Table des matières
Alain Bourdin
PréfacePremière partie. L'habitat participatif : de quoi parle-t-on ?
Chapitre I. Des initiatives héritières ou pionnières ?
- Une filiation historique à mettre en débat
- Les racines idéologiques de l’habitat participatif
- L’autogestion : un principe central
- Un écho au mouvement coopératif
- Des initiatives inscrites dans l’économie sociale et solidaire
- La participation dans le domaine de l’habitat
- Des expériences anciennes qui constituent des références
- Les Castors : des expériences d’après-guerre en héritage ?
- L’habitat participatif : une reproduction des initiatives d’habitat groupé autogéré ?
- Des initiatives qui ont leur place à l’étranger
- Les définitions et processus de projet
- L’antériorité de la reconnaissance législative
- La Suisse : trois modèles de coopératives
- Au Canada, un soutien de longue date
- En France, une reconnaissance récente
- L’antériorité des réseaux d’acteurs professionnels à l’étranger
- Les Wogeno suisses
- Les groupes de ressources techniques du Québec
- Des différences de culture et de contexte
- Où placer la nouveauté ?
- La prégnance du collectif à toutes les étapes
- Des étapes validées par tous
- Des espaces et des services partagés
- Une gestion en commun
- Quelles incidences sur les programmes architecturaux ?
- Arrêter des critères pour dépasser l’extrême diversité des projets
- Conclusion
Chapitre II. Les groupes d’habitants : des motivations à leur formalisation
- Les motivations et valeurs des groupes d’habitants
- Être acteur de son logement et de son habitat
- Des préoccupations écologiques et environnementales
- Des motivations économiques
- Des projets politiques
- Un trait commun : le rejet initial des « professionnels »
- Un rejet lié à l’ambition de réappropriation
- La crainte de perdre le contrôle
- Des craintes de récupération
- Les organismes d’HLM : des logiques imposées
- Des architectes qui peuvent prendre le pouvoir
- Le rejet des accompagnateurs de groupes d’habitants
- Une réticence forte chez les groupes les plus militants
- L’accompagnement : la fin de l’autonomie ?
- Le risque de concourir à l’apparition d’une nouvelle classe d’experts
- Ne pas impulser la création d’une niche
- Des points de clivage entre et à l’intérieur des groupes
- Des clivages entre les groupes
- Le rapport à la propriété et à la spéculation
- La place des professionnels
- La vie du groupe
- Des éléments de débat au sein des groupes
- De la constitution d’un groupe d’habitants…
- Une entrée par le biais de vecteurs « froids »
- Le rôle de la presse généraliste et spécialisée
- Les ouvrages « grand public »
- Internet : un vecteur de diffusion incontournable
- Les vecteurs « chauds » d’entrée dans l’habitat participatif
- Le rôle des réseaux militants et associatifs
- Participer à des rencontres et des événements
- … À la construction du collectif
- Constituer un groupe
- « Faire groupe »
- Élaborer une charte
- Définir des méthodes de travail
- Conclusion
Chapitre III. La structuration du réseau et du mouvement
- Un « mouvement » impossible à quantifier ?
- La difficile entreprise de comptabilisation
- Quelle pertinence d’un recensement ?
- Des réseaux d’abord locaux et régionaux
- Trois structures nationales
- Éco-Habitat groupé (EHG) : la suite du Mouvement pour l’habitat groupé autogéré
- Habicoop : l’association de promotion des coopératives d’habitants
- Le Réseau interrégional de l’habitat groupé
- Des structures régionales et locales majoritaires
- Le long chemin vers une structuration nationale
- La structuration nationale du mouvement : une question ancienne
- L’initiation de chantiers communs
- L’organisation des Rencontres nationales de l’habitat participatif
- Le Livre blanc de l’habitat participatif : les affres de la production collective
- Du Copil à la Coordin’action
- Une charte
- Gouvernance et organisation
- Conclusion
Deuxième partie. Quand l'habitat participatif entre en politique
Chapitre IV. L’appel des acteurs institutionnels : d’une nécessité à une volonté
- Des retours d’expériences qui pointent d’importantes difficultés
- Une réussite conditionnée par des compétences « professionnelles » et du temps
- Des compétences techniques qui conditionnent la réussite des projets
- Savoir communiquer
- Le nécessaire capital militant
- La difficile épreuve de l’investissement temporel
- Des expériences qui circulent dans le mouvement et des acteurs institutionnels progressivement valorisés
- Des acteurs-habitants qui valorisent leurs partenaires
- L’intégration progressive des acteurs institutionnels aux actions des acteurs-habitants
- Des acteurs institutionnels plébiscités par les accompagnateurs
- Des acteurs qui se légitiment par leur présence
- Les attendus des groupes d’habitants
- Un appui opérationnel en amont
- Aide à l’identification du foncier
- Un portage du foncier
- Des aides financières en faveur de l’acquisition du foncier
- Une inscription de l’habitat participatif dans les documents d’urbanisme et l’établissement de conventions
- Communiquer et sensibiliser autour de l’habitat participatif
- Un appui opérationnel au cours du projet
- La question financière
- Un rôle de mise en lien entre les acteurs
- Bénéficier d’un savoir-faire et de compétences techniques
- Les acteurs de la « démocratisation » de l’habitat participatif
- Le chemin vers la « mixité sociale »
- De la mixité sociale à la démocratisation
- Des perspectives d’influence sur les pratiques
- Conclusion
Chapitre V. En quête des acteurs institutionnels
- Légitimer sa cause
- L’importance du discours
- Un travail de délimitation par le nombre
- Un travail de délimitation par le vocabulaire
- Présenter l’habitat participatif comme une « réponse » aux problématiques urbaines
- Dialoguer d’égal à égal
- Se faire connaître dans un espace local pour la réussite des projets
- Participer à des événements et en organiser : stratégies d’infiltration
- Investir des instances publiques de débat
- L’initiation d’actions de sensibilisation et de promotion
- Rechercher des alliés directs
- Les réseaux associatifs locaux
- Rencontrer directement les élus
- Se saisir de toutes les fenêtres possibles
- Peaufiner son message
- Les acteurs-habitants : les premiers acteurs de la mise en politique ?
- Des habitants perçus comme des lobbyistes
- Des médias convoqués pour communiquer ou dans des situations de crise
- Revendiquer dans un espace national pour le développement des projets
- Le lobby d’Habicoop
- Le rôle des médias et des réseaux sociaux
- Des liens entre local et national
- Conclusion
Chapitre VI. Un processus de mise en politique collectif
- Un milieu professionnel progressivement touché par le sujet
- Les médias grand public : un impact difficile à mesurer
- Les publications professionnelles
- Des articles de presse professionnelle en croissance
- Des publications professionnelles qui jouent un rôle d’incitateur
- Les réseaux professionnels
- Les opérations de communication des acteurs engagés
- Le rôle d’acteurs-relais
- À la source de leur engagement
- De liens d’interconnaissance à une sensibilité individuelle
- Un engagement favorisé par des expériences professionnelles
- Un intérêt à mettre en lien avec un contexte de compétition politique
- Une mobilisation de leurs ressources pour conduire un ensemble d’actions
- Un élu parisien
- Le directeur d’une fédération d’organismes d’HLM
- Un technicien strasbourgeois
- En quête d’alliés
- D’un acteur-relais à l’autre : des boucles successives
- Des arguments à affûter
- Des acteurs-relais inscrits dans un système politique
- Au niveau local, des acteurs-relais dépendants des rapports de force politique
- Au niveau national, une saisie de toutes les ouvertures possibles
- Des circulations entre le local et le national
- L’appui des accompagnateurs
- Une reconnaissance progressive du rôle des accompagnateurs
- Des ressources pour les groupes d’habitants
- Le relais de la cause habitante
- Des professionnels qui créent leur marché
- Des acteurs à convaincre
- La création d’une structure nationale propre aux accompagnateurs
- Conclusion
Chapitre VII. Du discours à la concrétisation : traductions d’un intérêt
- L’habitat participatif : un couteau suisse ?
- Un intérêt porté au caractère innovant de l’habitat participatif
- Un intérêt « global » pour l’innovation
- Innover et être le premier
- Un instrument de démarcation
- Une boîte à outils
- Une multitude d’intérêts
- Un intérêt pour les aspects sociaux
- Un intérêt pour les aspects environnementaux et architecturaux
- Un intérêt économique
- Du consensus aux appropriations locales
- Un écho à des valeurs dominantes de l’action publique
- La mixité sociale
- Le développement durable
- La participation des habitants
- Un objet consensuel
- Une adoption qui rime avec adaptation
- Marquer son engagement de façon feutrée
- Des prises de position destinées au mouvement
- Des prises de position publiques
- Marquer l’engagement d’une institution
- Un soutien financier
- Une inscription de l’habitat participatif dans les documents d’urbanisme
- Une diversité de documents d’urbanisme concernés
- Le cas des programmes locaux de l’habitat
- La mise à disposition de foncier
- Conclusion
Troisième partie. La mise en œuvre de l'habitat participatif
Chapitre VIII. L’habitant : l’inconnu(e) de l’habitat participatif ?
- Des acteurs institutionnels peu préparés et craintifs
- Une posture à changer et un manque d’outils
- Des acteurs qui ne sont pas préparés
- Un manque de retours d’expériences et d’outils
- Entre craintes du dispositif, de l’habitant et de « ces » habitants
- Le rejet d’un dispositif technique et peu sécurisé
- Des craintes liées à l’image de l’habitat participatif
- Une crainte vis-à-vis des capacités techniques du groupe
- Une crainte aiguë des conflits
- La temporalité et la pérennité des projets mises en débat
- Des traductions opérationnelles qui confirment l’expérimentation
- Une intégration dans les PLH en lien avec l’innovation et l’expérimentation
- Des PLH qui révèlent une faible connaissance du sujet
- Des documents élaborés dans l’urgence et pensés comme des déclarations d’intention
- S’approprier l’habitat participatif
- Des enjeux d’appropriation facilités pour certaines organisations
- EELV : le premier parti politique mobilisé
- La Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM : une coopération « historique »
- Partir en quête d’informations : un investissement personnel
- Des lectures personnelles
- Solliciter ses pairs
- Participer à des visites ou des événements
- Suivre des formations
- Le rôle du milieu universitaire
- Un consensus national au travers du Réseau national des collectivités pour l’habitat participatif
- Genèse du réseau
- Fonctionnement du réseau et activités
- Définir l’habitat participatif au niveau national : un enjeu
- Des processus d’appropriation qui aboutissent à l’échelle locale
- Inscrire l’habitat participatif dans les politiques antérieures
- Des processus définitionnels à tâtons
- Des processus d’appropriation qui aboutissent à l’énoncé de priorités locales différentes
- Des traductions opérationnelles propres aux territoires ?
- Des priorités inégalement définies par les collectivités
- Un modèle d’appel à projets ?
- Conclusion
Chapitre IX. L’engagement concret dans l’habitat participatif et l’organisation des acteurs
- Une mobilisation des acteurs institutionnels qui se construit progressivement
- Les acteurs « missionnés »
- Les services mobilisés
- L’entrée des techniciens dans la question
- Des mobilisations d’institutions à construire
- Des organisations qui ne sont pas nécessairement « derrière » les projets
- Les organismes d’HLM : de la mobilisation des directions à celle des équipes
- Des rapports complexes entre les acteurs institutionnels
- Des tensions entre acteurs techniques et politiques
- Des difficultés entre techniciens et entre politiques
- L’appel de l’accompagnateur : un acteur de l’interface
- L’accompagnement : au cœur de la diversité
- L’accompagnement : de quoi parle-t-on ?
- Une diversité de structures
- Des méthodologies propres à chaque accompagnateur
- De l’accompagnement aux accompagnateurs
- Des représentations de l’habitant parfois en opposition
- Un appui pour l’opérateur et pour le groupe
- Un appui pour les opérateurs
- Un appui pour le groupe
- Des experts en tension ?
- Conclusion
Chapitre X. Au cœur des négociations et compromis
- Des acteurs qui négocient leur place et leur implication
- Au cœur de la variété des niveaux d’engagement
- Des collectivités inégalement investies
- Les organismes d’HLM : d’une opération « classique » à la co-production
- Des situations allant de la pédagogie à la confrontation
- Des habitants consultés aux habitants maîtres d’ouvrage
- Des groupes d’habitants prêts à la confrontation
- Le rôle difficile de la maîtrise d’œuvre
- Pourquoi être l’architecte d’un projet d’habitat participatif ?
- Un rôle redéfini
- Des compétences spécifiques qui posent la question du choix du bon architecte
- Des acteurs aux prises avec un champ de contraintes
- Des contraintes structurelles
- La production de l’urbain
- Les statuts des structures engagées et la réglementation
- Des difficultés liées à la structure des organisations
- La « contrainte » habitante
- Un premier enjeu : la constitution des groupes
- Des acteurs institutionnels dépendants du métabolisme des groupes
- Une « contrainte habitante » au fil du projet
- Des tentatives de garde-fous
- Conclusion
Conclusion générale
- Un objet en (r)évolution
- Le temps long de la constitution du mouvement « habitant »
- Un processus de mise en politique tourbillonnaire
- Une recomposition de l’habitat participatif au fil du temps
- Une co-production émergente entre habitants et institutions
- L’habitat participatif en marche ?
- L’enjeu du développement
- Institutionnalisation, récupération et privatisation
- La diffusion au système de production de l’habitat
