Table des matières
Christian Delporte
Préface
Introduction
Horizons d’attente
Première partie. Prémisses
Chapitre I. 1914-1915. Bourrage de crâne visuel et cultures de guerre
- Premières images de guerre : propagande ou permanences culturelles ?
- L’immuabilité allemande
- Les illustrés français : le miroir d’une guerre invisible
- Montrer la mobilisation
- Hagiographies militaires
- Optimisme et pittoresque
- La haine de l’ennemi : reflets d’une « culture de guerre » à la française
- Trois temps et deux mouvements de la haine photographique française
- Déshumanisations photographiques
- Chronologie de la haine française
- Les ruines, le barbare et les civils héroïques
- Mesure du propos dans les magazines allemands
Chapitre II. 1915. Amateurs et nouveaux approvisionnements photographiques
- Comment gérer l’absence documentaire ?
- Formater l’information visuelle nationale : les instances officielles
- L’Allemagne
- Une tardive réponse française
- Conditions de l’amateurisme photographique
- Techniques modernes
- Une pratique amateur très diffuse en Allemagne
- La naissance du photoreporter français
- Au front, une pratique interdite mais répandue
- L’appel aux amateurs et la révolution des concours photographiques
- Répercussions sur les pratiques photographiques
- Quantités
- Motivations photojournalistiques ?
Deuxième partie. Violences illustrées
Chapitre III. 1914-1915, France. Montrer l’indicible : photographier les morts
- Août 1914-printemps 1915. Amadouer la mort par l’image
- Sublimer la mort par la gravure
- Une progressive pédagogie réaliste : les clichés de cadavres
- 1915. Exhiber la violence faite aux corps
- Brutaliser l’opinion
- Civils et bourreaux
- Soldats désarticulés
- L’horreur du tas et de la fosse
- Rassurer l’opinion par le traitement des corps
- Avouer l’insupportable : l’absence de sépulture
- La litanie des cadavres dans les magazines secondaires
- Occurrences des corps
- Le marché des illustrés : la foire aux cadavres ?
Chapitre IV. France. Voyeurisme, banalités et déontologies photojournalistiques
- Les concours et l’émergence du photocombattant
- Sensations et voyeurisme du Miroir
- De la banalité dans les corpus privés des amateurs
- Photocombattants, magazines et nouvelles maquettes
- Limites, tabous et propagande
- Contraintes techniques
- Décences visuelles
- Chronologies et déontologie photojournalistiques
Chapitre V. 1915-1918, France. Photographies du champ de bataille, métonymies de la mort
- L’entrée en guerre : découverte photojournalistique de la bataille moderne
- 1914-octobre 1915. L’absence de décor à la bataille
- Octobre 1915. Installer la guerre industrielle dans les esprits
- Dire visuellement la fin de la bataille
- 1916. Verdun et la Somme : topoï absolus du chaos
- Installation des topoï visuels
- Significations symboliques du Miroir
- 1917. La bataille du Chemin-des-Dames : figer les paysages de guerre
- Fixation des modèles, mise en place de stéréotypes
- Le paysage de guerre, métonymie des corps
- Le paysage de guerre en marche vers la communication
Chapitre VI. France. Photographier les combats, accompagner les hommes
- 1914-1915. À la recherche des combats
- Publier le combat à tout prix
- L’épopée masculine
- Des clichés d’impact rares mais existants
- 1915-1916. Assister au combat moderne
- « La guerre, c’est le feu »
- Retrouver les hommes sous le feu
- 1917. Des photoreportages filmiques pour ressentir les combats
- Images des émotions
- Photoreportage ou roman photo ?
- Mises en récits optimistes de L’Illustration
- Nier la mort ?
Chapitre VII. En Allemagne, héroïser l’idée de la mort
- Les corps, un impensable visuel
- Absences photographiques
- Des tentations exhibitionnistes
- Difficultés et tabous
- Le consensus allemand : faire de la mort en guerre un concept
- Croix, tombes et cérémonies pour euphémiser la mort
- Les « vivants » morts au champ d’honneur : honorer le sacrifice
- Monument et « Jubiläum » : occulter définitivement les corps
Chapitre IX. Les paysages de guerre allemands, entre chaos et romantisme visuel
- Les ruines ou l’annulation du présent par le passé
- Entre guerre et tourisme
- Les destructions : de la responsabilité de l’ennemi
- L’exception ravagée d’Illustrierte Blatt
- 1914-1915. Un coin du champ de bataille
- Le terrain retourné
- De l’esthétique du paysage de guerre
- Romantisme et paysages bucoliques
- Les reconstructions
- Environnement culturel et propagande
- Bilan du paysage visuel de la violence proposé aux Allemands
Troisième partie. Structures de censure
Chapitre X. L’Allemagne, de la censure à la propagande iconographique
- La censure allemande : un souci d’efficacité
- Le corpus de lois au début de la guerre : problèmes de centralisation
- Vers une organisation centralisée
- La censure des images : une prise en compte rapide et efficace
- Le fonctionnement des bureaux de censure des images
- Les images, support de l’information
- Consignes, interdictions de publication et paranoïa
- Vers une propagande iconographique ?
Chapitre XI. La censure des images en France : un filet aux larges mailles
- Le cadre normatif
- Des structures globalement stables
- Les lois
- Les consignes
- Pratiques de la censure des images
- La multiplication des niveaux d’autorité
- Le travail solitaire du censeur
- Comment censurer des images ?
- Une adaptation pragmatique
- Les relations entre la presse et la censure
- Les relations censure/presse : une volonté de bien faire
- Les relations presse/censure : passer en force
- 1916. Censure ou marché de la presse magazine ?
- Propagande : initiatives tardives
Chapitre XII. Perceptions, réceptions, effets : du succès des politiques de l’image ?
- Réception de l’absence : l’impossible empathie
- Absences d’images, perception désincarnée
- Facteurs explicatifs
- En France, perceptions patriotiques fusionnelles
- La palette des réactions aux images brutales des illustrés
- Comprendre ces réactions
- Extrapolations à partir des réactions des censeurs d’illustrés
- La violence visuelle au profit de l’empathie patriotique française
Quatrième partie. Violences visuelles et mutations de l'héroïsme combattant
Chapitre XIII. L’héroïsme du quotidien français
- 1914-1915. Épopée et tradition
- Les images convenues de l’épopée
- Les chefs épiques des guerres anciennes
- Les soldats français de 1914 : des héros pittoresques
- 1915-1916. La fin de l’épopée
- Disparition de l’épopée graphique dans L’Illustration
- Photographie et réalisme de guerre
- 1917-1918. L’affirmation d’un héroïsme du quotidien
- Souffrances des corps
- Sublimes ténacités
- Nouvelle beauté héroïque : la saleté et la misère
Chapitre XIV. Naissance du super héros germanique
- Les gravures : la confirmation des valeurs masculines traditionnelles
- Des gravures pour montrer des combats
- Le culte de la violence : de l’héroïsme épique
- Photographies de la vie au front : refuser la fragilité de la chair
- Surmonter la souffrance
- La vie au grand air
- Le corps nu des soldats
- Évolutions chronologiques : le héros moderne, un mutant d’acier
- Mutations graphiques
- Un environnement désormais hostile
- Couleurs et sensations
- Permanences héroïques : mutations génétiques
- Propagande et représentations
- Atemporalité, a-spatialité : un message unique
- Une pédagogie graphique
- Propagande et représentations ?
- Violence, héroïsme et modernité
- « L’homme nouveau », un héros si moderne ?
- Le mutant, la marque d’une crispation identitaire
Annexes
- Annexe I. Tableau des photographies de cadavres dans L’Illustration (août-décembre 1914)
- Annexe II. Thèmes primés aux concours mensuels organisés par Le Miroir
- Annexe III. « Consignes pour la censure des images » allemandes
- Annexes IV. « Conditions d’application des consignes pour la censure des images » allemandes
- Annexe V. Nombre de gravures de combat dans Illustrirte Zeitung jusqu’au 31 décembre 1914
