Desktop versionMobile version

La captivité des prisonniers de guerre

 | 
Jean-Claude Catherine

La captivité vécue et sa mémoire

Présentation

Jean-Claude Catherine

Index terms

Geographical index :

France

Full text

1Comment des historiens pourraient-ils tenir un colloque sur la captivité sans donner la parole à ceux qui l’ont subie au cours de la Seconde Guerre mondiale ? Inimaginable, d’autant plus que la démarche de base de la recherche sur l’histoire du temps présent est de croiser et confronter les sources écrites et les sources orales. Les séminaires et colloques de l’IHTP (Institut d’histoire du temps présent) que j’ai suivis au cours des années 1990 m’ont conduit à mettre au point des méthodes de travail dans le domaine des archives contemporaines, écrites et visuelles, et dans le rapport à avoir avec les témoins directs des événements.

  • 1 Danièle Voldman (dir.), « La bouche de la vérité ? La recherche historique et les sources orales » (...)

2Il ne s’agit pas ici de reprendre les réflexions exposées par des chercheurs de l’IHTP en 1992 sur les relations entre recherche historique et sources orales et sur les enjeux du témoignage1. Il suffit de rappeler avec quelle attention réciproque ont été suivis, durant le colloque, chaque récit des témoins et chaque communication des historiens.

  • 2 Danièle Voldman, ibidem, p. 7.

3La confrontation critique et enrichissante entre un témoin qui exprime une mémoire des événements par un récit oral ou mis en forme écrite, fait à la première personne du singulier ou du pluriel, et un historien qui travaille sur un « passé resté vivant par la chair et la voix de ses contemporains2 », représente concrètement la problématique qui fonde ce colloque sur les rapports entre l’histoire et la mémoire, dans une perspective de transmission et d’éducation.

  • 3 Oubliés et trahis, les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains, film documentaire, réali (...)
  • 4 Les oublies de 39-45, film documentaire, réalisateur René Caron, historiens Helga Bories-Sawala et (...)

4En outre deux réalisateurs sont venus expliquer comment ils ont croisé travaux d’historiens et témoignages pour créer chacun un film destiné à transmettre la mémoire de la captivité de guerre. Pour pallier l’absence d’images d’archives Violaine Dejoie-Robin3 a imaginé des solutions de mise en scène mais René Caron4 a disposé d’une série de documents iconographiques, l’image renforçant, comme le fait l’archive écrite, la portée du témoignage oral individuel.

Notes

1 Danièle Voldman (dir.), « La bouche de la vérité ? La recherche historique et les sources orales », Les cahiers de l’IHTP, n° 21, novembre 1992, CNRS, 161 p.

2 Danièle Voldman, ibidem, p. 7.

3 Oubliés et trahis, les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains, film documentaire, réalisatrice Violaine Dejoie-Robin, historienne Armelle Mabon.

4 Les oublies de 39-45, film documentaire, réalisateur René Caron, historiens Helga Bories-Sawala et Christian Bougeard.

The text and other elements (illustrations, imported files) may be used under OpenEdition Books License, unless otherwise stated.

Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search