La diplomatie française et les traités de paix
p. 387-393
Texte intégral
1La première guerre mondiale prend fin avec une série de traités : traité de Versailles avec l’Allemagne, mais aussi traité de Saint-Germain-en-Laye avec l’Autriche, traité de Neuilly avec la Bulgarie, traité de Trianon avec la Hongrie, traité de Sèvres avec la Turquie. Signé le 28 juin 1919, le traité de Versailles est bien sûr le plus important. Il prétend fonder un ordre européen et international nouveau, établi en principe sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, conformément aux Quatorze points proclamés par le président américain Wilson en janvier 1918. Néanmoins, il ne règle pas certains problèmes importants (en particulier celui du statut international de la Russie bolchevique) et suscite beaucoup d’opposition et de ressentiment chez les vaincus.
2Une conférence interalliée à Londres, début décembre 1918, fixe le lieu de la conférence de la Paix à Paris (ce qui signifie que la France présidera les débats) et les grandes lignes du programme de travail, en suivant d’ailleurs largement les propositions de la diplomatie française : on commencera à fixer entre Alliés les préliminaires de paix, c’est-à-dire les grandes lignes des différents traités à conclure, puis on invitera les puissances vaincues pour négocier les détails. Mais comme les discussions entre Alliés sont beaucoup plus difficiles et longues que prévu et aboutissent à un texte complet de 439 articles touchant pratiquement tous les aspects de la vie du Reich, il n’y a finalement pas de véritables négociations avec les Allemands.
3Les travaux commencent le 12 janvier 1919. L’essentiel a lieu au sein du Conseil des Quatre (Wilson, Lloyd George, Clemenceau, Orlando pour l’Italie), puis des Trois, après le départ d’Orlando, mécontent, le 22 avril. Le Conseil prend ses décisions sur la base des travaux préparés par cinquante-deux commissions traitant chacune d’une question particulière. Le 6 mai, le traité est prêt. Il est communiqué le 7 aux Allemands, enfin convoqués ; ceux-ci ont jusqu’au 29 mai pour formuler leurs observations. Du 2 au 16 juin, les Alliés mettent au point leur réponse (négative, sauf sur la question essentielle de la Silésie, d’abord attribuée purement et simplement à la Pologne, et pour laquelle les Alliés finissent par accepter un plébiscite). Malgré bien des hésitations, les Allemands acceptent de signer le traité, dans la galerie des Glaces à Versailles, le 28 juin.
4L’organisation de la délégation française n’est pas parfaite, mais Clemenceau maîtrise pleinement la situation : il est aussi ministre de la Guerre et, donc, contrôle directement les militaires et les services secrets, qui jouent un rôle considérable, en particulier en Europe centrale et orientale et en Rhénanie ; il a une claire majorité au Parlement (qu’il se garde d’ailleurs bien de consulter). Il peut donc s’engager dans une stratégie complexe, à deux niveaux, afin d’assurer ce qui est pour lui l’essentiel : la sécurité de la France à l’avenir, face à une Allemagne plus peuplée et plus puissante sur le plan industriel.
5Le premier niveau, le plus important aux yeux de Clemenceau et auquel il sacrifie beaucoup de revendications françaises, est celui de l’union des trois grandes démocraties occidentales. Outre son adhésion profonde aux valeurs démocratiques et libérales, c’est pour lui la meilleure garantie de la sécurité française à long terme.
6Dans un premier temps, on peut penser que la Société des Nations (SDN), qui fait l’objet de la première partie du traité de Versailles, sera le lieu privilégié et l’instrument de la coopération poursuivie dans la paix entre Washington, Londres et Paris. Mais la SDN à laquelle Wilson a tant tenu, trop peu structurée, est un moyen imparfait de régulation du système international. Léon Bourgeois, représentant de la France à la commission de la SDN à la conférence de Paris, essaie de donner à la SDN un caractère plus efficace avec des sanctions militaires obligatoires, une organisation militaire et une véritable armée. Dans le même temps, il tente d’en exclure l’Allemagne définitivement : pour Paris, en effet, la nouvelle organisation est surtout le moyen de poursuivre l’alliance du temps de guerre. Évidemment, Wilson ne peut pas l’accepter, pas plus que la Grande-Bretagne, soucieuse de retrouver son rôle traditionnel d’arbitre en Europe.
7Le deuxième niveau de la sécurité de la France, pour Clemenceau, est plus classiquement d’ordre géopolitique. La première garantie recherchée par les Français dans ce domaine est l’occupation permanente de la ligne du Rhin : dans un premier temps, Paris réclame la séparation de la Rhénanie d’avec le Reich et sa constitution en États autonomes, occupés par les Alliés et liés économiquement à la France. Devant le refus des Anglo-Saxons de constituer une Alsace-Lorraine à l’envers, on demande dans un deuxième temps l’occupation permanente de la rive gauche du Rhin, sans séparation politique. Finalement, après de très difficiles négociations, on parvient en avril 1919 à l’accord suivant : l’occupation sera limitée à quinze ans, mais la rive gauche sera définitivement démilitarisée, ainsi qu’une bande de cinquante kilomètres sur la rive droite du Rhin, zone où l’Allemagne ne pourra plus jamais stationner de troupes, même après la fin de l’occupation. En outre, la Grande-Bretagne et les États-Unis concluront avec la France des « traités de garantie » par lesquels ils lui promettront leur assistance en cas de nouvelle attaque allemande. Pour Clemenceau, une fois de plus, cette assistance est l’essentiel et c’est pourquoi, malgré les vifs reproches en particulier de Poincaré, il accepte de limiter l’occupation à quinze ans. Mais, comme on le sait, le Sénat américain refuse de ratifier le traité de Versailles, et donc le traité de garantie qui devait lier les États-Unis à la France. Dans ces conditions, la Grande-Bretagne s’estime dégagée de ses obligations, et c’est donc un pan essentiel de la négociation qui s’écroule dès l’automne 1919.
8Cependant, à Paris, on a été conscient du fait que le traité de Versailles pouvait échouer devant le Sénat américain. C’est pourquoi le texte comporte tout un ensemble de dispositions qui reflètent les buts de guerre de la période antérieure et qui doivent assurer la sécurité politique, stratégique et économique du pays. Sur le plan territorial, Paris voudrait annexer la Sarre (dont la production de charbon correspond tout juste au déficit énergétique français). Les Alliés s’y refusent : la Sarre sera placée sous contrôle de la SDN, et en 1935, un plébiscite permettra aux habitants de choisir entre le retour au Reich, l’annexion à la France ou le maintien du régime de la SDN. Mais, en 1919, les Français pensent avoir de bonnes chances de gagner ce plébiscite : en effet, le traité leur accorde la propriété des charbonnages et des institutions sociales qui leur sont liées (logement, écoles) et ils estiment par ce moyen pouvoir gagner les populations. Quant au Luxembourg, le traité rétablit son indépendance, mais Paris ne renonce pas à le réunir à la France par une union douanière.
9En ce qui concerne la Rhénanie, l’occupation alliée peut être prolongée si l’Allemagne ne respecte pas ses obligations, en particulier les réparations. Clemenceau est persuadé que le Reich ne pourra jamais s’en acquitter et que la France pourra donc rester indéfiniment sur la rive gauche.
10En Europe centrale, Paris fait d’abord inscrire dans les traités de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye des clauses qui interdisent l’Anschluss : on n’a pas livré la guerre pour permettre à l’Allemagne d’incorporer l’Autriche, même si le parlement de Vienne a voté le rattachement au Reich de « l’Autriche allemande ». D’autre part, sous l’influence des missions militaires françaises présentes sur place, on établit les frontières des protégés de la France (Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie, Yougoslavie) de façon fort large et souvent peu conforme au droit des peuples à disposer d’euxmêmes, de façon à remplacer, face à l’Allemagne, la Russie défaillante, par une solide « barrière de l’Est », constituée d’États relativement puissants. En outre, on prépare une pénétration économique de toute la région, dans une vision déjà très moderne de la puissance. L’inconvénient est que l’on ajoute ainsi à l’inévitable révisionnisme allemand un révisionnisme hongrois qui fera beaucoup pour déstabiliser la région par la suite, la Hongrie étant la principale victime des frontières définies en 1919 (traité de Trianon, 2 juin 1920).
11Ainsi contenu à l’est et à l’ouest, le Reich le sera aussi directement, d’une part, par un désarmement étendu (une armée de cent mille hommes sans armes lourdes), d’autre part, par des réparations énormes. À la suite de désaccords entre Alliés, le montant ne peut en être fixé qu’en 1921 ; mais il est entendu qu’une commission des réparations gérera celles-ci et disposera de pouvoirs considérables sur la vie économique et financière de l’Allemagne. En outre, il est entendu que les réparations seront fournies en partie en nature, sous la forme de produits (coke, produits chimiques) qui viendront combler certains déficits français. Si l’on ajoute aux réparations les dispositions économiques du traité (perte des brevets allemands, des avoirs allemands à l’étranger, discrimination pendant au moins cinq ans contre les exportations allemandes), on aboutit à un considérable affaiblissement économique de l’Allemagne et à un renforcement tout aussi considérable de la France. Celui-ci a un double objectif, économique mais aussi de sécurité, car on comprend désormais, après l’expérience de la guerre totale, qu’il y a un lien étroit entre les deux. Il y a, en particulier, dans le traité de Versailles, un projet sidérurgique français qui unit l’Alsace-Lorraine, le Luxembourg, la Belgique et la Ruhr, avec des dispositions pour faciliter les échanges de produits entre ces zones et permettre, en principe, à la sidérurgie française de plus que doubler sa production et de devenir l’équivalent de la sidérurgie britannique.
12Dernier grand problème : la Turquie. Le 5 mai 1920, les accords de San Remo attribuent à la France un mandat de la SDN sur la Syrie et le Liban, tandis que la Grande-Bretagne se voit confier des mandats sur l’Irak et la Palestine. Par ailleurs, le traité de Sèvres du 10 août 1920 avec la Turquie, extrêmement dur, ampute très largement le territoire de l’ancien Empire ottoman (sans parler même de la perte de la Syrie, de la Palestine et de l’Irak) et le met sous le contrôle des Alliés, qui occupent Constantinople et les Détroits et administrent les finances turques. En outre, la Grèce, très proche de la Grande-Bretagne, annexe ce qui reste de la Turquie d’Europe, sauf la région de Constantinople et celle de Smyrne. En fait, cette solution est tout en faveur de l’Angleterre : s’appuyant sur la Grèce et les Arabes du Hedjaz (qui contrôlent l’Arabie saoudite et la Transjordanie), elle assure sa suprématie en Asie mineure et au Moyen-Orient.
13Les Français, mécontents de se voir ainsi pratiquement évincés, décident de jouer la carte du nationalisme turc, en pleine révolte contre le traité de Sèvres, et concluent le 20 octobre 1921 un accord avec Kemal Ataturk, qui est en train d’évincer le sultan. Par cet accord, la France rétrocède à la Turquie la Cilicie, au nord de la Syrie, et surtout reconnaît de facto Kemal. Ainsi conforté, Kemal chasse les Grecs d’Asie mineure en septembre 1922 (dans des conditions d’ailleurs atroces) et fonde une République turque. Il faut alors renégocier avec Kemal : cela aboutit au traité de Lausanne du 24 juillet 1923, bien plus favorable pour la Turquie puisqu’elle retrouve en Europe la frontière de 1914, récupère Smyrne, ne se voit plus amputée de l’État kurde et de l’État arménien prévus par le traité de Sèvres et retrouve sa pleine souveraineté. Néanmoins, la France ne peut réaliser son objectif véritable, qui est de se substituer à la Grande-Bretagne en Turquie : le nationalisme sourcilleux de Kemal fait qu’il n’accorde pas de concessions économiques particulières à la France.
14Le traité de Versailles est ratifié sans grand enthousiasme par les Chambres en octobre 1919. On se rend compte de ses imperfections : les réparations ne sont pas fixées ; rien n’a été réglé à propos de la Russie. On comprend que, face à une Allemagne conservant une forte supériorité démographique et industrielle et sans contrepoids véritable en Europe orientale, la sécurité de la France est loin d’être définitivement garantie. Nombreux sont ceux qui, tel Poincaré, estiment que le traité n’assure pas à la France la juste réparation de ses dommages, ni sa sécurité. Peu de gens remarquent que Clemenceau a réussi à conserver, au moins sous la forme d’options, de virtualités, une bonne partie des objectifs français. Mais, à cause de la résistance des Alliés, il n’a pu faire davantage : à la différence des traités de paix du passé, le traité est un cadre évolutif et dynamique, avec beaucoup de dispositions variables (comme pour la Rhénanie et la Sarre). Il appartiendra aux Français d’en tirer le maximum : « Le traité n’est même pas un commencement, c’est le commencement d’un commencement », déclare Clemenceau aux députés.
15Georges-Henri Soutou
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Les archives
16Au ministère des Affaires étrangères, les archives des négociations de paix sont conservées, pour l’essentiel, dans le fonds de la Correspondance politique et commerciale de 1914 à 1940, plus particulièrement dans la série « A - Paix 1914-1920 » (fonds coté 4CPCOM) qui porte sur l’organisation du congrès de Versailles, l’armistice, les conditions de la paix, les négociations avec les différentes puissances belligérantes et les questions économiques.
17Les dossiers de la conférence de la Paix, recueillis par la France qui en assura le secrétariat général, ont subi d’importants dommages pendant la seconde guerre mondiale et nécessitent encore des travaux de restauration et de numérisation. Les actes de la conférence de la Paix proprement dits ont été publiés en 1934 sous le titre : Recueil général des actes de la conférence de la Paix. La collection des actes détenue par le ministère des Affaires étrangères a été classée à la suite des dossiers de la conférence. Cette documentation peut être complétée par la consultation des archives des directions géographiques, de la série « Y - Internationale 1918-1940 » (fonds 75CPCOM) et des archives de la sous-direction des Relations commerciales, à examiner pour ce qui concerne les clauses économiques et financières des traités, les dettes interalliées et le relèvement économique (fonds 1RC à 106RC). Les archives du service français de la Société des Nations (fonds 242QO) sont une source majeure sur la réorganisation des relations internationales au terme des hostilités.
18Si les conférences se déroulent à Paris, elles n’en ont pas moins un écho dans les archives des ambassades conservées au Centre des archives diplomatiques de Nantes, où sont également conservées les archives de services constitués à la suite de l’armistice ou des traités : archives de la Commission interalliée de gouvernement et de plébiscite de Haute-Silésie (fonds 6POI), du commissaire français à la Commission internationale du Schleswig (au sein des archives de la légation de France à Copenhague, fonds 170PO/4), de commissions de délimitation des frontières en Europe (fonds 4POI), du délégué du ministère des Affaires étrangères à l`administration des mines domaniales de la Sarre (1920-1930, 5POI/1/1-17).
19On trouve aux Archives nationales les archives de la délégation française à la Commission des réparations (fonds AJ/5), de la Commission interalliée des réparations (AJ/6), de la Haute-Commission interalliée des territoires rhénans (AJ/9), de commissions de plébiscite pour le Schleswig, la Carinthie, la Prusse orientale (AJ/11), du tribunal arbitral mixte roumanohongrois et d’autres tribunaux arbitraux (AJ/22). C’est, enfin, au Service historique de la Défense (SHD) que l’on peut consulter les archives de la Commission interalliée permanente de l’armistice (GR, 10 N 202 à 213).
20Les principales sources disponibles au SHD sont constituées des archives du Conseil supérieur de Guerre (GR, 4 N 76-78) et du Grand Quartier général (en particulier GR, 16 N 1198-1379 et GR, 16 N 2921-3278), pour la part de ces archives concernant la situation sur les théâtres d’opérations extérieurs après novembre 1918 (territoires sous occupation, conflits et négociations politiques, armistices et conférences). Des documents comparables peuvent se trouver dans les archives relatives aux missions militaires françaises (GR, 17 N), aux grandes unités françaises d’Orient et au commandement des armées alliées en Orient (GR, 20 N).
21L’étude des aspects économiques et financiers des négociations de paix peut également s’appuyer sur les archives du ministère du Commerce (Archives nationales, sous-série F/12) et sur les archives de l’administration centrale du ministère des Finances (Centre des archives économiques et financières, sous-série F/30).
22Les principaux fonds d’archives émanant des négociateurs français sont, aux Archives du ministère des Affaires étrangères, les papiers de Léon Bourgeois (fonds 29PAAP), de Jules Cambon (43PAAP), secrétaire général du Quai d’Orsay, de Stephen Pichon (141PAAP), ministre des Affaires étrangères de 1917 à janvier 1920, d’Alexandre Millerand (118PAAP), commissaire général en Alsace-Lorraine puis successeur de Pichon, d’André Tardieu (166PAAP), député et ministre des Régions libérées, très impliqué dans l’élaboration des traités, de Paul Mantoux (247PAAP), interprète franco-anglais au Conseil suprême de la conférence, ainsi que les dossiers du jurisconsulte Henri Fromageot (3QO). Les papiers du maréchal Foch (414 AP) et d’Alexandre Millerand (470 AP), conservés aux Archives nationales, et le fonds Clemenceau du Service historique de la Défense (GR, 6 N) constituent trois autres sources majeures.
23Les Archives du ministère des Affaires étrangères sont dépositaires des traités de paix conclus avec l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la Turquie. Saisi sur ordre de Hitler et emporté en Allemagne, l’original du traité de Versailles n’a pas été retrouvé au lendemain de la seconde guerre mondiale. Sont en revanche parvenus jusqu’à nous ses instruments de ratification, ainsi qu’une épreuve avant impression revêtue de la signature des plénipotentiaires.
24Isabelle Richefort et Grégoire Eldin
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
Ayçoberry Pierre, Bled Jean-Paul, Hunyadi Istvan (dir.), Les conséquences des traités de paix de 1919-1920 en Europe centrale et sud-orientale, actes du colloque des 24-26 mai 1984, Strasbourg, Association des publications près les universités de Strasbourg, 1987.
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Carlier Claude, Soutou Georges-Henri (dir.), 1918-1925. Comment faire la paix ?, actes du colloque des 26-27 novembre 1999, Paris, Économica, 2001.
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Miquel Pierre, La paix de Versailles et l’opinion publique française, Paris, Flammarion, 1972.
Renouvin Pierre, Le traité de Versailles, Paris, Flammarion, 1969.
Auteurs
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Georges-Henri Soutou
Membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, Georges-Henri Soutou est professeur émérite à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV). Il travaille sur les relations internationales au XXe siècle, en particulier sur la première guerre mondiale, les rapports franco-allemands et les relations Est-Ouest après 1945. Il a notamment publié L’Or et le Sang. Les buts de guerre économiques de la première guerre mondiale (Fayard, 1989) ; L’Alliance incertaine. Les rapports politico-stratégiques franco-allemands, 1954-1996 (Fayard, 1996) ; La guerre de Cinquante Ans. Les relations Est-Ouest 1943-1990 (Fayard, 2001) ; L’Europe de 1815 à nos jours (Presses universitaires de France, 2007) ; La Guerre froide (Pluriel, 2011). Il a publié en 2011 les souvenirs de son père : Jean-Marie Soutou, Un diplomate engagé. Mémoires 1939-1979 (Éditions de Fallois, 2011).
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Isabelle Richefort
Ancienne élève de l’École nationale des chartes et de l’École du Louvre, archiviste paléographe, docteur en histoire de l’art (université Paris-Sorbonne), Isabelle Richefort est conservateur général du patrimoine, adjointe au directeur des Archives du ministère des Affaires étrangères. Elle a notamment publié Peintre à Paris au XVIIe siècle (1600-1650) (Imago, 1998) ; Adam-François Van der Meulen (1632-1690) : Peintre flamand au service de Louis XIV (Presses universitaires de Rennes, 2004), et de nombreux articles portant sur l’histoire de l’art et l’histoire des relations internationales et de la diplomatie.
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Grégoire Eldin
Archiviste paléographe, Grégoire Eldin est conservateur en chef du patrimoine aux Archives du ministère des Affaires étrangères, au Quai d’Orsay depuis 1995 et, depuis 2009, à La Courneuve. Commissaire, en 2009, d’une exposition consacrée au rôle de la France dans la naissance de la Tchécoslovaquie de 1914 à 1925, il est aujourd’hui notamment responsable des archives de la direction d’Asie et d’Océanie.
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