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Aux origines idéologiques de la Révolution

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Roger Dupuy

Le Héraut de la Nation (No 41 à 63)

N° 50. Mont-Joye Saint-Denis. Le Héraut de la Nation sous les auspices de la patrie

Mangourit

Texte intégral

Etats-Généraux

PREMIÈRE SECTION

1VOILA cependant, mes chers Concitoyens, l’espèce des moyens que des hommes pervers ont eu l’audace d’employer. Ils les étayent encore par mille brochures dont la composition différente tend au même but, à la discorde. Ce sont des machines de guerre dissemblables dans la forme, mais destinées à donner la mort. L’Orateur aux Etats-Généraux est un Titan monté sur un char armé de faulx tranchantes, qui feint de vouloir détrôner le Deus optimus pour mieux désoler la terre. Si Louis était un monstre couronné, il n’emploierait pas de moyens plus violens pour s’en défaire. Il appelle le Roi la Créature de la Nation ; comme si lui et ses prédécesseurs ne l’avaient pas conduite depuis les forêts de la Germanie jusqu’au Paradis Terrestre de la liberté, de la bienfaisance et de l’humanité !

Il te peint un Tyran ; en toi je vois un Père.

2Ordonnez, réformez, annuliez, modérez, réduisez, chassez, détruisez, voilà le cri des ennemis de la paix publique ; et nous qui sommes Citoyens, nous disons avec respect au meilleur des Princes : faites le bien de l’Empire ; mais, Sire, que votre Majesté l’opère seule. Montrez-vous à vos Sujets, descendez au milieu d’eux, parlez à vos enfans... ils ne vous répondront que par des larmes de tendresse. Que votre Epouse, Sire, suive vos pas lorsque vous viendrez reconnaître votre Peuple ; admettez-la au partage de nos bénédictions ; et nos transports d’amour pour vos Majestés, rappelleront à la mémoire de la Reine cette exclamation sublime des Hongrois, que les Français se feront un honneur de répéter : Moriamur pro Regina nostra.

3Premier Juin. A la date du 26 Mai, nous avons omis le rapport fait aux Communes de la discussion de leurs Commissaires avec ceux de l’aggrégation de la Noblesse, concernant la nécessité de vérifier en commun les pouvoirs des Membres de l’Assemblée.

« Depuis Philippe-le-Bel jusqu’aux Etats de 1560, cette vérification s’est toujours faite par les trois Ordres ; et si depuis cette époque jusqu’en 1614, on y a procédé partiellement, il faut l’attribuer aux dissentions qui agitèrent la Monarchie ; dissentions produites par l’Aristocratie féodale, qui lia son existence au fanatisme et à l’intolérance, et qui intervertit les usages antérieurs au quinzième siècle. Que lorsqu’au quinzième siècle les Ordres voulurent vérifier partiellement les pouvoirs, ils se détachèrent de la prérogative que les Etats réunis ont d’en être les seuls Juges, et la cédèrent à l’Autorité Royale et à son Conseil ; abus qui transportant hors de la Nation sa juridiction naturelle, pouvait, dès-lors et par la suite, être du plus grand danger dans ses conséquences, soit dans un cas pareil, soit dans des circonstances plus graves et plus délicates. Que la question étant suffisamment approfondie du côté de l’histoire, pour prouver qu’aux époques prospères de l’Etat, c’est-à-dire depuis la création des Etats-Généraux par Philippe-le-Bel, jusqu’aux temps malheureux de 1614, 1588, 1576 et de 1560, la vérification des pouvoirs avait toujours été faite conjointement, était décidée par la raison ; qu’elle cessait d’être une question, et prenait tous les caractères de la nécessité, soit que les Etats se déterminassent à agir partiellement, ou à travailler en masse, parce qu’il se pourrait faire que le veto d’un Ordre, ou le suffrage de trait nécessaire pour assurer la majorité des voix ne fussent prononcés que par des Députés illégitimement élus ; que par conséquent la vérification des pouvoirs devait être faite par l’universalité des Etats-Généraux ».

4On fit état de la proposition conciliatoire au Clergé, faite le 25.

  1. « Les pouvoirs de l’Ordre de la Noblesse seront portés dans les deux autres Chambres, pour que la vérification soit débattue ou confirmée ; et il en sera usé pareillement à l’égard des Députés du Clergé et des Communes ».

  2. « S’il s’élevait des difficultés sur les pouvoirs des Députés d’un Ordre quelconque, il sera nommé des Commissaires dans chacune des trois Chambres, selon la proportion établie, lesquels rapporteront dans leurs Chambres respectives leurs avis ».

  3. « Et dans le cas où les Jugemens des Chambres seraient différens, la difficulté sera tranchée par les trois Ordres réunis, sans que cette réunion puisse préjuger la question de l’opinion par Ordre et par tête, et sans tirer à conséquence pour l’avenir ».

5Quoique le Journal de Paris, N° 148, rapporte que les Communes n’ont ouvert aucun débat sur cette proposition, nous pouvons assurer qu’elle a été rejetée par acclamation ; ainsi, la majeure partie du Clergé ne doit avoir aucun doute sur la constante fermeté des Communes.

6La Noblesse, de son côté, a délibéré que pour cette fois seulement, les Ordres se vérifieraient séparément, sauf à discuter les avantages et désavantages de cette forme, lorsque les Etats-Généraux seraient organisés... Mais la Noblesse reconnaît donc que les Etats-Généraux ne sont pas organisés : pourquoi donc se refuser à leur imprimer la vie et l’activité que le Roi et la Nation desirent avec tant d’ardeur ? Elle convient donc que la forme qu’elle a adoptée peut être dangereuse, puisqu’elle consent à la soumettre aux Etats-Généraux. Et pourquoi retarder la naissance de la lumière ? Elle a envoyé porter son avis au Clergé.

727 Mai. – Les Communes ont envoyé vers le clergé une députation de 48. M. Target a porté la parole.

« Les Députés des Communes invitent MM. les Députés du Clergé, au nom du Dieu de paix et de l’intérêt national, à se réunir dans la Salle des Etats-Généraux, pour aviser aux moyens d’opérer l’union et la concorde ».

8Le Clergé a répondu par son Président, que la Motion du Tiers-Etat était trop importante pour ne pas mériter une détermination réfléchie, et qu’ils allaient s’en occuper.

9Du 28 Mai. – Ci-joint une Lettre écrite aux Rédacteurs du Héraut de la Nation.

10Messieurs,

« Dans le Journal de Paris du 29 Mai, son estimable Rédacteur qui, dans le N° précédent, a déclaré qu’il s’empresserait de détromper le Public sur les faits inexacts, a rapporté que le Clergé avait mis sur le champ la proposition des Communes en débat, et avait arrêté de leur envoyer le lendemain une députation chargée de déclarer : Que les Membres du Clergé ont pris en grande considération la proposition de MM. du Tiers-Etat, et sont très-empressés de leur faire une réponse ; qu’ils s’en sont occupés continuement ; mais que la Séance ayant été prolongée au delà de trois heures, ils se sont séparés, et ont remis la Séance à demain pour s’en occuper. Cette rédaction insuffisante porte un louche qu’il est utile de détruire, en ajoutant les faits suivans ».
« La députation solemnelle que les Communes envoyèrent le 27 au Clergé, se présenta dans sa Chambre, ayant M. Target pour Orateur. Celui-ci prononça un Discours tour-à-tour flatteur et menaçant, offrant au Clergé la protection puissante des Communes pour la conservation de ses Propriétés, et l’engageant à venir se réunir à la Chambre Nationale. L’Avocat du Roi de Châteauroux l’interrompit, en lui observant qu’il outrepassait ses pouvoirs en cela, et que les Communes ne l’avaient point autorisé à se servir de cette expression ».
« La députation se retira pour lors vers les Communes, où l’on mit en délibération l’observation faite par l’Avocat du Roi, et elles renvoyèrent la députation, avec ordre de n’employer que des expressions tendantes à inviter le Clergé à venir se réunir dans la Salle de l’Assemblée générale ».
« Lorsque les Députés du Tiers furent partis, un Curé s’éleva dans la Chambre du Clergé, pour proposer de suivre les Députés des Communes. Mais de très-honorables Membres demandèrent que l’objet fût mis en délibération. Pendant que cette Motion fut agitée, vers les trois heures les Communes envoyèrent des Députés au Clergé pour le prévenir qu’il attendrait, sans désemparer, jusqu’à minuit et au-delà, s’il le fallait, la réponse du Clergé. Le Clergé envoya sur le champ une députation aux Communes, laquelle porta la réponse que le Rédacteur du Journal de Paris a renvoyée au lendemain. La démarche solemnelle des Communes pouvant être suivie d’une défection considérable de Membres du Clergé, qui auraient pu se réunir suivant le vœu des Communes, et laisser à ceux de leurs co-Députés qui resteraient dans leur Chambre, une alternative embarrassante, détermina plusieurs Membres de la Noblesse à en contrebarrer les effets, par un Arrêté qui liât la Chambre noble. En conséquence, dans l’après-midi du 27, cinquante-six Gentilshommes préparèrent la Motion et l’Arrêté ci-après, pour être prononcés le lendemain par M. de Bouthillier, Député de la Noblesse de Bourges, et dont, MM., je joins ici copie ».

  • 1 Le 17 Janvier 1577, Voy. Mémoire de l’Etoile, page 198, se tint à Blois la seconde Séance des Etats (...)

Messieurs,
Tous les moyens conciliatoires sont épuisés ; les projets du Tiers-Etat annoncés depuis l’ouverture des Séances se développent enfin !... Il est temps que la Noblesse, ferme dans ses principes, les manifeste avec toute l’énergie dont elle est capable. La démarche faite hier par le Tiers-Etat envers le Clergé, est une attaque indirecte contre la Constitution. C’est à nous à la défendre... Le moment de s’expliquer est arrivé... Chacun de nous doit annoncer, de la manière la plus prononcée, non ses principes, mais ceux de ses Commettans sur le vœu par Ordre ou par têtes. Il n’est plus temps d’éluder, Messieurs : je demande que vous mettiez sur le champ en délibération cette grande et importante question, et que vous fassiez part aussi-tôt au Clergé du vœu que vous prendrez à ce sujet ; il n’est point incertain, sans doute, et j’ai l’honneur de vous proposer l’Arrêté suivant.
L’Ordre de la Noblesse considérant que dans ces momens de troubles et de fermentation où l’on cherche à conjurer la ruine de la forme antique du Gouvernement de nos pères, c’est à lui qu’il appartient de se rallier à la Constitution, et de donner l’exemple de la fermeté, comme il l’a donné de son désintéressement, déclare qu’il regarde la délibération par Ordre comme constitutive de la Monarchie, et qu’il prononcera, jusqu’à son dernier anéantissement1, ce principe conservateur du Trône et de la liberté !

11« Ce projet ayant transpiré le 27 au soir, les uns prétendent par plusieurs Membres de la Noblesse, d’autres, par des Prélats amis de la paix, le Roi écrivit aux trois Chambres la Lettre suivante ».

J’ai été informé que les difficultés qui s’étaient élevées relativement à la vérification des pouvoirs des Membres de l’Assemblée des Etats-Généraux, subsistaient encore, malgré les soins des Commissaires choisis par les trois Ordres pour chercher des moyens de conciliation sur cet objet.
Je n’ai pu voir sans peine, et même sans inquiétude, l’Assemblée Nationale que j’ai convoquée pour s’occuper avec moi de la régénération de mon Royaume, livrée à une inaction qui, si elle se prolongeait, ferait évanouir les espérances que j’ai conçues pour le bonheur de mon Peuple et pour la prospérité de l’Etat.
Dans ces circonstances, je desire que les Commissaires conciliateurs déjà choisis par les trois Ordres, reprennent leurs conférences demain à six heures du soir, et pour cette occasion, en présence de mon Garde-des-Sceaux et des Commissaires que je réunirai à lui, afin d’être informé particulièrement des ouvertures de conciliation qui seront faites, et de pouvoir contribuer directement à une harmonie si desirable et si instante.
Je charge celui qui, dans cet instant, remplit les fonctions de Président du TiersEtat, de faire connaître mes intentions à ce sujet.

  • 2 Elle était sans adresse, et a été remise par M. de Brezé aux mains du Doyen même.

« Le Grand-Maître des Cérémonies, en portant cette Lettre, entra dans la Chambre du Clergé. Lorsqu’il se présenta à la Chambre de la Noblesse, on lui dit qu’on ne pouvait le recevoir, attendu que la Chambre étant constituée en Ordre, elle ne pouvait traiter avec le Roi, qu’autant que S. M. se présenterait en personne, ou avec ses Commissaires. Le Roi ordonna à M. le Marquis de Brezé de prendre le costume et le titre de son Commissaire ; ce qu’il exécuta sur le champ. Il se contenta pour les Communes de remettre la Lettre du Roi à la porte2, avec ordre de la remettre au Doyen, pour qu’il la communiquât à l’Assemblée. Le Clergé, qui avait annoncé ses dispositions, défendit à ses Commissaires de proposer aucun moyen dans la Conférence ministérielle, et leur ordonna de déclarer qu’ils se réuniraient au parti qui serait embrassé par la Noblesse et les Communes ».
« Je suis très-parfaitement, etc... R. *** V G. du Diocèse d’A. »

1228 Mai. Une députation de l’Aggrégation ecclésiastique s’est présentée aux Communes, et l’Orateur a dit : « Messieurs, les Membres du Clergé assemblé s’occupaient de la proposition faite par MM. du Tiers Etat, lorsque S. E. Mgr le Cardinal de la Rochefoucault a reçu une Lettre du Roi, en date de ce jour, portant que le desir de S. M. est que les Commissaires déjà choisis par les trois Ordres reprennent leurs Conférences demain à six heures du soir, en présence de M. Le Garde-des-Sceaux et des Commissaires nommés par S. M.

13Les Membres du Clergé assemblés, après avoir entendu la lecture de la Lettre du Roi, ont prié S. E. de témoigner au Roi leur respectueux empressement de se conformer au desir de S. M., et ont en conséquence chargé MM. les Commissaires qu’ils avaient déjà choisis, de se rendre à cet effet à l’heure indiquée ; et il a été sursis à toute discussion ultérieure de l’objet de ladite proposition ».

Arrêté de la Noblesse

« La Chambre de la Noblesse considérant que dans le moment actuel il est de son devoir de se rallier à la Constitution, et de donner l’exemple de la fermeté, comme elle a donné la preuve de son désintéressement, déclare que la délibération par Ordre et la faculté d’empêcher que les Ordres ont tous divisement, sont constitutifs de la Monarchie, et qu’elle professera constamment les principes conservateurs du Trône et de la Liberté ».

14Cet Arrêté n’a pas empêché la Noblesse de consentir aux Conférences qui tendent évidemment, de la part des Communes, à prouver l’indispensabilité de la délibération par tête. Elle a envoyé aussi une Députation pour remercier S. M., et lui présenter l’hommage de son zèle et de son entier dévouement au bien général. Le Roi a répondu qu’il était très-sensible aux témoignages de son attachement ; et S. M. l’a assurée du sien et de sa protection, et lui a témoigné le plus grand desir de lui voir adopter les vues de conciliation qu’il lui a manifestées pour le rétablissement de la paix et de la concorde.

15La Lettre du Roi a produit dans l’Assemblée des Communes une grande agitation. Les uns voulaient se constituer et députer vers S. M. pour démontrer la nécessité urgente d’un pareil procédé.

16Les autres ont énoncé le desir d’accepter purement et simplement les Conférences. Ceux-ci voulaient qu’à la question de la vérification des pouvoirs en commun, on y joignît celle de l’opinion par Ordre ou par tête.

17Ceux-là exigeaient que les Conférences conciliatoires fussent publiques dans la Salle nationale, en présence du Roi.

18Un Agriculteur Picard a improvisé, et a été écouté avec attention. Voici son Discours, prononcé le 29 au soir.

« Il y a déjà long-temps qu’un honorable Membre de cette Assemblée a dit : Prenons garde à nous ; la Noblesse tranche ; le Clergé ruse : rien ne s’est jamais mieux réalisé. La Noblesse nous a franchement déclaré qu’elle s’était constituée et qu’elle avait vérifié ses pouvoirs. Le Clergé vient de nous tendre un nouveau piége ; gardons-nous de toucher à la détente et de nous y laisser prendre. Une Députation, composée de plusieurs Evêques, est venue hier dans cette Chambre nous dire que, dans l’instant où ils s’occupaient d’une réponse à notre Motion d’avant-hier, une Lettre du Roi leur était parvenue, et leur avait fait suspendre toute délibération ultérieure... Convenons, Messieurs, que nous avons beaucoup à nous repentir d’avoir usé de tant de modération envers les deux autres Ordres. Ici, nous sommes tous animés du même objet, c’est-à-dire, du bien public ; mais dans la Chambre du Clergé, il en est tout autrement. Chaque Membre a déjà son emploi particulier, et qui lui est départi suivant ses talens. Tel Evêque prête son carrosse, tel autre donne sa soupe ; tel Abbé est recruteur de Curés, et fait jouer tous les ressorts de l’intrigue, des promesses de Bénéfices, pour enrôler les Curés au parti des Prélats. Il ne lui manque qu’un tambour pour s’assimiler parfaitement à un Recruteur de Troupe. Ainsi je suis d’avis que les Conférences cessent et demeurent rompues ».
« Elles nous ont été absolument vaines jusqu’à présent, et nous deviendraient infailliblement funestes. Elles donneraient lieu à un Arrêt du Conseil qui ne nous amuserait pas. Mais je suis d’avis d’une députation au Roi, pour porter au pied du Trône l’hommage de nos respects et de notre reconnaissance, pour réclamer la justice et la religion du Monarque, par des moyens tout opposés à ceux que le haut Clergé ne cesse d’employer pour la surprendre ».

Si nous rapportons cette harangue avec fidélité, nous ne nous permettons aucune réflexion ; et nous rapporterons ainsi celles qui seraient prononcées dans les deux autres Chambres, et qui nous parviendraient.

19(La suite au N° prochain).

NOUVEAUTÉS

20Cahier du Tiers-Etat de la Ville de Paris. 4 Feuilles et demie d’impression.

21Instructions et Cahier du Hameau de Madon, 12 Feuilles d’impression.

22L’Abbé Raynal aux Etats-Généraux, avec l’Epigraphe : La liberté vient de Dieu ; l’autorité des hommes. Brochure de 4 Feuilles d’impression, désavouée par l’Abbé Raynal dans le Journal de Paris.

Notes

1 Le 17 Janvier 1577, Voy. Mémoire de l’Etoile, page 198, se tint à Blois la seconde Séance des Etats. L’Archevêque de Lyon, Pierre d’Epignac pour le Clergé, offrit de soudoyer 5000 hommes de pied et 1200 chevaux : le Baron de Seneçay, pour la Noblesse, les forces de l’Ordre et son service en armes : Versoris, Avocat pour le Tiers-Etat, le corps et les biens, tripes et boyaux, jusqu’à la dernière goutte du sang, et jusqu’à la dernière maille du bien, contre les Huguenots.

2 Elle était sans adresse, et a été remise par M. de Brezé aux mains du Doyen même.

Auteur

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