1 Période d’instabilité financière que R. Gascon (1971), F. Bayard (1971) et M. Cassandro (1979) jugent être celle de la crise puis du déclin lyonnais, alors que les études du système du change lyonnais s’appuyant sur une analyse approfondie des pratiques marchandes ont permis à H. Lapeyre, à partir de son étude menée dans le fonds Ruiz [1955] et à J. Bottin, à partir des archives notariales rouennaises [2003], de remettre en question ce point de vue.

2 L’écu de marc est créé en 1533 par les marchands banquiers florentins, et défini comme un nombre constant de sous tournois, échappe aux manipulations monétaires de l’écu au soleil (Boyer-Xambeu, Deleplace, Gillard, 1986, p. 275).

3 Notons qu’au milieu du XVI^e siècle, Lyon donne le certain à toutes les places y compris Besançon, bien que la tendance se soit inversée par la suite. Dans les registres des Salviati datant des années 1540, le cours de Lyon sur Besançon est exprimé en nombre de sous par écu de marc lyonnais (voir par exemple 567, f. 66).

4 Op. cit., p. 159.

5 À Besançon, il est établi dans les mêmes conditions, mais par un groupe de marchands-banquiers beaucoup plus restreint. À Medina del Campo, il n’est que le fruit d’une moyenne calculée par les courtiers à la fin des paiements entre les cours les plus hauts et les plus bas observés dans les contrats de change privés. À Florence, il est soumis à l’influence politique du grand-duc et d’un groupe étroit de patriciens (Mandich, 1953, p. 49 ; Lapeyre, 1955, p. 286 ; Boyer-Xambeu, Deleplace, Gillard, 1986, p. 176).

6 Selon R. Gascon et M. Cassandro, cette évolution se serait d’abord incarnée par un décalage croissant entre les foires de marchandises et la période consacrée aux paiements, un argument qui n’est pas convaincant dans un contexte où la grande majorité des paiements liés au commerce de marchandise se font, on l’a vu, à crédit.

7 Stone, 1947, p. 105, 109.

8 Sur la croissance de la demande en produits étrangers à Londres au XVII^e siècle et le développement d’une balance déficitaire vis-à-vis des pays méditerranéens, voir Fisher, 1971 ; Stone, 1949, p. 49 ; Pagano de Divitiis, 1997.

9 Tawney, Power, 1924, vol. 3, p. 90-114.

10 Fisher, 1940. Alors que la laine crue destinée aux industries florentines de haut luxe est le principal article d’exportation 200 ans auparavant, au XVI^e siècle les draps de laine prennent le dessus. En 1510, ils représentent 70 %, et en 1545 plus de 80 % des marchandises exportées à Anvers (Van Werveke, 1944, p. 70). En 1568, ils représentent 85 % de ces exportations contre moins de 10 % pour la laine, moins de 5 % pour le plomb et l’étain et environ 0,5 % pour le charbon (Stone, 1949, p. 37).

11 Feavearyear, 1931, p. 47-74. Le cours du change de la livre sterling s’affaisse plus rapidement que le pouvoir d’achat de la monnaie à l’intérieur du Royaume. Ce décalage engendre un boom des exportations de draps, dont des quantités croissantes sont requises pour se procurer les articles d’importation.

12 Décision prise par la monarchie dans le but d’encourager l’industrie anglaise et maintenue durant sept ans, entre 1539 et 1546. Au cours de cette période, le volume des exportations de draps par des étrangers est en effet multiplié par cinq ou six, et les Italiens sont les principaux bénéficiaires de ce développement (Ramsay, 1973, p. 26).

13 Paolo di Gondola est, dans les années 1590, un employé de la compagnie londonienne de Niccoló de Gozzi, dont il ne parvient jamais à s’émanciper (Gargàno, 1923, p. 17-47). Compte de Benedetto di Gondola : I, 567, f. 70, 143, 212, 308.

14 Fisher, 1940.

15 Van Verweke, 1944, p. 73.

16 Fisher, 1990, p. 83; Ramsay, 1975, p. 33-70.

17 Delumeau, 1957, p. 83.

18 Les marchands italiens d’Anvers exportent à Rome – en petites quantités – des draps, de la tapisserie, des serges, des ostades, des demi-ostades et des toiles (Goris, 1925, p. 274). Dans une lettre envoyée à Rome en décembre 1544, les Salviati rappellent au clerc Jacopo Girolami qu’il leur doit encore 15 écus de marc pour une pièce de toile de Hollande qui lui avait été envoyée dix ans auparavant (565, f. 40).

19 Tomaso Cavalcanti est, dans les années 1540, le principal créancier d’Henri VIII (Ehrenberg, 1955, p. 135).

20 Il s’agit apparemment d’un marchand originaire de Perastro, dont la compagnie principale se trouve à Ancône (ASA, Suppliche al Comune di Ancona…, p. 54).

21 Outre les comptes des Cavalcanti & Giraldi et de Trifone di Damiano, on peut citer, dans le même registre, les comptes d’Antonio Guidotti (f. 225, 287), Florio de Luppo (f. 224), Niccolo di Nale (f. 316) et Andrea de Resti (f. 32, 143, 317).

22 ADS, Carte strozziane, V, 1510 : voir notamment le compte de Ruberto Ridolfide Londres, où apparaissent de nombreuses traites de Venise sur Lyon et de Lyon sur Venise en foire des Rois 1565 (f. 223), et le compte de Jacopo da Fagnano d’Anvers, où apparaissent des remises de Venise sur Lyon effectuées en foire de Pâques 1565 (f. 116).

23 Gascon, 1971, p. 118, 162 ; Casado Alonso, 1990, p. 114-117.

24 Lapeyre, 1955, p. 563-586.

25 Lapeyre, 1955 ; Bottin, 2003.

26 I, 559, f. 61, 69, 220, 290 ; 567, f. 23, 100, 150, 225, 251, 313 ; 570, f. 21, 110, 119, 212.

27 Gascon, 1971, p. 181-82.

28 L’existence d’un droit de seigneuriage constitue une surcote légale pour les espèces nationales, puisqu’à poids de métal égal, leur cours officiel est supérieur à celui des espèces étrangères. Le cours volontaire des espèces étrangères est toutefois élevé par les marchands au niveau des espèces nationales de même intrinsèque, avec pour conséquence d’entretenir une surcote du cours commercial de l’espèce étrangère. Ce mécanisme aurait particulièrement joué avec l’Espagne au xvi^e, le seigneuriage y étant nul. Le souverain aurait tenté de le limiter par une réévaluation de l’or à deux occasions, en 1537 puis en 1566 (Boyer Xambeu et alii, 1986, p. 216-218, 230). Dans les années 1540, le rapport or-argent est de 10,6 en Espagne et de 10,5 en France : sans doute ce léger écart ne permet-il pas de compenser le seigneuriage français sur l’or.

29 Voir chapitre iv, p. 198.

30 Tanguy, 1956.

31 À Lyon, les exportations de produits manufacturés français (couteaux, papier, mais surtout livres) et étrangers (soieries italiennes, draps des Pays-Bas) en Espagne ne sont pas compensées par les flux de marchandises en sens inverse (Gascon, 1971, p. 119).

32 Mollat, 1952, 486-97. Compte d’André Le Pelletier au livre de foires n. 560, f. 43, 83, 91, 137, 240, 288.

33 « La grande région des toiles de l’Ouest échappait encore à peu près totalement à l’attraction de Lyon » (Gascon, 1971, p. 78).

34 Gascon, 1971, p. 108, 149.

35 I, 580, f. 296.

36 « ces marchands espagnols de Nantes nous semblent être des personnes avec qui vous pouvez négocier, car nous les tenons pour riches et fiables (persone ricche y da bene), et nous ne manquerons pas de vous recommander à eux » (lettre aux Licani & Forniconi d’octobre 1547 : I, 579, f. 20).

37 Lapeyre, 1955, p. 574.

38 Ibid, p. 592.

39 Mollat, 1952, p. 208, 212, 254, 328, 417.

40 Dès la seconde moitié du XV^e siècle, les relations entre les deux anciennes rivales s’intensifient. C’est avec Rouen que Paris fait le plus de commerce : en amont de la Seine sont chargés les produits agricoles qui font vivre la cité maritime, ainsi que les produits de l’industrie locale (bonnets, chapeaux, peignes), tandis que le sel et le hareng, les épices, les produits méridionaux (pastel notamment), et bien sûr les toiles, circulent en sens inverse (Mollat, 1952, p. 297-304, 314-15, 322, 325-28, 293-95, 469).

41 Dandelet, 2001, p. 61.

42 I, 567, compte courant : f. 3, 87, 159, 253 ; compte à part : f. 318.

43 Dans les années 1540 l’importance de la compagnie Calvancati & Giraldi dans les finances papales ne cesse de croître. En 1540, la chambre apostolique leur doit 21 000 ducats. Ils sont le quatrième bailleur de fonds du pape derrière les Grimaldi, dont les créances s’élèvent à 50 000 ducats, la société des fermiers de la douane de Rome, qui ont avancé 45 000 ducats, Bindo Altoviti, qui a avancé 36 000 ducats et les Olivieri, qui ont avancé 22 000 ducats (Guidi Bruscoli, 2007, p. 83). En 1548, les Calvalcanti & Giraldi participent pour 15 000 ducats à un prêt d’une valeur totale de 100 000 ducats. Ils sont alors les seconds créanciers les plus importants après Luigi Rucellai, qui a prêté 16 000 ducats. Un an plus tard, ils passent en tête du classement avec un prêt de 24 500 ducats sur un emprunt total de 128 000 ducats (op. cit., p. 18-19). Ces opérations ne s’avèrent en fin de compte guère profitables pour la banque, dont l’activité financière diminue considérablement dans la seconde moitié du siècle. Dans le bilan de la compagnie déposé en 1568, la chambre apostolique est classée au rang des plus mauvais débiteurs, et les Giraldi invoquent mélancoliquement l’espoir « en Dieu qui leur rendra un jour ce qu’ils perdent ici-bas [à Rome] » (Denucé, 1934, p. 36-37, 165).

44 Cité par Denucé, 1934, p. 165.

45 Guidi Bruscoli, 2007, p. 89.

46 Ibid.

47 Delumeau, 1957, p. 129-134. La demande en œuvres d’art romaines était surtout le fait de princes des riches cités nord-italiennes et du Saint-Empire.

48 Delumeau, 1962, p. 279-285.

49 Denucé, 1934, p. 30, 34.

50 Op. cit., p. 36.

51 Ibid.

52 En général, la valeur des lettres enregistrées dans les comptes des Salviati varie de quelques centaines à quelques milliers d’écus. Elle dépasse rarement 3 000 écus et très exceptionnellement 10 000 écus. La plus grosse lettre repérée dans les registres est une traite de 17 372 écus de marc émise par les Salviati de Lyon sur les Officiers de l’Abondance de la ville de Florence (567, f. 201). Si l’on observe la liste des lettres protestées enregistrées chez le notaire Delaforest à Lyon en 1566 et en 1573, on voit que leur valeur moyenne est de 1 145 écus de marc la première année, et 658 écus de marc la seconde (calcul réalisé à partir des chiffres donnés par Gascon, 1971, p. 269-270), ce qui confirme les observations faites à partir des registres des Salviati.

53 Faute d’une attitude ferme à l’égard des barons et du grand banditisme, les papes du XVI^e siècle ne réussissent pas à enrayer le dépeuplement de la campagne, qui porte un grand préjudice au ravitaillement de la ville. On doit demander du blé à Naples, à l’Espagne et à la Provence, et l’on réquisitionne celui de la Marche, d’Ancône et de Montalto di Castro (Delumeau, 1959, p. 521-649).

54 Delumeau, 1959, p. 634-35. Le blé de Sicile procure plusieurs avantages : l’acheminement par voie de mer est, certes plus risqué, mais beaucoup plus rapide que celui par voie de terre. Palerme est aussi un marché d’approvisionnement moins éloigné qu’Ancône, et fournit en outre du sucre aux Romains (Delumeau, 1957, p. 120 ; 1959, p. 847-848). Pour toutes ces raisons, le commerce du blé sicilien apparaît sans doute comme une affaire profitable aux yeux des Florentins de Rome.

55 Guidi Bruscoli, 2007, p. 179.

56 Guidi Bruscoli, p. 89, 179, 199.

57 I, 567, f. 21, 65, 135, 158, 210, 211, 253, 304, 305, 323. Ce compte enregistre en outre un placement de 7 926 écus en débit, et le dépôt à échéance auxquels s’ajoutent les bénéfices (8 112 écus) en crédit.

58 Matringe, 2015, p. 20-21, 30.

59 Seule l’étude des comptes des Della Casa dans les registres de la maison-mère permettrait de connaître la nature de leurs relations. Les alphabets montrent en tout cas que les Della Casa possèdent des comptes de change en propre et en commission chez les Salviati de Florence, mais pas de comptes de marchandises.

60 Voir chapitre ii, p. 115.

61 I, 567, f. 45, 201, 174, 275.

62 De Roover, 1949, chapitre iii.

63 Expression fréquemment employée par les Salviati, voir par exemple la lettre d’avril 1544 aux Botti & Bellotti de Medina del Campo (I, 565, f. 74).

64 Voir chapitre i, p. 68-69.

65 Plus précisément, 37 468,146 cantares d’alun sont envoyés vers la France méditerranéenne entre 1531 et 1553, période qui est de ce point de vue la plus faste de tout le siècle, et témoigne de la bonne santé de l’industrie textile française (Delumeau, 1962, p. 245, 251).

66 Les deux banques organisent en effet de concert le financement du séjour de clercs, d’hommes politiques et d’intellectuels français à Venise à ce moment-là, comme Julien de Prato, l’évêque de Clermont, Bartholomée Dupré, secrétaire de l’orateur de France ou encore Jean Duval, trésorier de l’Epargne et enfin Jean de Maumont, poète, traducteur, orateur et théologien (561, f. 28, 146, 221, 303).

67 De Roover, 1963, p. 298.

68 Da Silva, 1969, vol. 1, p. 489.

69 Par exemple, 579, f. 95 : « Bien que la commission vous paraisse haute [ = l’écart de cours important], notez qu’avec les frais les deniers ne nous reviendraont pas à plus de 2,5 %. » Lettre du 8 novembre 1548 aux Micheli & Arnolfini d’Anvers.

70 En mars 1544, les Salviati se montrent confiants quant aux résultats des commissions envoyées à Anvers, comme ils l’expriment aux Affaitadi « cette commission vous semble difficile, mais en réalité nous estimons que les deniers devraient être très bons [allusion à l’étroitesse prévue à Lyon et à la hausse des cours qui s’ensuit] que l’on ne saurait se contenter de moins de 3 % » (I, 565, f. 65). En décembre 1548, ils se montrent très tolérants face à l’incapacité de leurs commissionnaires napolitains à exécuter leur commission : « vous n’avez pas pu effectuer la commission que nous vous avions donnée de tirer sur nous lors de cette foire et de nous remettre à la suivante, ce qui est compréhensible (che sia in buon ora). Ce sera pour une autre fois » (lettre aux Guadagni de Naples : I, 579, f. 100).

71 « Si vous pouvez nous tirer à usance de la prochaine foire des Rois et nous remettre pour la foire de Pâques avec une différence de 1, 7/8 gros par écu, faites-le jusqu’à hauteur de 10 000 écus […] et ne prenez garde à ce que nous endurions quelque petite perte (non guardate anche in qualche cosetta di nostro danno per effetuarla) » (lettre du 24 décembre 1548 aux Affaitadi : I, 579, f. 116 ; consignes identiques dans la lettre rédigée le même jour aux Biliotti & Corbinelli d’Anvers, f. 116).

72 Le 4 août 1546, les Salviati demandent ainsi aux Strozzi de Venise de tirer pour eux sur Lyon au cours de 68,5 ducats par marc et de remettre sur Anvers au cours de 71,5 gros par écu de marc, sans se prémunir contre une variation défavorable des cours de l’ordre de 0,25 ducat par marc (non si guardi in ¼ per marcho di nostro danno per mettere a effetto tal commessione), I, 565, f. 142.

73 Lettre du 30 septembre 1546 à Antonfrancesco Scarfide Rouen (I, 565, f. 144).

74 I, 565, f. 59; 561, f. 97.

75 Cf. annexes, chap. i, p. 353.

76 Ils tirent sur Lyon plus de 3 000 ducats au cours de 67,95 ducats par marc, avant de les remettre sur la foire de Toussaint au cours de 67,58 ducats, alors que les Salviati avaient là encore exigé un écart minimal de 2 ducats (I, 565, f. 143 ; 561, f. 303).

77 I, 573, f. 40, 55.

78 I, 561, f. 191, 250, 310.

79 I, 561, f. 250 ; 573, f. 27, 40, 61.

80 Sur les problèmes posés par l’utilisation de cours privés voir plus bas.

81 En 1546 Charles Quint alarmé par les progrès du luthéranisme en Allemagne et craignant qu’il ne pénètre l’Europe méditerranéenne décide d’introduire l’Inquisition dans le royaume de Naples, une entreprise dans laquelle ses aïeux ont tous échoué. Dès les premières arrestations, les Napolitains courent aux armes et massacrent une partie des troupes espagnoles, les rescapés étant contraints de se réfugier dans les forts. Pour éviter que la révolte ne devienne générale, Charles Quint capitule et abandonne le projet d’établir l’Inquisition à Naples (Lea, 2003).

82 566, f. 49, 50.

83 Comme l’indique la formule introductive qui apparaît sur les premières de ces listes (foire de Toussaint 1550) : « Nous rapporterons ici les cours de Lyon sur les places étrangères et, lorsque nous en avons été informés, ceux des retours. »

84 Voici l’exemple d’un tranfert de fonds d’Anvers sur la Castille commandité aux Montauti de Rome à l’été 1547 : « Si vous pouvez remettre sur Medina de Rioseco pour la prochaine foire d’Août au cours de 408 maravédis par ducat de camera […] et tirer sur Anvers à usance ou quelques jours de plus au cours de 78 gros par ducat de camera ou à un cours profitable […] faites-le » : (I, 565, f. 169).

85 Bottin, 2008, p. 38.

86 Voir chapitre i, p. 81.

87 Le livre de copie de 1512 de la série V des Carte Strozziane contient en effet de multiples commissions similaires. Les pages cessant d’y être numérotées à partir du folio 9, nous mentionnerons les exemples par date des lettres envoyées contenant les commissions.

88 Le 4 janvier 1565, les Martelli ordonnent par exemple aux Cusani de Venise de tirer sur Londres et de remettre sur Lyon ; le même jour, ils donnent l’ordre aux Fagnani, également implantés à Venise, de tirer sur Anvers et de remettre sur Lyon. Deux semaines plus tard, le 19 janvier 1565, ils envoient la même commission aux Fagnani et aux Michelozzi. Les Fagnani reçoivent enfin de nouveau cette commission le 28 août 1567. ASF, Carte Strozziane, V, registre 1512, folios non numérotés.

89 I, 561, f. 28, 30, 64, 66, 90.

90 I, 561, f. 193, 196, 221.

91 L’intensification des relations entre les deux zones est liée, dans un premier temps, à l’ouverture de la route portugaise des épices et à l’implantation d’un facteur du roi du Portugal à Anvers, qui joue le rôle d’ambassadeur et d’agent commercial (Van Houtte, 1961), mais aussi, à partir de 1545 – début de l’exploitation des mines du Potosí, aux importations anversoises croissantes d’argent américain (Braudel, 1966, I, p. 436-440).

92 I, 561, f. 38, 64, 255.

93 I, 561, f. 144, 348.

94 I, 561, f. 39, 257, 258.

95 Voir p. 116.

96 Carande (1977, t. 1, p. 221) s’appuie sur le traité du théologien dominicain Domingo de Soto (De justitia et jure, Salamanque, 1556) ; V. Vázquez de Prada également sur les archives Ruiz (1960, t. 1, p. 113) et De Roover sur une ordonnance impériale de 1541 (1953, p. 1022), pour établir ces correspondances.

97 H. Lapeyre, repris par A. Casado, s’appuie ici sur les archives Ruiz (1955, p. 285) et R. Ehrenberg sur le Handelbuch de Meder paru en 1558 (1955, p. 299). Ce système de correspondances est également évoqué dans l’Arithmétique de J. Trenchant (1602, p. 352-353).

98 Les dates des paiements des foires castillanes et des foires lyonnaises étant très variables, et les périodes consacrées aux paiements pouvant se prolonger longtemps, seuls sont indiquées les laps de deux mois durant lesquels les paiements prennent place en général.

99 Gascon, 1971, p. 126.

100 Lettre du 11 octobre 1544 aux Affaitadi d’Anvers (565, f. 23).

101 539 × 240/50,4/70,4 × 65.

102 Carande, 1943, 199-200, 222 ; 1949, p. 130 ; 1967, p. 54.

103 Braudel, 1972.

104 Ehrenberg, 1955, p. 230.

105 Carande, 1976, p. 326.

106 Carande, 1967, p. 261, 270, 271, 326-332.

107 Voir chapitre v, p. 223.

108 Carande, 1967, p. 271.

109 Goris, 1925, p. 202 ; Carande, 1943, p. 336.

110 325 × 106,75/71.

111 489 × 375/391.

112 325 × 80/53.

113 I, 561, f. 30, 38, 64.

114 695 000/68.

115 Voir chapitre iii, p. 154.

116 Carande, 1967, p. 184.

117 Chaunu, 1959, t. ii, p. 283, t. viii, 1, p. 394-397 ; t. viii, 2, 1, p. 167 ; p. 233-337 ; Bataillon, 1967 ; Otte, 2003, p. 324.

118 « Nous vous remercie grandement pour les informations concernant les navires des Indes arrivés à Séville avec leur trésor et la situation de la place, et nous vous prions de continuer à nous les faire parvenir » (I, 579, f. 8).

119 Tortajada, 1988, p. 470-471.

120 Guidi Bruscoli, 2007, p. 204, 149-150, 259, 264.

121 Boyer-Xambeu et alii, 1986, p. 179.

122 « Ne prenez garde à un ou deux maravédis de perte », par quoi les Salviati entendent : un ou deux maravédis de moins par rapport à l’écart de cours initialement prévu (I, 565, f. 160).

123 Il n’est toutefois pas possible d’expliquer l’origine de ces remises : le compte de Corbinelli indique que la somme a été tirée au même moment sur Medina, mais il est impossible de dire pourquoi, car le tiré n’est pas mentionné, et le renvoi à la contrepartie n’a pas été fait.

124 Lapeyre, 1955, p. 46, 48, 49 ; Lettre de septembre 1545 à V. Ruiz : I, 565, f. 101.

125 I, 561, f. 257, 258, 315, 363 ; 573, f. 42.

126 819 754/381/61 × 65.

127 819 754/371,6.

128 1 295 580/368.

129 1 295 580/386/61 × 65.

130 Carande, 1967, p. 278-79.

131 Le 5 février 1565, les Martelli ordonnent aux Boschi & Gavotti de Rome de tirer sur Lyon et de remettre sur leur filiale castillane. Le 1^er septembre 1567, le même arbitrage est commandité aux Bandini ; le 2 février 1567, aux Bandini et à Ugolino Mazinghi. Le 1^er juin 1566, les Martelli ordonnent aux Spinoli et aux Ranchini de Rome de tirer sur leur filiale castillane et de remettre sur Lyon. Le 30 septembre 1566, le même arbitrage est commandité aux Bandini et aux Buonamenti & Stamini, ainsi que le 10 novembre 1566. Enfin, en août 1568, il est commandité aux Boschi & Gavotti.

132 I, 573, f. 34, 78.

133 Voir chapitre v, annexes, p. 370.

134 Denucé, 1934, p. 8, 20-22, 69.