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Le mythe grec allemand

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Anthony Andurand

Première partie. La rencontre entre le Griechenmythos et l’Altertumswissenschaft (1755-1815)

Conclusion

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Extrait du texte

Cette première partie a permis de faire apparaître la synergie, l’osmose, même, qui s’opère, durant la période néo-humaniste, entre le Griechenmythos et l’Altertumswissenschaft. En réaction à la Révolution française et au temps des guerres napoléoniennes, l’Allemagne, reproduisant pour elle seule le geste de Winckelmann, avait fait le choix de la Grèce. Par la voix de Humboldt et de ses contemporains, elle se voulait désormais, dans ses malheurs comme dans ses aspirations, une Grèce de l’époque moderne, une nouvelle Hellade. Ce qu’elle trouvait, par conséquent, dans le passé hellénique auquel la nouvelle science de l’Antiquité, à la même époque, ambitionnait de redonner vie n’était rien d’autre que le reflet de sa propre destinée. En s’appropriant le mythe grec contemporain, l’Altertumswissenschaft, elle, trouvait dans celui-ci la plus noble des justifications. Placée sous l’égide du Griechenglaube, elle pouvait donner corps aux représentations dont il était solidaire en les inscriv...

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