Commander en France
p. 143-150
Texte intégral
1Une « nouvelle » histoire du commandement lors de la Grande Guerre est-elle possible et même encore nécessaire à une compréhension de ce qu’a été la guerre de 1914-1918 ? Cette question candide, qui porte sa part de provocation, pourrait néanmoins se poser à tout connaisseur de l’épaisse bibliographie sur le commandement au cours du premier conflit mondial. Dans leur essai d’historiographie, Penser la Grande Guerre, Antoine Prost et Jay Winter rappellent les trois grandes phases d’une histoire du commandement. La première, celle de l’entre-deux-guerres, rend compte d’« histoires héroïques », des batailles épiques conduites par des chefs, et vues, encore, au prisme de ce qu’elles étaient dans la culture militaire d’avant 1914 : des engagements intentionnels et organisés dans le but d’obtenir un avantage décisif sur le terrain. L’histoire des victoires et des défaites est alors envisagée dans sa seule dimension nationale : French à Mons, Bülow à Namur, Hindenburg à Tannenberg, Joffre et la Marne, Pétain à Verdun, Foch et la contre-offensive de Villers-Cotterêts, des grands hommes pour des grandes batailles qui, dans les cas français et britannique, conduisent à la victoire finale. Cette histoire hagiographique compense l’énorme sacrifice par l’éloge des vertus nationales : ceux qui ont gagné doivent leur victoire à leur supériorité tactique et stratégique, ceux qui ont perdu étaient près de gagner et n’ont dû leur défaite qu’à une trahison de l’arrière. Les universitaires sont globalement absents de cette guerre vue du haut, centrée sur les états-majors et les grandes offensives et portée par les témoins eux-mêmes ; c’est la grande époque des témoignages de généraux, dont la publication vise, le plus souvent, à justifier et valoriser le commandement de son auteur : Sarrail (1920), Cordonnier (1924), Gallieni (1926), Lanrezac (1929), Foch (1931) ou Joffre (1931).
2Au cours d’une seconde période, de la fin des années 1950 aux années 1980, se diffuse une histoire du commandement plus large, une histoire de la décision en ses liens avec les autorités politiques civiles mais toujours soucieux de valoriser – ou de dévaloriser – l’action de tel ou tel chef.
3Les travaux de Guy Pedroncini sur Pétain (1967, 1970) sont, en France, révélateurs de cette approche. L’auteur tourne le dos à une histoire épique ou héroïque mais demeure attaché à la personnalité de « son » commandant. La capacité à commander devient alors capacité d’adaptation à une guerre longue, complexe, où la force principale du grand chef tient dans son calme et sa résistance face à un conflit qui dépasse son pouvoir de décision.
4Enfin, un troisième temps, dont on peut penser qu’il est encore le nôtre, superpose une histoire universitaire politique et sociale du commandement à une histoire militaire des hautes autorités1. Alors que la première met l’accent sur la lente mais effective mise sous contrôle des autorités militaires par les autorités parlementaires et gouvernementales, la seconde n’échappe pas toujours aux querelles des responsabilités et cherchent encore qui – de Lanrezac ou de Joffre – est responsable de la défaite française de Charleroi ou à qui (Foch ou Pétain ?) revient vraiment le mérite de la contre-offensive de Villers-Cotterêts.
5Le danger n’est donc pas écarté du retour à une histoire « hors sol » de grands chefs présentés indépendamment des contextes économique, technique, social et culturel dans lesquels s’inscrit pourtant toute action de commandement. Les ouvrages qui présentent une histoire de la stratégie clairement reliée à une approche politique et une histoire des techniques demeurent encore assez isolés. De ce point de vue, l’ouvrage important de Michel Goya représente une contextualisation rarement entreprise de la décision militaire. Soulignons enfin que cette dernière période d’une histoire du commandement – la nôtre – est aussi celle d’une continuité, sinon d’une résurgence, de publications biographiques des grands chefs par des journalistes ou des écrivains, souvent commandés par les éditeurs, signe de la permanence d’une demande sociale pour la question.
6On pouvait d’ailleurs s’attendre à ce que cette demande sociale place la question du commandement, de l’autorité, de la décision et des chefs au cœur de l’histoire culturelle qui a récemment renouvelé en profondeur l’histoire de la guerre et du combat. Il n’en est rien. De façon assez surprenante, une histoire connectée du commandement militaire, du chef, de la décision, telle qu’Yves Cohen a pu la bâtir essentiellement au sein des institutions civiles, n’a pas d’équivalent dans le domaine militaire. Elle pourrait suivre de multiples directions. Nous en présentons trois qui recouvrent, selon nous, un fort potentiel heuristique.
7En premier lieu, une véritable histoire comparée et croisée de l’exercice de l’autorité militaire dans et hors le champ de bataille manque encore. L’approche transnationale servirait cette histoire pour reconnaître dans un premier temps les différences/ressemblances des pratiques et des imaginaires des officiers supérieurs européens en 1914, lorsque la guerre éclate.
8Ensuite, elle permettrait de repérer la façon dont les pratiques subissent, au sein de chaque armée, les impératifs d’une guerre longue, massive et industrielle, d’une violence et d’une ampleur inédite. Une prosopographie des hautes autorités militaires européennes reste à construire, ainsi qu’une typologie des contraintes que les champs de bataille de la Grande Guerre ont fait peser sur le commandement au sein de tous les états-majors. Quelle culture, à l’échelle internationale, est alors mobilisée par les chefs pour répondre – ou ne pas répondre – aux contraintes nouvelles ? Quelles représentations de la décision ou du commandement véhiculent-ils ? Que lisent les officiers généraux, qu’écrivent-ils, quelles sont les sources de leur réflexion sur le commandement et l’autorité ? Quelle est, par exemple, la place de la geste napoléonienne chez ces hommes nés vers le milieu du XIXe siècle, dans une Europe encore bouleversée par l’expérience des guerres du Premier Empire ? Comment anticipent-ils leur guerre future et en quoi ces anticipations sont-elles très différentes de celles des jeunes officiers subalternes bien informés des évolutions tactiques et stratégiques imposés par des armements nouveaux ? En effet, de nombreux observateurs militaires ont bien repéré les transformations profondes des champs de bataille opérées lors de la guerre de Mandchourie ou des guerres balkaniques qui précèdent la déflagration de 19142. De ce point de vue, une histoire du commandement entre 1914 et 1918 serait mise au service d’une meilleure connaissance du XIXe siècle, dont l’ombre portée en matière de culture militaire dépasse largement l’univers clos des casernes ou des écoles militaires. Le succès européen de La Guerre et la Paix de Tolstoï en témoigne par exemple. Ce best-seller de la fin du XIXe siècle et du début du XXe place la question de la décision, du commandement et de l’encadrement au cœur des descriptions de la bataille. Il est, pour cette raison, largement commenté dans les revues militaires européennes de 1890 à 1914 et c’est un livre que les officiers européens continuent de lire au cours de la guerre elle-même. Les figures du prince André ou de Koutousov à Borodino ont ainsi profondément marqué les chefs de 14-18 et attestent, en dépit des impératifs nouveaux vécus par les commandants de la Grande Guerre, des intentions, des postures, des gestes, hérités parfois d’un premier XIXe siècle. La manière dont, par exemple, certains généraux français se sont montrés ostensiblement dressés sur leur cheval, à la lisière des champs de bataille d’août 1914, au moment précis où les formes et la violence des combats leur échappaient à peu près entièrement, est de ce point de vue significatif.
9Transnationale, une histoire du commandement doit ensuite s’insérer dans une approche globale des représentations et des pratiques d’autorité et d’obéissance. Les innombrables discours sur l’obéissance et la subordination au sein de l’armée entre 1870 et 1950 environ, comme ceux décrivant l’autorité idéale et efficace au sein des armées de 14-18, restent encore à explorer et à intégrer dans une histoire sociale et culturelle des relations d’autorité. On peut noter que rares sont les historiens – militaires ou non – à avoir exploré le commandement du point de vue des discours psychologique ou psychosociologique, alors que les chefs eux-mêmes n’ignoraient pas cette littérature. L’immense succès, dans les milieux militaires jusqu’à la fin des années 1930 au moins, de Psychologie des Foules de Gustave Le Bon (1895), le démontre à sa façon. Il fallut parfois, aux acteurs de cette histoire, les mots et les catégories des sciences de la psyché pour comprendre et analyser leur expérience d’officier supérieur face à un champ de bataille bouleversé. Un bel exemple de ce type de retour d’expérience est donné par le regard que porte Gabriel Rouquerol sur sa prise de commandement d’un corps d’armée lors de la bataille des frontières dans un ouvrage paru en 1934 : Le 3e corps d’armée de Charleroi à la Marne. Essai de psychologie militaire, les combattants et le commandement. Rétrospectivement donc, avec les mots des années 1930, Rouquerol offre une précieuse description de ses émotions, et notamment de l’angoisse et de « l’immense courbature morale » qu’a représentée son expérience de commandement lors de l’été 1914.
10C’est peut-être le britannique John Keegan qui, dans une approche individualisée de quatre grandes figures de chef à travers les âges (Alexandre, Wellington, Grant, Hitler), pourrait inspirer utilement une histoire attentive aussi aux tensions de l’autorité3. L’expérience de la Grande Guerre offre par ailleurs des pistes précieuses pour une histoire de la sujétion des autorités militaires au sein des états-majors d’une part et entre chefs supérieurs militaires et civils d’autre part. Il y a peut-être ici une spécificité sur le temps long qu’il conviendrait de réinterroger à la lumière des expériences des chefs de 14-18. Après tout, l’officier général est le seul dont la désobéissance est tolérée, voire louée si elle apporte un avantage tangible à son armée. Cette reconnaissance complexe d’un droit tacite à désobéir semble bien, jusqu’à un certain point, un privilège de l’autorité supérieure. En effet, une tradition fait de l’officier supérieur, et surtout du général sous la IIIe République, le seul acteur militaire dont la désobéissance reste possible, ou au moins envisageable. Ce privilège est un probable héritage de l’Ancien Régime, où la position dans une société d’ordres pouvait contribuer à brouiller les liens hiérarchiques fondés sur la subordination des grades. Lors de la Grande Guerre, les exemples sont nombreux de généraux qui ont justifié, voire glorifié, leur désobéissance. Citons parmi tant d’autres Regnault4, Cordonnier5, ou encore Sarrail. Peut-être est-ce imprégnés par cette permanence de la culture militaire que le général de Gaulle a assumé sa posture en 1940, ou que les quatre généraux putschistes de l’armée française ont assumé la leur, à Alger, en avril 1961.
11Enfin, dernier point, la notion même de commandement, y compris – et surtout – lors des affrontements massifs, doit être historicisée à tous les échelons. Le commandement de contact exercé par un sous-officier sur une escouade ou une demi-section, celui d’un officier subalterne, d’un capitaine, d’un commandant ou d’un lieutenant-colonel présentent chacun des spécificités. La brutale et rapide évolution, au sein de toutes les armées, des commandements tactiques des officiers de terrain au cours de la première guerre mondiale, et celle, plus lente, du commandement stratégique, demeurent autant de belles pistes de recherche susceptibles d’être menées à plusieurs échelles. L’évolution comparée des deux types de commandement et de leur interrelation au sein de chaque armée offrirait des éclairages peut être inédits sur le phénomène guerrier. Cette démarche pourrait être mise au service d’une histoire du commandement reliée non seulement à la violence des champs de bataille de 14-18, mais aussi aux bouleversements profonds, politiques, techniques, culturels, économiques et sociaux que la première guerre mondiale impose à l’Europe.
12Emmmanuel Saint-Fuscien
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Les archives
13L’essentiel des sources relatives à la conduite des opérations militaires et au commandement pendant la première guerre mondiale est à rechercher au Service historique de la Défense (SHD), où elles constituent une part majeure des archives émanant des forces armées françaises, qu’elles soient terrestres, aéronautiques ou navales. Objets privilégiés d’étude, elles ont été réunies par la Marine et l’armée de l’Air dans des séries chronologiques, respectivement SS et A, tandis que celles de l’armée de Terre pour ce conflit se trouvent dans la série N du fonds de la Guerre, qui couvre l’ensemble de la IIIe République.
14La pratique du commandement transparaît au travers de l’énorme production documentaire émanant des différents niveaux de la hiérarchie militaire qui transmettent ordres d’opération et instructions vers les échelons d’exécution, lesquels répondent par des comptes rendus d’opération et des rapports de toutes sortes. Au plus haut de la hiérarchie, les sources qui témoignent des décisions du ministre et du haut-commandement militaire sont conservées pour l’armée dans les sous-séries GR, 5 N à 14 N, du fonds de la Guerre. Archives de commandement, elles peuvent parfois prendre un tour personnel. Ainsi, dans le fonds Clemenceau (sous-série GR, 6 N), on trouve des lettres autographes reçues du général Nivelle à propos de son affectation (décembre 1917) ou des documents relatifs aux opérations, sous forme de correspondance, de renseignements, de comptes rendus ou encore de récits. Le fonds des généraux en chef (GR, 14 N : fonds Joffre et Foch), naturellement plus orienté sur la direction des opérations, présente la même ambivalence. Commandant en chef les armées du Nord et du Nord-Est au début de la guerre, puis en 1915 commandant en chef des armées françaises, avant d’être remplacé en décembre 1916 par le général Nivelle, Joffre a notamment laissé son journal de marche de commandant en chef, des historiques sur les campagnes, des notes et instructions sur les opérations, ainsi que des notes sur les généraux français. Les archives du ministère de la Marine et de l’État-Major général se prêtent tout autant aux recherches portant sur des questions d’ordre politique et stratégique, sur les orientations de la Marine au cours du conflit et sur les grandes opérations, en particulier les sous-séries MV SS C (cabinet du ministre), SS E (État-Major général), et plus spécifiquement SS Ee (archives de la 5e section) qui traite de la défense du littoral, terrestre et maritime.
15À ces archives des plus hautes instances de direction de la guerre répondent les archives opérationnelles issues du Grand Quartier général (GQG) et des unités que celui-ci dirige, sur terre, sur mer ou dans les airs. Dans ces fonds, les archives d’état-major sont traditionnellement organisées par bureaux, dont le 3e, chargé des opérations, rassemble ordres généraux d’opérations, comptes rendus expédiés par l’unité et rapports des unités subordonnées. Dans les archives du GQG, le chercheur peut également trouver des éléments plus théoriques sur l’évolution de la pensée militaire, de la tactique et de la stratégie. Au plus près du champ de bataille, constitués en collection chronologique, les journaux des marches et opérations des unités (GR, 26 N), comme les journaux de bord de la Marine (MV, SS Y), offrent un récit factuel et précis des combats, base de toute recherche sur les opérations. Complétant les archives des bâtiments à la mer, les sous-séries MV, SS V (patrouilles aériennes) et SS F (formations à terre, fusiliers marins et canonniers marins) proposent également des journaux de bord, mais aussi des ordres, correspondances et rapports mensuels.
16À côté de ces sources qui témoignent de la conduite des opérations et de la pratique du commandement, le SHD conserve le vaste ensemble des dossiers de carrière des officiers généraux, supérieurs et subalternes qui l’ont exercé : GR, Yd (officiers généraux de l’armée de Terre et des services), GR, Ye (dossiers d’officiers supérieurs et subalternes de l’armée de Terre), MV, CC7 (dossiers individuels d’officiers et personnel de la Marine) et, pour l’aéronautique militaire, AI, 1 P. Permettant de retracer une progression de carrière au travers des affectations successives, comportant également les livrets de notation, révélateurs de la perception d’un individu par ses supérieurs, ces centaines de milliers de dossiers sont un matériau extrêmement riche pour une prosopographie du commandement, supérieur ou intermédiaire.
17Pour une connaissance plus intime des représentations qu’ont ces officiers du commandement et de leur vision de la conduite des opérations, il est indispensable de se tourner vers les archives privées, remises en nombre au SHD par des acteurs du conflit et réunies notamment au sein de la sous-série 1 K du fonds de la Guerre. Le fonds du général de brigade Edmond Ferry (GR, 1 K 94), par le parcours et les points de vue tranchés de celui-ci, est emblématique d’un ensemble d’archives privées remises par des officiers généraux en désaccord avec leur hiérarchie. Ferry est promu général de brigade le 4 juillet 1914, mais ses critiques acerbes contre le haut-commandement lui valent d’être limogé le 11 avril 1916. Après la chute de Joffre, il reprend du service d’avril à septembre 1917, puis est à nouveau relevé de son commandement le 17 décembre 1917, pour raison disciplinaire. Les archives privées de ce général reflètent le souci constant de défendre son action en 1914-1916 et de répondre à ses détracteurs. On y trouve notamment le manuscrit et un exemplaire dactylographié de La grande leçon, écrit en 1931, exposant, à partir de son expérience du commandement de 1914 à 1916, les enseignements à tirer de la guerre mondiale. Outre de très nombreux mémoires décrivant, croquis et documents officiels à l’appui, les opérations de ses unités en Artois, sur la Somme, l’Yser, en Champagne puis à Verdun, son fonds est riche d’analyses adressées à Clemenceau, Briand et Viviani en 1915-1916, qui critiquent violemment la conduite des opérations par le haut-commandement. De même, les archives personnelles du général de division Curières de Castelnau (GR, 1 K 795) réunissent des témoignages d’anciens acteurs de la bataille des frontières, recueillis par le général pour se défendre contre les accusations portées contre lui sur la conduite des opérations en août 1914 ; de très nombreux documents de travail personnels et une abondante correspondance avec des généraux dont la conduite a été mise en cause après la cessation des hostilités complètent ce fonds.
18Ces débats sur le commandement et sur les rapports hiérarchiques trouvent enfin leur prolongement dans des écrits diffusés plus ou moins largement, notamment des cours de l’École supérieure de Guerre ou des publications à compte d’auteur que l’on peut consulter dans certains fonds privés ou parmi les collections de la bibliothèque du SHD.
19Valérie Forest-Ansart
Bibliographie
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BIBLIOGRAPHIE
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Saint-Fuscien Emmanuel, À vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre, Paris, Éditions de l’EHESS, 2011.
Notes de bas de page
1 Jean-Jacques Becker, La France en guerre. 1914-1918, la grande mutation, Complexe, 1988 ; Fabienne Bock, Un parlementarisme de guerre, 1914-1919, Belin, 2004.
2 Olivier Cosson, « Les guerres annonciatrices du nouveau siècle. Les nations européennes face à la guerre des Bœrs et à la victoire japonaise en Mandchourie », dans Pietro Causarano et al. (dir.), Le siècle des guerres. Penser les guerres du premier XXe siècle, Éditions de l’Atelier, 2004, p. 50-79.
3 John Keegan, L’art du commandement. Alexandre, Wellington, Grant, Hitler, Perrin, 1991.
4 Général Charles-Louis-Jacques Regnault, La 3e division d’infanterie, août 1914, L. Fournier, 1920.
5 Général Émilien Cordonnier, L’obéissance aux armées, Lavauzelle, 1924.
Auteurs
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Emmmanuel Saint-Fuscien
Maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales, Emmanuel Saint-Fuscien est l’auteur de plusieurs travaux sur la Grande Guerre, la justice militaire, l’autorité et l’obéissance au sein de l’armée. Il poursuit actuellement un projet de recherche sur les mondes scolaires et la guerre au XXe siècle.
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Valérie Forest-Ansart
Archiviste au Service historique de la Défense, Valérie Forest-Ansart est responsable des archives historiques de l’administration centrale de la Marine (Centre historique des archives, département des archives définitives).
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