1 Étude sur les conflits collectifs du travail au cours de la période de septembre à décembre 1969, Note de la Direction générale du Travail et de l’Emploi, AN 760122/295.

2 Sur cette grève, voir Gault F., « La grève-tétanos du Mans » in Trois grèves, Paris, Calmann-Levy, 1971, p. 123-177.

3 AN 760122/292.

4 Rapport préfectoral du 6 mars 1969, AN 770128/201. Les chiffres de grévistes fournis dans le rapport sont légèrement supérieurs à ceux donnés par Hatzfeld N., Les gens d’usine, op. cit., p. 369.

5 Ibid., p. 369-370 ; voir également les rapports des 25/11 et 8/12 dans AN 770128/201 et des 28/11 et 3/12/1969 dans AN 7610122/294.

6 Archives du ministère du Travail, AN 760122/293.

7 Woronoff D., Histoire de l’industrie en France, op. cit., p. 556-557.

8 À Sainte-Sigolène et Montfaucon, 145 adhérents sur 170 salariés ; 100 sur 120 à Lapte et 42 sur 48 à Bauzac. Source : « Le conflit Teyssier », Union régionale des syndicats de la métallurgie CFDT Loire – Haute-Loire, Mars 1971, 10 p. FGM-CFDT1 B 264. Voir aussi AD Haute-Loire 1120 W 104.

9 Renseignements puisés dans le mémoire de Worek Maryline, « Les licenciements chez Ducellier », s.d., 22 p., Archives privées de M^me Marie Morin. Voir également les rapports préfectoraux des 13/6 et17/7/1969, AN 770128/201. Un autre établissement est créé dans les années 1970 à Étaples (Pas-de-Calais).

10 C’est le cas de M^me Olga Martins, militante et future déléguée CGT, mutée d’Issoire à Sainte-Florine. Entretien avec l’intéressée, Charbonnier-les-Mines, 25/10/2002.

11 Archives confédérales CFDT 8 H 400. Quelques exemples cependant : les usines Péchiney à Noguères et Ugine à l’été 1973, les usines du Mans et de Billancourt en février 1975, et les établissements Alsthom de Belfort et de Saint-Ouen à l’automne 1979. Toutefois, même à ces occasions-là, une usine domine l’autre dans la grève.

12 Thuderoz C., La boîte, le singe, le compagnon. Syndicalisme et entreprise, PUL/CNRS Éditions, 1994, p. 199.

13 Auffray D. et alii, La grève et la ville, Paris, Christian Bourgois, 1979, p. 197-225. Voir également l’article de Pierre-Marie Doutrelant dans Le Monde, du 18/10/1973.

14 Ce décalage chronologique se retrouve ailleurs : André Pineau, responsable de l’UD CFDT des Deux-Sèvres, avait coutume de considérer que 1968 se déroulait en 1970 dans son département : « Lutter et chanter à Cerizay », CFDT aujourd’hui, n° 5, janvier-février 1974, p. 6

15 Auffray D. et alii, La grève et la ville, op. cit., p. 227-231.

16 Strauss L., Richez J.-C., « Le mouvement social de mai 1968 en Alsace », art. cit., p. 129-131.

17 Voir les comptes-rendus de cette grève dans Politique-Hebdo, 23/3/1972 et Témoignage chrétien, 13/4/1972.

18 Notes des 24 et 25/1/1973, du 2/2/1973. Archives du ministère de l’Intérieur, AN 86058/28.

19 Porhel V., Mémoires, industrialisation, conflits : la construction des représentations sociales et culturelles dans les années 1968 en Bretagne au filtre de cinq conflits sociaux (1966-1981), thèse de doctorat, Rennes II, 2005.

20 Ainsi ce rapport sur le climat social du Préfet des Vosges le 6 mars 1971, « Dans l’ensemble de ces événements, il apparaît nettement que les éléments gauchisants de la CFDT départementale poursuivent une manœuvre de grand style pour s’imposer, notamment dans l’industrie textile et celle du bois, et maintenir un climat systématiquement revendicatif […]. Le grave, dans cette affaire, est l’intervention de plus en plus nette de cellules maoïstes et trotskystes usant de moyens d’intimidation et de violence, les travaux d’approche et d’implantation étant facilités consciemment ou non par certains activistes gauchisants de la CFDT. » Archives du ministère de l’Intérieur, AN 850257/4.

21 J’emprunte l’expression à Hatzfeld N., Les gens d’usine, op. cit., p. 142.

22 Tilly C., « Les origines du répertoire de l’action collective contemporaine en France et en Grande-Bretagne », Vingtième siècle, n° 4, octobre 1984, p. 94.

23 Note du Directeur régional du travail et de la main-d’œuvre des Pays de la Loire, mai 1971, AN 760122/293.

24 Quatre grèves significatives, Paris, Epi, 1972, p. 128-129.

25 Note des Renseignements généraux du 17/4/1973. AN 860581/28. Signalons par ailleurs que des grèves de la faim sont entreprises à la même période contre la circulaire Marcellin-Fontanet, notamment dans des lieux de culte.

26 Note sur « L’évolution des conflits du travail », 4/5/1972, 8 p. à partir de synthèses des Directeurs régionaux du travail et de la main-d’œuvre, AN 760122/295.

27 Shorter E. et Tilly C., « Le déclin de la grève violente en France de 1890 à 1935 », Le Mouvement social, n° 76, juillet-septembre 1971, p. 95-118.

28 Fridenson P., « Le conflit social », in Burguière et Revel J. (dir.), Histoire de la France. Les conflits (vol. dirigé par Julliard J.), Paris, Seuil, 2000 (1990), p. 413.

29 Texte manuscrit « L’art du combat dans les usines », p. 9 à 12. Les passages entre crochets correspondent à d’autres usines (Dunkerque, Cléon et Flins). BDIC, fonds Gauche prolétarienne F Δ Rés. 576/3/3/2.

30 Pour Sochaux, Durand M., Grains de sable sous le capot, op. cit., p. 31, 32, 90-91. Pour Flins, Konczyk J.-M., Gaston. L’aventure d’un ouvrier, Paris, Éd. Git-Le-Coeur, 1971, p. 40 : « Oh la patate ! La belle patate sur la porte arrière ! Encore un gars qui l’a fait exprès… »

31 Tract non daté, septembre 1971, Fonds Michel Chemin, BDIC, F Δ Rés. 612/1.

32 Tracts de Lutte Ouvrière du 26/9 et de la CFDT du 28/9/1971. Ibid.

33 Faye J.-P., Lutte de classes à Dunkerque, Paris, Galilée, 1973. La Cause du Peuple n°24 et 28, Le Méridional des 20/5 et 1/7/1970, ainsi que le rapport des RG du 3/6/1970, AD Bouches-du-Rhône 135 W 389.

34 « Le conflit social », art.cit., p. 403 et 405.

35 Lüdtke A., « Le Domaine réservé. Affirmation de l’autonomie ouvrière et politique chez les ouvriers d’usine en Allemagne à la fin du xix^e siècle », in Des ouvriers dans l’Allemagne du xx^e siècle. Le quotidien des dictatures, Paris, L’Harmattan, 2000, p. 27-62.

36 Sur l’attaque des demeures patronales, Sirot S., La grève en France, op. cit., p. 168.

37 La mise à sac de jardins apparaît deux fois dans notre recherche : la première à Cerizay, en décembre 1973, quand un patron licencia d’anciennes grévistes, au mépris de l’accord de fin de grève. Voir Le Courrier de l’Ouest, 15-16/12/1973. Le second cas concerne le directeur de l’usine Saunier-Duval à Nantes en avril 1976, La violence dans les conflits collectifs du travail, mars 1977, s.l.

38 Chemise « Conflit Rhodiaceta », Archives CGT, Fédération nationale des travailleurs du textile, 43 J 44.

39 Tract CFDT : « Opération vérité : des otages à Rhodia », 26/12/1967. Archives Hacuitex-CDFT, conflit Rhodiaceta. Finalement, cinq ouvriers seulement seront réintégrés, suite à des erreurs de la Direction.

40 Rapport du Préfet de Loire-Atlantique, 1/4/1971 AN 850275/2. Le préfet joint à son rapport une série de clichés photographiques qui attestent l’exactitude des faits rapportés. Voir également Deniot J., Usine et coopération ouvrière. Métiers, syndicalisation, conflits aux Batignolles. Paris, Anthropos, 1983, p. 230231, qui signale deux mises à sac le même jour : l’une en début, l’autre en fin de journée. La seconde ne saurait donc être attribuée à une colère violente mais éphémère d’ouvriers.

41 « L’affaire des Batignolles ». Des métallos (CGT, CFDT) s’expliquent, supplément aux Cahiers de mai n° 30, mai 1971, BDIC, fonds Cahiers de Mai, F Δ Rés. 578/54.

42 Rapport du Procureur général près la Cour d’appel de Rennes, 26/7/1965, Archives du ministère de l’Intérieur, AN 860581/25.

43 Le Monde, 8/12/1971.

44 Auffray D. et alii, La grève et la ville, op. cit., p. 227-231 et La violence dans les conflits collectifs du travail, op. cit.

45 « … Grande lessive des locaux de la direction comme à Faulquemont » in « Pour l’union des comités de lutte. Rapport Lorraine. Milice d’atelier et groupe spécial de milice », novembre 1971, BDIC, Fonds Gauche prolétarienne F Δ Res. 3/3/2.

46 Danos J., Gibelin M., Juin 36, Maspero, 1972, Tomes 1 p. 53 et 2 p. 45 ; Gueslin A. (dir.), Les hommes du pneu. Les ouvriers Michelin (1940-1980), op. cit., p. 120.

47 Hatzfeld N., Les gens d’usine, op. cit., p. 338-340.

48 22/6/1967, AD Haute-Loire 1120 W 244.

49 AN 760122/285. Des séquestrations se produisent en effet chez Babcock à Saint-Nazaire, chezErnault-Somua à Cholet, aux Éts Huard à Châteaubriant et à la Société Métallurgique de Normandie à Mondeville, dans la banlieue cannaise.

50 À Rennes, il s’agit de la Société Omnium Électrique et Industriel et de l’Entreprise Pouteau les 18 et 22/10/1971, Notes des R.G. Ibid. Pour Lons-le-Saunier, de Bel et de Roustang-Nestlé, le 30 mai 1972.

51 La note de conjoncture économique et sociale n° 5 (janvier 1971) de la CFDT lui est consacrée. Archives CFDT 8 H 400.

52 AN 940560/28.

53 Note du 25/1/1972. AN 860581/28. Six autres cas (parmi lesquels le Joint Français à Saint-Brieuc et deux cas dans le Jura) sont mentionnés dans cette liasse pour la fin de l’année 1972 ; ce chiffre est bien évidemment un minimum.

54 Dubois Pierre, « La séquestration », Sociologie du travail, octobre-décembre 1973, p. 410-427.

55 Rapport de la Direction centrale des Renseignements généraux : « L’utilisation de la violence dans les milieux salariés », 11/7/1975. AN 860581/28.

56 11 cas pour la seule métallurgie en 1976 : La violence dans les conflits collectifs du travail, op. cit.

57 Durand C., Chômage et violence à Longwy, Paris, Éditions Galilée, 1981, chapitre 1 et Cattiaux G., DENAIN. Des hommes d’acier, une région à sauver. Chez l’auteur, 1980, 4e partie.

58 Note sur « les incidents de décembre 1970 » du cabinet du préfet du Calvados, 16/11/1971, AN 860581/28. De même, à la SMN, c’est la mise à pied avant licenciement d’un ouvrier-pointeur, blessé de guerre et père de 6 enfants, qui est à l’origine de la séquestration à l’automne 1969.

59 Télégramme du Préfet, 7/6/1968. AN 9800273/41.

60 Benoît V., « Elle ne finira jamais la lutte des ouvrières ». Le conflit de la CIP, Haisnes-lez-la-Bassée, juillet 1975 – janvier 1977, IEP de Grenoble, p. 104.

61 Tract « Saint-Nazaire : les travailleurs osent lutter, osent vaincre ! De Calan et la CGT ont peur ! », s.d. (1969), BDIC, fonds Gauche prolétarienne FΔ Rés. 576/4/3/9.

62 Sur les conduites d’affrontements et le registre des colères valeureuses, Schwartz O., Le monde privé des ouvriers, Paris, PUF, 1990, p. 298-299.

63 En témoigne cette réaction d’un vieux militant CGT, ancien secrétaire du syndicat des charpentiers en fer, lors d’un débat organisé par les Cahiers de mai sur les luttes à Caen. Évoquant les séquestrations, il explique : « Il se trouve que ces méthodes musclées, il y a 20 ans déjà, à la tête de mon syndicat, je les avais appliquées. […] Ces séquestrations, on les a justement appliquées, parce qu’elles étaient efficaces. On nous avait accusé à l’époque – c’était un syndicat CGT – de faire du syndicalisme à la mitrailleuse, parce qu’on utilisait des méthodes qui n’étaient pas pratiquées couramment. Dans la construction métallique, on a vu se matérialiser, la concentration capitaliste […]. Avec ces groupes bancaires, on ne pouvait pas faire de sentiment. Ou alors on faisait du syndicalisme à la guitare, et ça finissait avec des commissions de conciliation qui ne conciliaient rien du tout, ou alors il fallait appliquer des méthodes un peu plus brutales. », « Le mouvement ouvrier à Caen », op. cit., p. 19.

64 C’est par cette expression que les grévistes PIL désignent leur grève, Échos – CFDT, n° 60, octobre 1973, Mensuel de l’UD des Deux-Sèvres, Archives CFDT-Hacuitex.

65 CFDT aujourd’hui, n° 15, septembre-octobre 1975, « Les enfants de LIP », p. 17-26.

66 Piaget C., LIP. Charles Piaget et les LIP racontent, Paris, Stock, 1973, p. 127.

67 Voir « Enfants de Lip », art. cit. et Rozenblatt P. et alii, Analyse du conflit Lip et de ses répercussions sur les pratiques ouvrières et les stratégies syndicales, Thèse pour le doctorat de 3e cycle d’économie appliquée, Paris IX, 1980, vol. 1, 229 p. Sur Piron, Eizner N. et Hervieu B., Anciens paysans, nouveaux ouvriers, Paris, L’Harmattan, 1979, chapitre 8 ; Le Carpentier S., Manuest. À la recherche de l’autogestion, Paris, Éd. Entente, 1980 ; sur la CIP, Borzeix A. et Maruani M., Le temps des chemises, Paris, Syros, 1982 et Benoît V., « Elle ne finira jamais la lutte des ouvrières »., op. cit. ; sur les abattoirs Doux, PorheL V., « L’ambiguïté de la référence autogestionnaire : l’exemple d’une conflit breton (Pédernec, 4 décembre 1973-1er mars 1974) » in Georgi F. (dir.), Autogestion, la dernière utopie ?, Paris, Publications de la Sorbonne, 2003, p. 395-412 ; sur Cousseau, Vigna X., « Le mot de la lutte ? L’autogestion et les ouvrières de PIL à Cerizay en 1973 », ibid., p. 381-393. Sur Buda, BDIC, Fonds Cahiers de Mai, F Δ Rés. 578/58 : sur Teppaz, ibid, 578/93.

68 Pieux mensonge raconté avec jubilation par F. F., responsable de l’approvisionnement. Entretien avec F. F. et M.-A. T., Amuré, 14/02/2001.

69 Meetings et rassemblements les 31/8, 22/9 et le week-end du 28-29/10/1973. La participation dépasse 2 000 personnes lors des deux derniers dans une ville qui ne compte guère plus de 4 500 habitants. Voir les comptes-rendus des journaux locaux, La Nouvelle République et Le Courrier de l’Ouest.

70 Décision de la Cour d’Appel de Poitiers puis de la Cour de Cassation en 1974 et 1975. Échos-CFDT, juillet-août 1975. Archives Confédérales CFDT, 8 H 523.

71 « Les Enfants de Lip », art. cit.

72 Film de Paul Bourron, Prod. SLON-Iskra, 1973.

73 Sur ce conflit, archives des Cahiers de Mai, F Δ Rés. 578/55.

74 Dumont J.-P., La fin des OS ? Paris, Mercure de France, 1973 ; Mothe D., Les OS, Paris, Cerf, 1972 ; Pineau M.-R., Les OS, Paris, Éditions sociales, 1973.

75 Mothe D., Les OS, op. cit. p. 53. Dubois P. et Durand C., La grève, op. cit., p. 111. Touraine A. et alii, Le mouvement ouvrier, Fayard, 1984, p. 260-261.

76 Thevenot L., « Les catégories sociales en 1975 : l’extension du salariat », Économie et statistiques, n° 91, juillet-août 1977, p. 3-31.

77 Verret M., Le travail ouvrier, Paris, Armand Colin, 1982, p. 175.

78 Auffray D. et alii, Le travail et après…, Paris, Jean-Pierre Delarge, 1978, p. 52.

79 Verret M., Le travail ouvrier, op. cit., p. 111. Villey O., « le redéploiement actuel de la main-d’œuvre étrangère passé le premier choc de la crise », Travail et emploi, avril-juin 1981, n° 8, p. 53.

80 CREPIF, « Trente ans de décentralisation industrielle en France 1954-1984 », Cahiers du CREPIF, n° 7, septembre 1984, p. 10-12.

81 Durand P., Industrie et régions, Paris, La Documentation française, 1974, p. 111 et 115.

82 CREPIF, « Trente ans de décentralisation industrielle en France 1954-1984 », Cahiers du CREPIF, op. cit., p. 112.

83 Kergoat D., Les ouvrières, Paris, Le Sycomore, 1982, p. 28.

84 Thevenot L., « Les catégories sociales en 1975 : l’extension du salariat », art. cit., p. 16.

85 Id., ibid., p. 9 et Verret M., Le travail ouvrier, op. cit., p. 175.

86 Weil P., La France et ses étrangers, Paris, Gallimard, 1995 (Calmann-Lévy 1991), Annexe VI, p. 558559.

87 Villey O., « le redéploiement actuel de la main-d’œuvre étrangère passé le premier choc de la crise », art. cit., p. 53.

88 Verret M., Le travail ouvrier, op. cit., p. 175.

89 Id., Chevilles ouvrières, Paris, Éditions de l’Atelier, 1995, p. 75-81.

90 Maruani M., Les syndicats à l’épreuve du féminisme, Paris, Syros, 1979, p. 77.

91 Molinie A.-F. et Volkoff S., « Les conditions de travail des ouvriers… et des ouvrières », Économie et statistique, n° 118, janvier 1980, p. 25-39.

92 Note sur la situation sociale, mai 1971 ministère du Travail, AN 760122/293.

93 Sur le palier de 1972, Kergoat D., Les ouvrières, op. cit., p. 123. Sur la grève chez Philips, Tribune socialiste du 4/5/1972 et Le Monde 13/6/1972. Sur la grève à la SPLI, BDIC, fonds Cahiers de Mai F Δ Rés. 5778/53.

94 La lutte des PIL, op. cit., p. 153. Les chansons les prennent aussi pour cibles.

95 Sur cette dernière grève, 18 millions de bonnes à tout faire, Paris, Syros, 1978, p. 161-166.

96 Maruani M., Les syndicats à l’épreuve du féminisme, op. cit., p. 206.

97 Tracts non datés. Voir Archives Hacuitex CFDT, le dossier sur le conflit PIL.

98 Le Courrier de l’Ouest, 22/10/1973.

99 L’interview à Libération date du 18/10/1973. L’ouvrière interviewée en 1973 que nous avons rencontrée, nous a cependant expliqué que la journaliste avait complètement déformé ses propos, et qu’elle avait donc dissuadé ses camarades de discuter avec cette personne. La chose est possible ; une seconde hypothèse serait que cette ouvrière a nié avoir tenu de tels propos parce qu’ils n’étaient pas socialement recevables à Cerizay. Entretien avec F. F. et M.-A. T., Amuré, 14/02/2001.

100 Perrot M., Les ouvriers en grève, Paris-La Haye, Mouton, 1974, p. 321, 325, 453-454 ; Louis M.-V., Le droit de cuissage. France, 1860-1930, Paris, L’Atelier, 1994, p. 124-129.

101 Communiqué non daté, in « Coframaille (Schirmeck) : Les ouvrières en grève pour un salaire libéré du rendement », publié par les Comités Libération de Schirmeck et Strasbourg, 4 p. BDIC, fonds Gauche prolétarienne F Δ Rés. 576/4/3/1.

102 Bulletin Hacuitex, octobre 1973, rubrique Pratique syndicale : « Chez Cousseau (Sèvres-Vendée), une action qui tombe PIL », p. 2. Archives confédérales CFDT 8 H 523. C’est nous qui soulignons.

103 Sur cette grève, les rapports du Préfet du Puy-de-Dôme des 6 et 15 juin 1972, AN 860581/28 ; Témoignage chrétien 11/5/972, Le Monde 7-8/6/1972 et une brochure non paginée de la Ligue communiste « SCPC : Une grève étranglée », supplément à Rouge n° 172, disponible à la BDIC.

104 Tous pareils. Journal des révoltées de Cournon, 12/6/1972. BDIC fonds Gauche prolétarienne, F Δ Rés. 576/4/3/4

105 En octobre 1975, des ouvrières des Éts Dupré à Verdun se mettent en grève à la suite du suicide de l’une d’entre elles « qui ne supportait plus les cadences de travail et le comportement jugé autoritaire de certains agents de maîtrise », note du 14/10/1975 sur les conflits collectifs du travail, Direction générale du Travail et de l’Emploi du ministère du Travail, AD Deux-Sèvres, SC 10379.

106 Dans son autobiographie, le délégué syndical prêtre-ouvrier confirme cependant cette pression sur les ouvrières : Lajonchere J., Le curé rouge. Ma vie… Ma foi… Mes luttes ! Paris, L’Harmattan, 2002, p. 93.

107 Lip au féminin, Paris, Syros, 1977, p. 25 et 140.

108 18 millions de bonnes à tout faire, op. cit., p. 52.

109 Alain Bourreau a démontré l’inexistence du droit de cuissage mais cela n’empêche pas de s’intéresser aux faits de cuissage. Boureau A., Le droit de cuissage. La fabrication d’un mythe. xiii^e-xx^e siècles, Paris, Albin Michel, 1995, et la critique de Fraisse G., « Droit de cuissage et devoir de l’historien », Clio. Histoire, Femmes et Sociétés, n° 3, 1996, p. 251-261.

110 Louis M.-V., Le droit de cuissage. France, 1860-1930, op. cit., Chez Piron, le patron accorderait des prêts et des avances aux ouvrières à court d’argent, moyennant des faveurs, Eizner N. et Hervieu B., Anciens paysans, nouveaux ouvriers, op. cit., p. 190. Dans la fromagerie Besnier près de Domfront, la maîtrise pratiquerait également le cuissage, Dumont J.-P., La fin des OS ? op. cit., p. 97-98. De manière réciproque, il faudrait également enquêter sur les pratiques de bizutage à l’empreinte sexuelle forte que certaines ouvrières exercent sur de jeunes apprentis masculins. Voir un témoignage d’un ouvrier sur ces pratiques dans le pays de Montbéliard dans les années 1930 : « Et puis, vous savez les femmes, elles étaient encore assez méchantes aussi, dans le temps. Il est arrivé de sacrés coups, quand elles pouvaient choper un gosse ! On appelait ça “ lui passer les poutres au chaud !” Les femmes, elles étaient mariées hein ! elles attrapaient un gosse de douze, treize ans et puis si elles voyaient que le gosse était un peu timide elles le déculottaient. », cité in Goux J.-P., Mémoires de l’enclave, Arles, Actes Sud, 2003 (1re éd. 1986), p. 211. De même, Daniel Rondeau, militant maoïste établi à l’usine Permali près de Nancy au début des années 1970, rapporte que « d’habitude, un petit commando d’ouvrières kidnappait la “bleusaille”, la déculottait, pour lui enduire le sexe de cirage », L’enthousiasme, Paris, Quai Voltaire, 1988, p. 74.

111 Pour une analyse générale, Galissot R. et alii, Ces migrants qui font le prolétariat, Paris, Méridiens Klincksieck, 1994, 2^e partie.

112 Pitti L., « Grèves ouvrières versus luttes de l’immigration : une controverse entre historiens », Ethnologie française, juillet-septembre 2001, p. 465-476.

113 Marie C.-V. et Jansolin X., « Les conditions de travail des salariés étrangers », Travail et emploi, n° 9, juillet-septembre 1981, p. 75-86.

114 « Texte collectif des travailleurs en grève de Girosteel (Le Bourget) », 14/2/1971. BDIC fonds Cahiers de Mai FΔ Rés. 578/62.

115 Ministère du Travail, AN 760122/294.

116 « Comment les ouvriers de Saint-Denis et de Lyon se sont organisés », 13/2/1971, p. 11. BDIC, Fonds Cahiers de Mai, F Δ Rés. 578/68.

117 Le Carpentier S., Manuest, op. cit., p. 17-18. Dans son rapport sur le conflit, le préfet des Vosges mentionne simplement de « mauvaises conditions de logement » dans le déclenchement de la grève, (24/2/1971, AN 850257/4).Voir également Dubois P. et Durand C., La grève, op. cit., p. 170-171.

118 Chez Margoline à Nanterre, usine de récupération de papiers, les ouvriers sont logés dans un appentis dépourvu de toilettes, au deuxième étage d’un hangar, auquel ils accèdent par des échelles. La grève des ouvriers de Margoline, Collectif Cinélutte pour la CFDT, 1974, 41 min. Le baraquement qui loge les ouvriers de Zimmerfer à Louviers compte deux cuisinières de 8 feux et des tables (mais pas de chaises) pour 45 personnes, Le Monde, 16 mars 1973.

119 MasserA B. et Grason D., Chausson : une dignité ouvrière, Paris, Syllepse, 2004, p. 225-240.

120 Transcription d’une réunion organisée par les Cahiers de Mai à Oyonnax le 4 décembre 1971 avec 5 ouvriers espagnols et 3 Algériens. BDIC fonds Cahiers de Mai FΔ Rés. 578/8, p. 6-7.

121 Labbe D., Travail formel et travail réel, Renault-Billancourt 1945-1980, mémoire de DEA, EHESS, p. 111-115 ; Pitti L., « Grèves ouvrières versus luttes de l’immigration : une controverse entre historiens », art. cit.

122 Voir Archives confédérale CFDT 8 H 524 et BDIC fonds Cahiers de Mai F Δ Rés. 578/59.

123 « Dossier d’information des travailleurs des “ Câbles de Lyon” - Gennevilliers en grève depuis le 22 novembre. Archives CFDT 8 H 524. Cette brochure contient également un descriptif détaillé de conditions de travail particulièrement difficiles.

124 Notamment Dubois P. et Durand C., La grève, op. cit. Cette critique est d’ailleurs formulée dès 1970 par d’autres sociologues : Vidal D., « Politique et conjugaison : revendications et groupes professionnels en mai-juin 1968 », Sociologie du Travail juillet-septembre 1970, p. 228-230.

125 « Girosteel en grève depuis le 8 février », Tract de l’UD CFDT et du Syndicat des travailleurs de l’Équipement de la Mécanique CFDT de la région Nord de Paris, s.d., BDIC Fonds Cahiers de Mai FΔ Rés. 578/62. On remarquera au passage l’encodage syndical, qui met en forme et par là euphémise (« comportement négatif ») un propos ouvrier qu’on peut supposer beaucoup plus explicite.

126 Brochure CFDT « Berliet. 14 juin 1971. Ils racontent la grève des moteurs », juin 1971, 23 p. Citation p. 20-21. FGM-CFDT 1 B 264.

127 « Le poisson du racisme nous divise, unissons-nous. Lettre à la BO d’un ouvrier arabe pour les travailleurs de Flins », 15/4/1971. Fonds Michel Chemin, BDIC F Δ Rés. 612/2. On remarquera au passage la dissymétrie entre « ordures » et « garces » : le terme désignant les ouvrières racistes a une connotation sexuelle explicite.

128 Le Nouvel Observateur, 21/4/1973 ; Directives. Mensuel. Courrier des entreprises, n° 254, mai 1973 ; « Le mouvement des OS de Renault-Flins ; 29 mars-26 avril 1973 », Les Temps Modernes n° 323 bis, juillet 1973, p. 2185.

129 Cette pratique s’était également manifestée aux élections du personnel du printemps 1971, Grumbach T., « En partant de l’expérience de Flins », Les Temps Modernes, n°301-302, août-septembre 1971, p. 6.

130 Tract CGT-CFDT « Même patron, même combat, Français – immigrés, tous unis », 11/2/1972. Tract CDFT « Information aux travailleurs », 18/2/1972. BDIC FΔ Rés. 612/9.

131 À preuve, l’enquête de 1970 selon laquelle 71 % des ouvriers interrogés estiment qu’il y a trop de Nord-Africains en France, 59 % trop d’Espagnols et de Portugais, 30 % trop de Noirs d’Afrique et 27 % trop de Juifs. En outre, le fait d’être syndiqué ou de gauche ne modifie guère les chiffres. Adam G. et alii, L’ouvrier français en 1970, op. cit., p. 92-93.

132 Verret M., Chevilles ouvrières, op. cit., p. 80.

133 Rapport du Préfet de l’Ain, 29/10/1971, ministère de l’Intérieur, AN 85257/1.

134 CEDETIM : Les immigrés. Contribution à l’histoire politique de l’immigration en France, Paris, Stock, 1975, p. 271 et sq.

135 Selon ces textes, un employeur désireux d’embaucher un travailleur étranger doit en faire la demande à un bureau de l’ANPE, lui assurer un logement. De plus, seule la possession d’un contrat de travail d’un an assure la délivrance d’une carte de travail au travailleur immigré. Weil P., La France et ses étrangers, op. cit., p. 109 et Viet V., La France immigrée. Construction d’une politique, 1914-1997, Fayard, 1998, p. 308-309.

136 Source : Amiens, la grève de l’EGCC, 11/7/1972, 8 p. BDIC Fonds Gauche prolétarienne F Δ Rés. 756/4/3/6.

137 Devant la contestation et la mobilisation contre les circulaires Marcellin-Fontanet, Georges Gorse, Ministre du Travail dans le nouveau gouvernement Messmer, publie à son tour une circulaire le 13 juin 1973, qui prévoit la régularisation des sans-papiers qui travaillent. 50 000 immigrés sont concernés, Viet V., La France immigrée, op. cit. Brochure Margoline 73 : d’une grève de « sans papiers » à sept mois de lutte d’usine…, supplément à Libération, 1974, 58 p.

138 Dans les récits ouvriers, le rôle de la PIDE pour les Portugais ou la surveillance qu’exerce l’Amicale des Marocains sont régulièrement dénoncés, chez Chausson par exemple en 1975 ou à Flins : Massera B. et Grason D., Chausson : une dignité ouvrière, op. cit., p. 252-254 ; Dubost N., Flins sans fin…, Paris, Maspero, 1979, p. 70. Sur les interprètes chez Citroën, Linhart R. L’établi, op. cit., p. 98-100.

139 La législation avant 1972 est fort complexe. En règle générale, pour être délégué du personnel, délégué syndical et au CE, il faut être français. Mais peuvent également être délégués du personnel, pour autant qu’ils sachent lire et écrire, les résidents privilégiés, les Algériens et les Africains d’expression française, ainsi que les ressortissants des pays de la CEE. Au Comité d’Établissement, seuls les Algériens et les ressortissants de la CEE peuvent être élus avec les Français. (Source : Tract CGTCFDT de janvier 1972 sur la situation au niveau du droit syndical. FGM-CFDT 1 B 305). Sur l’évolution de la législation (lois des 27/6/1972 et 11/7/1975), Weil P., La France et ses étrangers, op. cit., p. 108 et 384.

140 Descamps E., « La France. Pratiques syndicale, action directe et mouvements spontanés et sauvages », in SpitaelS G. (dir.), Les conflits sociaux en Europe, Marabout, Éditions Gérard, 1971, p. 74-90.

141 Bibes G. et alii, « Les grèves sauvages en Europe », L’Univers politique 1970, Paris, Éd. Richelieu, 1971, p. 327-355.

142 Journal Mai 68, n° 3, avril 1969.

143 Cahiers de Mai n° 12, juin 1969.

144 N° spécial Cause du Peuple-Vérité Rhône Alpes, : « Après 5 semaines de grève contre Glasser et contre la dictature CGT », BDIC Fonds Gauche prolétarienne, F Δ Rés. 576/4/3/4.

145 Fallachon P., « les grèves de la Régie Renault en 1947 », Le Mouvement social, octobre-décembre 1972, n° 81, p. 111-142.

146 Dans la Chemise : Informations et notes sur le conflit Rhodiaceta, on trouve trace de nombreux coups de téléphone entre Vaise et la Fédération nationale des travailleurs du textile et on lit cette note manuscrite, probablement de la main du secrétaire de la fédération, E. Aubert : « Cions [conversations ?] avec B. F. [Benoît Frachon ?] les 22 et 23 (qq unes de ses idées) :

• liquider énergiquement les éléments troubles et défendre notre succès
• montrer grève est un combat qu’il faut savoir conduire et que tout n’est pas possible – ouvrir les perspectives. » Archives CGT, Fédération nationale des travailleurs du textile, 43 J 44.

147 AN, ministère du travail, 760122/285, liasse 2. Au lieu d’un système 7 jours de travail – 2 jours de repos, on passe à un système 7-4.

148 Voir la note du Secrétariat fédéral du 14 avril 1967 ainsi qu’un tract de Voix Ouvrière du 17 avril. Archives CGT, Fédération nationale des travailleurs du textile, 43 J 44.

149 « L’évolution des conflits du travail », 4/5/1972, 8 p. Note réalisée à partir des synthèses des Directeurs régionaux du travail et de la main-d’œuvre, AN 760122/55.

150 Bastions rouges, journal des comités d’action, des comités de base des usines, des lycées et de la population laborieuse de Paris-Sud, n° 1 (février 1969) et 2 (avril 1969). BDIC Fonds Gauche prolétarienne F Δ Rés. 576/4/2/2. Les tracts qui y sont insérés, sont à confronter au récit de Linhart R., L’établi, op. cit., p. 90-115.

151 Deniot Joëlle, Usine et coopération ouvrière, op. cit., p. 150-157.

152 Sur cette pratique à l’intérieur de la CGT à Sochaux et son évolution, Pialoux M. et Corouges C., « Chronique Peugeot », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, n° 52-53, juin 1984, p. 94-95.

153 « Tenir la plume – avec modestie et rigueur – comme un “écrivain public” », demande le Bulletin de liaison des Cahiers de Mai, n° 2, novembre 1968.

154 Courrier militant n° 4 : « Un essai d’autogestion des luttes par les travailleurs (Caterpillar, Grenoble) », avril 1971, p. 15.

155 Piaget C., LIP. Charles Piaget et les LIP racontent, op. cit., p. 32.

156 Ibid., p. 149-150.