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Dans le tourbillon de la Révolution

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Maxime Kaci

Chapitre V. S’approprier la politique

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Extrait du texte

Les engagements collectifs entre novembre 1790 et septembre 1792 offrent un tableau tout en contrastes des évolutions politiques dans les territoires frontaliers septentrionaux. C’est d’abord la chronique d’un succès qui retient l’attention : les mots d’ordre nationaux, émis depuis le centre politique parisien, sont repris par les autorités locales comme par la population ; l’adhésion collective à la dynamique révolutionnaire nationale culmine au cours de l’été 1792, lorsque simples soldats et citoyens dépourvus de fonctions officielles soutiennent les décisions du Corps législatif. Toutefois, sous l’angle de l’encadrement des actions collectives, cette séquence semble frappée du sceau de l’échec. Après l’agitation endémique de 1791, un palier est franchi en 1792 : la radicalisation des oppositions se concrétise par le passage d’une violence extrême circonscrite dans le temps et dans l’espace à une succession de menaces et de mises à mort entre août et octobre. Adhésion et défiance,...

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