1 Ce concept forgé par Philippe Lejeune dans un de ses essais fondamentaux consacré à l’écriture de soi, Le Pacte autobiographique, Paris, Le Seuil, 1975, a fortement influencé les travaux portant sur le genre autobiographique.
2 Je renvoie sur le sujet à l’ouvrage de référence de Baslez M.-F., Hoffmann Ph. et Pernot L., L’Invention de l’autobiographie d’Hésiode à saint Augustin, Actes du deuxième colloque de l’équipe de recherche sur l’hellénisme post-classique (Paris, École normale supérieure, 14-16 juin, 1990), Paris, Presses de l’École Normale Supérieure, coll. « Études de Littérature ancienne », 5, 1993.
3 Sénèque, Entretiens, Lettres à Lucilius, présentés et annotés par Veyne P., Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993, p. 592.
4 « Famously, Cardano exemplifies the self-expressiveness of Renaissance culture, whether this is defined in nineteenth-century terms as individualism or in late-twentieth-century ones as self fashioning. » (Siraisi N. G., The Clock and the Mirror. Girolamo Cardano and Renaissance Medicine, Princeton [NJ], Princeton University Press, 1997, p. 195.) Sur cette question, voir également: Greenblatt S., Renaissance Self-fashioning from More to Shakespeare, Chicago & London, Chicago University Press, 1980.
5 Fierz M., Girolamo Cardano, Physician, Natural Philosopher, Mathematician, Astrologer and Interpreter of Dreams, Boston-Basel-Stuttgart, Birkhaüser, 1983. Un point de vue qui n’est pas partagé par Wolff É., Cardan, Ma vie, traduction du latin par Dayre J. (Paris, Champion, 1936), révisée et éditée par Wolff É., Paris, Belin, coll. « Un savant, une époque », 1991, qui définit cet ouvrage comme une « autobiographie véritable ». Je renvoie à l’article que j’ai moi-même consacré à cette question de l’écriture de soi chez Cardan : « Galien au miroir de Cardan », Boriaud J.-Y. (éd.), La Pensée scientifique de Cardan, Actes du colloque international de Nantes (17-18 novembre 2005), Paris, Les Belles Lettres, 2012, p. 95-112.
6 Ce résumé des thèses de Burkhardt et Voigt est emprunté à l’excellente synthèse de Bouwsma W.J., The Interpretation of Renaissance Humanism, Service Center for Teachers in History, 18, The American Historical Association, 1959 (traduction française dans la revue Conférence, 16, 2003, p. 305-331).
7 Pour l’analyse plus poussée de cet exemple et de quelques autres, je renvoie à Ferguson C. D., « Autobiography as Therapy : Guibert de Nogent, Peter Abelard, and the making of medieval autobiography », Journal of Medieval and Renaissance Studies, 13/2, 1983, p. 187-212. Le texte de Guibert de Nogent a été édité et traduit en français par Labande E. R., Paris, Les Belles Lettres, coll. « Les classiques de l’Histoire au Moyen-Âge », 34, 1981.
8 L’ensemble de ces rapports répondant à une commande officielle de l’Empereur Napoléon III par la voix de son ministre de l’Instruction publique et des cultes Victor Duruy constitue un témoignage de premier ordre sur l’état des sciences et des disciplines académiques dans la France du Second Empire. Voir l’ouvrage collectif : Barbin É. (éd.), 1867, L’Année de tous les Rapports, Paris, Éditions du temps, 2009 ; je me suis chargé de la présentation et de l’analyse des rapports consacrés aux études relatives à la littérature et à l’histoire du Moyen Âge.
9 Notre université et notre UFR ont eu l’honneur d’accueillir en juin 2009 George Steiner, pour un colloque organisé en hommage à son œuvre. Cette rencontre fut pour beaucoup d’entre nous l’occasion de lire ou relire les travaux de ce penseur de la transmission et de la tradition.
10 Réelles présences, Les arts du sens, traduit de l’anglais par Pauw M. R., Paris, Gallimard, 1991, p. 225-226 (Real Presences. Is there anything in what we say? London, Faber & Faber, 1989).
11 Dodds E. R., Pagan and Christian in an Age of Anxiety. Some Aspects of Religious Experience from Marcus Aurelius to Constantine, London-New York, Cambridge University Press, 1965 (trad. française Saffrey H. D.: La Pensée sauvage, Claix, Bibliothèque d’ethnopsychiatrie, 1979).
12 L’Herméneutique du sujet, cours publié sous la direction de Ewald F. et Fontana A., par Gros F., Hautes Études, Paris, Gallimard/Le Seuil, 2001.
13 Pour un état des lieux de la question, je renvoie à ma contribution : « Aux origines de l’individu : esquisses antiques », Berkmann G. & Grapa C. (éd.), Archéologie du moi, Presses Universitaires de Vincennes, coll. « La Philosophie hors de soi », 2009, p. 57-78.
14 Pour rajouter quelques titres parmi les travaux les plus significatifs, citons : Taylor Ch., Sources of the self : the Making of the Modern Identity, Cambridge (Mas.), Harvard University Press, 1989 ; Gill Ch. (ed.), The Person and the Human Mind: Issues in Ancient and Modern Philosophy, Oxford, Clarendon Press, 1990; Sorabji R., Emotion and Peace of Mind: from Stoic Agitation to Christian Temptation, Oxford, Oxford University Press, 2000; Reydams-Schils G., The Roman Stoics: Self Responsibility and Affection, Chicago, Chicago University Press, 2005.
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