1 Philippe Bordes, Le Serment du Jeu de Paume de Jacques-Louis David, Paris, Réunion des musées nationaux, 1983. Pour les artistes se pose plus vivement que jamais le problème de l’intelligibilité de leur œuvre : il n’est pas fortuit que paraisse en 1791 une brochure, Essai sur la méthode à employer pour juger les ouvrages des beaux-arts, qui propose entre autres une analyse du Serment du Jeu de Paume de David, en distinguant rigoureusement les différents niveaux de lecture idéologique – le peintre a exposé un premier dessin de l’œuvre dans son atelier en mai et juin de la même année, recevant ses confrères et des amateurs, puis l’a proposé au Salon de septembre, obtenant que le Trésor public prenne l’œuvre à sa charge après l’échec d’une souscription.

2 Antoine Schnapper et Arlette Sérullaz, Jacques-Louis David (1748-1825), Paris, Réunion des musées nationaux, 1989 ; Anita Brookner, Jacques-Louis David, Paris, Armand Colin, 1990, p. 158 et sqq.

3 Jean-Clément Martin, Violence et révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, Paris, Seuil, 2006.

4 Donald Greer, The incidence of the Terror. A Statistical interpretation, Cambridge (Massachusetts), 1935.

5 Jean-Louis Matharan, Suspects et suspicion à Paris (10 août 1792-9 thermidor an II), thèse Paris I, 1985 ; Albert Mathiez, « Quel fut le nombre des suspects ? », AHRF (Annales historiques de la Révolution française), 1929, p. 75-77.

6 Pierre Serna, La République des girouettes, Seyssel, Champ Vallon, 2005, p. 339 et sqq.

7 P. Serna, op. cit. Cette recherche du centre incite ainsi les Monarchiens du club des Impartiaux (« la Compagnie du Centre », selon Camille Desmoulins) à tenter une conciliation avec l’aile droite du club de la rue Saint-Honoré au début de l’année 1790 (p. 345). Elle ternira l’année suivante, après la fuite du roi, l’image de Barnave, homme du peuple en 1789, homme de la cour désormais, pressé de finir la Révolution au nom de l’ordre et des acquis (p. 349). Elle inspirera les Girondins, traitant avec Louis XVI et donnant des gages aux sans-Culottes (Tribunal révolutionnaire, comités de surveillance, Comité de salut public) (p. 352). Et jusqu’au « Comité de clémence » défendu par Camille Desmoulins dans le n° 4 du Vieux Cordelier (p. 360).

8 Cf. Hervé Leuwers, L’invention du barreau français (1660-1830). La construction nationale d’un groupe professionnel, Paris, EHESS, 2006, p. 190 et sqq.

9 Luc Willette, Le Tribunal révolutionnaire, Paris, Denoël, 1981.

10 Robert Allen, Les tribunaux criminels sous la Révolution et l’Empire (1792-1811), Rennes, PUR, 2005, p. 199 et sqq.

11 Philippe Bourdin, « Les ‘‘jacobins’’ du Bois de Cros (Clermont-Ferrand, an V). Chronique d’un massacre annoncé »,, n° 308, avril- juin 1997, p. 249-304.

12 R. Allen, op. cit., p. 219.

13 Philippe Bourdin, « La Terreur et la mort. Une écriture de la postérité », dans Violence and the French Revolution, actes du colloque de Washington (26, 27 octobre 2001), Historical Reflections, n° 29/3, New-York, 2004, p. 451-468.

14 Jean Bruhat, Gracchus Babeuf et les Egaux ou « le premier parti communiste agissant », Paris, Librairie académique Perrin, 1978 p. 50.

15 Pierre Caron, Les massacres de septembre, Paris, Maison du Livre, 1935 ; Frédéric Bluche, Septembre 1792. Logiques d’un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986.

16 Annie Duprat, Le roi décapité. Essai sur les imaginaires politiques, Paris, CERF, 1992.

17 Philippe Bourdin, « Révolution et transgression : autour de la mort du roi », dans norme et transgression au xviii^e siècle, Paris, PUPS, 2002, p. 15-36.

18 Antoine de Baecque, « Louis XVI, ou les restes sacrés », La Gloire et l’effroi. Sept morts sous la Terreur, Paris, Grasset, 1997, p. 109-148.

19 Œuvres de Maximilien Robespierre, tome V, lettres des 30 et 25 janvier 1793.

20 David P. Jordan, The King’s Trial. Louis XVI vs. The french Revolution, Berkeley, University of California Press, 2004, p. 220.

21 Archives de la Commission temporaire de surveillance républicaine, pièce n° 9 : extrait du procès-verbal des délibérations du 3 frimaire an II (23 novembre 1793). Bibliothèque municipale de Lyon, Fonds Coste, Ms 676.

22 Journal républicain des deux départemens de Rhône et Loire, Bibliothèque municipale de Lyon, fonds Coste, n° 116 211.

23 Caroline Blanc Chopelin, De l’apologétique à l’Église constitutionnelle : Adrien Lamourette (1742-1794), doctorat sous la direction de Bernard Hours, Lyon III, 2006, p. 427 et sqq.

24 Robert Darnton, The Kiss of Lamourette. Reflections on Cultural History, New-York, Norton, 1990.

25 Dale K. Van Kley, Les origines religieuses de la Révolution française (1560-1791), Paris, Seuil, 2002.

26 Valéry Bordois, Les sociétés politiques à Moulins (1791-1795), maîtrise sous la direction de Philippe Bourdin, Clermont II- Blaise-Pascal, 1997, p. 87.

27 David et Pithou, Description générale de la première fête républicaine de la Réunion, suivi du vœu rempli et ce qu’il reste à faire, Paris, 1793.

28 Discours de J. L. David, député du département de Paris, adressé à nos braves canonniers, lorsqu’il fut nommé par la Convention nationale un des commissaires pour fraterniser avec eux dans une fête civique aux Champs-Élysées, le 23 juin 1793, l’an deuxième de la République française, Paris, 1793. Cité par A. Brookner, op. cit., p. 121.

29 Jacques André, La Révolution fratricide. Essai de psychanalyse du lien social, Paris, PUF, 1993, p. 151.

30 Sophie Wahnich, L’impossible citoyen. L’étranger dans le discours de la Révolution française, Paris, Albin Michel, 1997, p. 188.

31 Ibidem, p. 160 et 174.

32 Marcel David, Fraternité et Révolution française, Paris, Aubier, 1987, p. 255 et sqq.

33 S. Wahnich, op. cit., p. 156, 157, 160 et 207.

34 J. André, op. cit., p.152.

35 Institutions républicaines, dans Saint-Just, Œuvres complètes, édition établie par Anne Kupiec et Miguel Abensour, Paris, Folio-Histoire, 2004, p. 1140.

36 Lettre du 1^er frimaire an VI (21 novembre 1797) de Grimaud à Gaultier de Biauzat, AD Puy-de-Dôme, F ¹⁴⁹ (54).