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Le Centre international de l'enfance (1949-1997)

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Yves Denéchère
, 
Patrice Marcilloux

Témoignage. Robert Debré et le rayonnement de la médecine française

Patrice Debré

Texte intégral

1Le 3 mai 1962, Gaston Ramon, l’inventeur de l’anatoxine, principe de nombreux vaccins, remettait son épée à Robert Debré, lors d’une cérémonie organisée au Centre international de l’enfance à l’occasion de son élection à l’Académie des sciences. Que la cérémonie se passe au château de Longchamp, avec tout le personnel du centre et de nombreuses personnalités, dont Ludwik Rajchman qui fut le premier directeur de l’organisation qui préfigura l’OMS (Organisation mondiale de la santé), n’était pas une simple circonstance. Pour Robert Debré, qui avait choisi le lieu et orchestré la cérémonie, il s’agissait de témoigner son attachement aux enfants du monde, et à ceux qui ont en charge leur santé, ainsi que pour les activités de recherche, de formation et les politiques publiques qui accompagnent cet engagement. Le centre était une des réalisations qui lui tenaient le plus à cœur car il s’agissait des enfants des pays défavorisés et de la formation des pédiatres et du personnel médical de ces pays. Ce jour-là, Robert Debré se remémora sans doute sa longue marche à travers tous les aspects de sa vie professionnelle et personnelle, qui l’avait précisément conduit au centre de Longchamp pour faire partie des « Immortels ».

Les racines

2Robert Debré est né à Sedan le 7 décembre 1882 dans une famille de juifs alsaciens où dominait un double attachement à la religion et à la France, à laquelle les communautés juives d’Europe de l’Est avaient été intégrées à la fin du XVIIIe siècle. Les Debré – déformation de Desprès par l’accent alsacien – sont originaires de Westhoffen dans le Bas-Rhin. Avec sa pipe et sa chope de bière, une tradition familiale rattachait son grand-père paternel au portrait du vieux rebbe de l’ami Fritz, le célèbre roman d’Erckmann et Chatrian. Du côté de sa mère, née Trenel, la famille porte des noms de villages voisins de Metz, où elle s’était fixée depuis des générations, fière d’alliances bourgeoises avec des notables israélites.

3Après la guerre de 1870 et le traité de Francfort, Simon Debré, père de Robert, avait opté pour la France et, geste courageux, avait abandonné les siens et le village de Westhoffen, alors occupé par les Allemands, pour gagner Paris et la liberté. De vocation et tradition religieuses, il intégra l’école rabbinique que dirigeait le père de sa future femme. C’est à l’instruction de ce séminaire que Simon Debré dut son apprentissage de rabbin. Une fois ordonné, il fut désigné pour occuper le poste de rabbin à Sedan, puis à partir de 1888 à Neuilly. Robert Debré passa dans cette banlieue parisienne la majeure partie de son enfance. Quelle influence un tel environnement put-il avoir sur la carrière du futur pédiatre ? L’essentiel est de dire que ce poids des pratiques religieuses s’arrêta aux portes du jardin de Neuilly et de la synagogue, mais les origines étaient là. Assurément athée, refusant ainsi l’héritage religieux, Robert Debré devait cependant profondément intégrer le patriotisme familial et s’en faire une leçon de vie. L’horizon de l’enfance allait s’élargir avec la vie collégiale et l’univers de la différence qu’il allait connaître au lycée Janson-de-Sailly. Robert Debré y rencontra quelques-uns de ces fils de grands dignitaires républicains qui allaient être ses plus fidèles compagnons tels les Coulon ou les Ferry. La proximité des palais de la République fit sans doute plus pour le jeune lycéen que celle de la synagogue.

4Par la suite, l’affaire Dreyfus, et, avec elle, la violence des paroles, des écrits, des pensées, la lutte pour la vérité, l’antisémitisme, frappèrent le jeune adolescent de plein fouet. C’est dans cet esprit, animé des idées socialistes, que le petit groupe d’étudiants devait se laisser entraîner grâce à Robert Louzon, syndicaliste révolutionnaire, vers le mouvement des universités populaires et le monde ouvrier. Là, avec des ouvriers typographes et ses compagnons de lycée, Robert Debré allait créer une imprimerie autogérée qui fut inaugurée par Anatole France. Mais en même temps, cet engagement contestataire et généreux lui montra les limites de la révolution permanente et le conduisit à rechercher d’autres fondements et d’autres horizons que le syndicalisme.

5Robert Debré quitta le prolétariat pour la Sorbonne où le groupe d’étudiants qui l’avait suivi s’élargit avec l’arrivée de Jacques Maritain, philosophe humaniste et chantre de la démocratie chrétienne. Le futur pédiatre s’inscrivit en licence de lettres, mention philosophie. La Sorbonne, autant que l’affaire Dreyfus, lui permirent de rencontrer Lucien Herr, pionnier du socialisme, qui le présenta à Charles Péguy, lequel avait besoin de jeunes bataillons dreyfusards pour l’animation des Cahiers de la Quinzaine dans la modeste boutique du 8 rue de la Sorbonne. Le poète, militant socialiste libertaire, eut une profonde influence sur Robert Debré. « J’ai souvent pensé à lui dans les moments difficiles » disait-il. N’est-ce pas spontanément vers Péguy qu’il se dirigea lors de la déclaration de guerre de 1914 ? Mais malgré l’admiration qu’il avait pour l’écrivain et sa sensibilité pour la philosophie et sans doute aussi l’engagement politique, Robert Debré devait décider d’une autre carrière et quitter la Sorbonne pour des études médicales.

Premiers parcours de carrière

6Lorsque Robert Debré s’inscrivit en faculté, l’école française de médecine comptait parmi les meilleures du monde. Elle était cependant plus tournée vers l’observation clinique que la thérapeutique qui n’avait alors que peu de moyens. Dès sa seconde année d’études, Robert Debré fréquenta un hôpital d’enfants, l’hôpital Trousseau où il allait devenir externe, interne, puis directeur de laboratoire. Ce fut sans doute un premier déclic, il comprit que la pédiatrie, qui n’existait pas vraiment encore, permettait d’observer le développement du petit homme, de l’enfance à l’âge adulte, de s’intéresser aux relations entre mère et enfant, de découvrir un monde inconnu de nouvelles maladies héréditaires. Le service militaire vint interrompre le cours de sa formation médicale, le temps d’un duel à propos de l’affaire Dreyfus, heureusement écarté, d’un détachement à l’hôpital de Rouen à l’occasion d’un épisode de fièvre typhoïde, et surtout de la préparation au concours de l’internat où il fut reçu en 1904, à 24 ans. Les années d’internat le firent aller à Saint-Antoine, Boucicaut, Laennec, Trousseau et aux Enfants malades, mêlant soins adultes et de pédiatrie autour de maîtres célèbres, tels Antoine Marfan qui donna son nom à une atteinte génétique des vaisseaux ou Arnold Netter, bactériologiste et hygiéniste.

7C’est au cours de ses années d’externat qu’il rencontra Jeanne Debat-Ponsan, une des premières femmes reçues à l’internat des hôpitaux de Paris, qu’il épousa le 4 août 1908. Ils eurent trois enfants : Michel né en 1912, Claude en 1913 et Olivier en 1920. Jeanne Debat-Ponsan était la fille d’Édouard Debat-Ponsan, peintre en vogue pour ses portraits mondains et allégories historiques, en même temps que ses paysages de campagne. À la suite de critiques des médias sur un de ses tableaux (La vérité sortant du puits), sorte de manifeste pro-Dreyfusard, le peintre s’était établi en Touraine, et c’est ainsi que Robert Debré fréquenta la région. Il prit plaisir à ces séjours tourangeaux, pédiatre au pays de Pierre-Fidèle Bretonneau, à la découverte de la médecine de campagne.

8La Grande Guerre vint rompre ses premières années de vie professionnelle et familiale. Ce fut la Somme, Verdun, les champs de bataille dans une ambulance de campagne, ou encore les laboratoires de bactériologie de l’arrière. Et puis aussi un soir sous les obus, passé avec Robert Proust à la rencontre imaginée de son frère Marcel.

9La guerre finie, de novembre 1918 à juillet 1919, Robert Debré est affecté à la mission militaire et administrative d’Alsace, dont la section médicale est alors dirigée par Édouard Rist. Il y prit la direction de l’Institut d’hygiène et enseigna la bactériologie au point d’avoir l’honneur de faire la première leçon médicale en français à l’université de Strasbourg libérée. Cependant, malgré les propositions du doyen Georges Weiss qui lui offrait la chaire de bactériologie et les succès de ses premiers travaux (un premier cas de pasteurellose humaine), Debré opta pour la médecine clinique et décida de regagner Paris. L’engagement syndical, la Sorbonne, la philosophie, la boutique de Péguy, le laboratoire, autant d’étapes qui allaient le guider et sans doute l’influencer pour un nouvel élan, celui de la carrière hospitalière.

Le grand élan

10À chaque trajectoire se trouvent de nouveaux échelons. Ce fut un autre temps de concours avec la préparation de celui de médecin des hôpitaux, titre qu’il devait acquérir en 1921 à 39 ans. Il devint cette année-là chef de service à l’hôpital Bretonneau, puis dans les années 1930 à l’hôpital Hérold et enfin aux Enfants malades. La pédiatrie prise à bras-le-corps, comme le disait Robert, devait lui faire fonder peu à peu une véritable école en regroupant autour de lui une équipe de jeunes pédiatres ambitieux auxquels il imposait son exigence, sa volonté de travail, et sur lesquels il exerçait une forte influence. Il ne s’agissait pas de se limiter aux soins et enseignements au lit du malade. Son parcours en biologie lui montrait que le microscope appartenait aussi au diagnostic et à la prise en charge des maladies de l’enfant. C’est ainsi qu’il introduisit les sciences biologiques à l’hôpital, génétique, embryologie, biochimie, biophysique. Chaque semaine Robert Debré se rendait à l’Institut Pasteur, pensant important de rencontrer les plus grands chercheurs. Il y connut Charles et Maurice Nicole, ainsi qu’Albert Calmette dont il devait fréquenter les laboratoires et avec qui il lia une grande amitié. C’est là qu’il rencontra aussi Gaston Ramon qui devint un de ses proches.

11Mais Robert Debré souhaitait que la pédiatrie s’ouvrît également à l’international et que les travaux de l’école de pédiatrie française qu’il fondait peu à peu, dépassassent les frontières, rayonnassent aux États-Unis, en Amérique du Sud, comme en Europe. Dans le même temps sous l’influence de Léon Bernard et Ludwik Rajchman, il découvrit les premières organisations internationales en santé publique avec l’Organisation d’hygiène de la Société des Nations créée en 1922. Il y fut appelé à collaborer à certaines actions et à diverses missions en Pologne, Autriche et Hongrie.

12Certes le temps académique était l’une de ses grandes et principales occupations, mais le temps plein n’était pas encore en place et comme le voulait l’époque, l’après-midi était dévolue aux consultations en ville ou dans son appartement du 5 rue de l’Université, autrefois celui d’Auguste Broca le célèbre neurologue. Cette période fut celle des honneurs : professeur à la faculté de médecine où il occupa la chaire de bactériologie clinique en 1933, il fut élu la même année membre de l’Académie de médecine où il croisa Émile Roux et Marie Curie.

13Pourtant, dans cette vie si pleinement occupée, Robert Debré n’oubliait pas ses premières amours pour la littérature et la philosophie. Les dimanches lors de promenades ou certaines soirées le rapprochaient de celles et ceux, poètes et écrivains, à qui le liait une amitié partagée. Paul Valéry, Jean Paulhan, la princesse Bibesco, l’abbé Mugnier furent de ceux-là.

14Cette vie si remplie fut surprise par la montée des périls. Deux voyages en 1936 et 1937 en Allemagne puis en Autriche le mirent brutalement face aux menaces nazies. En 1939, lors de la déclaration de guerre, Robert Debré fut nommé médecin consultant au quartier général puis, en 1940, affecté sur ordre de Paul Reynaud au ministère de la Santé qui s’exila à Royat. Mais, malgré les lois antisémites, convaincu par Henri Mondor, il décida de regagner la capitale occupée et son service des Enfants malades. En décembre 1940, en application des lois antisémites, il se vit interdire de pratiquer la médecine hospitalière. Pourtant, à la rentrée universitaire de 1941, il était élu, à l’unanimité de ses pairs, à la chaire de clinique de médecine infantile à l’hôpital des Enfants malades. Son statut restait précaire. À partir de 1943, il refusa de porter l’étoile jaune, tandis qu’il commençait à participer aux actions médicales de la Résistance intérieure, et fondait avec Louis Pasteur Vallery-Radot et Paul Milliez le comité médical de la Résistance. En 1944, il formula des propositions de réformes hospitalo-universitaires qui devaient être reprises bien des années plus tard, tandis qu’échappant à une arrestation il était contraint à la clandestinité.

Les grands chantiers et leur réalisation

15À la Libération, Robert Debré reprit la direction de la clinique des Enfants malades. C’était alors un véritable institut innovant où la clinique associait les laboratoires. C’est grâce à lui que l’hôpital des Enfants malades devint le creuset de la biologie et de la génétique moléculaires. Robert Debré choisissait délibérément des personnes qui pouvaient faire le pont entre la clinique et la recherche. Dans un projet de modernisation de la médecine et du système de santé français, qu’il avait déjà élaboré pendant la guerre, il insistait sur le fait que cette indispensable modernisation biologique ne pouvait se faire en dehors de la clinique. Toutes les disciplines de la pédiatrie étaient présentes : maladies infectieuses, endocrinologie métabolisme, neurologie, néphrologie, génétique, périnatalogie… Les plus grands noms de la médecine d’enfant du monde – l’Italien Guido de Toni, le Suisse Guido Fanconi, l’Américain Charles Janeway, entre autres – s’y succédèrent. En même temps, Robert Debré promouvait la pédiatrie internationale en parcourant le monde.

16C’est à cette période qu’on vit naître ses grandes actions de politique publique nationale et internationale. En 1946, il participa à la création du Fonds des Nations unies pour l’enfance FISE ou UNICEF, et à ce titre, fut l’une des trois personnes désignées pour recevoir le prix Nobel de la paix décerné à l’UNICEF en 1965. Avec l’aide du Gouvernement français et la participation de l’Organisation mondiale de la santé et du FISE, il créa en 1949 le Centre international de l’enfance, destiné à former à la pédiatrie sociale les futurs cadres de la santé publique des pays gravement touchés par la guerre ou en voie de développement. Le centre s’installa au château de Longchamp. Il travailla au sein de cet organisme sur le BCG avec René Dubos de l’Institut Rockefeller. Cette même année 1949, il fut aussi l’un des premiers cliniciens à effectuer des essais thérapeutiques pour évaluer l’usage de la streptomycine dans les soins aux petits tuberculeux. Au début de 1946, Robert Debré avait été nommé à la présidence du conseil d’administration de l’Institut national d’hygiène, futur INSERM, qu’il devait présider jusqu’en 1964. Il devait également superviser la mise en place d’un Comité d’études sanitaires de la Sécurité sociale destiné à financer la recherche médicale et, notamment, l’Institut.

Figure 1. – Robert Debré dans les années 1950 (bibl. univ. Angers, 1 CIDEF 307).

Figure 1. – Robert Debré dans les années 1950 (bibl. univ. Angers, 1 CIDEF 307).

17En 1958 le général de Gaulle lui confia la réforme hospitalo-universitaire qui aboutit au temps plein, à la double appartenance, et à la création des centres hospitalo-universitaires (CHU). La réforme de la médecine se concrétisa par trois ordonnances et un décret en date des 11 et 30 décembre 1958, relatifs à la création des CHU, à la réforme de l’enseignement médical et au développement de la recherche médicale. Elle instaura la fusion de la faculté de médecine et de la clinique au sein de CHU et créa un corps de professeurs hospitaliers et universitaires plein-temps (PU-PH), qui devaient assurer, au moins en théorie, la triple fonction de soins, d’enseignement et de recherche. La période est historique car elle se situe entre la IVe République finissante et la Ve dont la constitution avait été votée mais qui n’avait pas encore de président. La quasi-totalité des textes fut élaborée par un comité interministériel présidé par Robert Debré. Michel Debré, nommé Premier ministre en janvier 1959, apporta toute sa détermination pour appliquer l’œuvre de son père. Malgré les réticences de certains, et les difficultés à mettre en place une telle innovation, cette réforme essentielle devait faire rentrer le système hospitalier et les facultés de médecine français dans l’ère moderne.

18Mais Robert Debré souhaitait une intégration plus grande avec la recherche. En 1960, la réforme fut complétée par un décret qui prévoyait de réserver, dans chaque CHU, des surfaces pour la recherche. En 1973, il concluait ainsi un colloque à Rouen sur la santé publique : « Vous ne pouvez pas entraîner vers une discipline ou une carrière l’élite de vos jeunes s’il n’y a pas l’appât de la recherche. Vous le savez la curiosité de la recherche, le goût de la recherche, constitue un moteur d’une très grande puissance pour les esprits éveillés. »

19Homme de santé publique, il participa à la création de l’École de santé publique de Rennes dont il fut le premier président du conseil d’administration en 1960, s’intéressa à la pédiatrie sociale, à la protection maternelle et infantile, à la démographie, et aux fléaux sociaux : pendant plus de 20 ans, il présidera le Haut Comité d’information et de lutte contre l’alcoolisme où il avait été nommé en 1954 par Pierre Mendès-France.

20Les honneurs consacrèrent son œuvre. Il fut élu membre de l’Académie des sciences le 27 février 1961 en section de médecine et chirurgie ; et en 1976, en section de biologie humaine et sciences médicales. Un hôpital dans le 19e arrondissement de Paris porte son nom, ainsi que le CHU de Reims, le pôle enfant du CHU d’Angers, l’hôpital d’Amboise. Robert Debré a parcouru tous les champs, toutes les dimensions, toutes les disciplines de la pédiatrie et de la médecine tout court. Médecin, enseignant, chercheur mais homme de politique publique, il a influencé de nombreuses générations de médecins, scientifiques et administratifs. Lorsqu’il s’est éteint à 96 ans, le regard tourné encore vers le futur, la lumière sur le cadran solaire de sa propriété de Touraine indiquait : « Chaque heure apporte une espérance. »

Bibliographie

SOURCES

Debré R., L’honneur de vivre. Témoignage, Paris, Stock-Hermann, 1974 [nouvelle édition augmentée sous le titre L’honneur de vivre. Mémoires, Paris, Hermann, 1996].

Debré R., Ce que je crois, Paris, Grasset, 1976.

Grémy F. (dir.), La réforme Debré un tiers de siècle après, actes du colloque de Caen des 9 et 10 décembre 1996, Rennes, éditions de l’École nationale de santé publique, 1999.

Table des illustrations

Titre Figure 1. – Robert Debré dans les années 1950 (bibl. univ. Angers, 1 CIDEF 307).
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Auteur

Né en 1945, petit-fils de Robert Debré.
Docteur en médecine, docteur en sciences, ancien interne des Hôpitaux de Paris, Patrice Debré est professeur d’immunologie à l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) et praticien hospitalier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il a été chef du service d’immunologie de cet hôpital, directeur de l’unité INSERM UMRS 945 et de l’Institut fédératif IFR 113 Immunité, cancer et infection.
Actuellement conseiller pour l’international à la délégation des relations internationales de l’APHP et conseiller pour la biologie innovante à la direction de la Recherche et du Développement de ce même établissement. Il est également conseiller à l’AVIESAN (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé).
Il a été ambassadeur chargé de la lutte contre le VIH-Sida et les maladies transmissibles (2008-2011) et membre de nombreuses organisations internationales tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, UNITAID, ONUSIDA, RBM (Roll Back Malaria) et EDCTP (European and Developing Countries Clinical Trials Partnership). Il a également été président du Centre de recherche agronomique pour le développement (CIRAD), président du comité consultatif commun d’éthique pour la recherche agronomique INRA-CIRAD et membre du B2C3I (Comité inter-organismes pour l’outre-mer tropical français) associant CEMAGREF (Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts), INRA (Institut national de la recherche agronomique), BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), IRD (Institut de recherche pour le développement), IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Il a participé à de nombreux conseils scientifiques nationaux et internationaux.
Ses travaux comprennent plus de 420 publications dans des revues internationales à comité de lecture dont plus de 110 sur le VIH-Sida. Membre de nombreuses sociétés savantes, membre correspondant de l’Académie nationale de médecine, il est chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite et titulaire de plusieurs prix scientifiques.

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