Table des matières
Première partie. L’espace carcéral : prisons ordinaires et prisons spécifiques, séparer les mineurs des adultes
Chapitre I. Des quartiers près des maisons d’arrêt : prisons reconnues et prisons dissimulées
- La pérennité des quartiers spéciaux au sein des maisons d’arrêt : séparations réelles et séparations partielles
- Du règne du dortoir en commun aux prisons cellulaires de l’entre-deux-guerres
- Les garçons avant 1945 : l’exemple ordinaire des prisons de l’Isère
- Les filles avant 1945 : l’exception des Présentines
- L’isolement aléatoire du second xxe siècle
- La séparation des garçons au détriment de celle des filles
- Un état des lieux en 1979 : les filles délibérément laissées pour compte ?
- Les quartiers pour enfants qui cachent leur nom : Fresnes, prison pour enfants ?
- De l’École de préservation à la Maison d’éducation surveillée de Fresnes
- L’École de préservation de Fresnes : une prison pour filles ?
- La maison d’éducation surveillée de Fresnes vue par son instituteur
- Le Centre spécial d’observation de Fresnes pour garçons (1958-1979)
- De la création du CSOES : un centre d’observation sécurisé, pas une prison ?
- Une institution controversée : les pro-CSOES contre les anti-CSOES
- Un échec inéluctable
Chapitre II. Les prisons spécifiques pour mineurs : trois expériences, trois échecs
- La Petite-Roquette ou l’immobilisme pénitentiaire
- Naissance de la Petite-Roquette : du cellulaire pour les jeunes délinquants (1825-1900)
- Évolution des conditions de détention à la Petite-Roquette en vingt ans : une caricature proche de la réalité (1900-1932)
- À la marge des prisons pour mineurs : les prisons-écoles
- L’émergence de la catégorie « jeunes majeurs » et son traitement judiciaire
- Quand les mineurs font leur entrée chez les jeunes majeurs… faute de mieux
- Le CJD de Fleury-Mérogis : la modernité, solution à la délinquance juvénile ?
- Aux origines du projet de la plus grande maison d’arrêt du monde
- Les premiers dysfonctionnements
- Des mineurs pénaux à Fleury-Mérogis
- Des débuts peu prometteurs
Deuxième partie. Le temps carcéral : temps vides et temps pleins
Chapitre III. L’emploi du temps et les gestes du quotidien
- Inactivité ou suractivité pour les jeunes détenus ?
- Le rythme de la journée : la rigidité des horaires
- Occuper les jeunes, une obsession vaine de l’administration pénitentiaire dans les maisons d’arrêt : vers une amélioration des conditions de détention
- Quels emplois du temps dans les institutions spécifiques d’après-guerre ?
- Les longues journées théoriques des prisons-écoles : un certain regard sur Loos
- Les centres spéciaux d’observation de l’éducation surveillée : la prédominance de l’observation
- La satisfaction d’un besoin vital : les aléas de la nourriture carcérale
- Vers une prise en compte des besoins spécifiques des mineurs en matière de régime alimentaire
- Manger en prison en temps de guerre
- Du pain-soupe au repas solide
- La satisfaction d’un besoin fondamental : sommeil impossible et repos artificiel
- L’inconfort
- Les bruits, le froid et autres petits tracas carcéraux et des moyens d’y remédier
Chapitre IV. Remplir l’emploi du temps utilement : travail et instruction
- Travail : de l’industrie à la formation professionnelle
- Le travail productif de la première moitié du xxe siècle
- Un régime commun aux adultes et aux mineurs
- Vers l’orientation professionnelle des mineurs
- Quelles formations professionnelles pour les mineur(e)s des maisons d’arrêt ?
- Occuper les jeunes à tout prix : du travail à la formation professionnelle
- Une formation « spéciale jeunes » : la préformation, une formation au rabais
- La réalité de la formation professionnelle dans les « centres pour jeunes détenus » toujours plus enviable que le sort réservé aux filles
- De beaux discours inappliqués dans les prisons-écoles
- Les dysfonctionnements du CJD de Fleury-Mérogis
- L’enseignement scolaire en prison : de la théorie généreuse à la lente mise en pratique
- De la scolarisation pour tous à celle des mineurs détenus (1875-1958)
- Les prémices de l’enseignement en milieu carcéral : l’abandon du religieux
- L’après-guerre et l’indispensable scolarisation des mineurs : le recrutement de détenus instituteurs
- État des lieux et premières réalisations concrètes : sept ans de piétinement (1958-1964)
- Le bilan de 1958-1959 : la diversité des enseignants
- L’état de l’équipement scolaire dans les prisons françaises en 1963-1964
- Vers la généralisation de l’enseignement
- Les petites maisons d’arrêt et les filles toujours délaissées
- Les jeunes détenus face à l’enseignement carcéral : programmes et aversions
Chapitre V. La place des loisirs dans l’emploi du temps des jeunes détenus : la prédominance de l’éducation physique et de la lecture
- Prendre l’air : de la promenade à l’éducation physique
- Sortir le jeune de sa cellule : le temps de la promenade
- Le sport des mineurs en détention : une activité salvatrice
- De la volonté des responsables de détention…
- …à la circulaire de 1958 et son application aléatoire
- Les lectures : des bibliothèques pénitentiaires à la « liberté de la presse »
- Les bibliothèques des prisons
- Périodiques et presse en milieu carcéral
- Les autres loisirs : la pauvreté des activités dirigées et de l’équipement culturel
- Des premiers loisirs à la télévision
- Les premiers jeux : entre tolérances des directeurs et trafics des détenus
- Le faible équipement culturel des établissements pénitentiaires
- Des loisirs sous condition dans les prisons-écoles au modèle, presque idéal, du CSOES
Troisième partie. Le corps carcéral prisonnier
Chapitre VI. Le corps de l’adolescent(e) en prison : être sain et paraître soi
- L’hygiène carcérale ou les injonctions paradoxales
- Propreté corporelle et propreté des locaux… propretés relatives
- Laver et entretenir ses vêtements
- Guérir le corps
- Les médecins et la médecine carcérale : espoirs de réconfort ?
- Le traitement des maladies honteuses : les filles syphilitiques dissimulées
- L’obsession des épidémies : l’exemple de la tuberculose
- « Le look » : de l’uniforme carcéral aux cheveux longs
- Quel trousseau pour les jeunes détenus ?
- De la « tonte » aux cheveux longs chez les garçons
- Rester féminine en prison : une gageure !
Chapitre VII. Violences du système, violences des acteurs
- La discipline au nom de la sécurité et du règlement : un quotidien ingérable
- De l’importance et de l’absurdité du règlement : l’exemple de la règle du silence
- Quelles pratiques disciplinaires pour les mineurs ?
- Des punitions et des récompenses inapplicables
- Les punitions autorisées et appliquées : du pain sec à la cellule
- De l’adaptation à la révolte
- Adaptation à l’enfermement ou acquisition d’une culture carcérale ?
- Une adaptation subversive
- Une pratique toute carcérale : l’exemple de la sexualité des garçons détenus
- Les jeunes détenus, une population conquise mais non soumise : des révoltes collectives aux révoltes individuelles
- Les différentes formes de révoltes collectives : l’exemple des jeunes activistes
- Et les révoltes des filles ?
- Vivre libre ou mourir
- L’évasion d’occasion chez les jeunes détenus
- Entre résistance et désespoir : le suicide chez les jeunes détenus