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Du lin à la toile

 | 
Jean Martin
, 
Yvon Pellerin

Seconde partie. Diversité de la proto-industrie textile bretonne

Les indiennes nantaises dans la seconde moitié du xviiie siècle, les enseignements d’une comparaison

Samuel Guicheteau

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Extrait du texte

Sous l’Ancien Régime, la province de Bretagne est réputée pour ses toiles de lin et de chanvre. Au-delà des plus fameux foyers, la toilerie est omniprésente. Aussi produit-on des toiles à Nantes et dans les campagnes alentour. Cette omniprésence s’accompagne d’une certaine diversité connue grâce aux enquêtes des intendants ou des inspecteurs des manufactures et aux règlements de qualité. À la fin du xviiie siècle, Nantes est non seulement un grand port de commerce mais encore une grande cité industrielle. L’industrie nantaise présente des traits communs à l’ensemble de la France moderne : la diversité des activités, l’importance des échoppes et celle du textile. Mais elle présente également des traits originaux : l’importance de la branche cotonnière de pointe et celle des concentrations. Ainsi, de grandes manufactures produisent des indiennes, cotonnades colorées à l’imitation des étoffes fabriquées en Inde.

Nantes est une grande ville textile : en 1789, la production toilière mobil...

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