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Ebola, géographie d’une crise sanitaire

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Clélia Gasquet-Blanchard

Troisième partie. Les épidémies comme révélateur d’enjeux sociaux et sanitaires locaux

Chapitre X. Quelles territorialités des reconstructions socio-identitaires post-traumatiques ?

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Extrait du texte

Le courant du social suffering, initié par Arthur Kleinman1, théorise la notion en acceptant la souffrance sociale comme catégorie unificatrice d’expériences (de la dépression individuelle jusqu’aux révoltes collectives) aux dimensions fragmentées (par les champs académique, scientifique et bureaucratique) comme constituant un nouvel objet anthropologique dont il faut penser l’accès et la signification. Différemment, Didier Fassin propose de penser la souffrance sociale en partant de la transformation des sensibilités qui nous font saisir cette catégorie et repérer les implicites sur lesquels elle se fonde, notamment pour étudier la construction de ce registre dans « l’économie morale des sociétés contemporaines2 ». Il ne s’agit donc pas de légitimer ses usages mais d’en comprendre les fondements et les enjeux, en retraçant la genèse de cet espace moral qui repose sur un principe d’unification et de production de la violence faite à l’intégrité corporelle (torture, esclavage, viol…)...

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