L’entourage de Philippe le Bon, le combat pour la foi et les fondations hospitalières dans le comté de Bourgogne

1Georges Chastellain manifestait pour Philippe le Bon un attachement marqué et avait tendance à le présenter comme le meilleur des princes1. Dans ses Chroniques, il insista sur sa grande piété. Le duc, protecteur des Mendiants et des Colettines de l’Observance2, dévot de la Terre sainte et soutien de la Papauté3, se montrait également généreux et charitable à l’image de ses ancêtres, à commencer par son père Jean sans Peur4. Comme lui, répondant sans doute à un modèle convenu ou proposé par les clercs de sa cour, il ne négligea jamais de donner aux hôpitaux5 et d’en encourager les fondations6. Sur ce dernier point, une interrogation se pose : les créations hospitalières participaient-elles aussi pour le duc, sa famille et les hommes de son entourage, d’une démarche pénitentielle préalable au combat pour la foi7 ?

2Il existe des précédents à ce comportement, comme celui d’Élisabeth de Hongrie, grandement vénérée à la cour de Bourgogne8. Wilhelm Maurer démontre à son propos que, n