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Les voix d'Apollon

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Philippe Monbrun

Conclusion

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Extrait du texte

J’ai vidé mon carquois et il est temps d’aller aux résultats. J’espère la cible criblée de flèches à la façon d’un saint Sébastien non pas victime cruellement uppliciée, mais beau dieu glorieux et triomphant, embelli par la « sagittation1 ». Pour reprendre l’expression de P. Brulé rencontrée dans l’introduction, j’ai passé Apollon à un certain type de « réactif », un réactif « toxique » – au sens d’un réactif « d’archer », mon but n’étant évidemment pas de l’empoisonner – et, dans une moindre mesure, « lyrique ». J’ai donc consulté le dieu de la mantique en usant d’un « médium2 » très concret, son instrument palintrope et sous tension, sonore et balistique, qu’il se présente sous la forme de l’arc, surtout, mais aussi de la lyre. Appliqués à Apollon, le maniement et le jeu de ses cordophones, les images et les valeurs qu’ils portent, font apparaître tout un réseau d’associations et de correspondances qui, comme les cordes tendues de l’arc et de la lyre, font résonner et raisonner Ap...

© Presses universitaires de Rennes, 2007

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