Le royaume séleucide : un empire impossible ?

1 Sur ces aspects : Will E. et al., Le monde grec et l’Orient. t. 2, le iv^e siècle et le monde hellénistiqe, Paris, 1993, p. 251-308 et Bosworth A. B., Conquest and Empire : The Reign of Alexander the Great, Cambridge, 1993.

2 Briant P., Histoire de l’empire perse, Paris, 1996, p. 893-896.

3 Toutes les dates s’entendent av. J.-C.

4 Will Ed., Histoire politique du monde hellénistique, t. 1, Nancy, 1979, p. 19-83. Également : Bosworth A. B., The Legacy of Alexander : Politics, Warfare and Propaganda under the Successors, Oxford, 2002.

5 Tarn W. W., The Greek in Bactria and India, 2^e éd., Cambridge, 1951, p. 4.

6 Will Ed. et al., Le monde grec et l’Orient. t. 2, le iv^e siècle et le monde hellénistique, Paris, 1993, p. 447-449.

7 Kuhrt A. et Sherwin-White S., From Samarkhand to Sardis : A New Approach to the Seleucid Empire, Londres, 1993.

8 Cet ouvrage a fait l’objet d’un débat très polémique que reflète le volume spécial que lui a consacré la revue Topoi. On lira notamment les remarques très critiques d’Ed. Will, « Autour des Séleucides », TOPOI, 4/2, 1994, p. 433-447 et de P. Bernard, « L’Asie centrale et l’empire séleucide », TOPOI, 4/2, 1994, p. 473-551. Pour une analyse beaucoup plus nuancée : Briant P., « De Samarkhand à Sardes et de la ville de Suse au pays des Hanéens », TOPOI, 4/2, 1994, p. 455-467.

9 Briant P., « The Seleucid Kingdom, the Achaemenid Empire and the History of the Near East in the first Millenium BC. » dans Bilde P. et al. (dir.), Religion and Religious Practice in the Seleucid Kingdom, VI, Aarhus, 1990, p. 40-65 et Briant P., « De Samarkhand à Sardes et de la ville de Suse au pays des Hanéens », TOPOI, 4/2, 1994, p. 455-467.

10 Cette question a été abordée récemment par Sève L., « Quoi de neuf sur le royaume séleucide » dans Prost Fr. (dir.), L’Orient méditerranéen de la mort d’Alexandre aux Campagnes de Pompée. Cités et royaumes à l’époque hellénistique. Actes du colloque de la SOPHAU, Rennes, 2003, p. 221-242. Également Capdetrey L., Le pouvoir séleucide. Territoire, administration, finances d’un royaume hellénistique (312-129 av. J.-C.), Rennes, 2007.

11 Sur la redistribution des satrapies à Triparadeisos : Arrien, FGrHist 156 F 9, 34-38 et Diod. 18, 39, 5-7. M. Errington a montré que la conférence de Triparadeisos devait être datée du printemps 320 et non de 321 : Errington M., « From Babylon to Triparadeisos 323-320 B.C. », JHS, 90, 1970, p. 75-77.

12 Schachermeyr Fr., Alexander in Babylon und die Reichordnung nach seinem Tode, Vienne, 1970, p. 74-77.

13 Mehl A., Seleukos Nikator und sein Reich. I. Seleukos’ Leben und die Entwicklung seiner Machtposition, Louvain, 1986, p. 42-45 et Schober L., Untersuchungen zur Geschichte Babyloniens und der Oberen Satrapien von 323-303 v. Chr., Francfort-sur-le-Main, 1981, p. 79-85.

14 Diod. 19, 55, 5.

15 Sur ces conquêtes : Schober L., op. cit., p. xxx ; Mehl A., op. cit., p. 166-170.

16 Sur les rapports de Séleucos avec le pouvoir maurya et la question de l’emprise séleucide en Arachosie : Bernard P., Fouilles d’Aï Khanoum IV : Les monnaies hors trésors, questions d’histoire gréco-bactrienne, MDAFA 28, Paris, 1985, p. 80-95 ; Mehl A., op. cit., p. 166-181 ; Schober L., op. cit., p. 155-160.

17 A propos de la querelle entre Séleucos et Ptolémée pour le partage des possessions d’Antigone en Syrie : Mehl A., op. cit., p. 210-212 ; Sartre M., d’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique (iv^e siècle av. J.-C.-iii^e siècle apr. J.-C.), Paris, 2001, p. 107-108.

18 Will Ed., Histoire politique du monde hellénistique, t. 1, Nancy, 1979, p. 100-105.

19 À partir de 303-300 apparaissent les thèmes iconographiques de la conquête de l’Inde par Alexandre. A Suse et Ecbatane par exemple, on constate la frappe de monnaies de bronze portant sur le droit le portrait d’Alexandre couvert d’une peau d’éléphant : Kritt B., The Early Seleucid Mint of Susa, Lancaster, 1997, p. 116-117.

20 Jusque vers 308-307, Séleucos eut à faire face à des agressions antigonides en Babylonie. Cf. Mehl A., op. cit., p. 129-134. La conquête des Hautes Satrapies peut aussi être lue comme une tentative de réponse à la poussée et à la menace de l’empire maurya vers le Nord.

21 Ceci était particulièrement vrai pour les régions situées aux marges septentrionales du royaume, notamment la Cappadoce, l’Arménie ou la Médie Atropatène mais aussi en Asie Mineure (la Pisidie par exemple) ou dans les régions montagneuses d’Iran occidental.

22 Dans une large mesure les principes de la basileia hellénistique étaient les mêmes quels que fussent les dimensions du territoire sur lesquels s’exerçaient ces principes. Cf. Virgilio B., Lancia, diadema e porpora. Il re e la regalità ellenistica, Pise, 2003, p. 47-85.

23 C’est la raison pour laquelle les pertes territoriales du iii^e siècle (la Bactriane/Sogdiane ; la Parthie) ou celles du ii^e siècle (l’Asie Mineure en 188 puis les régions iraniennes et surtout la Babylonie après 139) n’entraînèrent pas disparition du pouvoir et de la dynastie séleucide. Le fondement de ce pouvoir reposait en effet sur d’autres éléments que l’ampleur du territoire.

24 Cf. Briant P., Histoire de l’empire perse, Paris, 1996, p. 185-196. Le Cylindre de Borsippa montre que, si le pouvoir royal séleucide n’adoptait pas une expression impériale de sa souveraineté, les pays soumis pouvaient, pour leur part, reconnaître dans leur propre langage idéologique la dimension impériale de ce pouvoir. Cf. Annexe 1.

25 Sur ce point : Savalli-Lestrade I., « Comment on écrit l’histoire hellénistique. A propos d’un livre récent sur la place des élites civiques dans le royaume séleucide », REG, 111, 1998, p. 308-322.

26 Del Monte G., Testi della Babylonia ellenistica, Pise, 1997, p. 92-94. Les termes de « cité royale » (al šarruti) apparaissent dans le calendrier Ad 3 n° 149 r° 13. Sur la date de la fondation de Séleucie du Tigre : Le Rider G., « Histoire économique et monétaire de l’Orient hellénistique », Annuaire du Collège de France 1996-1997. Résumé des cours, Paris, 1997, p. 827-828 (= Études d’histoire monétaire, Paris, 1999, p. 1089-1106). Sur l’urbanisme et sa chronologie : Invernizzi A., « Seleucia on the Tigris : Centre and Periphery in the Seleucid Asia », Bilde P. et al. (dir.), Centre and Periphery in the Hellenistic World, Aarhus, 1993, p. 242-245.

27 Sur ces fondations : Sartre M., D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique, (iv^e siècle av. J.-C.-iii^e siècle ap. J.-C.), Paris, 2001, p. 118-120 et 122-143 et Cohen G. M., The Hellenistic Settlements in Syria, the Red Sea Bassin, and North Africa, Berkeley, 2006, p. 73-197.

28 Sur les récits de fondation des cités de la Tétrapole et leur dimension idéologique : Sartre M., ibid., p. 122-143. Sur l’imposition d’une toponymie macédonienne en Syrie du Nord : Bernard P., « Paysages et toponymie dans le Proche-Orient hellénisé », TOPOI, 5/2, 1995, p. 382.

29 Sur ces aspects : Holt F. L., Alexander the Great and Bactria. The Formation of a Greek Frontier in Central Asia, Mnemosyne suppl., New York/København/Köln, 1988, p. 96-98.

30 Cf. Cohen G. M., The Hellenistic Settlements in Europe, the Islands and Asia Minor, Berkeley-Londres, 1995.

31 Will Ed., Histoire politique du monde hellénistique, t. 2, Nancy, 1982, p. 51-69.

32 La nature avant tout gréco-macédonienne de cette prise en main s’exprima par l’imposition d’une toponymie et d’une onomastique macédonienne et dynastique. Dans le cas de la Syrie du Nord : Bousdroukis A., « Les noms de colonies séleucide au Proche-Orient », Topoi Suppl. 4, 2003, p. 9-24

33 Sur les effets de discours dans les rapports entre le pouvoir séleucide et les cités d’Asie Mineure occidentale : Ma J., Antiochos III and the Cities of Western Asia Minor, 1999, p. 179-242 et Ma J., « Dans les pas d’Antiochos III : l’Asie Mineure entre pouvoir et discours », Prost Fr. (dir.), op. cit., p. 243-259.

34 Cf. Annexe 1 : le Cylindre de Borsippa. Cf. Kuhrt A. et Sherwin-White S., op. cit., p. 38-39 et Briant P., « De Samarkhand à Sardes et de la ville de Suse au pays des Hanéens », TOPOI, 4/2, 1994, p. 459. Sur les rapports avec les temples babyloniens : Van der Spek R.J., « The Babylonian Temple during the Macedonian and Parthian Domination », BO, 42, 1985, p. 541-562 ; Funck B,, Uruk zur Seleukidenzeit, Berlin, 1984.

35 On perçoit assez bien l’absence de toute justification de la domination royale sur la terre royale dans le dossier de documents établi à l’occasion de la vente par Antiochos II d’un domaine à la reine Laodice : RC 18-20 (Virgilio B., op. cit., inscr. n° 19).

36 La question a été récemment abordée par Sève L., « Quoi de neuf sur le royaume séleucide », Prost Fr. (dir.), L’Orient méditerranéen de la mort d’Alexandre aux Campagnes de Pompée. Cités et royaumes à l’époque hellénistique. Actes du colloque de la SOPHAU, Rennes, 2003, p. 221-242. Également Capdetrey L., op. cit., p. 335-394.

37 L’association de la Syrie avec la dynastie séleucide est récurrente dans les sources littéraires à partir du ii^e siècle a.C. Cf. Bikerman E., Institutions des Séleucides, Paris, 1938, p. 5.

38 Des résidences et des palais royaux furent construits à Antioche, sans doute sur une île de l’Oronte : Nielsen I., Hellenistic Palaces : Tradition and Renewal, Aarhus, 1994, p. 114-115.

39 Rappelons que Séleucie du Tigre est nommée la « ville royale » (al šarruti) dans les sources babyloniennes. Cf. Del Monte G., op. cit., p. 92-94.

40 On sait par une lettre d’Antiochos II à un agent royal que Sardes abritait les archives royales (basilikai graphai) pour l’Asie Mineure. Cf. RC 18 l. 25 ( = Virgilio B., op. cit., inscr. n° 19).

41 Suse fut refondée en Séleucie de l’Eulaios. Sur l’importance de cette cité pour les Séleucides : Le Rider G., Suse sous les Séleucides et les Parthes : les trouvailles monétaires et l’histoire de la ville, Paris, 1965, p. 300-310. Sur la place de Bactres dans le dispositif séleucide : Bopearachchi O., « Les monnaies séleucides de l’Asie centrale et l’atelier de Bactres », Amandry M. et Hurter S. (dir.), Travaux de Numismatique grecque offerts à Georges Le Rider, Londres, 1999, p. 88-89.

42 Sur la présence d’Antiochos II en Asie Mineure occidentale : Ma J., Antiochos III and the Cities of Western Asia Minor, Oxford, 1999, p. 26-43. Les déplacements du roi entre Ephèse et Sardes sont évoqués par le décret samien en faveur de Boulagoras : Pouilloux J., Choix d’inscriptions grecques, Paris, 1960, n° 3, l. 10-11.

43 Cf. Cohen G., op. cit.

44 On sait par exemple les difficultés qu’eut Achaios en 218 pour contrôler les montagnes de Pisidie : Pol. 5, 72, 9-10. Cf. Mitchell S., « Hellenismus un Pisidien », dans Schwertheim E. (dir.), Forschungen in Pisidien, Asia Minor Studien, 6, Bonn, 1992, p. 4-5.

45 Sur les tribus arabes de Syrie méridionale : Sartre M., op. cit., p. 52-58.

46 Du moins dans les périodes où les rois séleucides purent tenir ces régions.

47 D’une façon générale sur ces aspects : Bengtson H., Die Strategie in der hellenistischen Zeit, III, Munich, 1944. Pour le cas de la Syrie : Sartre M., op. cit., p. 164-168.

48 Polybe rappelle par exemple comment, en 223, Molon, le satrape de Médie, sut prendre appui sur la richesse de sa région et sur la puissance de son armée satrapique pour rompre avec le pouvoir royal : Pol. 5, 44, 1-45, 2.

49 En Asie Mineure, on sait l’existence d’une satrapie de l’Hellespont dans les années 270. Cf. I.Ilion 33, l. 27-28. Au ii^e siècle, la Syrie du Nord fut, semble-t-il, divisée en quatre satrapies : l’Antiochène, l’Apamène, la Chalcidique et la Cyrrhestique. Cf. Strab. 16, 2, 4. Cf. Capdetrey L., op. cit., p. 246-248.

50 L’existence de subdivisions nommées hyparchies pourrait être attestée en Asie Mineure : cf. OGIS 238 l. 1. En Iran occidental, on sait que certaines circonscriptions portaient le nom de phylakè puisque le responsable d’une phylakè fut chargé en 193 d’exposer le prostagma royal pour l’instauration du culte de Laodice : Robert L., « Encore une inscription grecque de l’Iran », CRAI, 1967 p. 281-296. En Syrie méridionale au ii^e siècle, les subdivisions de la satrapie de Syrie et Phénicie semblent avoir été des meridès. Jonathan de la famille des Maccabées fut ainsi nommé strategos et meridarchès de Judée par Alexandre Balas en 150 : I. Macc. 10, 65.

51 Le premier titulaire attesté fut Alexandros qui pourrait avoir été le frère de Laodice, l’épouse d’Antiochos II. Cf. Bengtson H., op. cit., p. 99-103 et Will Ed., Histoire politique du monde hellénistique, t. 1, 1979, p. 249.

52 Sur Achaios : Ma, J., op. cit., p. 54-63.

53 Sur Zeuxis et ses pouvoirs : Boffo L., Iscrizioni greche e latine per lo studio della Bibbia, Brescia, 1994, p. 67-79 ; Ma J., op. cit., p. 123-130 ; Savalli-Lestrade I., Les Philoi royaux dans l’Asie hellénistique, Genève, p. 276-278.

54 Diod. 31, 27a et App. Syr. 47. Cf. Will Ed., Histoire politique du monde hellénistique, t. 2, 1982, p. 367-369.

55 La cour et le Conseil (synedrion) du roi se trouvaient certainement à Antioche la plupart du temps. Mais ces structures se déplaçaient aussi avec le roi. Sur la question essentielle des modalités de la prise de décision : Savalli-Lestrade I., « L’élaboration de la décision royale dans l’Orient hellénistique », Prost Fr. (dir.), op. cit., 2003, p. 17-36. La principale fonction centrale qui soit attestée est celle de préposé aux affaires (ho epi tôn pragmatôn). Elle apparaît dans les sources à partir du règne de Séleucos III. Mais il semble que cette charge, qui fut surtout sollicitée au ii^e siècle, avait une dimension plus politique qu’administrative dans la mesure où la tâche de ses détenteurs, toujours des philoi de premier rang, fut surtout de représenter le roi lorsque celui-ci était en campagne ou d’aider le roi lorsque qu’il était jeune et inexpérimenté. Ce fut notamment le cas de Hermias au début du règne d’Antiochos III : Pol. 5, 41, 1. Sur cette charge : Bikerman E., op. cit., p. 187-188 ; Ehling K., « Der Reichskanzler im Seleukidenreich », EA, 30, 1998, p. 97-106.

56 Cf. Bopearachchi O., « L’indépendance de la Bactriane », TOPOI, 4/2, 1994, p. 513-519.

57 La nomination par Antiochos III de Zeuxis à la tête de l’Asie Mineure séleucide en 214/213 apparaît comme une réponse habile à la prise de conscience de la fragilité des liens internes à l’administration séleucide. Le fait que Zeuxis ne fut pas un membre de la famille royale le privait de toute légitimité à revendiquer le titre royal comme avait pu le faire Achaios en 220 : cf. Pol. 5, 57, 1-8. Mais, comme Zeuxis était un philos en qui Antiochos avait entièrement confiance, il put exercer en Asie Mineure occidentale des prérogatives quasi-royales dans la fidélité au roi. Il négocia par exemple les modalités d’intégration des cités d’Héraclée du Latmos ou d’Eurômos au royaume séleucide : SEG 37, 859 et SEG 36, 973.

58 Ces questions ont été abordées par P. Briant à propos de l’empire Achéménide : Histoire de l’empire perse, Paris, 1996, p. 382-384. Pour le royaume séleucide : Capdetrey L., « Pouvoir et écrit. Production, reproduction et circulation des documents dans l’administration séleucide », Capdetrey L. et Nelis-Clément J. (dir.), La circulation de l’information dans les Etats antiques, Bordeaux, 2006, p. 105-125.

59 SEG 37, 1010 (= Virgilio B., op. cit., inscr. n° 9). Cf. Annexe 2.

60 Exemplaire retrouvé à Eriza en Phrygie : Ma J., op. cit., inscr. n° 37. Exemplaire de Laodicée / Nehavend (Iran) : Virgilio B., op. cit., inscription n° 10. Exemplaire de Kermanchah (Iran) : Robert L., « Encore une inscription grecque de l’Iran », CRAI, 1967, p. 281-296.

61 Sur ces aspects également Bertrand J.-M., « Réflexions sur les modalités de la correspondance dans les administrations hellénistiques », Capdetrey L. et Nelis-Clément J. (dir.), op. cit., p. 89-104.

62 RC 18-20 (Virgilio B., op. cit., inscr. n° 19).

63 L’emploi de messagers royaux est attesté par une tablette babylonienne qui évoque le transport par un messager royal d’une lettre du stratège d’Akkad (Babylonie) adressée au gouverneur de Babylone : Del Monte, op. cit., p. 90-91, n° 155, l. 12-17.

64 Le samien Boulagoras fut ainsi chargé de transmettre des lettres d’Antiochos II aux agents royaux séleucides chargés d’appliquer les décisions royales dans la pérée samienne : Pouilloux J., op. cit., n° 3 l. 15-17.

65 À titre d’exemple, en 197, la petite cité carienne d’Eurômos, prise par les troupes séleucides, négocia formellement avec Zeuxis par l’intermédiaire d’ambassades : SEG 36, 973.

66 L’existence de routes royales semble attestée par une borne routière, retrouvée près de Persépolis, qui pourrait dater du iii^e siècle : SEG 45, 1879.

67 Ce sont là en effet les éléments fondamentaux du pouvoir royal tels qu’ils apparaissent dans un décret d’Ilion des années 270 : I.Ilion 32 l. 22-23. En 203, Antiochos se présenta par ailleurs à Téos « accompagné de ses philoi et de ses armées » : Ma J., op. cit., inscr. n° 46, l. 23-24. Sur les philoi : Savalli-Lestrade I., Les Philoi royaux dans l’Asie hellénistique, Genève, 1998. Sur la place des reines : Bielman Sanchez A., « Régner au féminin. Réflexions sur les reines attalides et séleucides », Prost Fr., op. cit., p. 41-61.

68 Cf. Briant P., op. cit, p. 199-207.

69 Cf. Del Monte G., op. cit., p. 203-208.

70 Ce dont témoignent aussi bien les décrets votés par la cité carienne d’Amyzon (Ma J., op. cit., inscr. n° 10, par exemple) que les décrets d’affranchissement de Suse (SEG 7, 17 notamment).

71 Sur le monnayage séleucide : Houghton A. et Lorber C. (dir.), Seleucid Coins. A Comprehensive Catalogue. Part I. Seleucus I through Antiochos III, 2 vol., Lancaster-Londres, 2002. En dernier lieu : Le Rider G. et de Callataÿ Fr., Les Séleucides et les Ptolémées. L’héritage monétaire et financier d’Alexandre le Grand, Paris, Paris, 2006, notamment p. 42-50.

72 Cf. Le Rider G. et de Callataÿ Fr., ibidem, p. 105-130.

73 Sur la chronologie et sur l’évolution du culte royal : Debord P., « Le culte royal chez les Séleucides », Prost Fr. (dir.), op. cit., p. 281-308.

74 Rappelons que l’instauration de grandes-prêtresses pour le culte de Laodice est attestée par trois documents. Le premier fut retrouvé en Phrygie (Ma J., op. cit., inscr. n° 37) et les deux autres en Iran (Virgilio B., op. cit., inscr. n° 10 et Robert L., « Encore une inscription grecque de l’Iran », CRAI, 1967, p. 281-296). La date de l’instauration d’un culte d’Etat pour le roi n’est pas connue précisément. Sur cette question : cf. Debord P., op. cit., p. 294-297 et Müller H., « Der hellenistische Archiereus », Chiron, 30, 2000, p. 528-537. En dernier lieu Nuffelen N., « Le culte royal de l’Empire des Séleucides : une réinterprétation », Historia, 52, 2004, p. 278-301.

75 Les noms des grands-prêtres et des grandes-prêtresses devaient ainsi apparaître sur les contrats : Ma J., op. cit., inscr. n°37, l. 26-28. On sait aussi que le nom du grand-prêtre des cultes d’Asie Mineure fut introduit dans les intitulés des décrets des cités sujettes : par exemple, Robert J. et L., Fouilles d’Amyzon en Carie, Paris, 1983, n° 15B, p. 154-191, l. 3. Cf. Annexe 2.

76 Pour un bilan sur la fiscalité séleucide : Sève L., « La fiscalité séleucide. Bilan et perspectives de recherche », Topoi suppl. 6, 2004, p. 81-104.

77 Au début de son anabase, en 212, Antiochos III chercha par exemple à rétablir l’autorité séleucide sur la partie occidentale de l’Arménie soumise en théorie à la souveraineté séleucide mais qui ne payait plus le tribut. Il exigea alors du roi Xerxès, pour solde de tous comptes, le paiement de 300 talents et la fourniture de 1 000 mulets : Pol. 8, 23.

78 Pour les cités grecques, Chandezon Chr., « Prélèvements royaux et fiscalité civique dans le royaume séleucide », Topoi suppl. 6, 2004, p. 131-145.

79 Ce fut par exemple le cas de Téos en 203 : Ma J., op. cit., inscr. n° 17 l. 18-19.

80 Gauthier Ph., Nouvelles inscriptions de Sardes II, Genève, 1989, n° 1. Antiochos III accorda aussi des privilèges fiscaux aux colons juifs qu’il fit installer en Lydie et en Phrygie afin de favoriser leur implantation : Jos. AJ, 12, 151.

81 Ce mécanisme a été clairement mis en évidence dans Briant P., « Prélèvements tributaires et échanges en Asie Mineure achéménide et hellénistique », Entretiens d’archéologie et d’histoire. Economie antique. Le rôle de l’État, (6/7 mai 1994), 1995, p. 69-81.

82 Cf. Descat R., « Qu’est-ce que l’économie royale ? », Prost Fr. (dir.), op. cit., p. 149-168 et Capdetrey L., « Le basilikon et les cités grecques dans le royaume séleucide », Topoi suppl. 6, p. 105-129.

83 En 196/5, la reine Laodice, l’épouse d’Antiochos III, annonça par exemple à Iasos la fourniture de 1 000 médimnes de blé pendant dix ans : Ma J., op. cit, n° 26, l. 15-18.

84 Will Ed., op. cit., p. 413-416.

85 C’est d’ailleurs ce qui fonda l’intervention de Rome en Méditerranée orientale.

86 Sur la signification de ce titre et la chronologie de son émergence dans la titulature royale : Ma J., op. cit., p. 272-276.

87 Weissbach F. H., Die Keilinschriften der Achämeniden, Leipzig, 1911, p. 132-135.