1 Loi du 27 germinal an IV ; Code du 3 brumaire an IV, article 646. Je remercie J. Leroy pour les indications qu’il m’a fournies.

2 De Ferrière Cl.-J., Dictionnaire de droit et de pratique…, N^velle éd., Paris, V^ve Brunet, 1778, p. 272-273.

3 Lois 9, 864d-869.

4 Lois, 9, 864d, trad. Robin L. avec la coll. de Moreau M.-J., Paris Gallimard, « Bibl. de la Pléiade », t. 2 des Œuvres complètes de Platon, 1950, p. 972-973.

5 Sur l’influence de la rhétorique sur le droit, Kahn V., Hutson L. (dir.), Rhetoric and Law in Early Modern Europe, New Haven, 2001. Selon Pascal Texier, la notion de circonstances atténuantes doit beaucoup au débat sur les circonstances en rhétorique : Texier P., « Le rhéteur et l’assassin. Remarques sur l’origine et l’usage de circonstances atténuantes dans l’ancien droit pénal », Apprendre à douter : questions de droit, questions sur le droit. Études offertes à Claude Lombois, Marguénaud J.-P., Massé M., Poulet-Gibot N. (dir.), Limoges, PULIM, 2004, p. 549-562. Par exemple, dans son De oratore, Cicéron dit bien que l’on peut considérer le crime, bien réel, selon différentes circonstances, en particulier l’imprudence et le hasard :… aut imprudentia aut casu facta esse (De or., lib. 2, 25-106 – éd. Courbaud E., Paris, Belles Lettres, 1950, p. 50).

6 D. 48, 19, 16, 1 : Sed haec quattuor genera consideranda sunt septem modis : causa, persona, loco, tempore, qualitate, quantitate, eventu.

7 Lebigre A., Quelques aspects de la responsabilité pénale en droit romain classique, Paris, PUF, 1967 ; Gaudemet J., « Le problème de la responsabilité pénale dans l’Antiquité », La responsabilité pénale, Travaux du Colloque de philosophie pénale (12 au 21 janvier 1959), Paris, Dalloz, 1961, p. 51-80.

8 De inventione rhetorica, 1, 34 : omnes res argumentando confirmatur, aut ex eo, quod personis, aut ex eo, quod negotis est attributum. Voir aussi Quintilien, Inst. or., 5, 10, 20sq.

9 Bénézech M. et Bourgeois M., « L’irresponsabilité pénale de l’aliéné en droit romain classique et en droit canon médiéval », Annales médicopsychologiques, 143, 5, 1985, p. 452-457. Un rescrit des empereurs Marc Aurèle et Commode, ou lex Divus Marcus, traite du problème de la non-punissabilité du sujet.

10 Unde Pomponius ait neque impuberem neque furiosum capitalem fraudem videri admisisse : D. 21, 1, 23, 2.

11 Carbasse J.-M., Histoire du droit pénal et de la justice criminelle, [2^e éd.], Paris, PUF, 2006, p. 52.

12 D. 50, 17, 55.

13 vim vi repellere licet (D. 9, 2, 45, 4) ; arma armis repellere licet (D. 43, 16, 1, 27).

14 D. 48, 8, 1, 4 : qui stuprum sibi vel suis per vim inferentem occidit, dimittendum.

15 D. 48, 5, 39, 8.

16 D. 48, 5, 12, 12 : nam si longo tempore transacto sine ullius stupri probatione falsis rumoribus inducta, quasi soluta priore vinculo, legitimis nuptiis secundis iuncta est, quod verisimile est deceptam eam fuisse nihil vindicta dignum videri potest : quod si ficta mariti mors argumentum faciendis nuptiis probabitur praestitisse, cum hoc facto pudicitia laboretur, vindicari debet pro admissi criminis qualitate.

17 Carbasse J.-M., op. cit., p. 60.

18 Summa codicis, 9, 47. Cf. id., ibid, p. 232. Sur Placentin, voir Tourtoulon P. De, Placentin : sa vie, ses œuvres. Étude sur l’enseignement du droit romain au Moyen Âge dans le Midi de la France, Paris, 1896, disponible sur Gallica.

19 J.-M. Carbasse note que la liste des causes augmente considérablement chez les juristes de la fin du Moyen Âge, jusqu’à Tiraqueau qui, au XVI^e siècle, compose un De poenis temperandis (op. cit., p. 232-233).

20 Cité par De Beaurepaire Ch., « Faut-il pénaliser les auteurs d’infractions atteints de troubles mentaux ? », Les dangerosités : de la criminologie à la psychopathologie, entre justice et psychiatrie, De Beaurepaire Ch., Bénézech M., Kottler Ch. (dir.), Montrouge, John Libbey Eurotext, 2004, p. 338. On retrouve ici un argument du Digeste, D. 1, 18, 14 (… potes de modo poenae eius dissimulare, cum satis furore ipso puniatur).

21 Decretum, 4, 101, PL 140, c. 749. Gratien reprend également ce cas (C. 1, q. 1, c. 59).

22 Ibid., 6, 16, c. 769. Voir aussi Reginon de Prüm, 221, 22, PL 132, c. 290. Voir aussi Yves de Chartres, Decretum, 10, cap. 145, PL 161, c. 735. À un paragraphe suivant (19), De femina quae furore zeli accensa ancillam suam verberaverit et sic perierit, Burchard traite bien du cas d’une femme furore zeli accessa et distingue le cas voluntate de casu.

23 Au paragraphe 23 du livre 6 du Decretum (De illis qui in publico bello homicidia committunt).

24 Yves de Chartres donne une véritable gradation de la pénitence pour ivresse en fonction de l’intention et des circonstances : Sacerdos quilibet si inebriatur per ignorantiam, 7 dies poeniteat in pane et aqua. Si per negligentiam, 15 dies. Si per contemptum, 40 dies (PL 161, c. 817).

25 Qui per iram et rixam et ebrietatem subito hominem occiderit, quatuor annos poeniteat (PL 132, c. 290).

26 De eo qui hominem in ecclesia interficit, 225, 31, c. 291.

27 Par exemple Decretum, 5, 229, PL 161, c. 494.

28 De poen. 4, 19.

29 Bernardi papiensis Faventini Summa Decretalium, éd. Laspeyres E. A. Th., Regensburg, 1860, réimp. Graz, 1956, p. 47.

30 C. 1, q. 4, c. 8.

31 De cons., D. 4, c. 86.

32 Sed, quantumque eius in hoc gravis sit et enormis excessus, evadere potest depositionis sententiam, si cum ipso suus episcopus duxerit misericorditer dispensandum (X 5, 14, 1).

33 Eos, qui ecclesiam emerunt, si persona talis fuerit, quam vita commendet, videlicet ut in canoniis vel monasteriis regulariter vivat, in sui honoris officio misericorditer condescendendo ministrare concedimus, absque tamen sanctorum canonum praejudicio. Ex hac itaque auctoritate colligitur, quod ignorantia tales excusat a reatu criminis, ut supra dictum est, non a fructu emtionis, quum in ecclesiis, quas parentum pecunia adepti sunt, non nisi postquam eas omnino dimiserint et ex misericordia ibidem eis esse conceditur. In quo patet, quod etsi illis ignorantibus simoniae peccatum sit admissum, fructum tamen paternae emtionis reportare non possunt. Quod vero a crimine excusentur, hinc patet, quia pro hoc facto a sacris ordinibus non removenillius criministur. Si enim participes essent, ad sacros ordines conscendere non possent. Illud idem intelligendum est de eo qui per pecuniam est adeptus sacerdotii dignitatem, non episcopo, sed cuidam ex principibus ejus datam ; utroque tamen, ordinatore videlicet et ordinato, hoc ignorante (C. 1, q. 5, c. 2).

34 Philippe de Beaumanoir, Coutumes du Beauvaisis, éd. Salmon A., t. 1, Paris, Picard, 1899, 827, p. 429-430.

35 L’on serait presque tenté de dire, en lisant ce passage de Beaumanoir, que cela constitue même une leçon de justice démocratique ! On pourra noter que, de nos jours, dans un pays comme la Finlande, sont demandés les revenus d’une personne en infraction avant qu’elle soit verbalisée, proportionnellement à ces revenus.

36 § 14, éd. cit., t. 1, p. 17.

37 Cet arbitraire, surtout en matière de justice seigneuriale, peut conduire à l’arbitraire au sens contemporain du terme, comme le souligne Jean-Marie Carbasse (op. cit., p. 110 sq.), qui cite un cartulaire de Saint-Aubin d’Angers relatant les excès commis par le seigneur de Montreuil-Bellay.

38 Ribémont B., « À propos d’un épisode du Roman de Thèbes : la “Dairéide” ou la trahison et le jugement de Daire le Roux », Revue des Langues Romanes, 108, 2004, 2, p. 507-526.

39 Voir à ce sujet, entre autres, Mickel J., Ganelon, Treason, and the Chanson de Roland, Pennsylvania Stae Univ. Press, 1989.

40 Voir par exemple l’excellent travail de Lemesle B., Conflits et justice au Moyen Âge, Paris, PUF, 2008.

41 Récemment éditée par Guidot B., Paris, Champion, 2011.

42 Entre autres multiples travaux, Gauvard Cl., (« De grace especial ». Crime, État et Société en France à la fin du Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, [2^e éd. en un vol. ], 2010 ; Violence et ordre public au Moyen Âge, Paris, Picard, 2005. Collard F., Le Crime de poison au Moyen Âge, Paris, PUF, 2003.)

43 Expositio super Heptateuchum, In Deut., l. 139 (CCCM 53, éd. Lohr R., Berndt R., 1986), réf. Base électronique LLTA.

44 Decretum, C. 2, q. 1, c. 20.

45 Je renvoie à mon article, « La “peur épique” Le sentiment de peur en tant qu’objet littéraire dans la chanson de geste française », Le Moyen Âge, 2009, p. 557-587.

46 A. Corbellari a publié récemment un ouvrage sur Guillaume, Paris, Éditions Klincksieck (coll. Grandes figures du Moyen Âge), 2011.

47 Publié sous le direction de Ribémont B., Paris, Klincksieck, 2008.

48 Poirion D. « L’esthétique de la chanson de geste », Précis de littérature française du Moyen Âge, Paris, PUF, 1983, p. 60-66.