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    Plan détaillé Texte intégral La mise à mort des animaux Les représentations de la cuisine sacrificielle en Étrurie Les ossements animaux dans les sanctuaires Notes de bas de page Auteur

    Espaces sacrés dans la Méditerranée antique

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Sacrifices et alimentation carnée dans les sanctuaires étrusques

    Laurent Hugot

    p. 203-213

    Remerciements

    Je remercie Dominique Frère, Laure Ameteau et Hélène Bulteau pour leur aide précieuse.

    Texte intégral La mise à mort des animaux Les représentations de la cuisine sacrificielle en Étrurie Les ossements animaux dans les sanctuaires Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Un Grec voyageant en Étrurie à l’époque classique ne devait pas être dépaysé lorsqu’il découvrait un sanctuaire. On y trouvait généralement des temples et diverses constructions nécessaires au culte, vasques, puits (parfois assez nombreux), des espaces sacrificiels avec des autels et parfois des tables d’offrandes1. Le temenos était, comme généralement dans le monde grec, strictement délimité. L’attachement des Étrusques à la délimitation des espaces sacrés et l’attention portée à leur orientation sont aujourd’hui bien connus2. Marisa Bonamici a montré que dès le milieu du VIIe siècle av. J.-C. l’enceinte du sanctuaire urbain de Volterra est pourvue d’un périmètre géométrique quadrangulaire et elle est orientée N.-E./S.-O.3. Ainsi, il est relativement aisé d’identifier les sanctuaires en Étrurie. Grâce à la qualité des fouilles entreprises depuis quelques dizaines d’années, il est aussi possible d’en saisir l’organisation interne en croisant la documentation iconographique (nous disposons de nombreuses images de sacrifices), épigraphique, littéraire (grecque et latine) et archéologique4. Nous parvenons de mieux en mieux à comprendre comment se déroulaient les sacrifices d’animaux, quels étaient les points communs, mais aussi les différences avec les sacrifices grecs. Par contre, il y a eu moins de recherches sur ce qu’il advenait ensuite des viandes. Existait-il une cuisine sacrificielle ? De type grec ? Y avait-il des espaces dévolus à la consommation carnée dans les sanctuaires ? Ce sont ces problématiques qui seront au cœur de nos réflexions. Pour étudier ces questions, il faut, en premier lieu, évoquer la mise à mort des animaux, qui se déroulait dans les espaces sacrificiels. C’est ensuite à la découpe et la préparation des viandes que nous nous intéresserons pour enfin étudier les espaces de consommation carnée et de déposition des ossements dans les sanctuaires.

    La mise à mort des animaux

    2Nos sources sur ce sujet sont constituées de nombreuses représentations de sacrifices d’animaux principalement centrées sur l’autel. Comme dans l’iconographie grecque, on illustre habituellement l’instant qui précède l’égorgement5. Le couteau et la hache n’apparaissent pas en général chez les Grecs alors que les Étrusques n’avaient aucun problème à montrer l’arme avec laquelle on allait occire la bête6. Lors de ces sacrifices, les libations de vin et de sang étaient essentielles. D’ailleurs, beaucoup d’autels retrouvés par les fouilleurs sont percés d’un canal qui menait le liquide dans le sol7. Sur plusieurs représentations, comme sur les fameuses plaques de bronze de Bomarzo, un officiant est ainsi en train de recueillir le sang de la victime dans une grande patère8.

    3La majorité des images montre la mise à mort de caprins, plus rarement d’ovins et exceptionnellement de bœufs. Ceci cadre assez mal avec les sources archéologiques, car les ossements collectés dans les sanctuaires sont, dans une proportion importante voire majoritairement, des ossements de suidés9. Ces derniers ne sont qu’exceptionnellement mis en image dans le cadre des sacrifices (sur une urne d’époque romaine et sur un miroir de bronze représentant la purification d’Oreste)10. Autre détail troublant, avant la fin de l’époque classique, les autels mis en image sont assez différents de ceux mis au jour dans les sanctuaires11. Ainsi, ces représentations d’immolations doivent être utilisées avec prudence pour illustrer les sacrifices qui étaient pratiqués dans les sanctuaires d’Étrurie. On oublie que la plupart de ces représentations ont été retrouvées dans des tombes et que souvent ces images étaient liées à des objets funéraires (urnes, vases, etc.). À l’évidence, une partie des images sacrificielles étrusques montre des sacrifices funéraires qui pouvaient être différents des sacrifices effectués dans les sanctuaires.

    4Sur toutes les représentations sacrificielles que nous venons d’évoquer, on ne voit ni l’égorgement ni le dépeçage ni la découpe de l’animal. Se pose ainsi la question du devenir des viandes après le sacrifice et de l’existence d’une cuisine sacrificielle dans les sanctuaires.

    Les représentations de la cuisine sacrificielle en Étrurie

    5En parcourant la bibliographie sur les sacrifices, on est saisi par la rareté des publications concernant le traitement rituel des viandes en Étrurie, alors que pour le monde gréco-romain la bibliographie est foisonnante12.

    6L’ouvrage de référence sur la question de l’alimentation chez les Étrusques reprend l’idée commune selon laquelle :

    « La consommation de la viande dans la société étrusque, comme généralement dans les sociétés antiques, est strictement liée au rituel du sacrifice et elle est donc limitée aux jours des fêtes religieuses13. »

    7Les ossements retrouvés dans les sanctuaires laissent peu de doutes concernant la réalité de la mise à mort rituelle d’animaux. On peut dire, sans prendre trop de risques, que les sacrifices sanglants étaient une pratique habituelle. Toutefois, on ne peut pas pour autant affirmer que les viandes consommées étaient obligatoirement issues des rituels sacrificiels. On utilise, pour illustrer la boucherie sacrificielle principalement deux documents. Le premier est une extraordinaire hydrie à figures noires (Hydrie Ricci) du dernier quart du VIe siècle av. J.-C., retrouvée à Cerveteri, en Étrurie (fig. 1)14. Les deux scènes principales du vase représentent le duel d’Achille et Memnon avec la pesée des âmes par Zeus ainsi que l’apothéose d’Héraklès. Sur l’épaule, se développe une scène représentant des opérations complexes liées au sacrifice, à la consommation du vin et à la préparation de la viande et des exta. On y voit le dépeçage, la préparation des viandes, la cuisson : soit la cuisine sacrificielle de tradition grecque. À qui doit-on attribuer ce vase, est-il grec ou étrusque ? R. M. Cook et J. M. Hemelrijk qui l’examinèrent en 1963 ont conclu qu’il s’agit d’un vase étrusque15. Mais, cette hydrie a été plusieurs fois étudiée depuis par des spécialistes d’iconographie grecque, en particulier par J.-L. Durand16 et A.-F. Laurens17, qui ont affirmé sans le moindre doute que ce vase est l’œuvre d’un artiste ionien et que l’iconographie est totalement grecque, qu’elle évoque des sacrifices sanglants effectués en l’honneur de Dionysos. Marina Martelli, qui a également étudié ce vase, l’attribut à un peintre nord-ionien, le peintre du Louvre E739, implanté en Étrurie et qui, selon elle, est capable d’utiliser des sujets mythologiques rares en Grèce pour satisfaire l’aristocratie étrusque hellénisée18. Cette thèse est intéressante, mais il faut préciser que Marina Martelli s’intéresse essentiellement aux scènes principales du vase et non aux scènes sacrificielles qui se trouvent sur l’épaule. Les chercheurs s’entendent pour dire que le peintre de ce vase est un Grec d’Ionie et les spécialistes de céramologie grecque affirment que l’iconographie sacrificielle de l’Hydrie Ricci est grecque et qu’il ne s’agit pas d’une représentation de la boucherie sacrificielle étrusque, avec des arguments très convaincants19.

    8Le second document est souvent utilisé comme unique exemple en Étrurie, cette fois en contexte funéraire, d’une boucherie sacrificielle qui prouverait le caractère sacré de la préparation des viandes. Il s’agit de la célèbre fresque de la tombe Golini I (fig. 2), située dans la nécropole de Settecamini près de la Ville d’Orvieto et datée de 350-325 avant J.-C.20. Cette célèbre tombe à deux chambres présente plusieurs éléments importants. Dans la chambre de droite, Hadès et Perséphone trônent. Ils président un joyeux banquet constitué de huit convives, exclusivement des hommes pour ce que l’on peut en voir aujourd’hui. Ceux-ci boivent et mangent et autour d’eux des musiciens et des serviteurs s’affairent. Le défunt est représenté à côté de la porte, sur un char, guidé par une femme ailée et suivie par un joueur de cornu. Dans la chambre de gauche, les serviteurs préparent les mets consommés lors du banquet. Un bœuf entier, à la tête coupée, est suspendu à une poutre et, sous un appentis, plusieurs autres animaux morts attendent d’être préparés. Si le bœuf peut être un animal sacrifié, les autres animaux sont des animaux sauvages : un lièvre, un daim et des volatiles. Nous sommes ici autant dans le domaine de la chasse que dans celui du sacrifice. Les serviteurs coupent, mélangent les viandes aux épices, cuisent les mets et garnissent les plateaux qui vont être servis aux convives : rien n’indique qu’il s’agit de partage et de préparation rituelle des aliments. On semble simplement mettre en avant la quantité, la qualité et la diversité des mets, en particulier des viandes, utilisés pour le banquet funéraire par ces cuisiniers qui « donnent tout leur éclat aux banquets et aux jeux21 ». Peut-être que les animaux et en particulier le bœuf ont été auparavant rituellement égorgés, mais rien ne le prouve. Les funérailles, au moins dans les familles aisées, étaient l’occasion de banquets qui sont très souvent représentés en Étrurie. Lors de ces agapes qui se déroulaient fréquemment à l’extérieur ou sous des tentes, probablement à côté des tombes, on buvait du vin et on mangeait également beaucoup22.

    9À l’évidence, l’hydrie Ricci et la tombe Golini I ne peuvent pas être convoquées pour évoquer les aspects rituels de la consommation alimentaire en Étrurie. On doit d’ailleurs souligner qu’à ce jour aucun espace lié à la boucherie ou à la cuisine sacrificielle n’a été mis au jour dans ou à proximité d’un sanctuaire.

    10Nous savons que le sang avait une importance centrale dans les rituels, tout comme la lecture des signes divins dans les exta des victimes23. On pourrait légitimement penser que les Étrusques n’accordaient que peu d’importance aux dépouilles privées de ces éléments essentiels : le sang et les entrailles. De plus, nous n’avons aucun indice montrant que la viande issue des sacrifices était la seule licitement consommable.

    Les ossements animaux dans les sanctuaires

    11Jusqu’à une époque récente, on ne s’embarrassait pas, lors des fouilles, des végétaux et des ossements retrouvés sur place. Considérés comme inutiles, ces éléments n’étaient tout simplement pas collectés. Toutefois, depuis quelques dizaines d’années, les méticuleuses fouilles scientifiques sont devenues la règle en Toscane. Désormais, on collecte et on étudie systématiquement les ossements dans les sanctuaires en cessant de se focaliser sur les éléments architecturaux et sur les ex-voto. Dès lors, on retrouve très souvent des restes animaux, principalement dans trois contextes.

    12Il existe en premier lieu des dépôts votifs, dont certains sont des dépôts de fondation, à Gravisca, à Pian di Cività à Tarquinia ou dans le sanctuaire Sud de Pyrgi, etc.24. Ils contiennent souvent des céramiques, des éléments végétaux et parfois des petits ossements qui traduisent une volonté d’offrir aux divinités un repas avec des éléments liquides, végétaux et parfois des morceaux de viande.

    13Par exemple, à Pian di Cività25, au début du VIIe siècle av. J.-C., un petit édifice est construit à proximité de la sépulture d’un enfant (on parle parfois de sacrifice humain à ce sujet) et d’une cavité naturelle à laquelle un autel à libations est relié via un canal. Peu de temps après la construction de l’édifice, celui-ci est enceint dans un bâtiment beaucoup plus important. Devant l’entrée se trouvent deux fosses où ont été retrouvés une hache, un bouclier et un lituus (trompette) pliés, le tout en bronze, mais aussi des ossements animaux et des céramiques26. Certaines céramiques sont des plats de 20 à 22 cm de diamètre avec un « X » profondément incisé sur la face inférieure, avec assez souvent des traces de feu sur la face supérieure. Malgré les analyses, on ignore ce qui a été brûlé à l’intérieur.

    14Dans la plupart des sanctuaires, c’est dans des puits situés dans l’enceinte qu’on trouve la plupart des ossements : à Sant’Antonio à Cerveteri, à Punta della Vipera, à Marzabotto, dans les sanctuaires de Pyrgi, etc.27. Par exemple, le puits central de l’édifice B de l’acropole de Marzabotto (fig. 3), fouillé en 186228, contenait de grandes quantités d’ossements animaux (bœuf, chèvre, cerf et porc), mais les fouilleurs ne nous ont pas donné plus de précisions. Une vasque, située à côté pouvait servir pour recueillir de l’eau ou du sang tandis que le puits devait recevoir les restes des animaux sacrifiés. On a émis l’hypothèse que ce puits était un mundus29. Dans le sanctuaire du Belvédère à Orvieto, près du mur méridional du temple, on a également retrouvé des charbons et des cendres, mélangés avec des ossements de bovins et de porcs dans un trou qui devait être un dépotoir30. Parmi les nombreux puits du grand sanctuaire de Pyrgi31 (fig. 4), celui situé dans l’angle ouest était rempli de pierres, de tuiles et d’os de bœuf avec des traces évidentes d’abattage. Au fond se trouvaient des os de blaireau, d’un petit porc et de quelques ossements d’un coq. Ces restes animaux ont probablement été jetés avec le reste lors de la clôture du puits. Cela fait penser à un dépotoir de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C. Il y a d’autres puits dans le sanctuaire, avec des ossements de bœuf, de blaireau, de porc, de coq, de chien, de renard, de mouton, de tortue, des arrêtes de poisson, des os d’oiseaux, etc. On trouve également beaucoup d’os d’animaux sauvages et, comme souvent, il est difficile de faire la part entre les animaux morts sur le sanctuaire et ceux sacrifiés. La plupart des puits fouillés à l’intérieur des sanctuaires ont l’aspect de dépotoirs, les ossements sont peu nombreux et on ne peut penser qu’ils étaient destinés à recevoir les animaux sacrifiés, même en partie. C’est assurément les ossements qui jonchaient le sol qu’on ramassait lors du nettoyage des sanctuaires et qu’on jetait parfois, avec d’autres déchets, dans les puits. Ceci pose la question de la raison de la présence d’ossements par terre dans les sanctuaires, c’est le troisième contexte de découverte d’ossements dans les sanctuaires qu’il convient d’évoquer.

    15En effet, on trouve parfois des espaces jonchés d’ossements à l’intérieur des sanctuaires. Ce n’est que récemment que les fouilleurs y ont prêté attention. Ainsi, à Pyrgi, dans le grand sanctuaire32 ont été construites des cellules (pièces) alignées qui sont adossées au mur sud du temenos (fig. 4). Devant chaque cellule se trouvait un petit autel qui était le plus souvent encore en place lors des fouilles. Ces simples blocs parallélépipédiques sont des autels à feu. Certains ont encore des traces de combustion sur la partie supérieure. Ils étaient trop petits pour qu’on ait pu y sacrifier des animaux, mais des substances odorantes ou des morceaux d’animaux pouvaient être brûlés sur la table des autels. Ce qui est confirmé par la présence tout autour d’un grand nombre d’ossements d’animaux, parfois brûlés. C’est pour cette raison qu’on a aussi pensé que ces petites salles, qu’on identifie souvent à des pièces liées à de la prostitution sacrée33, étaient des cuisines. L’hypothèse de pratiques cultuelles, qui incluaient consommation et destruction par le feu de viande devant ces cellules, nous semble digne d’attention. Au sud de ce sanctuaire, on a mis au jour un autre temenos, avec un grand nombre de constructions (on a pris l’habitude de l’appeler le sanctuaire sud)34. Alors que le sanctuaire nord est très organisé, le sanctuaire sud (fig. 5) ressemble plus à une juxtaposition d’autels et de petits bâtiments, des « altari e sacelli » selon la formule de G. Colonna35. Outre des dépôts parfois situés à côté ou sous les autels, les fouilles ont mis au jour une petite place à l’ouest et surtout une grande place au nord du sanctuaire. Il y avait sur la place nord beaucoup de matériel céramique morcelé (en particulier des olla)36 et pas moins de 5885 restes animaux (des os, des dents et des fragments de corne) avec des traces de contact avec le feu ou de destruction par le feu et beaucoup de cendres. On a retrouvé en particulier des os d’ovins, de caprins, des arêtes de poisson, des os de tortue, de cheval et de chien (un squelette de chien a été aussi trouvé dans le sanctuaire nord), mais plus étonnamment beaucoup d’os de porc et très peu de bœuf37.

    16Ces exemples tendraient à montrer qu’il existait au moins dans plusieurs sanctuaires étrusques des aires de banquet où l’on buvait (probablement au moins du vin) et où on consommait de la viande selon des modalités qui nous échappent encore. Il semble que lorsque ces aires étaient nettoyées, périodiquement, on plaçait parfois les déchets dans des puits ou des fosses sans savoir si cette pratique était systématique. Nous serions alors, dans ce contexte, plus proches des banquets celtes que des pratiques grecques de consommation carnée dans les sanctuaires. Ces pratiques rituelles n’induisaient pas forcément que ces viandes étaient les seules consommables, ni même que le rituel du sacrifice les transformait pour qu’elles soient licitement ingérables.

    17Dans le sanctuaire sud de Pyrgi, on a également mis au jour, à l’est, un « alignement » de 18 têtes de bœuf, avec crânes, cornes et souvent mandibules, toutes déposées dans des cavités artificielles (fig. 6 et 7). Le mauvais état des ossements ne permet pas de savoir comment ces animaux sont morts et il laisse penser que ces têtes ont été soumises aux aléas climatiques. Elles ont dû être installées à l’air libre, peut être même sur un édifice qui était en bordure du temenos, en direction de la ville de Tarquinia. Ces crânes appartiennent à de vieux animaux, entre 11 et 12 ans et il nous manque le reste des squelettes38. Ce n’est pas un cas unique, car on a aussi retrouvé des crânes de bovins à Poseidonia (ekklesiasterion)39 et à Gravisca (dans la pièce E)40. Cette mise en scène de têtes de bovidés n’est pour l’instant pas bien comprise. Pourquoi cette mise en scène des crânes ? Ont-ils été exposés dans le sanctuaire avant d’être enterrés ? S’agit-il d’une pratique grecque qui aurait été adoptée par les Étrusques ? S’agissait-il d’animaux sacrifiés ? Nous n’en avons pas la preuve d’autant qu’il s’agissait de bêtes en fin de vie.

    *

    18Ce qui est étonnant, c’est la faible quantité d’ossements retrouvés, même dans les puits. Ceci cadre assez mal avec l’idée de grands banquets fréquents dans les sanctuaires. Toutefois, il y a peu de temps que les archéologues s’intéressent aux ossements animaux et les os trouvés loin des autels ou des temples n’ont le plus souvent probablement pas été collectés. En Étrurie, les funérailles donnaient aussi lieu à des banquets, nous en avons d’innombrables témoignages. On a parfois en contexte funéraire, en plus des services pour le vin, tout le nécessaire à la préparation des viandes, sans pour autant retrouver de nombreux ossements. Les animaux étaient le plus souvent tués pour offrir leur sang aux divinités par le truchement d’autels bothroi qui sont très fréquents. Lors de ces rituels, l’extispicine avait probablement une importance considérable. Les traces d’abattage et de découpe sur les ossements sont exceptionnelles, mais elles existent, en particulier à Pyrgi, dans le grand sanctuaire. Toutefois, nous n’avons pas la preuve de l’existence, en Étrurie, d’une cuisine sacrificielle comparable à ce que nous connaissons dans le monde grec et rien n’indique que, pour être consommé, un animal devait obligatoirement être rituellement abattu. Il existait bien des sacrifices animaux, mais si le traitement des corps avait été rituellement essentiel, nous en aurions probablement conservé la trace, même indirectement. Que devenaient les animaux sacrifiés : étaient-ils consommés sur place, étaient-ils partagés et emportés, détruits en partie ? Rien n’indique que les viandes consommées dans les sanctuaires étaient issues des seuls animaux sacrifiés. Ceci pourrait expliquer la présence de nombreux os de suidés, alors que les représentations de tels sacrifices sont très rares. Le plus intéressant est que l’on perçoit la tenue de grands banquets dans les sanctuaires, dans des espaces réservés à cet effet.

    19Les archéologues italiens collectent et analysent avec de plus en plus précision les ossements dans les sanctuaires41. Les études faites depuis quelques années en Gaule42 et pour le monde étrusco-celte à Monte Bibele43 fourniront des méthodologies utiles pour les fouilles futures. Il faudra également déterminer le contenu des céramiques retrouvées près des ossements. Pour y parvenir, on pourra analyser les restes organiques du contenu des vases en utilisant les outils mis à disposition par la chimie organique44.

    20Certes, un voyageur grec n’était pas dépaysé lorsqu’il découvrait un sanctuaire étrusque, mais les rituels qui se déroulaient à l’intérieur de ces espaces sacrés devaient beaucoup l’étonner. Les Étrusques étaient un peuple à part et Théompompe, Aristote et même Saint Augustin ont, à des époques différentes, témoigné leur incompréhension des pratiques des Tyrrhéniens45. À l’époque augustéenne, Denys d’Halicarnasse les considérait même comme « un très vieux peuple qui ne ressemblait à aucun autre, ni par la langue, ni par les mœurs46 ».

    Notes de bas de page

    1 Hugot L., Recherches sur le sacrifice en Étrurie, VIIe -Ier siècle av. J.-C., doctorat d’histoire, spécialité histoire ancienne, Nantes, 2003. Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, catalogue de l’exposition, Milan, 1985.

    2 Prayon Fr., « Sur l’orientation des édifices cultuels », in Briquel D., Gaultier Fr., « Les plus religieux des hommes », Paris, 1997, p. 357-371. Prayon Fr., « Deorum Sedes. Sull’orientamento dei templi etrusco-italici », ArchCl, 43, 1991, p. 1285-1295. L’ouvrage de référence sur les espaces sacrés est celui de Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus. Definizioni dello spazio consacrato in ambiente etrusco, italico, fenicio, punico, iberico e celtico, actes du colloque international de Rome (10-12 novembre 2004), Rome, 2008. Voir en particulier Briquel D., « L’espace consacré chez les Étrusques. Réflexions sur le rituel étrusco-romain de fondation des cités », in Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus, op. cit, p. 27-47 et Bagnasco Gianni G., « Rappresentazioni dello spazio “sacro” nella documentazione epigrafica etrusca di epoca orientalizzante », in Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus, op. cit, p. 267-282.

    3 Voir Bonamici M., « Volterra (PI). Santuario dell’acropoli », Notiziario della Soprintendenza per i Beni archeologici della Toscana, 2, 2006, p. 428-434. Bonamici M., « Appunti sulle pratiche cultuali nel santuario dell’Acropoli volterrana », in Bonghi Jovino M., Chiesa F., Offerte dal regno vegetale e dal regno animale nelle manifestazioni del sacro, actes de la journée d’étude de Milan (26-27 juin 2003), Rome, 2005, p. 1-14.

    4 On doit beaucoup en ce domaine à l’ouvrage dirigé par G. Colonna : Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit.

    5 Il est souvent difficile d’évoquer une scène sacrificielle lorsqu’il n’y a ni autel ni temple dans la scène. Voir Hugot L., Recherches, op. cit. Hugot L., « Les représentations des espaces sacrificiels sur la céramique étrusque à figures noires », Mediterranea, 7, 2010, p. 135-168. Mehl V., Frère D. et Hugot L., « Autour de l’autel. L’espace sacrificiel dans l’iconographie grecque et étrusque (VIIe siècle -Ve siècle av. J.-C.) », in Clément Fr., Tolan J. et Wilgaux J., Espaces d’échanges en Méditerranée. Antiquité et Moyen Âge, Rennes, 2006, p. 165-186. Hugot L., « Les sacrifices en images. Les représentations de sacrifices d’animaux en Étrurie (VIIe -Ier siècle av. J.-C.) », in Estienne S., Jaillard D., Lubtchansky N. et Pouzadoux Cl., Image et religion dans l’antiquité gréco-romaine, actes du colloque de Rome (11-13 décembre 2003), Naples, 2008, p. 329-343.

    6 Excepté peut-être sur une amphore à figures noires de Fiesole (production clusienne ?) conservée au Louvre (inv. E 758) et datée d’environ 480-470 av. J.-C. La scène représentée n’est pas encore clairement identifiée (Thesaurus Cultus et Ritum Antiquorum= ThesCRA I, p. 147). Un jeune homme nu, de profil vers la droite, tient dans sa main droite qui est au niveau de ses hanches, mais légèrement derrière son corps, un long couteau fin. Il tient dans son autre main un cuissot qu’il présente au-dessus d’un trépied surmonté d’une forme trapézoïdale (billot plutôt que chaudron pour faire bouillir la viande). À droite du trépied, un homme barbu, de profil vers la gauche, vêtu d’un long manteau qui tient dans sa main droite, verticalement, un bâton noueux qu’il présente devant lui. Il y a une scène de palestre sur l’autre face. Bruschetti P., Gaultier Fr., Giulierini P. et alii (éd.), Gli Etruschi dall’Arno al Tevere. Le collezioni del Louvre a Cortona, catalogue de l’exposition de Cortone (5 mars-3 juillet 2011), Milan, 2011, p. 166-167.

    7 Voir Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit.

    8 Voir à ce sujet Hugot L., Les sacrifices en images, op. cit. (avec illustration et bibliographie sur les plaques de Bomarzo). Briquel D., « Regards étrusques sur l’au-delà », in La mort, les morts et l’au-delà dans l’antiquité romaine, Caen, 1985 (1987), p. 263-287.

    9 Hugot L., Recherches, op. cit., p. 420-429. Voir par exemple Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr., Tarquinia. Testimonianze archeologiche e ricostruzione storica : scavi sistematici nell’abitato : campagne 1982-1988, Rome, 1997, p. 103-144. La situation n’est pas identique dans tous les sanctuaires. Ainsi, dans le sanctuaire sud de Pyrgi, les ossements d’ovins et de caprins sont plus nombreux que les ossements de porcs (voir Sorrentino C., « Analisi paleozoologiche a Pyrgi », in Bonghi Jovino M., Chiesa F., Offerte dal regno vegetale, op. cit., p. 129, fig. 1).

    10 Sacrifice d’un porcelet sur un naïskos funéraire. Relief d’urne cinéraire de tuf de Volterra (appartient au musée depuis le XVIIIe siècle), Volterra, Museo Guarnacci, inv. 212 (daté entre 200 et 80 av. J.-C.). Körte G., I rilievi delle urne etrusche, III, Berlin, 1916, CXXXII, 2. Scott Ryberg I., Rites of the State Religion in Roman Art, MemAmAc, XXII, 1955, fig. 10. Cristofani M. et M., Corpus delle urne etrusche di età ellenistica, I. Urne Volterrane. II Museo Guarnacci, Florence, 1977, no 240. Hugot L., Recherches, op. cit. cat. U249. Sacrifice d’un porcelet sur la tête du jeune Oreste. Revers de miroir de bronze de provenance inconnue, conservé à Boston, Museum of Fine Arts et daté de 330 av. J.-C. Voir Van der Meer L. B., Interpretatio etrusca, Amsterdam, 1995, p. 80-81, fig. 31. De Puma R., « A fourth Century Praenestine mirror with Telephos and Orestes », RM, 87, 1980. Hugot L., Recherches, op. cit., cat. O5.

    11 Voir Hugot L., Recherches, op. cit.

    12 On ne trouve presque rien dans les ouvrages généraux sur la religion étrusque. Voir Grummond N. T. de, Simon E. (éd.), The religion of the Etruscans, Austin, 2006. Gleba M., Becker H., Votives, places and rituals in Etruscan religion, Studies in honor of Jean MacIntosh Turfa (= Religions in the Graeco-Roman world, 166), Leyde, 2009. On trouve également peu de choses dans le ThesCRA : Donati L., Rafanelli S., « Il sacrificio nel mondo etrusco », ThesCRA I, p. 136-182.

    13 L’alimentazione nel mondo antico, Rome, 1987, p. 50 (trad. de l’auteur).

    14 Rome, Museo Nazionale Etrusco di Villa Giulia, inv. 80983 (vers 530-520 av. J.-C.). Voir ThesCRA I, 2. a. Sacrifices, gr, p. 124, no 535.

    15 Première publication par Ricci G., « Una hydria ionica da Caere », ASAtene, 24-26, 1946-9, p. 47-57. Le vase fut attribué par Cook R. M., Hemelrijk J. M., « A Hydria of the Campana Group in Bonn », JBerlMus, 5, 1963, p. 107-120 au Ribbon Painter, lié au Peintre des Dinoi Campana.

    16 Durand J.-L., « Bêtes grecques. Propositions pour une typologie des corps à manger », in Détienne M., Vernant J.-P. (dir.), La cuisine du sacrifice en pays grec, Paris, 1979, p. 133-165, pl. I-IV.

    17 Laurens A. Fr., « Pour une systématique iconographique. Lecture du vase Ricci de la Villa Giulia », in Kahil L., Augé C. et Linant de Bellefonds P. (dir.), Iconographie classique et identités régionales, BCH, supplément 14, 1986, p. 45-56.

    18 Sur cette hypothèse très séduisante, voir Martelli M., « Un askos del Museo di Tarquinia ed il problema delle presenze nord-ioniche in Etruria », Prospettiva, 27, 1981, p. 2-14. Voir aussi l’étude de Cerchiai L., « Un programma figurativo dell’hydria Ricci », Antike Kunst, 38, 1995, p. 81-91. Le programme figuratif est, selon lui, étrusque, lié au culte de Dionysos. Il reprend l’hypothèse selon laquelle le peintre de l’hydrie Ricci est un grec d’Ionie, installé en Étrurie après la bataille d’Alalia.

    19 Voir Durand J.-L., Bêtes grecques, op cit. et Laurens A. Fr., Pour une systématique iconographique, op. cit.

    20 Steingräber St., Catalogo ragionato della pitura etrusca, Tokyo, 1984, p. 284-285, no 32, pl. 3-7.

    21 Heurgon J., La vie quotidienne des Étrusques, Paris, 1961, p. 233.

    22 Voir en particulier Jannot J. R., « Une représentation symbolique des défunts », MEFRA, 1972, 2, p. 579-588.

    23 Voir à ce sujet l’ouvrage de Jannot J.-R., Devins, Dieux et Démons. Regards sur la Religion de l’Étrurie antique, Paris, 1998. Lire également l’article de Briquel D., Regards étrusques sur l’au-delà, op. cit.

    24 Hugot L., Recherches, op. cit., partie II (se reporter aux chapitres correspondants à chaque site).

    25 Bonghi Jovino M., « Scavi recenti nell’abitato di Tarquinia », in Atti del 2 Congresso Internazionale Etrusco, Florence, 1985, p. 315-320. Chiaramonte Treré Cr., « Altri dati dagli scavi alla Cività sugli aspetti cultuali e rituali », in Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr. (dir.), Tarquinia : ricerche, scavi e prospettive, op. cit., p. 79-89. Bonghi Jovino M., « Aggiornamenti sul’ “area sacra” di Tarquinia e nuove considerazioni sulla tromba-lituo », in Atti del convegno Internazionale ANATHEMA : Regime delle offerte e vita dei santuari nel Mediterraneo antico (SciAnt, 3-4, 1989-1990), Rome (15-18 juin 1989), Rome, 1990, p. 679-694. Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr., Tarquinia. Testimonianze archeologiche, op. cit. Bonghi Jovino M., « “TANTUM RATIO SACRORUM GEREBATUR.” L’edificio beta di Tarquinia in epoca orientalizzante e alto-adriatica. Ancora in merito alle techniche edilizie. Agli aspetti architettonici, sacrali e culturali con comparanda mediterranei », in Castoldi M. (dir), KOINA, Miscellanea di studi archeologici in onore di Piero Orlandini, Milan, 1999, p. 87-103. Bonghi Jovino M., Tarquinia, scavi sistematici nell’abitato. Campagne 1982-1988. I-Materiali 1, Rome, 1999. Bonghi Jovino M., « Tarquinia. Types of offerings, Etruscan divinities and attributes in the archaeological record », in Van Der Meer L. B. (éd.), Material aspects of Etruscan religion, actes du colloque international de Leyde (29-30 mai 2008), Louvain, 2010, p. 5-16.

    26 Fosse A : vases en fragments (calice de bucchero, fragments de vases d’impasto, les trois bronzes, 17 os (bœuf : 6 ; caprin et ovin ; 6. truie : 1 ; chien : 1). Fosse B : céramique en fragments. 37 os (bœuf : 3 ; caprin et ovin : 7 ; truie : 3). Voir Bonghi Jovino M., « Gli scavi nell’abitato di Tarquinia e la scoperta dei “bronzi” in un preliminare inquadramento », in Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr. (dir.), Tarquinia : ricerche, scavi e prospettive, op. cit., p. 59-77. Chiaramonte Treré Cr., « I depositi all’ingresso dell’edificio tarquiniese : nuovi dati sui costumi rituali etruschi », MEFRA, C, 1988, p. 565-600. Chiesa F., « I depositi di Fondazione del “compleso monumentale” della Cività di Tarquinia », in De Angelis V., Sviluppi recenti nella ricerca antichista, Quaderni di Acme, Milan, 2002, p. 379-384. Bonghi Jovino M., « Offerte, uomini e dei nel Complesso monumentale di Tarquinia. Dallo scavo all’interpretazione », inBonghi Jovino M. (dir.), Offerte dal regno vegetale, op. cit., p. 73-89.

    27 Hugot L., Recherches, op. cit., partie II (se reporter aux chapitres correspondant à chaque site).

    28 Gozzadini G., Di un antica necropoli a Marzabotto nel bolognese, Bologne, 1865. Voir en particulier Vitali D., « L’acropoli della città etrusca di Marzabotto », Rivista Inarcos, 342-343, 1974, p. 2-12. La formazione della città preromana in Emilia Romagna, actes du colloque de Bologne-Marzabotto (7-8 décembre 1985), Bologne, 1988. Sassatelli G., La città etrusca di Marzabotto, Casalecchio di Reno-Bologne, 1989.

    29 Thuillier J.-P., « Autels d’Étrurie », in éTienne R., Le Dinahet M.-Th., L’espace sacrificiel dans les civilisations méditerranéennes de l’antiquité, actes du colloque de Lyon (4-7 juin 1988), Lyon, 1991, p. 243-247. Massa-pairault Fr. H., « Deux questions religieuses sur Marzabotto », MEFRA, XCIII, 1, 1981, p. 127.154.

    30 Pernier L, NSA, 1925, p. 156 sq. Klakowicz B., L’Acrocoro Orvietano, Rome, 1976, p. 493 sq. Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit., 4.6, p. 80 sq. Etrusca disciplina. I culti stranieri in Etruria, actes des colloques IV et V (1987 et 1988), Annali della fondazione per il Museo « Claudio Faina », vol. V, Orvieto, 1998.

    31 Colonna G., « Pyrgi. Scavi del santuario etrusco, 1959-1967 », NSA, 24, 1970, suppl. 2. Colonna G., « Pyrgi. Scavi del santuario etrusco, 1969-1971 », NSA, 42-43, 1988-89, suppl. 2, p. 5-333. Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit., 7.1. Hugot L., Recherches, op. cit., p. 242-253.

    32 Ibidem.

    33 Colonna G., « Il santuario di Pyrgi alla luce delle recenti scoperte », SE, XXXIII, 1965, p. 191-219. Colonna G., « Novità sui culti di Pyrgi. Ancora sul culto etrusco di Apollo », RendPontAcc, 57, 1984-1985, p. 57-88.

    34 Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit., p. 68-79. Baglione M. P., « Esame del santuario meridionale di Pyrgi », in Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus, op. cit, p. 301-318 (avec biblographie). Colonna G., « Il santuario sud », in Trocolli L. D., Scavi e ricerche archeologiche dell’Università di Roma « La Sapienza », Studia Archeologica, 96, Rome, 1998, p. 129-132.

    35 Colonna G., « Altari et sacelli. L’area sud di Pyrgi dopo otto anni di ricerche », RendPontAcc, LXIV, 1991-1992, p. 63-115.

    36 Baglione M. P., Esame del santuario meridionale di Pyrgi, op. cit.

    37 Baglione M. P., Esame del santuario meridionale di Pyrgi, op. cit. Sorrentino C., Analisi paleozoologiche, op. cit., p. 126-133. À la Cività de Tarquinia, plus de 2/3 des os ont été collectés dans un espace restreint, le secteur E, celui dans lequel ont été découverts la plupart des corps enterrés sur le site (Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr., Tarquinia. Testimonianze archeologiche, op. cit., p. 103).

    38 Un crâne entier de cheval a également été retrouvé dans une fosse, près de la place.

    39 Baglione M. P., Esame del santuario meridionale di Pyrgi, op. cit., p. 306, note 12. Leguilloux M., « Sacrifices et repas publics dans le sanctuaire de Poséidon à Ténos. Les analyses archéozoologiques », BCH, 123, 1999, p. 423-455. Leguilloux M., « L’hécatombe de l’ekklesiasterion de Poseidonia-Paestum. Le témoignage de la faune », in Verger St., Rites et espaces en pays celte et méditerranéen. Étude comparée à partir du sanctuaire d’Acy-Romance (Ardennes, France) (= EFR 276), Paris 2000, p. 341-351.

    40 Sorrentino C., « I reperti osteologici », in Colivicchi F., I reperti minori, Gravisca, scavi nel santuario gréco, 16, Bari, 2004.

    41 Nous manquons encore de données précises sur les traces des dégradations des ossements, par exemple dues aux salaisons ou aux intempéries.

    42 Voir l’article très utile du point de vue méthodologique de Méniel P., « La fouille et l’étude des offrandes animales », in Scheid J. (dir.), Pour une archéologie du rite : nouvelles perspectives de l’archéologie funéraire (= EFR 407), Rome, 2008, p. 259-268.

    43 Sur Monte Bibele, pour une première approche : Vitali D., Verger St. (éd.), Tra mondo celtico e mondo italico. La necropoli di Monte Bibele, Bologne, 2008.

    44 Ces techniques ont fait des progrès très importants ces dernières années. Projet ANR Perhamo (Parfums et résidus huileux de la Méditerranée occidentale, 2009-2012), projet ANR Magi (Manger, boire, offrir pour l’éternité en Gaule et Italie préromaines, 2012-2015) [coordonnateur scientifique des deux programmes, D. Frère].

    45 Heurgon J., La vie quotidienne, op. cit, p. 7-30 (introduction).

    46 ibidem, p. 7 (Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines, I, 30, 2).

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    • Laurent Hugot
      Université de La Rochelle
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    1 Hugot L., Recherches sur le sacrifice en Étrurie, VIIe -Ier siècle av. J.-C., doctorat d’histoire, spécialité histoire ancienne, Nantes, 2003. Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, catalogue de l’exposition, Milan, 1985.

    2 Prayon Fr., « Sur l’orientation des édifices cultuels », in Briquel D., Gaultier Fr., « Les plus religieux des hommes », Paris, 1997, p. 357-371. Prayon Fr., « Deorum Sedes. Sull’orientamento dei templi etrusco-italici », ArchCl, 43, 1991, p. 1285-1295. L’ouvrage de référence sur les espaces sacrés est celui de Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus. Definizioni dello spazio consacrato in ambiente etrusco, italico, fenicio, punico, iberico e celtico, actes du colloque international de Rome (10-12 novembre 2004), Rome, 2008. Voir en particulier Briquel D., « L’espace consacré chez les Étrusques. Réflexions sur le rituel étrusco-romain de fondation des cités », in Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus, op. cit, p. 27-47 et Bagnasco Gianni G., « Rappresentazioni dello spazio “sacro” nella documentazione epigrafica etrusca di epoca orientalizzante », in Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus, op. cit, p. 267-282.

    3 Voir Bonamici M., « Volterra (PI). Santuario dell’acropoli », Notiziario della Soprintendenza per i Beni archeologici della Toscana, 2, 2006, p. 428-434. Bonamici M., « Appunti sulle pratiche cultuali nel santuario dell’Acropoli volterrana », in Bonghi Jovino M., Chiesa F., Offerte dal regno vegetale e dal regno animale nelle manifestazioni del sacro, actes de la journée d’étude de Milan (26-27 juin 2003), Rome, 2005, p. 1-14.

    4 On doit beaucoup en ce domaine à l’ouvrage dirigé par G. Colonna : Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit.

    5 Il est souvent difficile d’évoquer une scène sacrificielle lorsqu’il n’y a ni autel ni temple dans la scène. Voir Hugot L., Recherches, op. cit. Hugot L., « Les représentations des espaces sacrificiels sur la céramique étrusque à figures noires », Mediterranea, 7, 2010, p. 135-168. Mehl V., Frère D. et Hugot L., « Autour de l’autel. L’espace sacrificiel dans l’iconographie grecque et étrusque (VIIe siècle -Ve siècle av. J.-C.) », in Clément Fr., Tolan J. et Wilgaux J., Espaces d’échanges en Méditerranée. Antiquité et Moyen Âge, Rennes, 2006, p. 165-186. Hugot L., « Les sacrifices en images. Les représentations de sacrifices d’animaux en Étrurie (VIIe -Ier siècle av. J.-C.) », in Estienne S., Jaillard D., Lubtchansky N. et Pouzadoux Cl., Image et religion dans l’antiquité gréco-romaine, actes du colloque de Rome (11-13 décembre 2003), Naples, 2008, p. 329-343.

    6 Excepté peut-être sur une amphore à figures noires de Fiesole (production clusienne ?) conservée au Louvre (inv. E 758) et datée d’environ 480-470 av. J.-C. La scène représentée n’est pas encore clairement identifiée (Thesaurus Cultus et Ritum Antiquorum= ThesCRA I, p. 147). Un jeune homme nu, de profil vers la droite, tient dans sa main droite qui est au niveau de ses hanches, mais légèrement derrière son corps, un long couteau fin. Il tient dans son autre main un cuissot qu’il présente au-dessus d’un trépied surmonté d’une forme trapézoïdale (billot plutôt que chaudron pour faire bouillir la viande). À droite du trépied, un homme barbu, de profil vers la gauche, vêtu d’un long manteau qui tient dans sa main droite, verticalement, un bâton noueux qu’il présente devant lui. Il y a une scène de palestre sur l’autre face. Bruschetti P., Gaultier Fr., Giulierini P. et alii (éd.), Gli Etruschi dall’Arno al Tevere. Le collezioni del Louvre a Cortona, catalogue de l’exposition de Cortone (5 mars-3 juillet 2011), Milan, 2011, p. 166-167.

    7 Voir Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit.

    8 Voir à ce sujet Hugot L., Les sacrifices en images, op. cit. (avec illustration et bibliographie sur les plaques de Bomarzo). Briquel D., « Regards étrusques sur l’au-delà », in La mort, les morts et l’au-delà dans l’antiquité romaine, Caen, 1985 (1987), p. 263-287.

    9 Hugot L., Recherches, op. cit., p. 420-429. Voir par exemple Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr., Tarquinia. Testimonianze archeologiche e ricostruzione storica : scavi sistematici nell’abitato : campagne 1982-1988, Rome, 1997, p. 103-144. La situation n’est pas identique dans tous les sanctuaires. Ainsi, dans le sanctuaire sud de Pyrgi, les ossements d’ovins et de caprins sont plus nombreux que les ossements de porcs (voir Sorrentino C., « Analisi paleozoologiche a Pyrgi », in Bonghi Jovino M., Chiesa F., Offerte dal regno vegetale, op. cit., p. 129, fig. 1).

    10 Sacrifice d’un porcelet sur un naïskos funéraire. Relief d’urne cinéraire de tuf de Volterra (appartient au musée depuis le XVIIIe siècle), Volterra, Museo Guarnacci, inv. 212 (daté entre 200 et 80 av. J.-C.). Körte G., I rilievi delle urne etrusche, III, Berlin, 1916, CXXXII, 2. Scott Ryberg I., Rites of the State Religion in Roman Art, MemAmAc, XXII, 1955, fig. 10. Cristofani M. et M., Corpus delle urne etrusche di età ellenistica, I. Urne Volterrane. II Museo Guarnacci, Florence, 1977, no 240. Hugot L., Recherches, op. cit. cat. U249. Sacrifice d’un porcelet sur la tête du jeune Oreste. Revers de miroir de bronze de provenance inconnue, conservé à Boston, Museum of Fine Arts et daté de 330 av. J.-C. Voir Van der Meer L. B., Interpretatio etrusca, Amsterdam, 1995, p. 80-81, fig. 31. De Puma R., « A fourth Century Praenestine mirror with Telephos and Orestes », RM, 87, 1980. Hugot L., Recherches, op. cit., cat. O5.

    11 Voir Hugot L., Recherches, op. cit.

    12 On ne trouve presque rien dans les ouvrages généraux sur la religion étrusque. Voir Grummond N. T. de, Simon E. (éd.), The religion of the Etruscans, Austin, 2006. Gleba M., Becker H., Votives, places and rituals in Etruscan religion, Studies in honor of Jean MacIntosh Turfa (= Religions in the Graeco-Roman world, 166), Leyde, 2009. On trouve également peu de choses dans le ThesCRA : Donati L., Rafanelli S., « Il sacrificio nel mondo etrusco », ThesCRA I, p. 136-182.

    13 L’alimentazione nel mondo antico, Rome, 1987, p. 50 (trad. de l’auteur).

    14 Rome, Museo Nazionale Etrusco di Villa Giulia, inv. 80983 (vers 530-520 av. J.-C.). Voir ThesCRA I, 2. a. Sacrifices, gr, p. 124, no 535.

    15 Première publication par Ricci G., « Una hydria ionica da Caere », ASAtene, 24-26, 1946-9, p. 47-57. Le vase fut attribué par Cook R. M., Hemelrijk J. M., « A Hydria of the Campana Group in Bonn », JBerlMus, 5, 1963, p. 107-120 au Ribbon Painter, lié au Peintre des Dinoi Campana.

    16 Durand J.-L., « Bêtes grecques. Propositions pour une typologie des corps à manger », in Détienne M., Vernant J.-P. (dir.), La cuisine du sacrifice en pays grec, Paris, 1979, p. 133-165, pl. I-IV.

    17 Laurens A. Fr., « Pour une systématique iconographique. Lecture du vase Ricci de la Villa Giulia », in Kahil L., Augé C. et Linant de Bellefonds P. (dir.), Iconographie classique et identités régionales, BCH, supplément 14, 1986, p. 45-56.

    18 Sur cette hypothèse très séduisante, voir Martelli M., « Un askos del Museo di Tarquinia ed il problema delle presenze nord-ioniche in Etruria », Prospettiva, 27, 1981, p. 2-14. Voir aussi l’étude de Cerchiai L., « Un programma figurativo dell’hydria Ricci », Antike Kunst, 38, 1995, p. 81-91. Le programme figuratif est, selon lui, étrusque, lié au culte de Dionysos. Il reprend l’hypothèse selon laquelle le peintre de l’hydrie Ricci est un grec d’Ionie, installé en Étrurie après la bataille d’Alalia.

    19 Voir Durand J.-L., Bêtes grecques, op cit. et Laurens A. Fr., Pour une systématique iconographique, op. cit.

    20 Steingräber St., Catalogo ragionato della pitura etrusca, Tokyo, 1984, p. 284-285, no 32, pl. 3-7.

    21 Heurgon J., La vie quotidienne des Étrusques, Paris, 1961, p. 233.

    22 Voir en particulier Jannot J. R., « Une représentation symbolique des défunts », MEFRA, 1972, 2, p. 579-588.

    23 Voir à ce sujet l’ouvrage de Jannot J.-R., Devins, Dieux et Démons. Regards sur la Religion de l’Étrurie antique, Paris, 1998. Lire également l’article de Briquel D., Regards étrusques sur l’au-delà, op. cit.

    24 Hugot L., Recherches, op. cit., partie II (se reporter aux chapitres correspondants à chaque site).

    25 Bonghi Jovino M., « Scavi recenti nell’abitato di Tarquinia », in Atti del 2 Congresso Internazionale Etrusco, Florence, 1985, p. 315-320. Chiaramonte Treré Cr., « Altri dati dagli scavi alla Cività sugli aspetti cultuali e rituali », in Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr. (dir.), Tarquinia : ricerche, scavi e prospettive, op. cit., p. 79-89. Bonghi Jovino M., « Aggiornamenti sul’ “area sacra” di Tarquinia e nuove considerazioni sulla tromba-lituo », in Atti del convegno Internazionale ANATHEMA : Regime delle offerte e vita dei santuari nel Mediterraneo antico (SciAnt, 3-4, 1989-1990), Rome (15-18 juin 1989), Rome, 1990, p. 679-694. Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr., Tarquinia. Testimonianze archeologiche, op. cit. Bonghi Jovino M., « “TANTUM RATIO SACRORUM GEREBATUR.” L’edificio beta di Tarquinia in epoca orientalizzante e alto-adriatica. Ancora in merito alle techniche edilizie. Agli aspetti architettonici, sacrali e culturali con comparanda mediterranei », in Castoldi M. (dir), KOINA, Miscellanea di studi archeologici in onore di Piero Orlandini, Milan, 1999, p. 87-103. Bonghi Jovino M., Tarquinia, scavi sistematici nell’abitato. Campagne 1982-1988. I-Materiali 1, Rome, 1999. Bonghi Jovino M., « Tarquinia. Types of offerings, Etruscan divinities and attributes in the archaeological record », in Van Der Meer L. B. (éd.), Material aspects of Etruscan religion, actes du colloque international de Leyde (29-30 mai 2008), Louvain, 2010, p. 5-16.

    26 Fosse A : vases en fragments (calice de bucchero, fragments de vases d’impasto, les trois bronzes, 17 os (bœuf : 6 ; caprin et ovin ; 6. truie : 1 ; chien : 1). Fosse B : céramique en fragments. 37 os (bœuf : 3 ; caprin et ovin : 7 ; truie : 3). Voir Bonghi Jovino M., « Gli scavi nell’abitato di Tarquinia e la scoperta dei “bronzi” in un preliminare inquadramento », in Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr. (dir.), Tarquinia : ricerche, scavi e prospettive, op. cit., p. 59-77. Chiaramonte Treré Cr., « I depositi all’ingresso dell’edificio tarquiniese : nuovi dati sui costumi rituali etruschi », MEFRA, C, 1988, p. 565-600. Chiesa F., « I depositi di Fondazione del “compleso monumentale” della Cività di Tarquinia », in De Angelis V., Sviluppi recenti nella ricerca antichista, Quaderni di Acme, Milan, 2002, p. 379-384. Bonghi Jovino M., « Offerte, uomini e dei nel Complesso monumentale di Tarquinia. Dallo scavo all’interpretazione », inBonghi Jovino M. (dir.), Offerte dal regno vegetale, op. cit., p. 73-89.

    27 Hugot L., Recherches, op. cit., partie II (se reporter aux chapitres correspondant à chaque site).

    28 Gozzadini G., Di un antica necropoli a Marzabotto nel bolognese, Bologne, 1865. Voir en particulier Vitali D., « L’acropoli della città etrusca di Marzabotto », Rivista Inarcos, 342-343, 1974, p. 2-12. La formazione della città preromana in Emilia Romagna, actes du colloque de Bologne-Marzabotto (7-8 décembre 1985), Bologne, 1988. Sassatelli G., La città etrusca di Marzabotto, Casalecchio di Reno-Bologne, 1989.

    29 Thuillier J.-P., « Autels d’Étrurie », in éTienne R., Le Dinahet M.-Th., L’espace sacrificiel dans les civilisations méditerranéennes de l’antiquité, actes du colloque de Lyon (4-7 juin 1988), Lyon, 1991, p. 243-247. Massa-pairault Fr. H., « Deux questions religieuses sur Marzabotto », MEFRA, XCIII, 1, 1981, p. 127.154.

    30 Pernier L, NSA, 1925, p. 156 sq. Klakowicz B., L’Acrocoro Orvietano, Rome, 1976, p. 493 sq. Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit., 4.6, p. 80 sq. Etrusca disciplina. I culti stranieri in Etruria, actes des colloques IV et V (1987 et 1988), Annali della fondazione per il Museo « Claudio Faina », vol. V, Orvieto, 1998.

    31 Colonna G., « Pyrgi. Scavi del santuario etrusco, 1959-1967 », NSA, 24, 1970, suppl. 2. Colonna G., « Pyrgi. Scavi del santuario etrusco, 1969-1971 », NSA, 42-43, 1988-89, suppl. 2, p. 5-333. Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit., 7.1. Hugot L., Recherches, op. cit., p. 242-253.

    32 Ibidem.

    33 Colonna G., « Il santuario di Pyrgi alla luce delle recenti scoperte », SE, XXXIII, 1965, p. 191-219. Colonna G., « Novità sui culti di Pyrgi. Ancora sul culto etrusco di Apollo », RendPontAcc, 57, 1984-1985, p. 57-88.

    34 Colonna G. (dir.), Santuari d’Etruria, op. cit., p. 68-79. Baglione M. P., « Esame del santuario meridionale di Pyrgi », in Dupré Raventós X., Ribichini S. et Verger St. (éd.), Saturnia Tellus, op. cit, p. 301-318 (avec biblographie). Colonna G., « Il santuario sud », in Trocolli L. D., Scavi e ricerche archeologiche dell’Università di Roma « La Sapienza », Studia Archeologica, 96, Rome, 1998, p. 129-132.

    35 Colonna G., « Altari et sacelli. L’area sud di Pyrgi dopo otto anni di ricerche », RendPontAcc, LXIV, 1991-1992, p. 63-115.

    36 Baglione M. P., Esame del santuario meridionale di Pyrgi, op. cit.

    37 Baglione M. P., Esame del santuario meridionale di Pyrgi, op. cit. Sorrentino C., Analisi paleozoologiche, op. cit., p. 126-133. À la Cività de Tarquinia, plus de 2/3 des os ont été collectés dans un espace restreint, le secteur E, celui dans lequel ont été découverts la plupart des corps enterrés sur le site (Bonghi Jovino M., Chiaramonte Treré Cr., Tarquinia. Testimonianze archeologiche, op. cit., p. 103).

    38 Un crâne entier de cheval a également été retrouvé dans une fosse, près de la place.

    39 Baglione M. P., Esame del santuario meridionale di Pyrgi, op. cit., p. 306, note 12. Leguilloux M., « Sacrifices et repas publics dans le sanctuaire de Poséidon à Ténos. Les analyses archéozoologiques », BCH, 123, 1999, p. 423-455. Leguilloux M., « L’hécatombe de l’ekklesiasterion de Poseidonia-Paestum. Le témoignage de la faune », in Verger St., Rites et espaces en pays celte et méditerranéen. Étude comparée à partir du sanctuaire d’Acy-Romance (Ardennes, France) (= EFR 276), Paris 2000, p. 341-351.

    40 Sorrentino C., « I reperti osteologici », in Colivicchi F., I reperti minori, Gravisca, scavi nel santuario gréco, 16, Bari, 2004.

    41 Nous manquons encore de données précises sur les traces des dégradations des ossements, par exemple dues aux salaisons ou aux intempéries.

    42 Voir l’article très utile du point de vue méthodologique de Méniel P., « La fouille et l’étude des offrandes animales », in Scheid J. (dir.), Pour une archéologie du rite : nouvelles perspectives de l’archéologie funéraire (= EFR 407), Rome, 2008, p. 259-268.

    43 Sur Monte Bibele, pour une première approche : Vitali D., Verger St. (éd.), Tra mondo celtico e mondo italico. La necropoli di Monte Bibele, Bologne, 2008.

    44 Ces techniques ont fait des progrès très importants ces dernières années. Projet ANR Perhamo (Parfums et résidus huileux de la Méditerranée occidentale, 2009-2012), projet ANR Magi (Manger, boire, offrir pour l’éternité en Gaule et Italie préromaines, 2012-2015) [coordonnateur scientifique des deux programmes, D. Frère].

    45 Heurgon J., La vie quotidienne, op. cit, p. 7-30 (introduction).

    46 ibidem, p. 7 (Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines, I, 30, 2).

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    • Poveda Arias, Pablo. (2023) Making loca sacra in Visigothic Iberia: The Case of Churches. Religions, 14. DOI: 10.3390/rel14050664
    • Gagné, Renaud. (2021) Cosmography and the Idea of Hyperborea in Ancient Greece. DOI: 10.1017/9781108973755

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    • (2017) L’Antiquité écarlate. DOI: 10.4000/books.pur.154117

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    Hugot, Laurent. « Sacrifices et alimentation carnée dans les sanctuaires étrusques ». Espaces sacrés dans la Méditerranée antique, édité par Yves Lafond et Vincent Michel, Presses universitaires de Rennes, 2016, https://doi.org/10.4000/books.pur.45739.

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