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Modernité de Michel Tournier

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Arlette Bouloumié

Cinquième partie. Modernité de Michel Tournier

Mots et photographies croisés : Michel Tournier et la voie de la création photolittéraire

Jean-Bernard Vray

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Extrait du texte

En 1973, Michel Tournier qui a déjà publié Vendredi ou les Limbes du Pacifique1 et Le Roi des Aulnes, rédige un court texte : « Présentation de Michel Tournier », pour Miroirs, un livre d’Édouard Boubat, chez Denoël. C’est le début d’une longue complicité avec ce grand photographe dont Tournier admirait depuis des années les photos. Voici l’incipit : « Le mariage de l’écriture et de la photographie a toujours été l’une de mes préoccupations. Est-il possible ? N’est-ce pas vouloir mêler l’eau et le feu2 ? »

Il serait tentant d’examiner en extension la nouveauté radicale d’une œuvre qui ne cesse de marier écriture et photo. En effet, la photo se manifeste d’abord in praesentia dans les livres Journal de voyage au Canada3, Des clefs et des serrures4 (1979), Vues de dos5 (1981), Le Crépuscule des masques6 (1992). Si on prend en compte non des livres mais des textes, on mentionnera, outre le texte liminaire de Miroirs de Boubat, diverses préfaces à des livres de photographies, signés Tres...

Auteur

Professeur émérite de littérature française contemporaine de l’université de Saint-Étienne, spécialiste de l’œuvre de Michel Tournier, il a publié en 1997 : Michel Tournier et l’écriture seconde (PU Lyon), et différents articles sur cet auteur. Il a rédigé le dossier pour l’édition Gallimard « Folio plus » du Roi des Aulnes (1996) Il a organisé en 1998 le colloque international Relire Tournier. Il a animé la composante littéraire du CIEREC (Centre Interdisciplinaire d’Études et de Recherches sur l’Expression Contemporaine).
Ses travaux abordent surtout l’étude des auteurs de l’extrême contemporain. Il a organisé ou co-organisé des colloques, qui ont donné lieu à publications sur les œuvres de Michel Tournier, Pierre Michon, Jean Echenoz, François Bon, Alain Fleischer, Yves Ravey, ou sur des thématiques d’analyse plus larges de la littérature contemporaine (intertexte biblique, figures du loufoque, relation à la photographie et au cinéma, question des petites formes réflexives et de l’imaginaire spectral). Il étudie la littérature contemporaine dans sa dimension intertextuelle, intersémiotique et historique. Il s’intéresse particulièrement à la relation aux arts (photographie, cinéma, chanson, architecture) des textes narratifs contemporains.
Ses travaux portent essentiellement sur les textes narratifs d’auteurs contemporains (P. Michon, J. Echenoz, F. Bon, P. Drevet, J.-L. Trassard, C. Delaume, J.-C. Bailly, O. Rolin, F. Maspero, J. Vautrin, H. Guibert, P. Modiano, J. Rouaud, J-C. Gailly, J. Réda, J. Rouaud, A. Fleischer, P. Deville, E. Chevillard, Y. Ravey, P. Bergounioux). Il a récemment co-organisé, avec Jutta Fortin (U. de Vienne) et Wolfgang Asholtt (U. d’Osnabrück) le colloque : « Yves Ravey, une écriture de l’exigence » (université de Vienne, 3, 4, 5 juin 2014).

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