La faculté de Médecine de Paris et ses transformations au cours du second xx^e siècle

1 T. Charmasson, AJ/16/6226 à AJ/16/6944, Archives de la faculté de médecine de Paris, répertoire numérique, Paris, Archives nationales, 1980, 134 p. Réédition électronique par Édith Pirio en 2007.

2 L’intégralité de ces documents sont désormais conservés sur le site de Pierrefitte-sur-Seine des Archives nationales (AJ/16/6226 à 6713, AJ/16/7191 à 8230, AJ/16/8342 à 8386 et 19920426, 19930022, 20020124, 20030460, 20144584, 20150369).

3 Sur ce point, voir S. Buzzi, J.-C. Devinck et P.-A. Rosenthal, La Santé au travail, 1880-2006, Paris, La Découverte, 2006.

4 On ne s’attardera pas sur l’évolution du positionnement de l’État à l’égard de la médecine et aux nouvelles instances de régulation dont il se dote, notamment avec la création dans l’immédiat aprèsguerre de la Sécurité sociale.

5 D. Pellerin, Témoignages avant l’oubli, t. 2, Paris, Éd. La Bruyère, 2010, p. 15.

6 Comité de synthèse des Étudiants en médecine de Paris, Livre blanc de la Réforme des études médicales, État du travail des commissions le 14 juin 1968, Diméo, Éd. Scientifique et Médicale, 1968.

7 En effet, à l’inverse des autres acteurs évoqués auparavant, la présence des représentants étudiants aux organismes interministériels de réforme de l’hôpital avant 1968 n’est, et pour cause, pas attestée.

8 J. Léonard, La Médecine entre les pouvoirs et les savoirs : histoire intellectuelle et politique de la médecine française au XIX^e siècle, Paris, Aubier, 1981.

9 Le décret de 1934 instaure en effet des changements dans le cursus universitaire et les examens, mais pas dans les structures des facultés.

10 P. Zylberman et L. Murard parlent ainsi pour le premier ministère de l’Assistance sociale, de la Prévoyance et de l’Hygiène mis en place en 1920 « d’organisation purement administrative » dans L. Murard et P. Zylberman, « Mi-ignoré, mi-méprisé : le ministère de la santé publique, 1920-1945 », Les Tribunes de la santé, n^o 1, 2003/1, p. 22 [www.cairn.info/revue-les-tribunes-dela-sante-2003-1-page-19.htm].

11 Commission mise en place par arrêté du 30 octobre 1940.

12 Sur ces projets de réformes de l’enseignement médical sous Vichy, voir AN, AJ/16/8342, rapports et comptes rendus de séance de la Commission des études médicales.

13 La réforme de l’enseignement médical faisait partie des « douze points » du colloque de Caen des 1-3 novembre 1956.

14 P.-A. Rosenthal, L’Intelligence démographique : Sciences et politiques des populations en France (1930-1960), Paris, Odile Jacob, 2003, p. 85.

15 H. Petit, « De la Cité hospitalière au Centre hospitalier et universitaire de Lille (1930-1996) », Histoire des sciences médicales, n^o 2, 1997.

16 L. Tournès, Sciences de l’Homme et politique : Les fondations philanthropiques américaines en France au XX^e siècle, Paris, Garnier, 2013.

17 Jean Dausset (1916-2009) le rapporte dans des entretiens réalisés les 20 mai 1994 et 22 août 2001 par J.-F. Picard et W. Schneider. Une transcription est disponible sur le site internet Histrecmed consacré à l’histoire de la recherche médicale en France.

18 AN, 19770496/22, compte rendu de la séance du 22 février 1956.

19 Le décret de loi de la réforme hospitalo-universitaire, dont la préparation suscitait alors l’opposition d’une grande partie du corps médical, fut signé le dernier jour des pouvoirs spéciaux que le général de Gaulle s’était fait remettre à la suite des événements d’Alger. Dans le témoignage qui a été cité plus haut, J. Dausset y attribue en partie la réalité de cette réforme.

20 H. Jamous, La réforme des études médicales et des structures hospitalières, Paris, Éditions du CNRS, 1967.

21 Nous renvoyons à une des cartes de travail de ce projet de division réalisée conjointement par la direction de l’Enseignement supérieur du ministère et l’Assistance publique des hôpitaux de Paris, datée de 1963 et établissant les possibles sections hospitalières et universitaires du CHU. AN, 19820597/5. Il est à noter que ce qui se veut un projet à l’échelle des années 1963 à 1975 n’intègre pas le nouveau découpage territorial d’Île-de-France de la réforme départementale de 1964.

22 Le combat contre ce CHU unique est une revendication fréquente dans les journaux des comités d’information de la faculté réalisés par les étudiants et contenant les comptes rendus des assemblées générales. Le premier principe énoncé dans la motion adoptée par la commission inter-année sur la réforme hospitalo-universitaire et votée par l’AG des étudiants en médecine le 16 mai 1968 est le suivant : « Création de CHU autonomes ayant un programme de base commun, sans qu’il existe une étanchéité absolue de chaque CHU, vis-à-vis des autres CHU, vis-à-vis des facultés dispensant l’enseignement des autres disciplines (sciences fondamentales, sciences humaines). » Un projet complémentaire de structure du CHU est réalisé par les mêmes organes le 31 mai 1968. La réflexion progressant, il est évoqué dans une présentation du Comité de documentation des étudiants de la faculté de Médecine de Paris datée du 16 juin 1968 la possibilité de dépasser le CHU, en s’écartant délibérément du modèle Debré. On le voit donc, la concertation et la réflexion des étudiants en médecine suit la chronologie ; ce n’est qu’à partir de début juin qu’on voit dans leurs revendications écrites le dépassement du CHU. Voir AN, 71AJ/87.

23 Ces éléments peuvent être établis et mis en relation avec les crédits alloués aux autres facultés, grâce aux archives de la Direction de l’enseignement supérieur et relatifs aux travaux de la faculté de Médecine de Paris et aux instituts rattachés (1952-1965), AN, 19870187/33.

24 Voir note précédente.

25 Ainsi le « projet de sectorisation en vue de l’aménagement des études médicales dans la région parisienne » présenté le 10 juillet 1968 au ministre de l’Éducation par des praticiens déplore le manque de réalisations concrètes sans nier celles qui ont vu le jour.

26 AN, F/17/17513.

27 Le Livre blanc, s’il en conteste les modalités, reconnaît ainsi les spécificités des disciplines de la médecine et de la technologie et les avancées permises par la création des CHU et des IUT à la différence des autres disciplines.

28 AN, 20080033/10, note de J. de Chalendar, 25 juillet 1968.

29 AN, 20080033/6, note de J. de Chalendar à E. Faure, 18 juin 1968.

30 Décret n^o 68-1041 du 27 novembre 1968 portant création dans l’Académie de dix facultés de médecine.

31 AN, 19770434/2, lettre d’E. Faure à M. Schuman, ministre chargé des Affaires sociales, 17 octobre 1968.

32 AN, 2008033/10.

33 D. Pellerin, Témoignages avant l’oubli, op. cit., p. 40.

34 AN, 19870192/35, copie de la lettre.

35 La répartition des UER est un travail au long cours de négociations constantes comme l’illustre un projet de répartition des UER à vocation santé établi à partir des réponses collectées au cours de la réunion du 9 février 1970 au rectorat. Voir AN, 19820597/16 et pour complément, 19820597/19 à 23.

36 Loi n^o 70-1318 du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière, Journal officiel, 3 janvier 1971.