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De gré ou de force

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Maïté Billoré

Chapitre I. L’identité nobiliaire normande : définition et délimitation d’un groupe social

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Extrait du texte

L’aristocratie normande de la seconde moitié du XIIe siècle a une origine que les historiens ont encore bien du mal à cerner. Aux questions communes à toutes les provinces – le poids des vieilles familles patriciennes face aux apports germaniques et le rôle joué par des hommes nouveaux pratiquant le métier des armes – s’ajoute celle du poids de l’apport scandinave1.

L’analyse prosopographique montre, en effet, que plusieurs familles possèdent vraisemblablement une ascendance scandinave mais il ne s’agit pas d’un phénomène de masse. Les Goz, par exemple, ont pour premier ancêtre connu un certain Onfroy le Danois (Ansfridus Danus) et les De Broc descendant d’un mystérieux Aszor2. Certains patronymes qui rappellent des noms gaëliques comme Néel3, Patric, ou Murdac ont probablement été apportés en Normandie par des colons provenant des établissements norvégiens riverains de la mer d’Irlande. Les noms aussi peuvent être évocateurs comme Torald, Torel, Torf par exemple, Ansketil, Anquetil ...

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