Les nouveaux pauvres à Moirans en 1445

1À l’origine (milieu du XIV^e siècle), le subside en faveur du dauphin est levé par foyers. Mais dès le début du siècle suivant, l’impôt de quotité est transformé en impôt de répartition et le nombre effectif de familles n’est plus qu’un élément parmi d’autres pour déterminer la capacité contributive d’une collectivité. Cependant, malgré l’utilisation de feux fiscaux qui sont de simples instruments de comptabilité, les dénombrements qui dressent la liste nominative des « ménages » (y compris les exemptés) se sont poursuivis, souvent à la demande des intéressés qui espéraient faire constater leur accablement2.

2Dans ces « révisions », en vue de cerner au plus près le potentiel local, les assujettis sont répartis en feux solvables (disposant théoriquement de 10 francs net de capital) et misérables. Bientôt apparaîtront des feux mendiants. Devant la diminution universelle de la population et, apparemment de ses ressources, l’administration delphinale va être conduite à s’informer et