Conclusion

1Dans la seconde moitié du XII^e siècle, les rois d’Angleterre qui se trouvent à la tête d’un vaste domaine continental qu’ils tiennent du Capétien se montrent particulièrement novateurs en matière d’idéologie de pouvoir et développent des méthodes efficaces pour asseoir leur autorité. Cette réassurance princière se fait aux dépens de tous leurs vassaux et si le rapport de force semble moins dur en Normandie que dans les autres parties de l’empire Plantagenêt c’est parce que les révoltes ouvertes y sont plus rares ; la tension n’en est pas moins réelle comme en témoignent les trois crises majeures de 1140-1160, 1173-1174 et 1204. La première montre clairement les réticences de l’aristocratie normande à l’égard de Geoffroy et d’Henri. Il ne s’agit pas tant d’une question d’hommes que du rejet d’un pouvoir fort dans un contexte de crise politique où chacun espérait pouvoir tirer profit de la situation pour gagner en autonomie et augmenter ses prérogatives. La deuxième (1173-1174)