eumène et d’Antigone en 317-316 : Diod., 19, 20, 3 ; 19, 22, 1.

62 Diod., 19, 100, 5.

63 Boucharlat, 1985, p. 74-76 ; Boucharlat, 1990b, p. 225-230.

64 R. Boucharlat évoque l’hypothèse, pour l’instant non confirmée, d’une installation de l’administration macédonienne dans le quartier de la « Ville Royale A » où ont été découverts plusieurs témoignages d’une présence grecque : Boucharlat, 1985, p. 74, Boucharlat, 1990b, p. 229-230.

65 Bouché-Leclercq, 1913, p. 21.

66 Justin, 15, 4, 11 ; App., Syr., 55 ; Diod., 19, 90, 1-5.

67 Sur ces récits : Hadley, 1969, p. 142-152 ; Marasco, 1982, p. 42-84 ; Bearzot, 1983, p. 3-15 et Bearzot, 1984, p. 51-81. Nous n’entrerons pas ici dans le détail du débat qui porte sur l’origine et le moment de l’apparition de ces récits. R. A. Hadley voit en Hiéronymos de Cardia la source essentielle de tous les textes portant sur la mise en place du pouvoir de Séleucos. Contre cette opinion : Bearzot, 1983, p. 4 et les analyses très solides de G. Marasco : Marasco, 1982.

68 Justin, 15, 4, 3. Mehl, 1986, p. 98-99.

69 Sur ces deux symboles : l’analyse de Mehl, 1986, p. 99-101.

70 Justin, 15, 4, 4-6.

71 App., Syr., 56, 284-285

72 App., Syr., 56, 284-285.

73 Marasco, 1982 p. 74.

74 App., Syr., 56.

75 Bearzot, 1984 p. 51-81.

76 Diod., 19, 90 5.

77 Sur les liens entre Séleucos et Alexandre : Mehl, 1986, p. 101-102 pour une présentation synthétique des sources ; Hadley, 1974a, p. 52.

78 App., Syr., 54 ; Diod., 19, 90, 1.

79 Diod., 19, 90, 1-4.

80 Diod., 19, 91, 1.

81 Diod., 19, 91, 4.

82 Sur ce point : Mehl, 1986, p. 103.

83 Nous sommes sur ce point en accord avec Bearzot, 1983, p. 11-13. Pour une constitution précoce de l’oracle des Branchides : Bearzot, 1984, p. 51-81.

84 Même si, depuis 315, Antigone avait délégué à d’autres, dont son fils Démétrios, le soin de tenir ces régions : Goukowsky, 1978, p. 119.

85 Sur ce point, nous ne sommes pas convaincus par les analyses de P. Goukowsky et de O. Müller qui tiennent pour pure réalité le récit de Diodore sur le retour de Séleucos en Babylonie et même la prophétie des Chaldéens mettant en garde Antigone lors de la fuite de Séleucos : Goukowsky, 1978, p. 126 et Müller, 1973, p. 69-73.

86 Plut., Dém., 18.

87 On entend par l’expression de Hautes Satrapies l’ensemble des satrapies du monde iranien, de l’Iran occidental aux portes du monde indien et aux steppes d’Asie centrale. Diodore (18, 3, 3) comptait parmi les Hautes Satrapies : Les Paropamisades, l’Arachosie, la Gédrosie, l’Arie, la Drangiane, la Bactriane, la Sogdiane, la Parthie, l’Hyrcanie et la Carmanie.

88 L’article de P. Bernard en réponse au livre d’A. Kuhrt et de S. Sherwin-White entre par exemple dans cette perspective : Bernard, 1994a.

89 Tarn, 1951, p. 4. Contre cette position : Kuhrt, Sherwin-White, 1993, p. 91-113 mais aussi Holt, 1999, p. 21-29.

90 Pour une analyse de cette phase périlleuse de la campagne d’Alexandre : Holt, 1988, p. 52-70.

91 Cf. Briant, 1996, p. 191-192 et p. 1052-1054. Sur les nombreuses colonies grecques ou gréco-macédoniennes dans ces régions d’Asie centrale : Tarn, 1951, p. 72. La construction de cette « frontière » grecque en Bactriane et Sogdiane est au centre du propos de F. L. Holt, 1988.

92 Pour un bilan sur l’organisation administrative des régions à la frontière entre le monde iranien et le sous-continent indien : Schober, 1981, p. 3-23.

93 Les menaces extérieures étaient incarnées par les peuples nomades, notamment au nord de l’Iaxarte (Syr Daria). Quant aux périls intérieurs, ce sont surtout les révoltes des colons grecs de Bactriane et de Sogdiane qui les illustrent : sur ce point notamment : Holt, 1988, p. 70-86 et Schober, 1981, p. 27-37. Pour une description de la géographie des régions de l’Iran oriental : Holt, 1988, p. 11-25 et S. R. Bowlby dans Allchin, Hammond, 1978, p. 9-36. Également Foucher, 1942-1947.

94 À propos des révoltes de 325 et 323 : Diod., 17, 99, 5-6 ; 18, 7. Sur la révolte de 325 : Quinte-Curce, 9, 7. Cf. Goukowsky, 1979, p. 7-17 ; Schober, 1981, p. 27-37 ; Bernard, 1985a, p. 127-128 ; Holt, 1988, p. 70-86.

95 Selon Diodore les rebelles auraient rassemblé plus de 20 000 fantassins et 3 000 cavaliers : Diod., 18, 17, 2.

96 Diod., 18, 7, 4-5.

97 Diod., 18, 7, 3.

98 À Triparadeisos, Stasanor de Soloi et Stasandros furent respectivement nommés satrapes de Bactriane-Sogdiane et d’Arie-Drangiane : Diod., 18, 39, 6.

99 Diod., 19, 14, 5-8.

100 En 317, Eumène se heurta à son tour à la résistance des satrapes de ces régions : Diod., 19, 15, 1-2 ; 23, 1-24, 3. Après la mort d’Eumène, Antigone ne put retirer leur satrapie aux satrapes de la frontière orientale alors qu’ils avaient apporté leur soutien à Eumène : Diod., 19, 48, 1-5.

101 Seule la désignation par Antigone de Nikanôr comme « stratège de Médie et des autres Hautes Satrapies » (Diod., 19, 100, 3) fut une reprise en main des régions les plus orientales par un pouvoir « central ». Mais rien ne prouve que Nikanôr ait été soutenu par les satrapes de ces régions dans son combat contre Séleucos : Schober, 1981, p. 104.

102 Selon A. K. Narain, ces monnaies, pour l’essentiel des drachmes et subdivisions d’un étalon plus léger que l’étalon attique, avaient été frappées avant la conquête d’Alexandre : Narain, 1957, p. 1-6. P. Bernard a montré que ces monnayages n’avaient pu apparaître qu’après la conquête, après qu’une véritable infrastructure gréco-macédonienne eut été durablement implantée : Bernard, 1985a, p. 19-28. Sur ces monnayages « périphériques » : Holt, 1988, p. 96-98 et surtout la belle étude de P. Bernard, 1985a, p. 28-35. Plusieurs frappes d’or, d’argent et de bronze furent produites. Certaines d’entre elles portent le nom de Sôphytes. Il semble que ces monnaies proviennent d’un atelier bactrien de la vallée de l’Oxos, mais le personnage n’est pas connu comme satrape, ce qui pose la question de sa zone d’influence. Sur ce personnage et son monnayage : Schober, 1981, p. 153-154, note 3. O. Bopearachchi a récemment indiqué qu’il pourrait s’agir d’un monnayage précédant immédiatement la conquête de ces régions par Séleucos ou peut-être même lié à cette conquête : Bopearachchi, 1996 et Bopearachchi, 2004, p. 354-355. D’autres monnaies, du Sud de l’Hindukush, portent le nom de Vakhshuvar. Certains numismates ont proposé de l’identifier avec Oxyartès, le satrape des Paropamisades : Mitchiner, 1975, p. 9 et 24. Il aurait repris les types des satrapes perses mêlés à des éléments grecs comme le droit au type d’Athéna accompagnée d’une Nikè : Mitchiner, 1975, p. 24. Malgré quelques incertitudes sur l’identification des personnages et des ateliers, l’existence de ces monnayages souligne la tendance centrifuge de ces régions dans les années qui suivirent la mort d’Alexandre, ou du moins une autonomisation progressive par rapport à un pouvoir central de plus en plus évanescent.
H. Nicolet-Pierre et M. Amandry datent les monnaies pseudo-athéniennes d’Afghanistan découvertes en 1990 de la dizaine d’années suivant la mort d’Alexandre et les attribuent, selon toute probabilité, à Stasanor ou Stasandros, les satrapes nommés à Triparadeisos : Nicolet-Pierre, Amandry, 1994, p. 38-54. Sur ce monnayage également : Bopearachchi, 2004, p. 354 qui le date du moment de la conquête des Hautes Satrapies par Séleucos.

103 Sur les efforts d’Alexandre dans ces régions : Harmatta, 1999, p. 132-133.

104 Diod., 19, 14, 1. Schober, 1981 p. 74-78.

105 Diod., 19, 48, 1.

106 Peukestas fut relevé de sa charge en Perse après qu’Antigénès, Eudamos et Képhalôn eurent été exécutés : Diod., 19, 48, 5. Cf. Schober, 1981, p. 83-86.

107 Justin, 15, 4, 10-12. Également Oros., 3, 23, 44.

108 Ces dates sont très probables mais non tout à fait certaines. Diodore affirme que Séleucos prit le titre royal (en 305) peu de temps après avoir conquis les « Hautes Satrapies » au nombre desquelles on peut compter la Bactriane et la Sogdiane : Diod., 20, 53, 4. Pour une discussion sur la chronologie de la marche de Séleucos en Bactriane-Sogdiane d’abord, en Inde ensuite : Mehl, 1986, p. 166-170.

109 Cf. Grainger, 1990a, p. 106-107.

110 Rappelons que Mégasthénès est connu comme l’ambassadeur de Séleucos à la cour du roi maurya Chandragupta : Arr., Anab., 5, 6, 2. Cf. Schober, 1981, p. 150-151 et 177. P. Bernard considère que le propos d’Arrien ne signifie pas à coup sûr que Mégasthénès avait été l’hôte de Sibyrtios dans la période où il était ambassadeur de Séleucos auprès du roi maurya : Bernard, 1985a, p. 89.

111 Cf. Schober, 1981, p. 149-150.

112 P. Bernard évoque incidemment la poussée maurya vers le nord comme une des raisons de la campagne orientale de Séleucos : Bernard, 1985a, p. 95.

113 Bernard, 1985, p. 20-28.

114 Bopearachchi, 2004, p. 355.

115 Au-delà des traits propres à chacune de ces régions, le pouvoir gréco-macédonien pouvait prendre appui sur des structures communes, notamment un mode d’occupation fondé sur l’implantation de quelques cités relayées par la fondation d’un nombre important de colonies : Tarn, 1951, p. 72 ; Holt, 1988, p. 70-86. Sur la culture grecque fortement implantée dans ces régions grâce aux cités et aux colonies : Bernard, 1985a, p. 127-128.

116 Diod., 19, 92, 5.

117 F. L. Holt, en se fondant sur le texte de Justin, retient surtout le caractère militaire de la conquête des Hautes Satrapies par Séleucos, tout en soulignant aussi le rôle de la diplomatie, de la propagande, des négociations avec la noblesse sogdienne et en rappelant l’importance de l’Iranienne Apamè, épouse de Séleucos depuis les mariages de Suse : Holt, 1988, p. 100-101.

118 Le texte de Justin pourrait laisser entendre que Séleucos s’engagea en Inde dans la foulée de la prise de la Bactriane : Justin, 15, 4, 12. Mais l’adverbe deinde n’implique pas un simple rapport de conséquence immédiate. Pour une chronologie basse : Schober, 1981, p. 146.

119 Foucher, 1942-1947, p. 21, 47 : Il s’agit actuellement de la route qui suit la rivière Kaboul entre la ville de Kaboul et Peshawar au Pakistan.

120 Will, Mossé, Goukowsky, 1993, p. 292-299. La fondation des autels, suite au refus de l’armée macédonienne de suivre Alexandre plus avant, est rapportée par Arr., Anab., 5, 29, 1-2.

121 On pense à Peithôn dans le bas Indus et à Nikanôr dans le Gandhara : Arr., Anab., 6, 26, 6.

122 Arr., Anab., 6, 2, 1.

123 Arr., Anab., 6, 27, 2 ; Quinte-Curce, 10, 1, 20.

124 Sur les régions orientales et leur mode d’administration à cette date : Diod., 19, 14, 1-8.

125 Justin évoque d’ailleurs très clairement le soulèvement des Indiens contre les gouverneurs macédoniens « après la mort d’Alexandre » : Justin, 15, 4, 12. Cf. Mehl, 1986, p. 158-159 ; Schober, 1981, p. 151-153.

126 Mal connue dans les détails, l’expansion maurya semble débuter vers le milieu des années 320-310. Cf. Schwarz, 1970, p. 267-280 ; Mehl, 1986, p. 191-192 et Kuhrt, Sherwin-White, 1993, p. 91-101.

127 Justin, 15, 4, 12.

128 P. Bernard aboutit aussi à cette conclusion : Bernard, 1985a, p. 80-95. A. Kuhrt et S. Sherwin-White défendent au contraire l’idée d’une conquête de ces territoires par Séleucos : Kuhrt, Sherwin-White, 1993, p. 93.

129 Mehl, 1986, p. 181-182 ; Schober, 1981, p. 152.

130 Sur ces aspects : Schober, 1981, p. 151-155 ; Mehl, 1986, p. 156-193.

131 Mehl, 1986, p. 166-170 ; Altheim, Stiehl, 1970, p. 319. Strabon pourrait laisser entendre que Séleucos atteignit alors les sources du Gange (Strab., 15, 1, 11). Lorsqu’il évoque les rapports des bématistes, Pline (NH, 6, 63) fait également référence aux explorations de Séleucos qui permettent de connaître les distances jusqu’à l’embouchure du Gange. Mais il est impensable que Séleucos soit allé si loin à l’Est.

132 Bouché-Leclercq, 1914, p. 28-30 ; Beloch, 1927, p. 142, 353, Schwarz, 1970, p. 281 ; Schober, 1981, p. 153-154 ; Will, 1979a, p. 265.

133 Strab., 15, 2, 9 (Ératosthène, frg. III B23) ; Pline, NH, 6, 78. Sur la date de la paix entre Séleucos et Chandragupta, entre 305 et 303 : Hauben, 1974, p. 105-117 qui penche pour 303 notamment p. 108-111 ; Mehl, 1986, p. 173 ne ferme pas la possibilité d’une date légèrement antérieure.

134 Tarn, 1951, p. 100. Mais également : Beloch, 1927, p. 192 ; Niese, 1893, p.341-342 ; Bevan, 1903, p. 296. Éd. Will se rallie avec quelques nuances à cette analyse : Will, 1979a, p. 264-267.

135 Schwarz, 1970, p. 283-284.

136 McDonald, 1922, p. 431. Également : Foucher, 1942-1947, p. 209 ; Narain, 1957, p. 8. Pour une position intermédiaire : Kuhrt, Sherwin-White, 1993, p. 93.

137 Fraser, 1979, p. 9-21.

138 Schober, 1981 ; Bernard, 1985a et 1985b.

139 Schober, 1981, p. 155-160.

140 Bernard, 1985a, p. 84-91 et 1985b, p. 77-78 ; Schlumberger et al., 1958, et Schlumberger, 1964.

141 Cf. Stähelin, 1921, 1216 ; Beloch, 1927, p. 198 ; Tarn, 1951, p. 174, note 3 et L. Schober, 1981, p. 186-193.

142 Bernard, 1985a, p. 92-93. Déjà sur ce point : Foucher, 1947 p. 313-315, Bouché-Leclercq, 1913, p. 30 ; Schwarz, 1970, p. 282-283.

143 Parmi les différents arguments de P. Bernard, ceux qui font appel à la numismatique et à l’archéologie nous semblent les plus forts. Des monnaies frappées dans le Penjâb ou à Taxila ont en effet été trouvées en Arachosie. En revanche aucun atelier séleucide n’est connu dans ces parties de l’Iran oriental. Cf. Bernard, 1985a, p. 90-91.

144 Selon Strab., 15, 2, 9 ; 16, 2, 10 et Plut., Alex., 62, 4, Séleucos reçut 500 éléphants. Pour W. W. Tarn, il s’agissait d’un chiffre symbolique transmis par les sources indiennes (Tarn, 1940, p. 84-89). A. Mehl donne les arguments qui pourraient l’accréditer : Mehl, 1986, p. 178-181.

145 Éd. Will interprète le traité entre Séleucos et Chandragupta comme le fruit du désir de Séleucos de se débarrasser au plus vite de ces aff aires indiennes pour retourner sur le « foyer de la grande politique », la Méditerranée : Will, 1979a, p. 236. En réalité, depuis 312, c’est-à-dire une dizaine d’années, le théâtre d’opération véritable pour Séleucos était purement oriental et l’Iran comme l’Asie centrale, qui constituaient la base territoriale de son nouveau pouvoir, étaient au centre de ses préoccupations

146 Pour L. Schober au contraire, l’Arachosie constituait bien une satrapie de transition entre les deux royaumes : Schober, 1981, p. 166-169.

147 P. Goukowsky considère que, dès le mouvement de reconquête de la Babylonie, Séleucos s’était placé sous le signe d’Alexandre, avait revendiqué son héritage et s’était fixé pour but de reproduire sa marche orientale : Goukowsky, 1978, p. 126. Mais cette interprétation accorde en fait beaucoup de crédit au texte de Diodore en évacuant toute possibilité de reconstruction postérieure des discours tenus par Séleucos à ses compagnons et à ses soldats.

148 À Suse, on voit l’apparition en 303-302 de monnaies portant, au droit, une tête d’homme coiffée d’un casque en peau de panthère muni de cornes et d’oreilles de taureau et, au revers, une Nikè posant une couronne sur un trophée : Houghton, Lorber, 2002, n° 173-176. Pour R. A. Hadley, il s’agissait de Dionysos (Hadley, 1974b, p. 9-13) alors que P. Goukowsky reconnaissait Séleucos associé à des symboles dionysiaques (Goukowsky, 1978, p. 129) qui faisaient de lui le nouveau conquérant et maître de l’Orient. O. Hoover y voit aussi une représentation de Séleucos : Hoover, 2002, p. 51-60. La chronologie de ce monnayage susien est présentée par B. Kritt qui souligne son apparition peu avantla bataille d’Ipsos : Kritt, 1997, p. 11-19, 35-37 et 63-65. Également sur ce monnayage et son lien avec l’expédition indienne : Houghton, 1980, p. 8-9. La référence aux éléphants apparaît sur plusieurs monnayages : à Ecbatane à partir de 300 : Houghton, Lorber, 2002, n° 219 ; sur les bronzes de Séleucie du Tigre dans les toutes premières années du iii^e siècle : Houghton, Lorber, 2002, n° 128-129 et sur les tétradrachmes d’argent de la même période : Houghton, Lorber, 2002, n° 130-132. À partir de 300, la frappe de bronze portant sur le droit le profil d’Alexandre couvert d’une peau d’éléphant à Suse et à Ecbatane (Houghton, Lorber, 2002, n° 188-190 pour Suse et n° 223-223 pour Ecbatane) illustre assez nettement l’association idéologique voulue par Séleucos entre l’héritage d’Alexandre et la campagne indienne. Cf. Kritt, 1997, p. 116-117.

149 Matelli, 1987, p. 132-134.

150 La figure d’Alexandre ne semble pas avoir été exploitée de façon systématique ni même régulière avant 303-302.

151 Ce fut notamment le cas à Babylone avec la nomination de Patroklès à la tête de la satrapie.

152 Sur la bataille d’Ipsos elle-même, ses enjeux et ses modalités : Will, 1979a, p. 79-83 ; Bar-Kochva, 1976, p. 105-110 ; Mehl, 1986, p. 200-212. Sur les possessions de Séleucos au moment du partage du royaume asiatique d’Antigone : Pol., 5, 67 et 28, 20, 7 ; Diod., 21, 1, 5 ; App., Syr., 55, 280.

153 App., Syr., 55, 281. Séleucos obtint sans doute une partie de la Cappadoce lors du partage qui suivit la victoire d’Ipsos : Magie, 1950, p. 200 ; Musti, 1966, p.73-74 ; Mehl, 1986, p.212-214. Contra : Beloch, 1927, p. 354-355.