1 Parmi les récentes avancées de la recherche en la matière, voir notamment Marin B., Virlouvet C., Nourrir les cités de Méditerranée : Antiquité-Temps Modernes, Paris-Aix-en-Provence, Maisonneuve et Larose – Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, 2004 ; Arce J., Goffaux B. (dir.), « Horrea » d’Hispanie et de la Méditerranée romaine, Madrid, Casa de Velázquez, 2011. Voir également les actes issus des rencontres scientifiques (notamment Aix-en-Provence, 2010 et Athènes, 2012) organisées dans le cadre de l’ANR Entrepôts et structures de stockage dans l’Antiquité gréco-romaine, à paraître.

2 Virlouvet C., « Les entrepôts dans le monde romain antique, formes et fonctions. Premières piste pour un essai de typologie », in J. Arce et B. Goffaux (dir.), « Horrea » d’Hispanie et de la Méditerranée romaine, Madrid, Casa de Velázquez, 2011, p. 7-22.

3 Le programme ANR Entrepôts et lieux de stockage du monde gréco-romain antique, commencé en 2010, a abouti également à la création d’un site et d’une base de données en ligne, répertoriant les entrepôts de la Méditerranée romaine. Les réflexions archéologique et historique s’y trouvent systématiquement associées et intégrées, en restituant ainsi un cadre complet des variétés typologiques et fonctionnelles des structures pour le stockage dans le monde grec et romain. Cf. http://www.entrepots-anr.efa.gr.

4 Les entrepôts de Pouzzoles sont référencés dans la base de données Entrepôts. Il s’agit essentiellement des structures étudiées par Paolo Sommella (cf. Sommella P., « Forma e urbanistica di Pozzuoli romana », Puteoli, II, 1978, p. 18, n. 3, p. 34, n. 17, p. 37, n. 21, p. 43, n. 25) et de celles documentées dans les archives des Sulpicii, qui ont été récemment étudiées d’un point de vue économique et fonctionnel, cf. Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », in Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des débuts de la République jusqu’au Haut-Empire. Actes du colloque international de Naples (1991), Naples-Rome, Centre Jean Bérard-EFR, 1994, p. 109-110 ; id., Tabulae Pompeianae Sulpiciorum (TPSulp.) : edizione critica dell’archivio puteolano dei Sulpicii, Rome, Quasar, Vetera, n^o 12, 1999 ; Virlouvet C., « Les denrées alimentaires dans les archives des Sulpicii de Pouzzoles », CCG, n^o 2, 2000, p. 134-139 ; De Romanis F., « In tempi di guerra e di peste. Horrea e mobilità del grano pubblico tra gli Antonini e i Severi », AntAfr, n^o 47, 2007, p. 192-193 ; Dubouloz J., « Propriété et exploitation des entrepôts à Rome et en Italie (I^er-III^e siècles) », MEFRA, n^o 120/2, 2008, p. 277-294, p. 285-289. La cité phlégréenne n’est cependant pas concernée par des programmes récents de recherche archéologique, à l’exception du projet ROMACONS, qui s’est déroulé en 2006 et a approfondi l’étude des piliers submergés qui soutenaient probablement la uia Herculanea, axe de viabilité qui bornait la côte et reliait le secteur oriental du port de Pouzzoles à Baïes et Misène [http://web.uvic.ca/~jpoleson/Harbour%20Concrete/HarbourConcrete.html].

5 Un programme de recherche particulièrement significatif a concerné les sites de Pouzzoles et Baïes dans les années 1980-1990. Il s’agit du programme EUBEA, qui s’est déroulé sous la supervision de la Surintendance archéologique de Naples, les missions de terrain ayant été assurées par le Consorzio Pinacos. Ce programme a comporté un vaste travail de reconnaissance et d’étude des structures antiques encore visibles dans le tissu urbain de Pouzzoles ainsi que des structures submergées. Ces recherches ont abouti à la publication de l’ouvrage collectif suivant : Amalfitano P., Camodeca G., Medri M. (éd.), I Campi Flegrei. Un itinerario archeologico, Naples, 1990. Par la suite, des nombreuses publications ont développé l’étude des structures submergées de Pouzzoles, cf. Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., p. 103-128 ; Camodeca G. et al., « Ricerche sul vicus Lartidianus di Puteoli », in P. A. Gianfrotta et F. Maniscalco (éd.), Forma maris. Forum internazionale di archeologia subacquea : Pozzuoli, 22-24 settembre 1998, Naples, Massa, 2001, p. 99-102 ; Ceraudo G., Gialanella C., Pellandra D. I., « Tra terra e mare : nuove ricerche lungo la ripa puteolana », in P. A. Gianfrotta et F. Maniscalco (éd.), Forma maris, op. cit., p. 73-83 ; Gianfrotta P., « Puteoli sommersa », in F. Zevi (éd.), Puteoli, Naples, Banco di Napoli, 1993, p. 115-124 ; id., « I porti dell’area flegrea », in G. Laudizi et C. Marangio (éd.), Porti, approdi e linee di rotta nel Mediterraneo antico : atti del Seminario di studi, Lecce, 29-30 novembre 1996, Galatina, Congedo editore, Studi di Filologia e Letteratura, 4, 1998, p. 153-175. Depuis la fin des années 1990, les recherches ont concerné essentiellement le quartier du Rione Terra, cf. Crimaco L., Gialanella C., Zevi F. (éd.), Da Puteoli a Pozzuoli : scavi e ricerche sulla rocca del Rione Terra : atti della Giornata di studio, Istituto Germanico, Roma, 27 aprile 2001, Naples, Electa, 2003 ; De Caro S., Il Rione Terra di Pozzuoli, Naples, Electa, 2002.

6 Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., p. 103-128 ; Gialanella C., « La topografia di Puteoli », in F. Zevi (éd.), Puteoli, Naples, Banco di Napoli, 1993, p. 73-98 ; Sommella P., « Forma e urbanistica di Pozzuoli romana », Puteoli, II, 1978.

7 Borriello M., Giove T., La collezione epigrafica del Museo archeologico nazionale di Napoli, Naples, Electa, 2002 ; Ciancio L., Le colonne del tempo : il “tempio di Serapide” a Pozzuoli nella storia della geologia, dell’archeologia e dell’arte (1750-1900), Florence, Edifir, 2009 ; Demma F., Monumenti pubblici di Puteoli : per un’archeologia dell’architettura, Rome, l’Erma di Bretschneider, 2007 ; Guadagno G., « Bradisismo Puteolano e impaludamento acerrano-liternino », in Cl. Albore Livadie et F. Ortolani (dir.), Variazioni climatico-ambientali e impatto sull’uomo nell’area circummediterranea durante l’olocene, Bari, Edipuglia, 2003, p. 65-69 ; Miniero P., « Baia Sommersa e Portus Iulius : il rilievo con strumentazione integrata Multibeam », in D. J. Blackman et M.-C. Lentini, Ricoveri per navi militari nei porti del Mediterraneo antico e medievale, Bari, 2010, p. 101-108 ; Morhange C., Mobilité littorale de quelques sites portuaires antiques de Méditerranée, Marseille, Pouzzoles, Cumes, Kition et Sidon. Habilitation à Diriger des Recherches, université de Provence, CEREGE, 2 vols, 2001 ; Zevi F., Demma F., Nuzzo E. (éd.), Museo archeologico dei Campi Flegrei : catalogo generale 2 Pozzuoli, Naples, Electa, 2008.

8 De par son origine volcanique, le port putéolitain garantissait facilité d’amarrage et sécurité aux navires marchands de gros tonnage, cf. Strabon, V, 4, 3. En effet, la région des Champs Phlégréens, dans sa structure d’époque historique, résulte de plusieurs cycles volcaniques qui se sont succédé depuis 35 000 ans : l’activité volcanique éruptive continuelle, suite à laquelle la chambre magmatique s’est vidée, a déterminé la formation d’une cavité naturelle ensuite occupée par la mer. Cf. Amalfitano P., Camodeca G., Medri M. (éd.), I Campi Flegrei, op. cit., p. 3-5.

9 Tite-Live, XXIV, 7, 10 : exitu anni eius Q. Fabius ex auctoritate senatus Puteolos, per bellum coeptum frequentari emporium, communiit praesidiumque imposuit. L’installation d’un praesidium à Pouzzoles se produisit à la suite des défections de Syracuse et de Capoue et s’explique essentiellement par la volonté romaine d’intercepter et de bloquer les ravitaillements alimentaires destinés à l’armée carthaginoise. Tite-Live, XXIV, 13, 6-7 : peruastato agro Cumano usque ad Miseni promunturium Puteolos repente agmen conuertit ad opprimendum praesidium Romanum.[7]sex milia hominum erant et locus munimento quoque, non natura modo tutus…

10 Tite-Live, XXXIV, 45 : Coloniae ciuium Romanorum eo anno deductae sunt Puteolos Volturnum Liternum, treceni homines in singulas. […] deduxere triumuiri Ti. Sempronius Longus, qui tum consul erat, M. Seruilius Q. Minucius Thermos […]. Voir également CIL, X, 1781 : Ab colonia deducta anno XC, | N. Fufidio N. f. M. Pullio duouir (eis), | P. Rutilio Cn. Mallio cos. | Operum lex II. |. Le texte de la Lex parieti faciendo Puteolana confirme la date de fondation de la colonie. Gneus Manilus Maximus est consul en 105 av. J.-C. Dans la même année furent instituées deux autres colonies maritimes, à Liternum et à Volturnum. Ainsi que l’a supposé Fausto Zevi, cette mesure visait des objectifs à la fois militaires et économiques, puisque les trois colonies allaient renforcer le dispositif défensif des côtes à proximité de Rome et facilitaient l’importation de marchandises en provenance de l’Orient méditerranéen au bénéfice de Rome. Cf. Zevi F., « Le grandi navi mercantili, Puteoli e Roma », in Le ravitaillement en blé de Rome et des centres urbains des débuts de la République jusqu’au Haut-Empire. Actes du colloque international de Naples (1991), Naples-Rome, Centre Jean Bérard – École française de Rome, 1994, p. 64-67.

11 Le programme de fondation de colonies mis en œuvre dans l’année 194 av. J.-C. s’inscrivait, ainsi que F. Zevi le suggère, dans un projet politique beaucoup plus ample, promu par les gentes des Scipiones et des Aemilii, marqué par la création d’un portorium uenalicium en 199 av. J.-C. à Capoue et à Pouzzoles, puis par la construction de la Porticus Aemilia à Rome en 193 av. J.- C. Cf. Zevi F., « Le grandi navi mercantili », art. cit., p. 65-67.

12 Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., p. 110-115.

13 Gialanella C., « La topografia di Puteoli », art. cit., p. 76-77 ; Sommella P., Forma e urbanistica di Pozzuoli romana, op. cit., p. 77-80.

14 Parmi les passages les plus significatifs, on mentionnera Lucilius, Sat., 3, fr. 123 ; Sénèque, Epist., IX, 77 ; Suétone, Aug., 98, 2-4. Voir également Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., p. 110-113.

15 Cicéron, Fin., II, 26, 84 : Utilitatis causa amicitia est quaesita. Num igitur utiliorem tibi hunc Triarium putas esse posse, quam si tua sint Puteolis granaria ? Cf. Virlouvet C., « Les denrées alimentaires dans les archives des Sulpicii », art. cit., p. 134-135 ; ead., « Les entrepôts dans le monde romain antique », art. cit., p. 12-14.

16 Cicéron, Dom., 11 : Frumentum prouinciae frumentariae partim non habebant, partim in alias terras, credo, propter auaritiam uenditorum miserant, partim, quo gratius esset tum cum in ipsa fame subuenissent, custodiis suis clausum continebant, ut subito nouum mitterent. Les procès intentés contre P. Sittius de Nucérie et M. Furius Flaccus, accusés, entre autres, d’avoir spéculé sur les prix du blé, ainsi que les stockages effectués par les riches propriétaires fonciers dans leurs propres greniers, ont été analysés par C. Virlouvet, cf. Virlouvet C., Famines et émeutes à Rome : des origines de la République à la mort de Néron, Rome, École française de Rome, « Coll. de l’EFR », n^o 87, 1985, p. 46-48, sur les grands propriétaires fonciers cf. en particulier p. 48, n. 35.

17 Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., p. 105-108 ; Virlouvet C., « Les denrées alimentaires dans les archives des Sulpicii », art. cit., p. 136-137.

18 Camodeca G., « L’ordinamento in regiones e vici di Puteoli », Puteoli, n^o 1, 1977, p. 62-98.

19 Ceraudo G., Gialanella C., Pellandra D. I., « Tra terra e mare : nuove ricerche lungo la ripa puteolana », art. cit. ; Gialanella C., « La topografia di Puteoli », art. cit., Carte Archéologique, folio ix, n. 45 ; Gialanella C., Sampaolo V., « Note sulla topografia di Puteoli », Puteoli, n^o iv-v, 1980-1981, p. 133-161.

20 Gialanella C., Sampaolo V., « Note sulla topografia di Puteoli », art. cit., p. 150 ; Ceraudo G., Gialanella C., Pellandra D. I., « Tra terra e mare : nuove ricerche lungo la ripa puteolana », art. cit., p. 74-75.

21 Sommella P., Forma e urbanistica di Pozzuoli romana, op. cit., p. 34, n. 17.

22 Virlouvet C., « Les denrées alimentaires dans les archives des Sulpicii », art. cit., p. 139 ; Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit. ; id., Tabulae pompeianae Sulpiciorum, op. cit., p. 121-124 ne prête pas attention à cet aspect.

23 CIL, VI, 33860; CIL, VI, 33747; CIL, VI, 37795; Digeste, 1, 15, 3, 2; cf. Rickman G., Roman granaries and store buildings, Cambridge, University Press, 1971, p. 197-199. France J., « Les personnels et la gestion des entrepôts impériaux dans le monde romain », REA, n^o 110 (2), 2008, p. 483-507.

24 Virlouvet C., « Les entrepôts dans le monde romain antique », art. cit., p. 18, typologie A1c.

25 Camodeca G., Tabulae pompeianae Sulpiciorum, op. cit., p. 124-126 ; 141-143 ; 181-183 ; Virlouvet C., « Les denrées alimentaires dans les archives des Sulpicii », art. cit., p. 142-144 ; Tchernia A., Les Romains et le commerce, Naples, Centre Jean Bérard, 2011, p. 336-340.

26 Dubouloz J., « Propriété et exploitation des entrepôts », art. cit., p. 286-289.

27 Le site de Rione Terra a conservé quatre complexes d’entrepôts. Le premier, situé au nord-est de l’acropole, était constitué de plusieurs cellae contigües et voûtées, orientées nord-sud et réalisées en opus reticulatum et opus caementicium, cf. De Caro S., Il Rione Terra di Pozzuoli, op. cit, p. 18-19, n. 2. L’emplacement de ces horrea, près des remparts de la colonie, suggère qu’ils furent utilisés pour un stockage à long terme ou bien encore pour le contrôle des marchandises soumises au portorium, cf. Crimaco L., Gialanella C., Zevi F. (éd.), Da Puteoli a Pozzuoli : scavi e ricerche sulla rocca del Rione Terra : atti della Giornata di studio, Istituto Germanico, Roma, 27 aprile 2001, Naples, Electa, 2003, p. 24-25. Gravitant autour du decumanus maximus, les autres complexes d’horrea présentent des planimétries similaires. L’appareil prouve que ces entrepôts furent érigés peu après la création de la colonie. Leurs fonctions semblent en revanche assez diversifiées. L’emplacement de l’un de ces complexes sur le decumanus de via Duomo et la présence de boutiques pourraient indiquer que ces entrepôts servaient à des activités de commerce de proximité, cf. De Caro S., Il Rione Terra di Pozzuoli, op. cit., p. 18-19, n. 8, Crimaco L., Gialanella C., Zevi F. (éd.), Da Puteoli a Pozzuoli, op. cit., p. 25. Les deux autres complexes d’horrea se situent dans le secteur urbain au sud du decumanus maximus. Ils s’inscrivent dans un contexte urbain articulé autour d’activités productives et commerciales. Ainsi, du fait de leur association à des tabernae, les horrea du palais Fraja servaient très probablement à un stockage de courte durée et aux volumes peu importants. Les structures subirent une reconversion fonctionnelle à l’époque augustéenne. Les seuls entrepôts qui maintinrent une certaine continuité fonctionnelle après l’époque républicaine sont mieux connus sous le nom de « cryptoportiques ». Situées au niveau de l’hypogée, les structures n’étaient pas directement accessibles depuis le decumanus maximus ; l’édifice fut relié directement au decumanus à l’époque augustéenne, lorsqu’un cinquième cryptoportique, parallèle à la rue, fut construit, cf. De Caro S., Il Rione Terra di Pozzuoli, op. cit., n. 16 ; Crimaco L., Gialanella C., Zevi F. (éd.), Da Puteoli a Pozzuoli, op. cit., p. 28.

28 La zone intéressée par les sondages archéologiques est aujourd’hui occupée par des activités industrielles des Chantiers Maglietta. Les fouilles ont concerné une surface de 2000 m² qui avait été en partie étudiée déjà en 1991. La campagne cherchait à éclairer les aspects chronologiques et fonctionnels des vestiges archéologiques relevés. Les phases les plus récentes remontent à l’époque impériale tardive ; elles sont documentées par les structures étudiées dans la partie méridionale du site. Cf. Ceraudo G., Gialanella C., Pellandra D. I., « Tra terra e mare : nuove ricerche lungo la ripa puteolana », art. cit., p. 81.

29 La surface restituée pour les structures interprétées comme horrea est de 10 x 25 mètres. Les structures avaient été réalisées en opus caementicium avec parement en reticulatum. Cf. Ceraudo G., Gialanella C., Pellandra D. I., « Tra terra e mare : nuove ricerche lungo la ripa puteolana », art. cit., p. 81.

30 L’absence de toute documentation écrite, graphique et photographique dans l’Ufficio per il Catalogo de la Surintendance archéologique de Naples ainsi que l’impossibilité de repérer les lieux de conservation de la documentation archéologique ne m’ont pas permis d’aller plus loin dans l’étude de ces structures et de rapports de nature topographique et fonctionnelle qu’elles entretenaient avec les structures commerciales et portuaires situées à proximité.

31 Camodeca G., « L’ordinamento in regiones e vici di Puteoli », art. cit., p. 75-77 : [Imp. Caesari] / [diui Traiani] / [Parthici filio] / [diui Neruae] / nepot. Traiano / Hadriano Aug. / pontif. Maximo / trib. pot. V cos. III / inquilini uici / Lartidiani.

32 Camodeca G. et al., « Ricerche sul vicus Lartidianus di Puteoli », in P. A. Gianfrotta, F. Maniscalco (éd.), Forma maris, op. cit., p. 95-105. La documentation de fouille des campagnes les plus récentes n’étant pas conservée dans les archives de l’Ufficio per il Catalogo de la Surintendance archéologique de Naples, les seules sources d’informations disponibles demeurent les fiches archéologiques des campagnes de 1993-1994 et la publication de 1998.

33 À l’intérieur de la cour A, ont été relevés les vestiges d’un puits, aujourd’hui ensablé, dont les fonctions demeurent à éclairer. La deuxième cour, ayant des dimensions similaires, aurait eu une fonction analogue, cf. Camodeca G. et al., « Ricerche sul vicus Lartidianus di Puteoli », in P. A. Gianfrotta, F. Maniscalco (éd.), Forma maris, op. cit., p. 99-101.

34 La documentation de fouille des campagnes de 1993-1994 est conservée dans les archives de l’Ufficio per il catalogo de la Surintendance archéologique de Naples.

35 Virlouvet C., « Les entrepôts dans le monde romain antique », art. cit., p. 18, Typologie fonctionnelle A1b.

36 Camodeca G. et al., « Ricerche sul vicus Lartidianus di Puteoli », in P. A. Gianfrotta et F. Maniscalco (éd.), Forma maris, op. cit., p. 102-104.

37 Voir infra.

38 Le uicus Annianus est connu par une inscription datant de 121 apr. J.-C. Cf. Camodeca G., « L’ordinamento in regiones e vici di Puteoli », art. cit., p. 78-80.

39 Gianfrotta P., « Puteoli sommersa », art. cit., p. 115-124; id. 1996, p. 153-175.

40 Strabon, V, 4, 5-6 ; Suétone, Aug., XVI, 1 ; Dion Cassius, XLVIII, 49, 1 ; Velleius Paterculus, II, 29 ; Virgile, Georg., II, 161-164 ; id., Aen., IX, 710-714. Cf. Gianfrotta P., « I porti dell’area flegrea », art. cit., p. 169-170 ; Pagano M., « Il lago Lucrino – Ricerche storiche e archeologiche », Puteoli, n^o VII-VIII, 1983-1984, p. 129-132 et 217-221 ; Reddé M., Mare Nostrum, Rome, École française de Rome, BEFAR, n^o 260, 1986, p. 164-171 ; Roddaz J-M., Marcus Agrippa, Rome, EFR, BEFAR, n^o 253, 1984, p. 107-109.

41 Les problèmes majeurs relevaient de la différence trop importante des niveaux d’eau des deux bassins ainsi que des risques d’ensablement que présentait le lac Lucrin. Ainsi, un système pour l’évacuation des eaux fut aménagé, en même temps que le canal reliant les deux lacs, cf. Dion Cassius, XLVIII, 50, 3 ; Gianfrotta P., « I porti dell’area flegrea », art. cit., p. 169-170 ; Pagano M., « Il lago Lucrino – Ricerche storiche e archeologiche », art. cit., p. 129-132 et 217-221 ; Reddé M., Mare Nostrum, op. cit., p. 164-171 ; Roddaz J.-M., Marcus Agrippa, op. cit., p. 107-109. Les travaux les plus importants visèrent le renforcement de la ligne de séparation entre le lac Lucrin et la mer et le creusement du canal d’entrée du port. Celui qui se situait dans le secteur est du lac, une zone très exposée aux risques d’ensablement, fut protégé par un système de piliers. Le bord méridional du lac, jusqu’à sa limite occidentale originaire, situé dans la localité de Punta Epitaffio, fut protégé par l’aménagement de piliers qui longeaient et protégeaient la digue naturelle, parcourue par la Via Herculanea, désignée dans la toponymie locale comme Secca Fumosa. La construction du portus Iulius eut des répercussions significatives sur l’œuvre de réaménagement de l’axe routier longeant la côte et reliant Pouzzoles à Misène ; elle engendra notamment la construction d’un système de protection de la route constitué de 28 piliers retrouvés dans l’espace maritime séparant le portus Iulius et le port du lacus Baianus, cf. Virgile, Aen., IX, 710-714 ; id., Georg., II, 161-164. Di Fraia G., Lombardo N., Scognamiglio E., « Contributi alla topografia di Baia sommersa », Puteoli, n^o IX-X, 1985-1986, p. 211-301.

42 Suétone, Aug., XVI, 1 ; Dion Cassius, XLVIII, 49, 1 ; Velleius Paterculus, II, 29.

43 Je fais référence ici au dessin de Bellori, exécuté par G. P. Bartoli pour l’« Iconographia veteris Romae » ex antiqua pictura publié en 1673, reproduisant certaines des structures à caractère commercial du port phlégréen, cf. Dubois Ch., Pouzzoles antique : histoire et topographie, Paris, A. Fontemoing, Bibliothèque des écoles françaises d’Athènes et de Rome, 98, 1907, p. 201-217 ; Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., p. 110.

44 Gianfrotta P., « Puteoli sommersa », art. cit., p. 120-121.

45 Virlouvet C., « Les entrepôts dans le monde romain antique », art. cit., p. 18, Typologie fonctionnelle A1b.

46 Les noms de ces familles sont par ailleurs à l’origine d’au moins quatre toponymes putéolitains : il s’agit de la regio Hortensiana, de la regio uici Vestoriani et Calpurniani, du uicus Annianus et du uicus Lartidianus. Cf. Camodeca G., « L’ordinamento in regiones e vici di Puteoli », art. cit., p. 62-98. Sur les activités lucratives de ces gentes et sur les formes de leur intégration dans le contexte municipal, cf. Camodeca G., « L’élite municipale di Puteoli tra la tarda repubblica e Nerone », in Les élites municipales de l’Italie péninsulaire des Gracques à Néron. Actes de la table ronde internationale de Clermont-Ferrand (28-30 novembre 1991), Naples – Rome, Centre Jean Bérard – École française de Rome, « Coll. de l’EFR », n^o 215, 1995, p. 92-96.

47 Camodeca G., « L’ordinamento in regiones e vici di Puteoli », art. cit., p. 65-66.

48 Sommella P., Forma e urbanistica di Pozzuoli romana, op. cit., n. 25 ; Gialanella C., « La topografia di Puteoli », Carte archéologique, folio xiii, n. 95 ; De Caro S., Il Rione Terra di Pozzuoli, op. cit., p. 594.

49 Il s’agit de l’actuelle via Ragnisco, qui reprend le tracé du cliuus uitrarius siue turarius.

50 L’étude de Sommella a été enrichie par les sondages archéologiques menés sous la direction de Costanza Gialanella en 2002, dont S. De Caro avait communiqué les résultats en 2002 dans le cadre du colloque « Ambiente e Paesaggio nella Magna Grecia », cf. De Caro S., « Il territorio di Puteoli », in Ambiente e paesaggio nella Magna Grecia. Atti del quarantaduesimo convegno di studi sulla Magna Grecia, Taranto 5-8 ottobre 2002, Tarente, Istituto per la storia e l’archeologia della Magna Grecia, 2003, p. 591-598.

51 Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », art. cit., Carte archéologique, les identifie comme des tabernae ; De Caro S., « Il territorio di Puteoli », art. cit., p. 594 comme des horrea.

52 Sommella P., Forma e urbanistica di Pozzuoli romana, op. cit., n. 3, p. 17 ; Gialanella C., « La topografia di Puteoli », art. cit., Carte Archéologique, folio vi, n. 28.

53 Camodeca G., « Puteoli porto annonario e il commercio del grano in età imperiale », op. cit., p. 113 ; Gialanella C., « La topografia di Puteoli », art. cit., p. 87 ; Sommella P., Forma e urbani Stica di Pozzuoli romana, op. cit., p. 18, fiche n. 3 et p. 90, n. 90.

54 Sommella P., Forma e urbanistica di Pozzuoli romana, op. cit., p. 18, n. 3.

55 Tite-Live, XXXII, 7, 3 ; cf. Zevi F., « Le grandi navi mercantili », art. cit., p. 64-67. L’identification de la localité Pondera avec un poste douanier paraît corroborée par la cartographie de XVII^e siècle. Cf. Sommella P., Forma e urbanistica di Pozzuoli romana, op. cit., p. 18.

56 Cf. Virlouvet C., « Les entrepôts dans le monde romain antique », art. cit., p. 18, Typologie A2.