1 Au sein d’une très abondante bibliographie, quelques références traitant tout ou partie de la question du xvii^e au xx^e siècle : Sylvie Aprile, Nathalie Bayon, Laurent Clavier, Louis Hincker, Jean-Luc Mayaud, (dir.), Comment meurt une République. Autour du 2 Décembre 1851, Créaphis, 2004 ; Thomas Bouchet, Le Roi et les barricades. Une histoire des 5 et 6 juin 1832, Seli Arslan, 2000 ; Philippe Braud, (dir.), La Violence politique dans les démocraties européennes occidentales, L’Harmattan, 1993 ; Laurent Clavier, Louis Hincker et Jacques Rougerie, « Juin 1848. L’insurrection », in Jean-Luc Mayaud (dir.), 1848. Actes du colloque international du cent cinquantenaire, Créaphis, 2002, p. 123-140 ; Alain Corbin et Jean-Marie Mayeur (dir.), La Barricade, Publications de la Sorbonne, 1997 ; Alain Dewerpe, Charonne 8 février 1962. Anthropologie historique d’un massacre d’État, Gallimard, 2006, coll. Folio ; Jill Harsin, Barricades. The War of the Streets in Revolutionary Paris, 1830-1848, New York, Palgrave, 2002 ; Claude Latta (dir.), La Commune de 1871. L’événement, les hommes et la mémoire, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2004 ; Jean-Clément Martin, Violence et révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, Seuil, 2006 ; Arno J. Mayer, Les Furies, 1789, 1917. Violence, vengeance, terreur aux temps de la Révolution française et de la révolution russe, Fayard, 2002 ; Jean Nicolas, La Rébellion française. Mouvements populaires et conscience sociale (1661-1789), Seuil, 2002 ; Fernand Rude, L’insurrection lyonnaise de novembre 1831. Le mouvement ouvrier à Lyon de 1827-1832, éditions Anthropos, 1969 ; Isabelle Sommier, La Violence politique et son deuil. L’après 68 en France et en Italie, Rennes, PUR, 1998 ; Charles Tilly, La France conteste de 1600 à nos jours, Fayard, 1986 ; Robert Tombs, La Guerre contre Paris, 1871, Aubier, 1997.

2 Au sein d’une aussi abondante production, signalons quelques ouvrages de Frédéric Chauvaud, De Pierre Rivière à Landru. La violence apprivoisée au xix^e siècle, Brépols, 1991 ; Les passions villageoises au xix^e siècle. Les émotions rurales dans les pays de Beauce, du Hurepoix et du Mantois, Publisud, 1995 ; avec Jean-Luc Mayaud (dir.), Les violences rurales au quotidien. Actes du 21^e Colloque de l’Association des ruralistes français, La Boutique de l’histoire, 2005 ; de Jean-Claude Farcy, avec Ronald Hubscher (dir.), La Moisson des autres. Les salariés agricoles aux xix^e et xx^e siècles, Créaphis, 1996 ; La jeunesse rurale dans la France du xix^e siècle, éd. Christian, 2004 ; et de François Ploux, Guerres paysannes en Quercy. Violences, conciliations et répression pénale dans les campagnes du Lot, 1810-1860, La Boutique de l’histoire, 2002 ; De bouche à oreille. Naissance et propagation des rumeurs dans la France du xix^e siècle, Aubier, 2003.

3 Aux classiques Raymond Aron, Penser la guerre, Clausewitz. I. L’âge européen et II. L’âge planétaire, Gallimard, 1976 ; Gaston Bouthoul, Traité de polémologie. Sociologie des guerres, Payot, 1990 (1^re édit. Sous le titre Les Guerres, 1961) ou Alexis Philonenko, Essais sur la philosophie de la guerre, Vrin, 1976, on ajoutera Frédéric Gros, États de violence. Essai sur la fin de la guerre, Gallimard, 2006, et Michael Walzer, Guerres justes et guerres injustes. Argumentation morale avec exemples historiques, Gallimard, 2006.

4 On trouve une approche anthropologique particulièrement diverse et intéressante dans Françoise Héritier (dir.), De la violence, I, Odile Jacob, 1996 et II, Odile Jacob, 1999.

5 Clio. Histoire, femmes et sociétés, « Guerres civiles », n° 5/1997, coordonné par Catherine Marand-Fouquet ; Jean-Pierre Derriennic, Les Guerres civiles, Presses de Sciences-Po, 2001 ; Emmanuel Fureix, « Mots de guerre civile. Juin 1848 à l’épreuve de la représentation », in Jean-Claude Caron et Michèle Riot-Sarcey (dir.), « 1848. Nouveaux regards », Revue d’histoire du xix^e siècle, n°15 – 1997/2, p. 21-30 ; Jean-Clément Martin (dir.), La Guerre civile entre histoire et mémoire, Nantes, Ouest éditions, s. d. (1995) ; Vincent Robert, « éviter la guerre civile. La région lyonnaise au printemps 1848 », in Jean-Luc Mayaud (dir.), 1848. Actes du colloque international du cent cinquantenaire, Créaphis, 2002, p. 315-329 ; Charles Zorgbibe, La Guerre civile, PUF, 1975.

6 Jordi Canal, « La bonne guerre et la mauvaise guerre : à propos des luttes fratricides dans l’Espagne contemporaine », in Patrick Fournier, Jean-Philippe Luis, Luis P. Martin, Natividad Planas, Institutions et représentations du politique dans l’Europe méridionale, Presses de l’UBP, Clermont-Ferrand, 2006, p 245-256 ; Ernst Nolte, La Guerre civile européenne, 1917-1945, éditions des Syrtes, 2000 ; Claudio Pavone, Une guerre civile. Essai historique sur l’éthique de la Résistance italienne, Seuil, 2005 ; Gabriele Ranzato (a cura di), Guerre fratricide. Le guerre civili in età contemporanea, Turin, Bollati Boringhieri, 1994 ; Tzvetan Todorov, Une tragédie française. Été 1944 : scènes de guerre civile, Seuil, 1994 ; Enzo Traverso, À feu et à sang. De la guerre civile européenne, 1914-1945, Stock, 2007 ; Vingtième siècle. Revue d’histoire, n° 5, janvier-mars 1985, « Les Guerres franco-françaises » ; Olivier Wieviorka, « Guerre civile à la française ? Le cas des années sombres (1940-1945) », Vingtième siècle, n° 85, 2005.

7 Nicole Loraux, La Cité divisée. L’oubli dans la mémoire d’Athènes, Payot/Rivages, 2005 ; « Corcyre 427, Paris 1871. La guerre civile grecque entre deux temps », Les Temps modernes, décembre 1993, p. 82-119, et mars 1994, p. 188-190 ; « La guerre civile grecque et la représentation anthropologique du monde à l’envers », Revue de l’histoire des religions, année 1995, 212, p. 299-326.

8 On sait combien Marx, parmi d’autres, a été attentif à ces violences (cf. La Lutte des classes en France, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte et La Guerre civile en France). On confrontera ces analyses à celles développées dans Karl Marx et Friedrich Engels, La Guerre civile aux États-Unis (1861-1865), UGE/10-18, 1970 ; in Karl Marx et Friedrich Engels, Écrits militaires I. Violence et constitution des États européens modernes, éditions de l’Herne, 1970 ; et dans Friedrich Engels, Le Rôle de la violence dans l’histoire, éditions sociales, 1971.

9 Voir à cet égard l’ouvrage déjà cité de Jean-Clément Martin, Violence et révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, Seuil, 2006. Sur un point plus particulier, Thomas Bouchet et Louis Hincker, « Présences d’un passé insurrectionnel. Interventions publiques et devenirs personnels des vétérans des 5 et 6 juin 1832 sous la Deuxième République », in Jean-Claude Caron et Michèle Riot-Sarcey (dir.), « 1848. Nouveaux regards ». Revue d’histoire du xix^e siècle, n° 15, 1997, p. 31-47.

10 Voir la problématique développée dans Michèle Riot-Sarcey, Le Réel de l’utopie. Essai sur le politique au xix^e siècle, Albin Michel, 1998.

11 Marie-France Piguet, Classe. Histoire du mot et genèse du concept, des physiocrates aux historiens de la Restauration, Lyon, PUL, 1996.

12 Étienne Cabet, insurrection du 23 juin avec ses causes, son caractère et ses suites, expliquée par la marche et les fautes de la révolution du 24 février, Au bureau du populaire, 1848, p. 59.

13 Cette problématique en quatre points a été élaborée par le Comité d’organisation du colloque (Sylvie Aprile, Jean-Claude Caron, Frédéric Chauvaud, Laurent Colantonio, Emmanuel Fureix, Jean-Noël Luc) et débattue en Conseil d’administration de la Société d’Histoire de la Révolution de 1848 et des Révolutions du xix^e siècle.

14 Dont on trouvera un intéressant exemple avec l’ouvrage collectif dirigé par Sandrine Lefranc après le conflit, la réconciliation ?, Michel Houdiard éditeur, 2006 ; Sabine Lefranc participant également à L’État et les mémoires, thème du numéro 325 de Regards sur l’actualité, novembre 2006, La Documentation française, dans un article intitulé « Autres pays, autres mémoires : l’Allemagne, la Turquie, la Russie, les commissions vérités et réconciliations » (Étienne François, Hamit Bozarslan, Nicolas Werth, Sandrine Lefranc).