Chapitre II. Le catholicisme et sa production textuelle

1Le « je » utilisé ici pour cet article liminaire1 pourra surprendre. Ce bref essai d’ego-histoire intellectuelle m’a paru doublement nécessaire. Je m’estime comptable d’abord auprès de la Section des sciences religieuses de ce que j’ai fait, pendant une grande décennie, de la chaire qui a été créée en 1993 pour prendre en charge l’histoire et la sociologie du catholicisme contemporain et dont j’ai été le premier titulaire. Par ailleurs ma venue, relativement tardive à la Section, m’a conduit à modifier en profondeur mes manières de faire de l’histoire, il m’a semblé utile de m’en expliquer pour moi-même comme de remercier l’institution qui, en m’accueillant en son sein, m’obligeait à relever un nouveau défi intellectuel. Alors que l’EPHE peut légitimement s’inquiéter des conditions matérielles2 qui lui sont offertes pour poursuivre son activité scientifique, il m’a paru nécessaire d’apporter un témoignage qui, en ces jours difficiles, veut être la preuve d’un attachement réel