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    Plan détaillé Texte intégral Les Éditions du Cerf La liturgie dans les volumes de la collection Rencontres Le lancement de Fêtes et Saisons La collection « La Clarté-Dieu » Connaître le mouvement liturgique allemand Développer le mouvement liturgique en France Notes de bas de page Auteur

    Liturgie et société

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Publications liturgiques dans les années quarante en France : la collection « La Clarté-Dieu »

    Daniel Moulinet

    p. 61-71

    Texte intégral Les Éditions du Cerf La liturgie dans les volumes de la collection Rencontres Le lancement de Fêtes et Saisons La collection « La Clarté-Dieu » Connaître le mouvement liturgique allemand Développer le mouvement liturgique en France Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1La période de la guerre et de l’immédiat après-guerre voit la naissance de plusieurs publications dans le domaine de la liturgie. Ce phénomène s’effectue en deux temps. Il s’agit d’abord des albums Fêtes et saisons et de la collection « La Clarté-Dieu », qui voient le jour dès 1941-1942. Puis, après la fondation du Centre de Pastorale Liturgique (1943), profitant de la liberté retrouvée, naissent, en 1945, la revue La Maison-Dieu et la collection « Lex orandi ». Il convient de mentionner, de manière un peu latérale, l’émergence de la collection Rencontres dont plusieurs volumes concernent la question liturgique. Sur cette histoire, nous disposons maintenant de plusieurs études partielles. Deux des principaux acteurs ont apporté leur contribution : les Dominicains Pie Duployé et Aimon-Marie Roguet1, qui ont été rejoints récemment par des historiens2. Nous n’évoquerons ici que les premières de ces collections, initiées durant le temps de guerre.

    Les Éditions du Cerf

    2Comme ces publications voient le jour sous la houlette des Éditions du Cerf, il convient d’en brosser rapidement la physionomie.

    3La maison d’édition, au moment de la guerre, est animée par un petit groupe de jeunes Dominicains. Le P. Jean-Augustin Maydieu est rédacteur en chef de la revue La Vie intellectuelle depuis 1935, même si la direction est théoriquement assumée par le P. Bernadot, supérieur de la maison Saint-Dominique et directeur de la Société des Éditions du Cerf. Démissionnaire en juillet 1939, celui-ci est remplacé en août par le P. Boisselot, mobilisé peu après, tout comme Maydieu. La revue passe alors sous la houlette du P. Chifflot, et devient mensuelle d’octobre 1939 à juin 1940, avant de disparaître.

    4À cette revue, qui se voulait assez générale, va succéder, pendant un certain temps, la collection « Rencontres », dont Étienne Fouilloux a retracé l’histoire des débuts. Il explique que deux tendances divisent l’équipe dominicaine du Cerf, pour lors dispersée : les P. Bernadot et Boisselot, qui voudraient un périodique « grand public », qui prendrait la succession de Sept, supprimée par Rome en 1937, et le P. Maydieu, qui défend La Vie intellectuelle, qu’il présente comme « une revue de haute tenue, appliquée à forger “une pensée de l’Action catholique en France” et à “établir un lien entre la pensée théologique et la pensée laïque”3 ».

    5Cependant, la division de la France par la ligne de démarcation amène à dédoubler en quelque sorte le Cerf en installant à Lyon une autre maison : les Éditions de l’Abeille. Si la province de Toulouse a refusé de coopérer avec celle de Paris, celle de Lyon a accepté. Un accord est conclu le 26 décembre 1940 qui prévoit cette création, sous le contrôle du P. Lebret, qui aura pour charge d’éditer en zone dite “libre” une revue : La Vie spirituelle et une collection : les Cahiers de la Vie intellectuelle. En fait, le retrait du P. Lebret amène les éditions de l’Abeille à passer pratiquement sous le contrôle des PP. Duployé et Louvel, de Paris, ce qui conduit à une relative symétrie entre les deux maisons éditoriales. La collection des Cahiers de la Vie intellectuelle voit finalement le jour en mars 1941 sous le titre de Rencontres, se donnant pour visée de traiter des problèmes de société4.

    La liturgie dans les volumes de la collection Rencontres

    6La liturgie n’est pas l’objet principal de la collection Rencontres, qui est, de sa nature, relativement hétérogène. Une dizaine de volumes cependant posent la question de la pastorale et celle-ci comporte, naturellement, une composante liturgique. Si elle n’est pas abordée explicitement dans les études de sociologie religieuse du chanoine Boulard, elle fait l’objet de réflexions approfondies dans les ouvrages de l’abbé Georges Michonneau, fils de la Charité et curé du Petit-Colombes, ainsi que de son adjoint Louis Rétif5, dans le reportage du Dominicain Chéry sur la paroisse Notre-Dame-Saint-Alban à Lyon6 et dans la présentation que ce même Chéry donne de la grande enquête qui vient d’être réalisée au plan national sur la communion solennelle au tout début des années cinquante7. On n’oubliera pas naturellement le célèbre livre : La France, pays de mission8 ?

    7Dans celui-ci, comme dans ceux de G. Michonneau, le propos concernant la liturgie est articulé selon deux versants. On y trouve une dénonciation sans concession de la liturgie de la messe telle qu’elle est vécue et pratiquée dans la plupart des paroisses. Elle est montrée comme particulièrement inadaptée à une population « détachée » et de surcroît de culture ouvrière. Les auteurs soulignent son faible impact quantitatif sur les populations, ils stigmatisent les inégalités créées par le système des « classes » en vigueur pour les mariages et les obsèques, ce qui génère la conviction – source d’anticléricalisme – que l’Église est « une affaire d’argent ». Ils montrent la messe comme une liturgie ennuyeuse pour la plupart et comme le lieu de dévotions individuelles qui nuisent au recueillement et empêchent toute participation des fidèles.

    8En contrepoint, est proposé le modèle de « la messe communautaire », qui offre aux fidèles les moyens de participer à l’eucharistie comme acteurs reconnus et non comme assistants passifs et de se percevoir comme membres de l’Église – Corps mystique. L’ouvrage de G. Michonneau, qui est le plus complet quant à la proposition, a une influence importante sur le Congrès de l’Union des œuvres qui se tient à Besançon, peu après sa publication, et ainsi sur une large frange du clergé français.

    Le lancement de Fêtes et Saisons

    9Dans ce contexte de renouveau éditorial en temps de crise, naissent aussi des besoins spécifiques, qui vont conduire à l’émergence de revues et de centres spécialisés. Le projet du P. Duployé de fonder le Centre de Pastorale Liturgique est accueilli par les Éditions du Cerf, dans la mesure où le P. Maydieu avait lancé, dès janvier 1941, des messes mensuelles à Notre-Dame, dans une perspective « communautaire », avec l’aide des dominicains Louvel et Chéry et du chanoine Favier, archiprêtre de la cathédrale. Ces messes débouchent sur des dialogues et de réflexions :

    « Bientôt on parle autour de nous de cette messe où tous prient d’un même cœur : nous ne sommes plus cinq cents, mais huit cents, quinze cents, deux mille, la grande nef est remplie et au-delà : il faut deux et trois tables de communion avec six prêtres. Après, nous avions coutume de prendre notre petit déjeuner ensemble dans un café voisin, mais les trois cafés de la place du parvis, occupés simultanément, ne suffisent pas à recevoir notre foule. Il faut aller jusqu’au-delà du Châtelet, à la rue Bertin-Poirée. Là, forts encore de la présence du Christ, nous préparons le travail du mois. On fixe les dates des autres messes dialoguées, celles qui seront dites dans la banlieue, ou dans les églises pauvres du pourtour de Paris, les autres dimanches9. »

    10Ce sont ces messes qui sont la cause de la première publication : Fêtes et saisons, magazine illustré de photographies, qui adopte une périodicité irrégulière10, celle des fêtes liturgiques : Toussaint et Noël 1941, Carême, Pâques et Pentecôte 1942. Ce dernier numéro présente ainsi le but de la revue :

    « C’est toute la gloire et la joie du catholicisme que vous offrent ces pages. Du missel, Péguy disait qu’on pouvait tirer toute une théologie. Chaque chrétien peut tenter ce travail pour son propre compte, mais il n’aboutira que s’il est aidé par ceux qui ont reçu de Dieu, ses prêtres, la grâce de l’instruire.
    Aider les paroissiens et le clergé (toute la paroisse) à poursuivre ce travail d’instruction religieuse, en trouvant dans la vie concrète et quotidienne toutes les résonances que la grâce du Christ y trouve normalement, c’est le but de Fêtes et Saisons.
    Il s’agit de donner plus que jamais à nos paroissiens une intelligence vraiment catholique : il s’agit aussi d’émouvoir leur sensibilité jusqu’au point où elle goûtera la beauté de la vie de l’Église. La Bible et la liturgie gardent chez nous les réserves d’une poésie élémentaire merveilleuse à laquelle les paysans sont, par nature, providentiellement accordés. Aux gens de la ville aussi, par la dureté même des temps, la douceur de “notre sœur la terre” semble bonne, et, en fils de Dieu, ils l’aiment déjà11.
    À tous, nous voulons rendre le goût chrétien de la nature et de l’art, des raisons d’aimer et d’espérer, l’amour de vivre. Avec le rituel de l’Église, nous leur ferons sentir l’humble gloire du pain, du vin et de l’huile, la poésie du travail des abeilles, et nous commenterons le rituel avec des images de l’Angelico et de Giotto, de belles citations des Pères et des saints…
    Un rêve, direz-vous ? Un rêve d’intellectuels qui ne connaissent pas le peuple de nos paroisses… Faites l’expérience ; montrez ces pages autour de vous. Le peuple doit vivre et prier en beauté12. »

    La collection « La Clarté-Dieu »

    11Ce sont les Éditions de l’Abeille qui publient, à partir de mai 1942, les brochures de la collection « La Clarté-Dieu13 ». Le programme et présenté ainsi :

    « Dirigée par les RR. PP. Duployé et Roguet, cette collection, dont le titre évoque le souvenir d’un ancien monastère de Cîteaux en Touraine, est au service du renouveau liturgique actuel. Dans une série de monographies accessibles à un large public cultivé, les auteurs cherchent à promouvoir la compréhension des formes et des institutions liturgiques, à donner une interprétation exacte des idées, des gestes et des textes où s’exprime le génie de la prière de l’Église. Le système sacramental catholique est le signe de la miséricorde, de la sagesse et de la gloire de Dieu – la Clarté de Dieu – sur nous. On veut ici lui redonner toute sa signification, sa densité, son éclat et son actualité positive14. »

    12Le fait que la publication ait son siège à Lyon s’explique par la présence des PP. Duployé et Roguet dans la capitale des Gaules qui est alors le lieu de repli de nombre d’œuvres catholiques. Le P. Roguet, depuis 1935, est conseiller de la Centrale catholique du cinéma et de la radio. Il a complètement renouvelé la prédication radiophonique, qui avait été inaugurée par le jésuite Pierre Lhande une dizaine d’années auparavant. Il crée l’histoire sainte en images qui aura 120 émissions et commente lui-même la messe. « C’était un mode concret, imagé, avec parfois de l’humour, une catéchèse à partir de la vie liturgique15. »

    13C’est l’avant-propos du numéro 5 qui donne la signification de la nouvelle collection et qui marque l’instauration du lien avec le mouvement liturgique allemand. Le P. Duployé s’en explique lui-même :

    « Nous recevions au Cerf, en service d’échange, la Liturgisches Leben du Dr Johannes Pinsk et personne, je crois, ne l’avait jamais considéré. Le hasard dû aux flâneries faites à la bibliothèque de la maison m’amena à examiner la collection. C’était un vrai monde16. »

    14De cette incursion, le P. Duployé tire trois articles qu’il publie17, en les faisant précéder d’un avant-propos de sa plume. Il signale que le public français ne connaissait jusque-là, en français que deux ouvrages de Romano Guardini, L’esprit de la liturgie et les signes sacrés, traduits en 1928 et 1932. La parution de la brochure de « La Clarté-Dieu » va lui faire connaître l’abbé Alphonse Heitz, de Strasbourg, qui lui apporte plusieurs ouvrages allemands sur le sujet, lui révélant ainsi la notion de « pastorale liturgique » qui sera au centre de la dénomination du Centre qu’il va créer le 20 mai 1943.

    15La collection « La Clarté-Dieu » va compter vingt petits volumes dont la publication s’échelonne entre 1942 et 1946, à la pagination réduite – on est en temps de guerre –, de 23 à 78 pages, à l’exception du numéro 16 qui atteint 140 pages.

    16Les seize auteurs français viennent d’horizons assez variés, bien que les religieux prédominent largement : six dominicains (Humbert Clérissac, Pierre-Thomas Dehau, Pie Duployé, Jacques-Gilles Gourbillon, Augustin Maydieu, Paul Sirot), un jésuite (Paul Doncœur), un bénédictin médiéval (Suger), un cistercien (Anselme Dimier), un oratorien (Gaston Morin), un seul prêtre diocésain, professeur à la Faculté de théologie de Toulouse (Aimé-Georges Martimort), deux évêques (N. SS. Feltin et Terrier), trois laïcs (Bernard Guyon, Pierre Mesnard, Jean Rivero). Pour deux d’entre eux (Clérissac et Suger), il s’agit d’œuvres posthumes.

    17Tandis que trois de ces brochures portent sur un renouveau de la pastorale – deux d’entre elles étant de la plume du P. Doncœur18 –, six portent sur le mystère de la messe elle-même, mais trois autres se font l’écho du mouvement liturgique. L’ensemble représente donc plus de la moitié de la production. Le reste se répartit entre la spiritualité et l’art sacré, avec un écho marqué de la vie monastique.

    18On constate que les directeurs de la publication ont adhéré à la consigne que leur avait donnée le P. Congar :

    « Lu quelques brochures de “La Clarté-Dieu”. Très bien, mais dites de ma part à Duployé qu’il se méfie des choses construites en milieu intellectuel clos ; en matière liturgique surtout, le concret et le pastoral sont conditions de la vérité de la pensée elle-même. Qu’il colle de très près aux nécessités pastorales, à la vie des paroisses et des âmes19. »

    19Plusieurs des auteurs sont avant tout des pasteurs : Jacques-Gilles Gourbillon (1908-1964), les évêques de Bordeaux et de Tarentaise (Maurice Feltin et Léon Albert Terrier). Le juriste Jean Rivero (1910-2001) apporte lui aussi un écho de la vie paroissiale, de même que l’oratorien Gaston Morin, curé de Montsoult, auteur de la brochure La messe en paroisse et futur éditeur d’un missel populaire. La jeunesse n’est pas oubliée, à la fois par le P. Doncœur et par le P. Duployé (Le clan routier à la messe). Les ouvertures au mouvement liturgique allemand sont le fait du P. Duployé lui-même, mais aussi de Pierre Mesnard (Le mouvement liturgique de Klosterneuburg) et aussi d’Erik Peterson (1890-1960), grand théologien catholique allemand, laïc, professeur à l’Institut pontifical d’archéologie, ouvert à l’histoire des religions et à la question de la place du judaïsme, dont la collection publie une œuvre courte : Pour une théologie du vêtement.

    20Si certains des textes édités ici sont des inédits, d’autres constituent des reprises. La lumière de l’Agneau est l’édition de conférences extraites d’une retraite prêchée en 1913 par le P. Humbert Clérissac (1864-1914) aux bénédictines de Wisques ; le texte de G. Morin a été lu lors de la première session du CPL en janvier 1944 ; ceux de NN. SS. Feltin et Terrier ont pour base des lettres pastorales. La brochure du P. Martimort reprend l’exposé qu’il a donné lors de la 2e session du CPL à Vanves (23-26 janvier 1945). Il a brossé là ce que devrait être, selon lui, un traité sur la théologie de l’épiscopat. Il montre l’évêque comme chef et père de la communauté ecclésiale unie autour de lui et recevant par lui les dons de Dieu20.

    Connaître le mouvement liturgique allemand

    21Parmi les trois auteurs que publie le P. Duployé dans le cinquième volume de la collection, A. Wynterswyl dénonce l’équivoque d’une désacralisation du temps en lui faisant perdre ses références chrétiennes : on conserve les noms chrétiens et on les vide de leur substance. Il invite à redécouvrir la vraie signification du temps chrétien :

    « L’année liturgique emprunte à l’année solaire tout son symbolisme, pour nous faire mieux comprendre l’élément charnel, journalier, la présence temporelle et durable, l’enracinement dans notre vie, l’immédiation dans le présent des mystères de la Rédemption. Mais prenons garde à ne pas renverser l’ordre des choses. L’année liturgique est une année christique, ce n’est pas une année solaire21. »

    22H. Rheinfelder, laïc, professeur à l’université de Munich, et l’abbé J. Pinsk abordent la question de la participation active des fidèles à la messe. Ils réclament une collaboration des laïcs et prêtres en vue d’une revitalisation et d’un approfondissement de la liturgie, sans pour cela aboutir à la conception luthérienne de la cène. Il préfère parler de collaboration. Cette incorporation au Corps mystique du Christ, qui se réalise pendant la messe, a quelque chose d’essentiel : « toute l’action sainte du Sauveur à la veille de sa Passion tend à la fondation d’une communauté surnaturelle ». L’auteur rappelle les messes dialoguées auxquelles il a participé en Belgique, et qui avaient été autorisées par le cardinal Mercier. En vue d’encourager la communion des fidèles pendant la messe, est cité en exemple ce qu’on voit à Saint-Pierre de Rome, où les fidèles désirant communier peuvent se signaler au servant de messe, ce qui permet au célébrant de consacrer les hosties nécessaires. La normalité, c’est de communier avec des hosties consacrées à la messe à laquelle on assiste.

    23Pierre Mesnard22, quant à lui, présente le mouvement liturgique en Autriche, centré autour du monastère de Klosterneuburg. Celui-ci a fondé une société d’édition intitulée L’apostolat du peuple par la liturgie, une revue : Bible et liturgie et une collection des offices pour chaque semaine : Vis avec l’Église. C’est le R.P. Pius Parsch, auteur d’un Manuel des laïcs, qui est l’âme du mouvement. Cela débouche sur un certain nombre d’initiatives concrètes. La première vise à rendre à la communauté ecclésiale son initiative d’action dans la messe :

    « Le premier point du programme vise la restitution de la messe à sa véritable place et dans son véritable sens : un sacrifice offert par la communauté et un banquet sacrificiel (Gemeinschaftsopfer und Opfermahl). C’est seulement dans ces conditions que la messe peut devenir le point central de la vie religieuse et du progrès spirituel, d’où les remarques suivantes :
    La messe n’est un acte de la communauté que si l’ensemble des fidèles participe directement à la liturgie, ce qu’il peut faire sous trois formes différentes : en répondant à la messe, en la chantant, en la psalmodiant.
    La communion doit être distribuée pendant la messe, la communion en dehors de la messe devant se justifier par des raisons graves23. En outre, il faut habituer les fidèles à considérer leur communion comme une participation à la messe.
    Les prêtres doivent s’abstenir de toute messe de requiem les dimanches et jours de fête. Les fidèles ont droit à la messe du jour. Celle-ci doit être dite autant que possible dans la couleur stipulée.
    Pendant la messe, basse ou chantée, il convient de supprimer les insupportables morceaux de concert vocal ; supprimer aussi l’usage du chapelet pendant les offices, qui détourne le fidèle de la participation active au sacrifice24. »

    24On trouve là un certain nombre d’idées qui sont totalement en harmonie avec des réalisations françaises comme celle du P. Remillieux ou du P. Michonneau : la valorisation de l’aspect communautaire de la messe et de sa dimension de repas, le développement de la messe dialoguée, la distribution de la communion pendant la messe, la priorité donnée au temps liturgique sur toute autre commémoration, le rejet des messes-concerts.

    25L’auteur invite aussi à rendre à la célébration des sacrements sa véritable signification. Le baptême doit retrouver sa dimension communautaire et ne pas être réduit à une cérémonie privée (se déroulant à la maison ou à la sacristie), le mariage doit perdre son caractère de mondanité. Il demande que la prédication soit directement liée à la liturgie et que la disposition de l’église fasse l’objet d’une réflexion :

    « Elle n’est pas un musée de tableaux, statues, et objets de dévotion, elle n’est pas destinée à entretenir des hécatombes de cierges devant les images de saints. Tout doit contribuer, au contraire, à mettre en relief l’autel, qui est le lieu du sacrifice et le centre de la communion liturgique25. »

    Développer le mouvement liturgique en France

    26Durant sa captivité, Bernard Guyon (1904-1975), professeur de littérature française à la faculté des lettres d’Aix-en-Provence, spécialiste de Péguy et Balzac, a pu partager à ses camarades les convictions que lui avait transmises, dans une retraite donnée peu avant la guerre, Pierre Paris, pss, aumônier national de la Paroisse universitaire. Celui-ci commençait par déplorer l’état des célébrations en France :

    « Le spectacle que nous offraient les assemblées chrétiennes dans les villes comme dans les villages nous désolait le cœur. Un prêtre qui tourne le dos à la foule et marmonne à voix basse d’inintelligibles prières, une masse amorphe d’assistants qui suivent de loin sans comprendre, s’assoient à contretemps, se lèvent brusquement à l’appel d’une clochette, se rassoient après l’élévation ; et les cantiques absurdes et les prières surajoutées, et tous ces trouble-prières que sont les suisses, les sacristains et les chaisières ! En vérité, pourquoi s’attarder à décrire un spectacle hélas quotidien et qui révèle au spectateur le moins prévenu un grave affaissement de la vie religieuse26 ? »

    27Il dénonce l’absence de participation des fidèles, l’individualisme de la dévotion qui s’y exprime et l’absence de recueillement induit par divers détails. En regard, il décrit la messe romaine du Ve siècle, célébrée face au peuple, concélébrée par l’ensemble du clergé, avec valorisation de l’offertoire. Il invite à retrouver le sens communautaire qui est alors absent jusque dans l’acte de communion, ce qui est quelque peu paradoxal :

    « Notre piété moderne est, hélas ! imprégnée de cet individualisme qui, depuis quatre siècles au moins, a dominé la spiritualité de l’Occident. Aussi la communion apparaît-elle aujourd’hui aux chrétiens essentiellement et même uniquement comme une rencontre personnelle avec Jésus. La plupart des prêtres, à la messe qu’ils célèbrent chaque jour, communient seuls. Nombreux sont les fidèles qui, même le dimanche, reçoivent le corps du Christ en dehors de la messe ou à un autre moment que celui de la communion. Enfin, aux messes mêmes où le pain consacré est normalement distribué aux fidèles agenouillés à la même table sainte, bien rares sont ceux qui éprouvent le sentiment profond d’accomplir une action communautaire. Chacun se prépare à cet acte solennel par une méditation solitaire, chacun s’approche de Jésus au milieu de la foule comme s’il était seul, chacun s’enferme ensuite dans une contemplation privée, dans une action de grâces qui n’est qu’un pur dialogue entre lui et Jésus27. »

    28Le P. Paul Doncœur, jésuite, ancien rédacteur aux Études et aumônier du scoutisme et particulièrement de sa branche aînée, les Routiers, perçoit douloureusement l’éloignement du peuple par rapport à la pratique religieuse, avec laquelle l’Action catholique se sent en phase. Il l’exprime avec un vocabulaire militaire : « Avec les années le fossé s’élargit entre une masse immobile et une pointe d’avant-garde motorisée28. » Il faut proposer à l’assemblée ce qui peut être adapté à un peuple déchristianisé, au lieu d’essayer de développer une schola chantant des cantiques compliqués. Mais ces changements doivent s’opérer progressivement pour ne pas décourager les pratiquants. Cependant, dit-il, même si l’on souhaite que la liturgie ne soit plus inintelligible au peuple, elle doit garder son mystère. C’est ce qui constitue en elle un enseignement qui doit être compris par tous. Il encourage à développer des liturgies proposant des symboles forts, qui puissent parler à beaucoup et il donne des exemples :

    « Que l’archevêque d’Avignon lance un appel ardent à venir, les hommes, les hommes seulement, pérégriner toute une nuit sous l’orage, jusqu’à Notre-Dame de Lumières, lasser en arrivant à minuit trente confesseurs après avoir mesuré les kilomètres à la longueur des rosaires et des cantiques, communier ; et puis, après un bol de bouillon, faire l’heure sainte par paquets de mille ; et puis, par paquets de mille, gravir le chemin de croix de la montagne, et puis, sans avoir dormi, chanter la grand-messe à coups de haut-parleurs ; et puis, ayant repris sur les épaules les Vierges des villages, processionner dans la montagne ; et enfin, à 2 heures, sous un soleil de plomb, refaire les dix kilomètres pour retrouver ses vélos ou les wagons surchauffés, vous aurez trois mille hommes rentrant chez eux le cœur ardent et fier, non pas seulement de leur prouesse mais de la grâce de Dieu récupérée.
    Nous l’avons vu à Chartres sur les marches de la cathédrale en nos représentations de la Passion, et jusqu’à Jérusalem devant une foule mêlée d’incroyants, de juifs et de musulmans. Nous l’avons vu au Puy, en ce 15 août 1942 qui marque une date dans l’expérience religieuse de cette génération. Nous l’avons revu à Voreppe, en ce 15 août 1943, où le chemin de croix fait nu-pieds dans la nuit, au travers des rues de la ville, s’acheva durant la veillée, par plus de vingt retours aux sacrements. Ce qu’aurait à peine assuré une mission. Quant au sillage laissé par Notre-Dame de Boulogne, qui dira, qui comptera, au cours de ces entrées aux flambeaux, de ces messes de minuit, de ces longues processions suppliantes, les foules soulevées par l’espérance, agenouillées dans la prière et en si grand nombre renouvelées par les sacrements, et les âmes revenues ou venues à la foi29 ! »

    29L’oratorien Gaston Morin dégage, en 1944, un certain nombre de propositions applicables aux paroisses, propositions qu’il expose aux participants de la première session organisée par le Centre de Pastorale Liturgique :

    • pour rendre aux fidèles l’intelligence de la liturgie et de son texte, il invite à leur restituer d’abord la culture biblique nécessaire, plutôt que de leur proposer des succédanés de la liturgie, ce qui traduirait une certaine résignation par rapport à leur capacité d’y entrer :

    « Disons-le tout net, il ne fourmille déjà que trop de “messes dialoguées” en français, de “chœurs parlés”, où l’on substitue purement et simplement à l’esprit et à la lettre de la messe je ne sais quelles élucubrations fantaisistes sans rapport avec elle30. »

    • Il appelle à populariser la traduction du Canon de façon à ce que la messe dialoguée en latin devienne la forme habituelle. Il pense que le public, bien formé, est apte à chanter le Kyriale et qu’on peut développer en lui la prière par le psautier.

    • Il estime que l’autel est à considérer comme le lieu du sacrifice et non pas seulement comme le support de la sainte Réserve.

    • Il demande aux prêtres d’abandonner l’idée que la messe est pour eux une dévotion personnelle : « ils sont les ministres de la messe pour les fidèles31 ».

    *

    30Dans l’histoire du mouvement liturgique, nous nous situons ici clairement à un tournant. L’action des Pères Duployé et Roguet est décisive. Par cette modeste collection de brochures, « La Clarté-Dieu », ils font le lien avec le mouvement qui s’est développé en Allemagne durant l’entre-deux-guerres et qui est largement passé inaperçu du clergé français. Mais ils ne se bornent pas à faire connaître les réalisations et quelques-unes des idées-forces qui s’en dégagent, ils invitent une appropriation de ces idées dans le contexte français qui est celui de la prise de conscience de la déchristianisation de larges franges de population. Dans les années qui suivent, les congrès du CPL, la revue La Maison-Dieu et la collection « Lex orandi » donneront une ampleur plus considérable au mouvement, qui, de surcroît, pourra s’appuyer sur les initiatives romaines prises dans la suite de l’encyclique de Pie XII de 1947, Mediator Dei.

    Notes de bas de page

    1 Duployé Pie, Les origines du Centre de Pastorale Liturgique (1943-1949), Mulhouse, Salvator, 1968 ; Roguet Claude A.-M., « Le Centre de Pastorale Liturgique », dans Mens concordet voci. Pour Mgr A.G. Martimort, à l’occasion de ses quarante années d’enseignement et des vingt ans de la Constitution « Sacrosanctum Concilium », Paris, Desclée, 1983, p. 371-380.

    2 Fouilloux Étienne, « La collection “Rencontres” (1941-1944) », in David Gaillardon (dir.), Jean-Augustin Maydieu. Actes des colloques Mémoire dominicaine, numéro spécial no 11, Paris, Cerf, 1998, p. 73-93 ; Solaberrieta Benoît-Marie, Aimé-Georges Martimort. Un promoteur du Mouvement liturgique (1943-1962), Paris, Cerf, coll. « Histoire », 2011.

    3 Étienne Fouilloux, loc. cit., p. 75.

    4 La liturgie n’est pas citée dans les différents domaines mentionnés par la présentation de la collection, théoriquement articulée en trois sous-collections : « Technique », « Culture », « Spiritualité ». Voir : Contemplation (Rencontres, 1), Paris, Cerf, 1941, page 2 de couverture.

    5 Michonneau Georges, Paroisse communauté missionnaire. Conclusions de cinq ans d’expérience en milieu populaire, 1945 ; Michonneau Georges et Chéry R.-P., L’esprit missionnaire, 1950 ; Rétif Louis, Catéchisme et mission ouvrière. Du catéchisme au catéchuménat. Simples réflexions pastorales, 1950.

    6 Chéry H. Ch. op, Communauté paroissiale et liturgie. Notre-Dame Saint-Alban, Paris, Cerf, 1947.

    7 Chéry R.-P., La communion solennelle en France, Paris, Cerf, 1952.

    8 Godin Henri et Daniel Yvan, La France pays de mission ?, Lyon, L’Abeille, 1943.

    9 Cité dans Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 282.

    10 Les autorités allemandes refusaient la publication d’un périodique.

    11 On sent dans ces lignes l’écho de l’invitation au « retour à la terre » très en vogue à cette époque.

    12 Cité dans Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 284-285.

    13 Les derniers numéros, publiés en 1945-1946, sont édités par le Cerf, conséquence évidente de la Libération.

    14 Guyon Bernard, Découverte de la messe, Paris, Cerf, coll. « La Clarté-Dieu » no 20, 1946, 2e page de couverture.

    15 Solaberrieta B.-M., Aimé-Georges Martimort, op. cit., p. 66.

    16 Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 27.

    17 Pinsk J., « Religion im luftleeren Raum », Winterswyl A., « Jahreskreis kirchlich und weltlich. Zur Unterscheidung des Christlichen in der Jahrfeier », Rheinfelder H., « Liturgische Laienwünsche ».

    18 Préface pour de jeunes chrétiens ; Conditions d’une renaissance liturgique populaire (1943).

    19 Cité dans Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 283-284.

    20 Le biographe du P. Martimort signale que cette publication a souvent été utilisée dans les retraites sacerdotales et même par plusieurs évêques dans la retraite préparant leur consécration épiscopale : Solaberrieta B.-M., Aimé-Georges Martimort, op. cit., p. 7, note 1.

    21 Pinsk J., Winterswyl A., Rheinfelder H., Trois essais allemands sur la liturgie, Lyon, L’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 5, 1943, p. 61.

    22 Pierre Mesnard (1900-1969), philosophe, directeur du Centre d’études supérieures de la Renaissance à Tours, éditeur d’Érasme, Jean de la Croix, Louis-Marie Grignion de Montfort.

    23 Dans beaucoup d’églises allemandes, on donne la communion avant et après la messe, et non pas durant celle-ci.

    24 Mesnard Pierre, Le mouvement liturgique de Klosterneuburg, Lyon, L’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 11, 1944, p. 9-10.

    25 Mesnard P., Le mouvement liturgique de Klosterneuburg, op. cit., p. 13.

    26 Guyon Bernard, Découverte de la messe, Paris, Cerf, coll. « La Clarté-Dieu » no 20, 1946, p. 6.

    27 Guyon B., Découverte de la messe, op. cit., p. 69.

    28 Doncœur Paul s.j., Conditions d’une renaissance liturgique populaire, Lyon, Éd. de l’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 14, 1943, p. 14.

    29 Doncœur P., Conditions d’une renaissance liturgique populaire, op. cit., p. 25-26, 51-52.

    30 Morin Gaston, Pour un mouvement liturgique pastoral, Lyon, L’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 13, 1944, p. 15. Il se montre également trop peu favorable à une liturgie parsemée d’explications, qui ne conduirait alors qu’à une prière décousue.

    31 Morin G., Pour un mouvement liturgique pastoral, op. cit., p. 52.

    Auteur

    • Daniel Moulinet
      Université catholique de Lyon – Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LAHRHA, UMR 5190).
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    1 Duployé Pie, Les origines du Centre de Pastorale Liturgique (1943-1949), Mulhouse, Salvator, 1968 ; Roguet Claude A.-M., « Le Centre de Pastorale Liturgique », dans Mens concordet voci. Pour Mgr A.G. Martimort, à l’occasion de ses quarante années d’enseignement et des vingt ans de la Constitution « Sacrosanctum Concilium », Paris, Desclée, 1983, p. 371-380.

    2 Fouilloux Étienne, « La collection “Rencontres” (1941-1944) », in David Gaillardon (dir.), Jean-Augustin Maydieu. Actes des colloques Mémoire dominicaine, numéro spécial no 11, Paris, Cerf, 1998, p. 73-93 ; Solaberrieta Benoît-Marie, Aimé-Georges Martimort. Un promoteur du Mouvement liturgique (1943-1962), Paris, Cerf, coll. « Histoire », 2011.

    3 Étienne Fouilloux, loc. cit., p. 75.

    4 La liturgie n’est pas citée dans les différents domaines mentionnés par la présentation de la collection, théoriquement articulée en trois sous-collections : « Technique », « Culture », « Spiritualité ». Voir : Contemplation (Rencontres, 1), Paris, Cerf, 1941, page 2 de couverture.

    5 Michonneau Georges, Paroisse communauté missionnaire. Conclusions de cinq ans d’expérience en milieu populaire, 1945 ; Michonneau Georges et Chéry R.-P., L’esprit missionnaire, 1950 ; Rétif Louis, Catéchisme et mission ouvrière. Du catéchisme au catéchuménat. Simples réflexions pastorales, 1950.

    6 Chéry H. Ch. op, Communauté paroissiale et liturgie. Notre-Dame Saint-Alban, Paris, Cerf, 1947.

    7 Chéry R.-P., La communion solennelle en France, Paris, Cerf, 1952.

    8 Godin Henri et Daniel Yvan, La France pays de mission ?, Lyon, L’Abeille, 1943.

    9 Cité dans Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 282.

    10 Les autorités allemandes refusaient la publication d’un périodique.

    11 On sent dans ces lignes l’écho de l’invitation au « retour à la terre » très en vogue à cette époque.

    12 Cité dans Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 284-285.

    13 Les derniers numéros, publiés en 1945-1946, sont édités par le Cerf, conséquence évidente de la Libération.

    14 Guyon Bernard, Découverte de la messe, Paris, Cerf, coll. « La Clarté-Dieu » no 20, 1946, 2e page de couverture.

    15 Solaberrieta B.-M., Aimé-Georges Martimort, op. cit., p. 66.

    16 Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 27.

    17 Pinsk J., « Religion im luftleeren Raum », Winterswyl A., « Jahreskreis kirchlich und weltlich. Zur Unterscheidung des Christlichen in der Jahrfeier », Rheinfelder H., « Liturgische Laienwünsche ».

    18 Préface pour de jeunes chrétiens ; Conditions d’une renaissance liturgique populaire (1943).

    19 Cité dans Duployé P., Les origines du Centre de Pastorale Liturgique, op. cit., p. 283-284.

    20 Le biographe du P. Martimort signale que cette publication a souvent été utilisée dans les retraites sacerdotales et même par plusieurs évêques dans la retraite préparant leur consécration épiscopale : Solaberrieta B.-M., Aimé-Georges Martimort, op. cit., p. 7, note 1.

    21 Pinsk J., Winterswyl A., Rheinfelder H., Trois essais allemands sur la liturgie, Lyon, L’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 5, 1943, p. 61.

    22 Pierre Mesnard (1900-1969), philosophe, directeur du Centre d’études supérieures de la Renaissance à Tours, éditeur d’Érasme, Jean de la Croix, Louis-Marie Grignion de Montfort.

    23 Dans beaucoup d’églises allemandes, on donne la communion avant et après la messe, et non pas durant celle-ci.

    24 Mesnard Pierre, Le mouvement liturgique de Klosterneuburg, Lyon, L’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 11, 1944, p. 9-10.

    25 Mesnard P., Le mouvement liturgique de Klosterneuburg, op. cit., p. 13.

    26 Guyon Bernard, Découverte de la messe, Paris, Cerf, coll. « La Clarté-Dieu » no 20, 1946, p. 6.

    27 Guyon B., Découverte de la messe, op. cit., p. 69.

    28 Doncœur Paul s.j., Conditions d’une renaissance liturgique populaire, Lyon, Éd. de l’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 14, 1943, p. 14.

    29 Doncœur P., Conditions d’une renaissance liturgique populaire, op. cit., p. 25-26, 51-52.

    30 Morin Gaston, Pour un mouvement liturgique pastoral, Lyon, L’Abeille, coll. « La Clarté-Dieu » no 13, 1944, p. 15. Il se montre également trop peu favorable à une liturgie parsemée d’explications, qui ne conduirait alors qu’à une prière décousue.

    31 Morin G., Pour un mouvement liturgique pastoral, op. cit., p. 52.

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    Moulinet, D. (2016). Publications liturgiques dans les années quarante en France : la collection « La Clarté-Dieu ». In B. Dumons, V. Petit, & C. Sorrel (éds.), Liturgie et société. Rennes: Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.46832
    Moulinet, Daniel. « Publications liturgiques dans les années quarante en France : la collection “La Clarté-Dieu” ». In Liturgie et société, édité par Bruno Dumons, Vincent Petit, et Christian Sorrel. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2016. doi:10.4000/books.pur.46832.
    Moulinet, Daniel. « Publications liturgiques dans les années quarante en France : la collection “La Clarté-Dieu” ». Liturgie et société, édité par Bruno Dumons et al., Presses universitaires de Rennes, 2016, https://doi.org/10.4000/books.pur.46832.

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    Dumons, B., Petit, V., & Sorrel, C. (éds.). (2016). Liturgie et société. Rennes: Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.46815
    Dumons, Bruno, Vincent Petit, et Christian Sorrel, éd. Liturgie et société. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2016. doi:10.4000/books.pur.46815.
    Dumons, Bruno, et al., éditeurs. Liturgie et société. Presses universitaires de Rennes, 2016, https://doi.org/10.4000/books.pur.46815.
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