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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral L’état des lieux : un avenir prometteur L’organisation professionnelle, une mesure défensive L’organisation professionnelle sous la botte Un bilan encourageant Annexes Notes de bas de page Notes de fin Auteur

    Le syndicalisme dans la France occupée

    Ce livre est recensé par

    • Morgan Poggioli, Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, mis en ligne le 22 juin 2009. URL : https://journals.openedition.org/chrhc/464 ; DOI : https://doi.org/10.4000/chrhc.464
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    Table des matières

    Le syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques et de résine synthétique

    L’opportunisme sous la contrainte

    Béatrice Touchelay

    p. 103-118

    Entrées d’index

    Index géographique : France

    Texte intégral L’état des lieux : un avenir prometteur L’organisation professionnelle, une mesure défensive L’organisation professionnelle sous la botte Un bilan encourageant Annexes Notes de bas de page Notes de fin Auteur

    Texte intégral

    1Le syndicat professionnel des fabricants de matières plastiques et résines synthétiques (SPMP ) et le groupement des producteurs de matières plastiques et de résines synthétiques (GPMP) s’organisent dans le contexte difficile des « années noires ». L’étude de leurs pratiques et de leurs positions au regard du régime de Vichy et de l’occupant, pendant et immédiatement après la guerre, permet d’expliquer la survie de la profession. Cette organisation est originale pour plusieurs raisons : la date de sa formation (à la fin de 1940), la nature du produit, en plein essor, le petit nombre de fabricants et leurs relations de concurrence avec les firmes allemandes. Malgré leurs lacunes, les archives consultées1 éclairent les motivations des fondateurs du Syndicat, qui refusent d’être représentés par les puissants groupements de l’électricité ou de la chimie, comme avant la guerre. Elles informent également sur les dispositions de la profession face à la réorganisation de la production industrielle engagée par le régime de Vichy2, au corporatisme et à la collaboration d’État. La situation du secteur jusqu’en 1942, la formation, puis l’évolution de son organisation et le bilan de ses activités au moment de la Libération constituent trois étapes de la présentation d’une organisation durable.

    L’état des lieux : un avenir prometteur

    2À la veille de 1939, l’avenir de la production des cinq types de plastiques existants (celluloïd, galalithe, dérivés de la cellulose, résines thermodurcissables et résines solubles) paraît assuré. Les matières plastiques sont fabriquées artificiellement à partir de produits organiques et peuvent être travaillées par déformation. Elles répondent aux besoins des consommateurs et des industries modernes. Leur succès n’a pas été démenti depuis le début de la production du celluloïd et de la galalithe en 1875. Le développement des poudres à mouler dans les années 1920, puis les essais de produits vinyliques commencés en 1938 confirment la tendance. Les propriétés du plastique (résistance aux acides, isolement de fils, etc.) et des produits vinyliques leur permettent de remplacer de nombreux produits (étain pour les bouchons souples de pharmacie ou porcelaine et verre pour le petit appareillage, par exemple) et d’économiser des matières coûteuses. Certains vernis spéciaux très adhérents peuvent ainsi remplacer l’acier pour fabriquer les boîtes de conserve. Les débouchés privilégiés des producteurs de plastiques sont le vêtement (boutons), l’industrie électrique (fils…), les peintures et vernis ou bien les emballages alimentaires.

    3Comme pour de nombreuses branches de la chimie, les principaux fabricants français ont – ou ont eu – des liens scientifiques et financiers avec leurs homologues allemands. Les deux pays se livrent une concurrence féroce. En 19383, la France produit treize mille tonnes de plastique, soit 4 % à 5 % de la production mondiale, et l’Allemagne est son premier fournisseur4. Mis à part les « articles de Paris », les Français exportent chez des concurrents moins dynamiques (Belgique, Luxembourg et Suisse) et importent des produits finis de haute technicité. La guerre accentue les faiblesses de la production française et renforce la puissance de ses concurrents. L’entreprise allemande IG Farben développe la production de caoutchouc synthétique de type Buna. À partir de 1941, les États- Unis réagissent à la mainmise japonaise sur les plantations d’hévéas et deviennent gros exportateurs de synthétiques5. Entre 1940 et 1944, la production française stagne. Elle atteint 17 751 tonnes en 1942 – pour une capacité de production de plastique évaluée à 51 000 tonnes – puis 17 946 tonnes en 1943.

    4Cependant, la plupart des fabricants français survivent à l’Occupation. Avec les commandes allemandes, le chiffre d’affaires du secteur se maintient à un niveau honorable (plus de 437 millions de francs en 1942 et 530 millions en 1943)6. La concentration économique7, géographique ou par produit8, déjà visible en 1938, se confirme. La société Nobel fabrique ainsi 46 % du celluloïd en 1942 et 56 % en 1943. Seule une poignée de fabriques de taille moyenne comme La Bakélite ou la Compagnie du celluloïd-Petit Collin, ne fabriquent que du plastique9. La plupart des producteurs sont de grandes sociétés chimiques (Rhône-Poulenc, Saint-Gobain10), ou bien des sociétés électriques et mécaniques (Alsthom ), pour lesquelles cette activité est accessoire. La production est localisée autour de Paris et Lyon, à Rouen et, dans une moindre mesure, à Lille et Dijon. Elle se trouve donc pour l’essentiel dans les zones sous occupation allemande. La politique des prix, les décisions en matière de répartition et les exigences allemandes déterminent les conditions d’exercice des fabricants. Le secteur n’est pas jugé prioritaire pour la répartition. Des biens essentiels comme la caséine, consacrée à l’alimentation, le bois, la houille, ou d’une façon générale l’énergie, font défaut. Quelques entreprises tentent de contourner ces restrictions en mettant au point des fabrications nouvelles. Au début de 1943, certaines commencent à fabriquer un substitut à la glycérine pour faire des résines solubles. D’autres produisent leur propre énergie (Cie du celluloïd ), d’autres encore, bénéficiaires de commandes allemandes, reçoivent du camphre importé11. La situation la plus commune est celle de la fermeture des ateliers, faute de matériaux. Dans ce contexte, la création du syndicat professionnel des fabricants de matières plastiques en décembre 1940 apparaît bien comme une mesure de sauvegarde de la profession.

    L’organisation professionnelle, une mesure défensive

    5Le SPMP, créé le 30 décembre 194012, hérite de plusieurs syndicats, comme celui du celluloïd, affiliés à l’Union des industries chimiques (UIC). Ses fondateurs ne se réclament pas de l’idéologie corporatiste de Vichy, mais ils souhaitent regrouper leurs forces face aux secteurs de l’électricité ou de la chimie, consolidés par la formation des comités d’organisation (CO)13. Leurs motivations sont économiques : il s’agit de préserver les liens entre les producteurs malgré la dénonciation des conventions d’avant la guerre et la partition du territoire. Les fondateurs s’inspirent de l’accord sur les prix de vente et sur le partage du marché signé par trois firmes de celluloïd et de collodions (Compagnie du celluloïd-Petit Collin et les sociétés Nobel et Convert ) en 193714. Ils s’engagent aussi à défendre les intérêts des adhérents auprès des instances de la répartition. La création du SPMP précède donc la vague de fondations de syndicats déclenchée par l’application de la Charte du travail à partir d’octobre 1941. La faiblesse des effectifs ouvriers du secteur met au second plan les préoccupations sociales15.

    6Le SPMP s’installe au siège de l’Union technique des syndicats de l’électricité16. Le président de son conseil d’administration est Jean de Laire. Les conditions d’adhésion au Syndicat sont classiques pour la période : être Français, n’avoir subi aucune sanction pénale infamante, ne pas être en faillite ou en état de liquidation judiciaire et adhérer aux statuts. L’accord du conseil d’administration, qui statue à la majorité des présents et au scrutin secret, est également nécessaire17. L’adhésion représente une charge non négligeable pour les fabricants, dont les cotisations doivent couvrir les 50 000 F annuels réclamés par l’UIC et les frais des organismes de la Charte du travail18. Les statuts adoptés sont démocratiques. Ils peuvent être modifiés par les trois quarts des mandats à l’assemblée générale. La structure est légère. Elle ne compte aucun permanent19. Un conseil d’administration d’une dizaine de membres représente les cinq sections des producteurs de plastique20. Il exécute les décisions de l’assemblée générale et administre les affaires syndicales. Dans le premier conseil, les fabricants résidant à Paris ou dans la région parisienne, membres du CO de l’Industrie chimique (COIch ), sont majoritaires21. L’instance dirigeante et permanente du syndicat est le bureau, composé du président, du vice-président, du secrétaire et du trésorier22. Le GPMP, créé quelques semaines après le Syndicat, le cantonne rapidement à l’organisation des commissions régionales de la Charte du travail. Le rapport d’activité du SPMP pour l’année 1942 confirme son effacement23. Le Groupement, créé à l’initiative du COIch, diffuse un avant-projet le 25 octobre 1940 indiquant qu’il souhaite doter la profession de services généraux efficaces24. Contrairement au Syndicat, le Groupement est envisagé comme un lourd organisme comportant cinq sections, une par type de produits25, et six services spécialisés26. Au début de décembre 1940, P. Castets, délégué général du COIch, consulte les représentants du SPMP et certaines personnalités comme Henri Davezac, délégué du Syndicat des isolants électriques et futur président du CO de la Construction électrique (COCé)27. Il présente le Groupement comme un intermédiaire indispensable entre les producteurs et les répartiteurs de l’Office central de répartition des produits industriels (OCRPI) et précise que le principe de l’adhésion obligatoire le rendra plus efficace que le Syndicat pour défendre la profession. Jean de Laire organise le GPMP. Trois instructions des 17, 20 et 26 décembre 1940 lui confient la répartition des matières premières entre les fabricants, la diffusion et le contrôle de l’application des directives et la collecte des statistiques28.

    7Le 1er mars 1941, vingt-cinq producteurs de matières plastiques et de résines synthétiques signent la convention qui les engage dans le GPMP29. Leurs cotisations sont établies d’après les déclarations de leur chiffre d’affaires de 1939 et le montant des salaires versés30. Les clauses fondatrices témoignent de la mainmise du COIch sur le GPMP. Le CO met un local à sa disposition. Il paie les appointements du secrétaire de direction, qui est permanent, et lui adjoint un délégué. Il doit approuver le choix des membres du bureau et les résolutions adoptées. Bien qu’il relâche son emprise sur la répartition à partir d’octobre 1941, le poids du COIch reste déterminant puisque les principaux fabricants de plastique lui sont rattachés31. Il contrôle strictement les affiliations32. Les liaisons internes et la coordination des travaux du GPMP sont assurées par le secrétariat de direction. Ses responsables sont astreints au secret professionnel. Le secrétaire contrôle l’exécution des décisions en matière de répartition et il centralise les statistiques. Dès la création du GPMP, il organise une première enquête pour établir un fichier exhaustif des entreprises33. Les réponses sont obligatoires. Une enquête mensuelle auprès des fabricants permet ensuite d’actualiser les données disponibles. Elle porte sur les productions et capacités de production, les stocks, les besoins en matières premières, les fabrications et les livraisons réalisées et prévues et le programme de transports.

    8Les lourdeurs de l’organisation sont d’autant plus évidentes qu’elles ne garantissent pas son efficacité. Ni la boulimie de statistiques, mal perçue par l’entreprise34, ni la complexité de la répartition ou la lourdeur des contrôles n’éliminent les gaspillages. Les données officielles des CO indiquent à cet effet que 20 % des matières plastiques produites ne sont pas attribuées35. La mise en route du GPMP est rapide. Les représentants de dix-neuf firmes36 réunis au siège du COIch le 11 mars 1941 nomment les membres du bureau. Jean de Laire est élu président du conseil de direction. Le GPMP quitte le siège du COIch et s’installe avenue Marceau37. Après une envolée courant 1941, le nombre des affiliés stagne (quarante-neuf en 1942 et cinquante en 1944). La baisse des cotisations perçues témoigne des difficultés du secteur38. Malgré les réclamations du GPMP, les matières premières attribuées aux fabricants ne permettent d’honorer que les commandes allemandes39. Une partie du personnel est laissée inemployée. L’exemple des producteurs de caséine durcie au formol (section 1) illustre ces difficultés. La section fournit l’industrie du vêtement et l’armée allemandes en boutons. Elle ne peut répondre aux commandes des producteurs de textiles artificiels ou de produits alimentaires. Sept cents ouvriers sont laissés inactifs alors que la réouverture des ateliers de façonnage permettrait de limiter les importations de corne, d’écaille ou de bois exotiques. La forte concentration du secteur introduit des rigidités supplémentaires. Les monopoles, comme celui de Rhône-Poulenc pour la fabrication d’acétate de cellulose, lient leurs clients aux aléas des commandes allemandes et des approvisionnements… Pour réagir face à la pénurie, les fabricants cherchent des produits de substitution. Ils demandent au GPMP et aux services du ministère de la Production industrielle (MPI) de contrôler strictement la production et l’usage des matières premières40. Certaines sections exigent des mesures drastiques. En février 1941 par exemple, celle des résines solubles (section 5) réclame le monopole de la fabrication des résines synthétiques et elle s’engage en contrepartie à cesser de produire des peintures et vernis. Les interventions du GPMP auprès du MPI permettent de satisfaire quelques demandes. Ainsi, l’usage de phénoplastes dans la fabrication de peintures et vernis est interdit à partir du 10 juin 1942, puis la production des résines aminoplastes est réglementée le 4 janvier 194341.

    9L’existence du Groupement garantit également l’autonomie relative des fabricants à l’égard des services du MPI42. Cette « autonomie » disparaîtrait s’il était intégré à un nouveau CO du Plastique, comme le prévoit Jean Bichelonne, secrétaire d’État au MPI, en octobre 194143. Le projet, mis en forme le 19 novembre 1941, n’est défendu que par un seul fabricant de plastique (D. Texier, directeur de La Bakélite ). L’opposition des responsables des CO de l’Électricité (Henri Davezac en particulier), qui craignent de voir leur client traditionnel devenir trop puissant, le condamne44.

    10Le MPI a plus de succès lorsqu’il soutient la création d’une marque de qualité. Cette décision est l’aboutissement des études de normalisation entreprises depuis 1928 et du développement de l’enseignement sur les matières plastiques45. Officiellement, elle doit empêcher les ventes frauduleuses d’objets médiocres qui discréditent la profession46. Officieusement, il s’agit de permettre à l’industrie des phénoplastes d’échapper à la mainmise allemande. La marque de qualité appartient à l’Union technique des syndicats de l’électricité. Elle concerne les produits moulés dépendants du COcé et précise la nature de la matière employée et le numéro du mouleur. Une commission technique est chargée d’établir les instructions nécessaires, d’habiliter les agents du contrôle et de prononcer les admissions et les sanctions. Le GPMP couvre les frais de mise en route47. Le statut de la marque est adopté par le secrétariat d’État à la Production industrielle le 26 janvier 1942. La marque est rendue obligatoire à partir du 1er septembre 194248. Sa diffusion oblige les autorités et les délégations allemandes et françaises à négocier.

    L’organisation professionnelle sous la botte

    11Selon les archives consultées, les autorités allemandes cherchent à accentuer la collaboration entre les fabricants des deux pays au début de 1942. Elles envisagent d’implanter en France certaines techniques allemandes pour développer la production de celluloïd. En janvier 1942, une délégation française va visiter deux usines d’hydrolyse du bois qui utilisent un procédé spécifique, à Mannheim-Rheinau et à Regensburg49. En mars, le GPMP est interrogé sur la capacité de production de celluloïd dans les deux zones50. Les autorités allemandes envisagent d’importer les matières premières et le combustible nécessaires pour utiliser cette capacité à plein rendement. Elles choisissent le montant et les destinataires des commandes ainsi que le nom des fournisseurs français retenus. Le GPMP doit faire appliquer ces directives. Les archives ne renseignent pas sur la suite du projet. Elles n’informent pas davantage sur l’aboutissement d’un autre dessein visant à implanter une fabrique de Buna en France au début de 194351. Le protocole d’accord sur la marque de qualité paraît être le seul résultat tangible des discussions franco-allemandes organisées au siège social de l’Union technique des syndicats de l’électricité à Paris52. Les procès-verbaux des rencontres, peu détaillés et lacunaires53, sont disponibles jusqu’au 29 avril 1942 et n’évoquent aucune friction. Les délégations se félicitent des efforts réciproques pour aboutir à « une réglementation susceptible de servir de base à une réglementation internationale54 ». Le protocole final, signé le 2 mai 1942, reconnaît l’équivalence de la marque de qualité française et de la marque de contrôle allemande. Il engage les délégations à faire respecter cet accord par leurs partenaires. Au moment de cette signature, l’attitude des autorités allemandes à l’égard des producteurs français se durcit. Elles refusent fermement d’étendre la marque de qualité à tous les plastiques55. Elles décident de limiter certaines productions en zone occupée56. Ainsi, la galalithe ne sera plus fabriquée que par l’usine des Établissements Feuillant et le celluloïd par la société Nobel57. Au nom du GPMP, Jean de Laire plaide vainement la cause de ses confrères auprès de la délégation allemande58. Les arguments de la Compagnie du celluloïd, qui réclame le maintien de l’activité en utilisant le combustible qu’elle produit dans son usine d’Oyonnax et le matériel moderne de récupération d’alcool de son usine d’étain, ne sont pas mieux entendus59. Pour compenser les pertes des producteurs de galalithe obligés de fermer leurs usines, le GPMP met en place un système de compensation. Les usines en activité cèdent une part de leur production aux usines fermées, qui maintiennent ainsi une activité commerciale. Ce type d’accord ne se généralise pas, ce qui révèle les limites de l’efficacité du GPMP.

    12En revanche, le Groupement réussit parfois à limiter les confiscations ordonnées par certaines Feldkommandantur et contraires aux accords stipulant que les matières premières disponibles au moment de la fermeture des usines doivent être réparties par l’OCRPI60. Le GPMP obtient également pour quelques firmes un report de la date d’interdiction de produire afin qu’elles achèvent un travail entamé61. Le délai accordé ne lève ni l’interdiction d’acheter des matières premières, ni celle de renoncer à toute expérimentation62. Le GPMP cherche aussi à limiter les convoitises allemandes sur les équipements et sur la main-d’œuvre française63. Cependant les documents consultés n’autorisent aucune conclusion définitive sur son efficacité. Ils révèlent en revanche d’importants désaccords avec le MPI en matière d’organisation de la production et de collaboration64. Les divergences se manifestent lorsqu’il s’agit d’organiser la recherche. Le 8 juillet 1941, le MPI tente de contrôler les études et leur diffusion en regroupant les laboratoires et en créant une Revue des matières plastiques65. À l’inverse, le GPMP souhaite conserver les laboratoires privés et leurs publications spécialisées. Il cherche à former son propre laboratoire pour stimuler la recherche. Sa tentative est condamnée par l’opposition de grandes sociétés comme Rhône-Poulenc66. L’initiative de trois CO (Brosserie-tabletterie, COCé, COIch ) soutenus par le MPI visant à créer un Centre d’étude des matières plastiques (CEMP) a plus de succès le 29 octobre 194367. Le Centre réunit des producteurs et des utilisateurs de nombreux CO pour examiner les problèmes techniques posés par les matières plastiques. Il diffuse une revue documentaire (Plastiques), qui informe sur l’état du marché et sur les travaux en cours. Le Centre fait double emploi avec la commission technique de la marque de qualité, qui a sensiblement le même objet et partage le même président. Seuls leurs financements les distinguent, puisque la marque, d’abord subventionnée par le MPI, bénéficie progressivement d’une taxe de 1 % prélevée sur les phénoplastes et les aminoplastes, alors que le CEMP reçoit les cotisations des CO. Cette situation n’est pas clarifiée avant la Libération68. En attendant, aucune des deux structures ne facilite le financement de la recherche. Les pratiques de l’Office des prix ne permettent pas aux fabricants de plastique de dégager des marges suffisantes pour couvrir leurs études. La majoration de 2 % des prix de vente des produits vinyliques obtenue en mai 1944 est jugée très insuffisante puisque les chiffres d’affaire baissent depuis le 1er janvier 1944. Le GPMP obtient tardivement un succès lorsque les prix de vente des produits vinyliques sont majorés de 5 % pour couvrir les frais de recherche à partir du 1er juillet 194469. Il est bien tard pour que cette décision soit appliquée. Elle témoigne néanmoins de l’efficacité de l’organisation professionnelle dans cette négociation. La survie de la profession peut également être mise à son actif.

    Un bilan encourageant

    13À la Libération, la nécessité de conserver l’organisation professionnelle n’est pas contestée. La gestion de la pénurie70 et l’adaptation de la profession aux nouvelles institutions économiques sont ses premières tâches. La transformation des institutions héritées de Vichy est progressive et superficielle. Les dirigeants sont inchangés. On retrouve J. de Laire ou D. Texier dans le conseil d’administration du SPMP en juillet 1949, tandis que P. Castets est nommé directeur du Centre d’études et d’action économique des industries et commerces chimiques71. D’abord enviable puisqu’il dispose d’un excédent de cotisations perçues de 409 627 F au 1er janvier 1945, la situation financière du GPMP se dégrade très rapidement72. Les cotisations ne rentrent plus. Les recettes du 1er au 31 juin 1945 atteignent 1 738 F alors que les dépenses ne cessent d’augmenter. En juillet 1945, malgré ses cinquante-deux affiliés, le GPMP est débiteur. Les entreprises les plus importantes se trouvent parmi les vingt-cinq adhérents du SPMP qui concentrent 91 % du chiffre d’affaires total du secteur73. Ces conditions expliquent que l’assemblée générale du GPMP soit unanime à voter sa dissolution le 27 juillet 194574. Le Syndicat hérite de ses attributions. Le transfert de son abondante documentation professionnelle est la seule opération délicate. En effet, contrairement au personnel du GPMP, celui du SPMP n’est pas astreint au secret. Il lui faut donc obtenir l’accord de chaque entreprise avant d’utiliser les renseignements reçus du GPMP.

    14La nouvelle organisation présente des avantages certains par rapport à l’ancienne. Elle est moins coûteuse et moins contraignante pour les affiliés (adhésion et réponses aux enquêtes facultatives)75. Elle est dirigée par une poignée de fabricants déterminés à combler le retard accumulé sur les Anglo- Saxons pendant la guerre et à favoriser la modernisation76. Ils participent au voyage d’étude organisé aux États-Unis par l’Office professionnel de la chimie et le CEMP à la fin de 1945 pour s’informer des nouvelles techniques et nouer des contacts77. Les fabricants français s’intéressent également aux usines allemandes78. Fin 1945, les sociétés Convert, Nobel et la Compagnie du celluloïd-Petit Collin organisent une visite de la fabrique de celluloïd Speyer implantée à Spire, en zone française d’occupation79. Comme le précise la Compagnie du celluloïd au président du SPMP le 17 octobre 1945, la mission vise à tenter d’affaiblir ce concurrent redouté pour ses pratiques de dumping avant la guerre80. Cette volonté punitive guide la plupart des missions de reconnaissance en Allemagne. Les missions consistent à établir l’inventaire détaillé des ateliers ou des machines disponibles pour les partager entre les firmes françaises au titre des réparations81. Ces inventaires sont transmis aux industriels afin qu’ils définissent leurs besoins82. Le SPMP encourage les missions de reconnaissance, évalue les besoins français, justifie les demandes de transfert et indique la capacité à transférer par produit et par usine allemande ainsi que la localisation des appareillages concernés. Sa documentation étaye les demandes de réparation présentées aux alliés. D’abord limitées à la zone d’occupation française, les missions s’étendent rapidement aux zones anglo-saxonnes. Leur initiative revient souvent aux entreprises qui envoient deux ou trois ingénieurs repérer l’état du matériel et les possibilités de transports. Le 16 mai 1946 par exemple, la compagnie Alais Froges et Camargue communique au SPMP la liste des installations allemandes susceptibles d’être « visitées en vue d’un transfert éventuel83 ». En collaboration avec Alsthom, Rhodiaceta, RVA et Saint -Gobain, elle organise une mission dans trois villes allemandes. AEC, Alsthom et Rhône- Poulenc organisent une autre mission, dite J 330, pour étudier les procédés de séchage et de craquage84. La mission donne lieu à six rapports détaillés sur des produits spécifiques85. Les fabrications de Buna S (usine de l’IG Farben Ludwigshafen B 41 par exemple) suscitent le même intérêt au printemps 194686. D’autres missions ont lieu en 194787.

    15Les rapports de mission transmis au SPMP, souvent très techniques, sont complétés par la documentation provenant d’entreprises et d’ingénieurs allemands (sur IG Farben en particulier) ou bien des techniciens français installés en Allemagne. Ils permettent de constituer une documentation de qualité, conservée par le ministère de l’Industrie et du Commerce et diffusée avec le concours de l’Institut textile de France et de l’Association pour l’utilisation et la diffusion de la documentation (UDD)88. La documentation accumulée sert aussi à l’Agence interalliée des réparations chargée de répartir les usines allemandes89. Elle est indispensable aux fabricants français qui sont invités à passer commande d’ateliers complets. Le déroulement des transferts effectifs sort du cadre de cette étude, mais leur existence plaide en faveur du SPMP qui a soutenu les missions en Allemagne. Un certain nombre de faits confirment l’efficacité du syndicat. Il réussit à maintenir une enquête statistique trimestrielle, malgré la suppression des enquêtes obligatoires, obtient l’agrément en application de la loi du 7 juin 1951 (arrêté du 24 juillet 1953) et ses agents sont astreints au secret professionnel90. Par son intermédiaire, les fabricants de plastiques, intégrés à la puissante branche de la chimie, participent aux commissions professionnelles du plan Monnet91. En janvier 1951, la profession obtient la libération du prix du plastique92.

    16Même s’ils ne sont pas parvenus à construire durablement un espace de négociation qui leur soit propre – puisque les professionnels de l’électricité et de la chimie demeurent des intermédiaires incontournables – les fabricants de plastique ont organisé leur profession et sont parvenus à installer des structures durables. Pendant l’Occupation, le GPMP a permis aux professionnels de conserver une certaine marge de manœuvre face aux exigences allemandes et aux pressions du MPI en faveur de la collaboration. Il a contribué à leur survie en maintenant des contacts et en stimulant la solidarité entre des entreprises très variées.

    17Après la Libération, la dissolution du GPMP et son remplacement par le SPMP témoignent de l’unité des fabricants derrière une équipe de direction qui a fait ses preuves dans la tourmente. La décision de conserver des archives – et peut-être de les épurer – sur les origines de l’organisation professionnelle, alors que beaucoup rêvent de gommer Vichy, est un autre signe révélateur de la cohésion du groupe. Le Syndicat devient un puissant élément d’intégration des producteurs de plastique et de résine synthétique aux institutions de la Reconstruction (CNPF, Plan …). L’étroitesse du cercle des producteurs, l’absence de patron fonctionnaire et les aspects prometteurs de cette production en font toutefois un cas original dominé par quelques firmes et quelques personnalités, qui invite à poser la question de la représentativité de cette organisation professionnelle. L’absence, dans les archives de Roubaix, de référence à l’épuration ou aux entreprises concernées par la taxation des profits illicites peut surprendre. L’examen des dossiers administratifs sur la taxation des profits illicites conservés aux archives des Finances, dont le versement échappe aux producteurs de plastique, renvoie l’image d’une profession beaucoup moins homogène que ne le laissent penser les dossiers versés par le SPMP et par le GPMP à Roubaix93. Le croisement des sources permettrait de présenter une image de la fondation de l’organisation de la profession sans doute différente de celle qu’elle a bien voulu laisser, ouvrant ainsi la voie à une autre histoire…

    Annexes

    Tableau 1 : Implantation, effectifs, production et capacité de production de quelques producteurs de matières plastiques en 194194

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    Tableau 2 : Sociétés chimiques produisant du plastique en 1942

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    Tableau 3 : Budget du syndicat en 1941 et 1942 (en francs courants)95

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    18Notes*96

    Tableau 4 : Chiffres d’affaires (CA) et cotisations au GPMP puis au SPMP 1941-1947 (en francs courants)

    Image

    19Note 9697

    20Note 9798

    Notes de bas de page

    1 Archives du SPMP et du GPMP déposées aux Archives nationales, Centre des archives du monde du Travail (CAMT) de Roubaix. Pour alléger les notes, le sigle CAMT n’est pas répété avant les cotes « 56 », qui viennent toutes de Roubaix. Une étude plus exhaustive exigerait de consulter d’autres fonds comme celui de l’Ain sur les producteurs de plastique d’Oyonnax…

    2 M. Volle, Histoire de la statistique industrielle, Paris, Economica, 1982.

    3 56 AS 1, GPMP, Fondation, documentation, problèmes liés à la guerre et activité (1940-1945).

    4 Centre des archives économiques et financières ([CAEF] Savigny-Le-Temple, Seine-et-Marne), B 33 549, direction des Finances extérieures et des Changes, participations allemandes, groupe III Industries chimiques, réponse de M. Couve de Murville à propos des visées allemandes sur la Société des produits chimiques de Laire (usine d’Issy-les-Moulineaux) adressée à son président, Jean de Laire, le 26 avril 1941. La Société est fondée en 1876 par un groupe d’amis et par Georges de Laire, le grand-père de Jean, un chimiste qui fait des recherches avec le professeur Tiemann de Berlin. Deux affaires sont créées parallèlement en Allemagne et en France et une participation réciproque de 51 % est échangée lorsque ces entreprises se transforment en sociétés anonymes. En 1914, les actions allemandes de la Société sont mises sous séquestre, puis elles sont vendues en 1920 et rachetées par le groupe familial de Laire. La participation française dans la société Haarmann et Reiner, héritier de l’affaire fondée par le professeur Tiemann en Allemagne, subsiste. J. de Laire préside le conseil d’administration de la société allemande. En mars 1941, le gendre du Pr Tiemann vient à Paris lui proposer de racheter les actions juives de la société, puis de reprendre une partie beaucoup plus importante du capital. J. de Laire repousse ces propositions.

    5 A. Beltran et P. Griset, Histoire des techniques aux xixe et xxe siècles, Paris, Armand Colin, 1990, p. 79-82.

    6 Voir en annexe le tableau « Chiffres d’affaires des principaux producteurs entre 1941 et 1947 ».

    7 En 1938, 75 % de la production totale provient de sept grandes entreprises, sept autres se partagent 20 % du total et trente-trois autres produisent les 5 % restants ; en 1942, six grandes entreprises produisent 66 % du total, onze font 29 % et cinquante-trois autres se partagent le reste.

    8 Voir en annexe le tableau IV « Chiffres d’affaires et cotisations… ».

    9 Voir en annexe le tableau I « Producteurs spécialisés dans la fabrication de plastique en 1941 ».

    10 Voir en annexe le tableau II « Sociétés chimiques produisant du plastique en 1942 ».

    11 56 AS 1, GPMP, Monographie de la profession, 55 p., document ronéotypé et non daté qui fournit des chiffres de production de 1938 à 1942 et des prix jusqu’en 1944.

    12 56 AS 2, GPMP et SPMP, procès-verbaux des séances (1940-1968), procès-verbal de la réunion du 29 octobre 1940 au siège de l’UIC, discussions sur les statuts du futur syndicat.

    13 Formation des CO, article 8 de la loi du 16 août 1940 sur l’organisation provisoire de la production industrielle, Journal officiel (JO) du 18 août 1940.

    14 56 AS 1, GPMP, Monographie…, op. cit.

    15 Idem. En 1942, la production de plastique occupe environ mille deux cents ouvriers dont quatre cents ouvriers spécialisés.

    16 64 avenue Marceau, Paris VIIIe arrondissement.

    17 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942), statuts du SPMP.

    18 Voir en annexe le tableau « Budget du syndicat en 1941 et 1942 ».

    19 Cf. O. Dard et G. Richard (dir.), Les permanents patronaux : éléments pour l’histoire de l’organisation du patronat en France dans la première moitié du xxe siècle, Centre de recherche histoire et civilisation de l’université Paul Verlaine, Metz, 2005.

    20 56 AS 1, statuts du SPMP

    21 Idem, organigramme du conseil d’administration, 30 décembre 1940.

    22 Idem, Georges Hutin, vice-président ; Pierre Meunier, secrétaire ; Maurice Belloc, trésorier.

    23 56 AS 2, GPMP et SPMP, procès-verbaux des séances (1940-1968), réunion du conseil d’administration du syndicat, 9 juillet 1943.

    24 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942).

    25 Idem. Après de légères modifications, les sections sont les mêmes que celles du SPMP.

    26 Idem, Documentation, recherche technique, études des matières premières, débouchés, propagande et liaison avec les autres professions.

    27 Idem, Réunion d’information sur les matières plastiques, 4 décembre 1940, siège du COIch, Paris.

    28 Idem, Lettre du COIch du 26 décembre 1940.

    29 Idem. Parmi les signataires : Alsthom, La Bakélite, la société américano-française Kodak-Pathé, les Ets Kuhlmann, la fabrique de Laire, Péchiney (Alais Froges et Camargue ), la Cie Saint-Gobain.

    30 56 AS 22, GPMP, Cotisations (1941-1946). Voir également le tableau IV « Chiffres d’affaires et cotisations… » en annexe sur ce sujet.

    31 56 AS 2, GPMP, Conseil de direction (1941-1942), procès-verbal de la réunion du 3 mars 1942.

    32 56 AS 1, Adhésions (1940-1942), compte rendu de la réunion du GPMP du 16 juillet 1942. Examen des conditions d’adhésion de la Sté Francolor et de celles de la démission de la Compagnie nationale de matières colorantes et manufactures de produits chimiques du Nord réunies.

    33 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942), programme de travail du GPMP, P. Castets, 7 janvier 1941.

    34 B. Touchelay, « Les comités d’organisation, des freins au développement de la statistique industrielle française ? », dans H. Joly (dir.), Les comités d’organisation et l’économie dirigée du régime de Vichy, Centre de recherche d’histoire quantitative, Caen, 2004, p. 295-310.

    35 56 AS 2, GPMP, Rapport du secrétaire général à la réunion du 3 novembre 1941 ; procès-verbal de la réunion du conseil de direction du 3 mars 1942.

    36 Les motifs de l’absence d’une partie des signataires de la convention ne sont pas précisés.

    37 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942), procès-verbal de la réunion du 4 avril 1941.

    38 Voir en annexe, le tableau relatif aux cotisations. Noter le caractère exceptionnel de certaines firmes comme Francolor dont le chiffre d’affaires augmente…

    39 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisation (1940-1942), « Présentation du Groupement et de ses cinq sections », document du GPMP, Paris, le 18 mars 1941.

    40 56 AS 1, Activités du GPMP (1940-1941), compte rendu de la réunion du GPMP du 28 février 1941.

    41 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des réunions du conseil de direction des 11 et 18 octobre 1941.

    42 Idem, Procès-verbaux des séances (1940-1968), procès-verbal de la réunion du 3 novembre 1941.

    43 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisation (1940-1942), note du 24 octobre 1941.

    44 Idem, « Projet confidentiel d’organisation de l’industrie des matières plastique », 21 novembre 1941.

    45 Au début de l’Occupation, l’École nationale professionnelle des matières plastiques à Oyonnax (Ain) est créée. En 1941, les matières plastiques sont intégrées au programme des cours de quatrième année des ingénieurs chimistes de l’École de chimie industrielle de Lyon.

    46 56 AS 1, GPMP, Monographie…, op. cit.

    47 56 AS 29, Marque de qualité (1942-1958) ; 56 AS 2, GPMP, procès-verbal de la séance du 23 décembre 1941.

    48 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968).

    49 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947), document du COIch, noté « confidentiel et personnel », 19 janvier 1942. La mission se déroule du 12 au 15 janvier 1942. Elle réunit des représentants de l’OCRPI, de la Banque de Paris et des Pays-Bas, de la direction des Industries chimiques, du COIch, etc.

    50 56 AS 2, GPMP, Compte rendu de la réunion du conseil de direction du GPMP du 27 mars 1942.

    51 CAEF, B 33 595, Direction des Finances extérieures et des Changes, note du 27 février 1943 du ministère-secrétariat d’État à la Production industrielle au ministère de l’Économie et des Finances à propos du « contrat en cours de signature entre la Sté d’électrochimie, d’électrométallurgie et des aciéries électriques d’Ugine, la Sté des Usines chimiques Rhône-Poulenc et la Sté Bruay-Progil (propriétaire du terrain) d’une part et Deutsche Gold und Silber Scheideanstalt, d’autre part, sur la cession d’un procédé de fabrication de “noir actif ” destiné à l’industrie caoutchoutière. […] (le contrat) résulte de négociations entamées en mai 1942 sur l’implantation en France d’installations de caoutchouc synthétique Buna S. […] Accord sur le principe donné aux fabricants par lettre du 28 août 1942 et accord du gouvernement français ». Signé : R. Clavier, ingénieur en chef des services chimiques de l’État, pour le directeur des Industries chimiques.

    52 56 AS 29, Marque de qualité (1942-1958), procès-verbaux des réunions des 28 et 29 avril 1942.

    53 Idem. Le règlement de la marque référencée des matières plastiques est publié par l’Union des syndicats de l’électricité (Bulletins n° 46/1941, 76/1941, 1008/1942).

    54 56 AS 1, GPMP, Procès-verbal de la séance du 12 octobre 1942. Une Union internationale des matières plastiques est impulsée par le Reich en 1942. Elle réunit la France, l’Italie, puis la Hollande, mais n’a apparemment aucun effet sur les producteurs français.

    55 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968), réunion du GPMP du 13 avril 1942.

    56 Idem, Conseil de direction (1940-1968), A. Rencker, secrétaire du GPMP, compte rendu d’une rencontre au Majestic, siège des autorités allemandes à Paris.

    57 56 AS 1, Liste des usines fermées et de leurs sociétés.

    58 Idem, Procès-verbal du conseil de direction du GPMP du 4 mai 1942.

    59 56 AS 2, GPMP, Conseil de direction (1941-1942), compte rendu de la délégation du GPMP auprès des Allemands.

    60 56 AS 1, Activités du GPMP (1940-1941), note du 28 mai 1942 ; Correspondance entre le directeur de l’usine de Monville de la Cie du Celluloïd-Petit Collin qui doit être fermée par décision allemande et le GPMP, 16 juin 1942.

    61 Ibid. Exemple d’une société parisienne autorisée par la Feldkommandantur 540 à continuer son activité pendant deux mois pour employer les matières premières disponibles dans le bain de formol ou dans le séchoir de l’usine, 28 avril 1942.

    62 Ibid. Le 1er juin 1942, la société réclame vainement de prolonger le délai jusqu’à décembre 1942.

    63 Ibid., Correspondance entre le directeur de l’usine de la Cie du celluloïd-Petit Collin de Monville et G. Hutin, directeur des Industries chimiques, à propos du projet d’achat des bacs en acier inoxydables formulé à la suite de la visite de l’usine par une commission militaire allemande le 31 août 1942 ; Correspondance entre le directeur de l’usine d’étain de la Cie du celluloïd et G. Hutin à propos de la propagande allemande en faveur du départ des ouvriers en Allemagne, 22 avril 1942.

    64 56 AS 1, GPMP, Note sur la recherche scientifique appliquée aux matières plastiques.

    65 Idem, Mémento des conversations avec M. Lamothe du ministère de la Production industrielle, 8 juillet 1941.

    66 56 AS 2, GPMP, Compte rendu de la réunion de la commission technique des matières plastiques, 15 juin 1942 (le seul disponible).

    67 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968).

    68 56 AS 3, CEMP. Le 1er octobre 1945, le CEMP est transformé en établissement industriel. En juillet 1946, il hérite de la propriété et de la gérance de la marque de qualité des produits moulés que lui cède l’Union technique de l’électricité.

    69 56 AS 1, Activités du GPMP (1940-1941), correspondance sur la majoration des prix pour études et recherches dans l’industrie chimique, note pour le délégué général, 22 mai 1944.

    70 Idem, Réunion du GPMP du 16 février 1945.

    71 56 AS 2, GPMP. SPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968).

    72 56 AS 1, Dissolution du GPMP et réorganisation du syndicat (1945).

    73 56 AS 3, CEMP, Compte rendu de la réunion du conseil de direction du GPMP du 20 juillet 1945.

    74 56 AS 1, Dissolution du GPMP et réorganisation du syndicat (1945), assemblée générale du 27 juillet 1945.

    75 Voir le tableau « Chiffres d’affaires et cotisations… » en annexe.

    76 56 AS 48, Problèmes des réparations (1945-1946), note de 14 pages.

    77 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947). La mission se déroule du 26 septembre au 6 octobre 1945. Son compte rendu est signé J. Barbier, secrétaire général de la Construction électrique.

    78 56 AS 38, CNPF, Note de Georges Villiers, président du CNPF, pour le comité directeur, 18 février 1947.

    79 Idem, Mission du 26 septembre au 6 octobre 1945.

    80 56 AS 48, Problèmes des réparations (1945-1946), rapport sur la fabrication des caoutchoucs synthétiques de type Buna signé M. Fournier et Zwilling de la Cie Alais Froges et Camargue.

    81 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947), UIC, lettre de P. Castets « à diffuser auprès des syndicats », 9 mai 1946.

    82 56 AS 48, Problèmes des réparations (1945-1946), rapport sur le transfert d’Allemagne en France d’ateliers complets intéressant le SPMP, 31 mai 1946.

    83 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947).

    84 Idem, Compte rendu de la mission en Allemagne de la Sté Rhône-Poulenc à P. Castets, 12 juin 1946.

    85 56 AS 48, Problèmes des réparations, note datée du 12 juin 1946, Paris.

    86 Idem, note de R. Lauffenburger, directeur du service de coordination « Affaires allemandes », 5 mars 1946.

    87 Idem. Par exemple, il est organisé une mission en juin et juillet 1947.

    88 56 AS 49, Problèmes des réparations, compte rendu de la visite d’un chimiste d’Alais Froges et Camargue adressé au syndicat, 10 février 1947 ; catalogue n° 2 des documents sur l’industrie chimique allemande ; et documents sur l’industrie chimique allemande, catalogues n° 6 et 7, documents réunis par le ministère de l’Industrie et du Commerce et diffusés avec le concours de l’UDD. La consultation au siège de l’UDD à Paris de cette documentation sur microfilm est gratuite.

    89 Idem, Inventaires d’usines allemandes par le ministère de l’Industrie et du Commerce, direction des Industries chimiques, service des affaires allemandes.

    90 56 AS 36 et 37, Statistiques (1947-1970), visa n° 3225/32.

    91 56 AS 39, Plans (1946-1948), compte rendu de la réunion du 11 mars 1947 à l’UIC.

    92 56 AS 30, Prix (1947-1969).

    93 Les dossiers du CAEF sur les entreprises concernées par la taxation des profits illicites (index professions « plastique ») ne retiennent que des petits fabricants, vraisemblablement installés pendant l’Occupation et presque tous situés à Oyonnax (siège de l’École de spécialistes ), sauf deux à Paris, un en Seine-et-Oise et un dans le Jura. Au total quatorze entreprises qui sont classées en 30 D sous les cotes : 183, 254, 310, 403, 468, 474, 489, 495, 641, 658, 662, 669, 698, 734.

    94 56 AS 1, GPMP, Monographie de la profession, classement des villes par importance décroissante.

    95 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisation (1940-1942).

    97 56 AS 22, GPMP, Cotisations, chiffres d’affaire (1941-1946).

    98 Ne tient pas compte des rappels de soldes 1942.

    Notes de fin

    96 Cotisations calculées à 0,17 pour mille du chiffre d’affaires.

    Auteur

    • Béatrice Touchelay
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    1 Archives du SPMP et du GPMP déposées aux Archives nationales, Centre des archives du monde du Travail (CAMT) de Roubaix. Pour alléger les notes, le sigle CAMT n’est pas répété avant les cotes « 56 », qui viennent toutes de Roubaix. Une étude plus exhaustive exigerait de consulter d’autres fonds comme celui de l’Ain sur les producteurs de plastique d’Oyonnax…

    2 M. Volle, Histoire de la statistique industrielle, Paris, Economica, 1982.

    3 56 AS 1, GPMP, Fondation, documentation, problèmes liés à la guerre et activité (1940-1945).

    4 Centre des archives économiques et financières ([CAEF] Savigny-Le-Temple, Seine-et-Marne), B 33 549, direction des Finances extérieures et des Changes, participations allemandes, groupe III Industries chimiques, réponse de M. Couve de Murville à propos des visées allemandes sur la Société des produits chimiques de Laire (usine d’Issy-les-Moulineaux) adressée à son président, Jean de Laire, le 26 avril 1941. La Société est fondée en 1876 par un groupe d’amis et par Georges de Laire, le grand-père de Jean, un chimiste qui fait des recherches avec le professeur Tiemann de Berlin. Deux affaires sont créées parallèlement en Allemagne et en France et une participation réciproque de 51 % est échangée lorsque ces entreprises se transforment en sociétés anonymes. En 1914, les actions allemandes de la Société sont mises sous séquestre, puis elles sont vendues en 1920 et rachetées par le groupe familial de Laire. La participation française dans la société Haarmann et Reiner, héritier de l’affaire fondée par le professeur Tiemann en Allemagne, subsiste. J. de Laire préside le conseil d’administration de la société allemande. En mars 1941, le gendre du Pr Tiemann vient à Paris lui proposer de racheter les actions juives de la société, puis de reprendre une partie beaucoup plus importante du capital. J. de Laire repousse ces propositions.

    5 A. Beltran et P. Griset, Histoire des techniques aux xixe et xxe siècles, Paris, Armand Colin, 1990, p. 79-82.

    6 Voir en annexe le tableau « Chiffres d’affaires des principaux producteurs entre 1941 et 1947 ».

    7 En 1938, 75 % de la production totale provient de sept grandes entreprises, sept autres se partagent 20 % du total et trente-trois autres produisent les 5 % restants ; en 1942, six grandes entreprises produisent 66 % du total, onze font 29 % et cinquante-trois autres se partagent le reste.

    8 Voir en annexe le tableau IV « Chiffres d’affaires et cotisations… ».

    9 Voir en annexe le tableau I « Producteurs spécialisés dans la fabrication de plastique en 1941 ».

    10 Voir en annexe le tableau II « Sociétés chimiques produisant du plastique en 1942 ».

    11 56 AS 1, GPMP, Monographie de la profession, 55 p., document ronéotypé et non daté qui fournit des chiffres de production de 1938 à 1942 et des prix jusqu’en 1944.

    12 56 AS 2, GPMP et SPMP, procès-verbaux des séances (1940-1968), procès-verbal de la réunion du 29 octobre 1940 au siège de l’UIC, discussions sur les statuts du futur syndicat.

    13 Formation des CO, article 8 de la loi du 16 août 1940 sur l’organisation provisoire de la production industrielle, Journal officiel (JO) du 18 août 1940.

    14 56 AS 1, GPMP, Monographie…, op. cit.

    15 Idem. En 1942, la production de plastique occupe environ mille deux cents ouvriers dont quatre cents ouvriers spécialisés.

    16 64 avenue Marceau, Paris VIIIe arrondissement.

    17 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942), statuts du SPMP.

    18 Voir en annexe le tableau « Budget du syndicat en 1941 et 1942 ».

    19 Cf. O. Dard et G. Richard (dir.), Les permanents patronaux : éléments pour l’histoire de l’organisation du patronat en France dans la première moitié du xxe siècle, Centre de recherche histoire et civilisation de l’université Paul Verlaine, Metz, 2005.

    20 56 AS 1, statuts du SPMP

    21 Idem, organigramme du conseil d’administration, 30 décembre 1940.

    22 Idem, Georges Hutin, vice-président ; Pierre Meunier, secrétaire ; Maurice Belloc, trésorier.

    23 56 AS 2, GPMP et SPMP, procès-verbaux des séances (1940-1968), réunion du conseil d’administration du syndicat, 9 juillet 1943.

    24 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942).

    25 Idem. Après de légères modifications, les sections sont les mêmes que celles du SPMP.

    26 Idem, Documentation, recherche technique, études des matières premières, débouchés, propagande et liaison avec les autres professions.

    27 Idem, Réunion d’information sur les matières plastiques, 4 décembre 1940, siège du COIch, Paris.

    28 Idem, Lettre du COIch du 26 décembre 1940.

    29 Idem. Parmi les signataires : Alsthom, La Bakélite, la société américano-française Kodak-Pathé, les Ets Kuhlmann, la fabrique de Laire, Péchiney (Alais Froges et Camargue ), la Cie Saint-Gobain.

    30 56 AS 22, GPMP, Cotisations (1941-1946). Voir également le tableau IV « Chiffres d’affaires et cotisations… » en annexe sur ce sujet.

    31 56 AS 2, GPMP, Conseil de direction (1941-1942), procès-verbal de la réunion du 3 mars 1942.

    32 56 AS 1, Adhésions (1940-1942), compte rendu de la réunion du GPMP du 16 juillet 1942. Examen des conditions d’adhésion de la Sté Francolor et de celles de la démission de la Compagnie nationale de matières colorantes et manufactures de produits chimiques du Nord réunies.

    33 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942), programme de travail du GPMP, P. Castets, 7 janvier 1941.

    34 B. Touchelay, « Les comités d’organisation, des freins au développement de la statistique industrielle française ? », dans H. Joly (dir.), Les comités d’organisation et l’économie dirigée du régime de Vichy, Centre de recherche d’histoire quantitative, Caen, 2004, p. 295-310.

    35 56 AS 2, GPMP, Rapport du secrétaire général à la réunion du 3 novembre 1941 ; procès-verbal de la réunion du conseil de direction du 3 mars 1942.

    36 Les motifs de l’absence d’une partie des signataires de la convention ne sont pas précisés.

    37 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisations (1940-1942), procès-verbal de la réunion du 4 avril 1941.

    38 Voir en annexe, le tableau relatif aux cotisations. Noter le caractère exceptionnel de certaines firmes comme Francolor dont le chiffre d’affaires augmente…

    39 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisation (1940-1942), « Présentation du Groupement et de ses cinq sections », document du GPMP, Paris, le 18 mars 1941.

    40 56 AS 1, Activités du GPMP (1940-1941), compte rendu de la réunion du GPMP du 28 février 1941.

    41 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des réunions du conseil de direction des 11 et 18 octobre 1941.

    42 Idem, Procès-verbaux des séances (1940-1968), procès-verbal de la réunion du 3 novembre 1941.

    43 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisation (1940-1942), note du 24 octobre 1941.

    44 Idem, « Projet confidentiel d’organisation de l’industrie des matières plastique », 21 novembre 1941.

    45 Au début de l’Occupation, l’École nationale professionnelle des matières plastiques à Oyonnax (Ain) est créée. En 1941, les matières plastiques sont intégrées au programme des cours de quatrième année des ingénieurs chimistes de l’École de chimie industrielle de Lyon.

    46 56 AS 1, GPMP, Monographie…, op. cit.

    47 56 AS 29, Marque de qualité (1942-1958) ; 56 AS 2, GPMP, procès-verbal de la séance du 23 décembre 1941.

    48 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968).

    49 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947), document du COIch, noté « confidentiel et personnel », 19 janvier 1942. La mission se déroule du 12 au 15 janvier 1942. Elle réunit des représentants de l’OCRPI, de la Banque de Paris et des Pays-Bas, de la direction des Industries chimiques, du COIch, etc.

    50 56 AS 2, GPMP, Compte rendu de la réunion du conseil de direction du GPMP du 27 mars 1942.

    51 CAEF, B 33 595, Direction des Finances extérieures et des Changes, note du 27 février 1943 du ministère-secrétariat d’État à la Production industrielle au ministère de l’Économie et des Finances à propos du « contrat en cours de signature entre la Sté d’électrochimie, d’électrométallurgie et des aciéries électriques d’Ugine, la Sté des Usines chimiques Rhône-Poulenc et la Sté Bruay-Progil (propriétaire du terrain) d’une part et Deutsche Gold und Silber Scheideanstalt, d’autre part, sur la cession d’un procédé de fabrication de “noir actif ” destiné à l’industrie caoutchoutière. […] (le contrat) résulte de négociations entamées en mai 1942 sur l’implantation en France d’installations de caoutchouc synthétique Buna S. […] Accord sur le principe donné aux fabricants par lettre du 28 août 1942 et accord du gouvernement français ». Signé : R. Clavier, ingénieur en chef des services chimiques de l’État, pour le directeur des Industries chimiques.

    52 56 AS 29, Marque de qualité (1942-1958), procès-verbaux des réunions des 28 et 29 avril 1942.

    53 Idem. Le règlement de la marque référencée des matières plastiques est publié par l’Union des syndicats de l’électricité (Bulletins n° 46/1941, 76/1941, 1008/1942).

    54 56 AS 1, GPMP, Procès-verbal de la séance du 12 octobre 1942. Une Union internationale des matières plastiques est impulsée par le Reich en 1942. Elle réunit la France, l’Italie, puis la Hollande, mais n’a apparemment aucun effet sur les producteurs français.

    55 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968), réunion du GPMP du 13 avril 1942.

    56 Idem, Conseil de direction (1940-1968), A. Rencker, secrétaire du GPMP, compte rendu d’une rencontre au Majestic, siège des autorités allemandes à Paris.

    57 56 AS 1, Liste des usines fermées et de leurs sociétés.

    58 Idem, Procès-verbal du conseil de direction du GPMP du 4 mai 1942.

    59 56 AS 2, GPMP, Conseil de direction (1941-1942), compte rendu de la délégation du GPMP auprès des Allemands.

    60 56 AS 1, Activités du GPMP (1940-1941), note du 28 mai 1942 ; Correspondance entre le directeur de l’usine de Monville de la Cie du Celluloïd-Petit Collin qui doit être fermée par décision allemande et le GPMP, 16 juin 1942.

    61 Ibid. Exemple d’une société parisienne autorisée par la Feldkommandantur 540 à continuer son activité pendant deux mois pour employer les matières premières disponibles dans le bain de formol ou dans le séchoir de l’usine, 28 avril 1942.

    62 Ibid. Le 1er juin 1942, la société réclame vainement de prolonger le délai jusqu’à décembre 1942.

    63 Ibid., Correspondance entre le directeur de l’usine de la Cie du celluloïd-Petit Collin de Monville et G. Hutin, directeur des Industries chimiques, à propos du projet d’achat des bacs en acier inoxydables formulé à la suite de la visite de l’usine par une commission militaire allemande le 31 août 1942 ; Correspondance entre le directeur de l’usine d’étain de la Cie du celluloïd et G. Hutin à propos de la propagande allemande en faveur du départ des ouvriers en Allemagne, 22 avril 1942.

    64 56 AS 1, GPMP, Note sur la recherche scientifique appliquée aux matières plastiques.

    65 Idem, Mémento des conversations avec M. Lamothe du ministère de la Production industrielle, 8 juillet 1941.

    66 56 AS 2, GPMP, Compte rendu de la réunion de la commission technique des matières plastiques, 15 juin 1942 (le seul disponible).

    67 56 AS 2, GPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968).

    68 56 AS 3, CEMP. Le 1er octobre 1945, le CEMP est transformé en établissement industriel. En juillet 1946, il hérite de la propriété et de la gérance de la marque de qualité des produits moulés que lui cède l’Union technique de l’électricité.

    69 56 AS 1, Activités du GPMP (1940-1941), correspondance sur la majoration des prix pour études et recherches dans l’industrie chimique, note pour le délégué général, 22 mai 1944.

    70 Idem, Réunion du GPMP du 16 février 1945.

    71 56 AS 2, GPMP. SPMP, Procès-verbaux des séances (1940-1968).

    72 56 AS 1, Dissolution du GPMP et réorganisation du syndicat (1945).

    73 56 AS 3, CEMP, Compte rendu de la réunion du conseil de direction du GPMP du 20 juillet 1945.

    74 56 AS 1, Dissolution du GPMP et réorganisation du syndicat (1945), assemblée générale du 27 juillet 1945.

    75 Voir le tableau « Chiffres d’affaires et cotisations… » en annexe.

    76 56 AS 48, Problèmes des réparations (1945-1946), note de 14 pages.

    77 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947). La mission se déroule du 26 septembre au 6 octobre 1945. Son compte rendu est signé J. Barbier, secrétaire général de la Construction électrique.

    78 56 AS 38, CNPF, Note de Georges Villiers, président du CNPF, pour le comité directeur, 18 février 1947.

    79 Idem, Mission du 26 septembre au 6 octobre 1945.

    80 56 AS 48, Problèmes des réparations (1945-1946), rapport sur la fabrication des caoutchoucs synthétiques de type Buna signé M. Fournier et Zwilling de la Cie Alais Froges et Camargue.

    81 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947), UIC, lettre de P. Castets « à diffuser auprès des syndicats », 9 mai 1946.

    82 56 AS 48, Problèmes des réparations (1945-1946), rapport sur le transfert d’Allemagne en France d’ateliers complets intéressant le SPMP, 31 mai 1946.

    83 56 AS 47, Mission en Amérique et en Allemagne (1945-1947).

    84 Idem, Compte rendu de la mission en Allemagne de la Sté Rhône-Poulenc à P. Castets, 12 juin 1946.

    85 56 AS 48, Problèmes des réparations, note datée du 12 juin 1946, Paris.

    86 Idem, note de R. Lauffenburger, directeur du service de coordination « Affaires allemandes », 5 mars 1946.

    87 Idem. Par exemple, il est organisé une mission en juin et juillet 1947.

    88 56 AS 49, Problèmes des réparations, compte rendu de la visite d’un chimiste d’Alais Froges et Camargue adressé au syndicat, 10 février 1947 ; catalogue n° 2 des documents sur l’industrie chimique allemande ; et documents sur l’industrie chimique allemande, catalogues n° 6 et 7, documents réunis par le ministère de l’Industrie et du Commerce et diffusés avec le concours de l’UDD. La consultation au siège de l’UDD à Paris de cette documentation sur microfilm est gratuite.

    89 Idem, Inventaires d’usines allemandes par le ministère de l’Industrie et du Commerce, direction des Industries chimiques, service des affaires allemandes.

    90 56 AS 36 et 37, Statistiques (1947-1970), visa n° 3225/32.

    91 56 AS 39, Plans (1946-1948), compte rendu de la réunion du 11 mars 1947 à l’UIC.

    92 56 AS 30, Prix (1947-1969).

    93 Les dossiers du CAEF sur les entreprises concernées par la taxation des profits illicites (index professions « plastique ») ne retiennent que des petits fabricants, vraisemblablement installés pendant l’Occupation et presque tous situés à Oyonnax (siège de l’École de spécialistes ), sauf deux à Paris, un en Seine-et-Oise et un dans le Jura. Au total quatorze entreprises qui sont classées en 30 D sous les cotes : 183, 254, 310, 403, 468, 474, 489, 495, 641, 658, 662, 669, 698, 734.

    94 56 AS 1, GPMP, Monographie de la profession, classement des villes par importance décroissante.

    95 56 AS 1, GPMP, Fondation, statuts, organisation (1940-1942).

    97 56 AS 22, GPMP, Cotisations, chiffres d’affaire (1941-1946).

    98 Ne tient pas compte des rappels de soldes 1942.

    96 Cotisations calculées à 0,17 pour mille du chiffre d’affaires.

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    • (2017) Histoire économique de Vichy. DOI: 10.3917/perri.grena.2017.01.0415
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    • Jones, H. S.. (2021) Catholic Intellectuals and the Invention of Pluralism in France. Modern Intellectual History, 18. DOI: 10.1017/S1479244319000283
    • Vargas, Bruno. (2016) Survivre en France, exister à l'international. Approche des relations entre l'Union Générale des Travailleurs (Ugt) en exil et les dirigeants de la Confédération Générale du Travail (Cgt), 1944-1949. VENTUNESIMO SECOLO. DOI: 10.3280/XXI2016-038005
    • Purseigle, Pierre. (2009) Noticeboard. Journal of War & Culture Studies, 2. DOI: 10.1386/jwcs.2.1.93_7

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    Touchelay, B. (2008). Le syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques et de résine synthétique. In M. Margairaz & D. Tartakowsky (éds.), Le syndicalisme dans la France occupée (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.4816
    Touchelay, Béatrice. « Le syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques et de résine synthétique ». In Le syndicalisme dans la France occupée, édité par Michel Margairaz et Danièle Tartakowsky. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2008. https://doi.org/10.4000/books.pur.4816.
    Touchelay, Béatrice. « Le syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques et de résine synthétique ». Le syndicalisme dans la France occupée, édité par Michel Margairaz et Danièle Tartakowsky, Presses universitaires de Rennes, 2008, https://doi.org/10.4000/books.pur.4816.

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    Margairaz, M., & Tartakowsky, D. (éds.). (2008). Le syndicalisme dans la France occupée (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.4795
    Margairaz, Michel, et Danièle Tartakowsky, éd. Le syndicalisme dans la France occupée. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2008. https://doi.org/10.4000/books.pur.4795.
    Margairaz, Michel, et Danièle Tartakowsky, éditeurs. Le syndicalisme dans la France occupée. Presses universitaires de Rennes, 2008, https://doi.org/10.4000/books.pur.4795.
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