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Aux origines idéologiques de la Révolution

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Roger Dupuy

Le Héraut de la Nation (No 23 à 40)

N° 29. Le Héraut de la Nation sous les auspices de la patrie

Mangourit

Texte intégral

Rennes, 17 Février

1DIMANCHE 15, l’article relatif aux pensions, dons et gratifications de la Noblesse, fut scrutiné dans la Chambre du Tiers. Refusé sous le bon plaisir du Roi, avec supplications d’appliquer les fonds y employés au payement des arrérages de l’emprunt de quatre millions, et le surplus au soulagement des Corvéables.

2Accordé l’emprunt de quatre millions pour le rachat pendant dix ans des Quatre Sous pour livre de la Capitation.

3Arrêté de réclamer les sommes payées à la décharge de la Noblesse, si dès cette année la répartition n’est pas égalisée.

4Députation vers M. le Commandant pour le remercier des soins qu’il s’est donnés pour le maintien de la tranquillité dans la Province, et notamment dans la ville de Rennes.

5Pouvoir donné à ses Commissaires intermédiaires pour s’opposer à toutes démarches des deux Ordres privilégiés, contre les délibérations du Tiers.

6Arrêté de nommer aux Commissions intermédiaires double nombre, sous le bon plaisir du Roi, ce qui a été fait le lendemain.

7Arrêté de nommer une Commission chargée de recueillir tous les faits, à remonter dès l’origine des divisions actuelles, de les suivre dans leurs progrès, et de rédiger un Mémoire qui fasse connaître dans toutes les Paroisses de la Province la conduite que le Tiers a observée.

8Arrêté de nommer une Commission pour appuyer auprès de S. M. par un Mémoire, les représentations du Présidial de Rennes.

9Arrêté de nommer une Commission qui s’occupera des objets relatifs aux Etats-Généraux.

10L’on a député MM. Frot et Graillon à la Cour, pour porter l’expédition de la délibération relative aux Impositions.

11Les Armateurs de Saint-Malo ne veulent plus employer de Nobles sur leurs Vaisseaux. Nous aurons donc des du Guai-Trouin, des Cornic et des Jean Bart.

12La Maison-de-Ville de Rennes s’assemble demain pour se rendre opposante à l’Arrêt du Conseil d’évocation, et pour en demander le retrait.

13Le Greffier du Présidial craignant qu’on ne cherchât à enlever la Procédure, a obtenu, sur sa demande, une Sentinelle pour garder le Greffe.

14Hier, aux Chambres assemblées, la Lettre du Présidial et la Consultation des Avocats donnée aux dix Paroisses, furent dénoncées. Mais les opinions furent si divergentes, que le Parlement remit la partie.

15Hier matin, M. de Thiars fut prévenu que l’on craignait une nouvelle assemblée des Porte-chaises et des Laquais. Il fit doubler les Gardes et courir des Patrouilles, avec ordre de ne pas ménager les attaquans. La Jeunesse a eu la permission de se tenir sur la défensive ; elle n’est pas nombreuse, beaucoup étant allés dans plusieurs Villes de la Province. Ils ont imaginé une décoration qu’ils portent à la boutonnière : c’est un ruban bleu sur lequel est peint 1/3 de distance en distance, et auquel pend le même signe 1/3 en argent.

16L’on a des avis certains qu’un grand nombre de Gentilshommes ont formé le dessein d’engager une nouvelle affaire avec le Tiers, avec une telle adresse, que celui-ci paraîtrait aggresseur. Ils débitent dans les campagnes que le Roi veut changer la Religion, et faire prendre celle de M. Necker, qui est Huguenot : heureusement les Curés ne sont pas pour eux.

17Dijon, 19 Février. La Requête présentée au Roi par le Tiers-Etat de Dijon, pour préparer la réformation des Etats de Bourgogne, ayant été adressée à tous les Curés et Syndics des Paroisses de la campagne, tous les Villages, ou presque tous se sont assemblés pour adhérer au vœu porté par cette Requête. Un grand nombre ont voté séparément ; mais beaucoup se sont réunis, les uns au nombre de vingt Communautés, les autres au nombre de trente. Ces Assemblées se sont passées sans le moindre trouble. Cela prouve bien l’infiltration de la raison et la propagation de la lumière de ce siècle, jusque dans les classes les plus éloignées de l’instruction par les Professions quelles exercent.

18Elles font cependant la terreur de la Noblesse ; terreur qui est l’effet naturel que produit la découverte faite par le plus grand nombre, de son assujettissement au plus petit ; terreur qu’il était au surplus à propos d’imprimer aux Gentilshommes, parce qu’ils avaient hautement déclaré que, si les Villes se montraient contraires à leurs propositions, ils armeraient leurs Vassaux. Cette menace faite par la Classe privilégiée en Bourgogne et en Bretagne ; sa déclaration au Peuple faite sur le modèle de celle des Nobles de Bretagne (voy. N° 11), et répandue presqu’en même-temps, prouvent l’accord de principes et de démarches qui existe dans cet Ordre des deux Provinces.

19Mais les Villes Bourguignones n’ont rien à craindre des Vassaux des Nobles : les campagnes sont tellement disposées, qu’à la première vexation contre un Citoyen, elles accouraient à son secours.

20Tous les Curés ont réuni leurs vœux à ceux de leurs Paroisses. Le Clergé de plusieurs petites Villes a également formé des Pétitions semblables à celles du Tiers-Etat. Celui de la Capitale, courbé sous la Crosse Episcopale, est le seul qui n’ose se réintégrer dans le droit de conseiller son Chef.

21Le Parlement de Dijon avait grande envie de se mêler de la querelle, et notamment d’imiter le Parlement de Rennes en défendant les assemblées ; mais les tristes succès de celui de Besançon l’ont fait renoncer à tout acte d’autorité ; il se contente de consulter en faveur de la Noblesse et d’en diriger les efforts. Au surplus nous ne redoutons pas ici les scènes sanglantes de Rennes ; le génie Bourguignon est pacifique.

22Rennes, 19 Février. La majeure partie de la Députation du Parlement est arrivée. Le Tiers-Etat, toujours assemblé, à accueilli ce matin la motion pour demander à Sa Majesté la permission de rembourser la moitié des charges du Parlement, d’autres assurent la totalité, afin qu’il soit à l’avenir composé mi-partie Noble et Tiers.

23On a proposé de donner ces places au concours, et l’on a nommé une Commission pour rédiger un Mémoire sur cet objet... Il est certain que la réponse du Présidial de Rennes à M. le Garde-des-Sceaux, et la Consultation donnée par l’Ordre des Avocats aux dix Paroisses de cette Ville ont été dénoncés aux Chambres assemblées ; le Dénonciateur, emporté sans doute par la gaieté de son caractère, dit en parlant des Juges Présidiaux : ces drôles-là ont eu l’audace, etc. Quand ces Messieurs disent drôle, ils veulent sans doute dire plaisants ; car les rieurs ne sont pas pour le Sénat, mais pour le Prétoire.

24L’Ordre du Tiers a nommé six Députés pour le représenter en Cour jusqu’aux Etats-Généraux, MM. de Kervelegan, de Champeaux Palane, de la Ville-Roux, Chaillon, Blain et Varsavaux.

25Des Députés du Commerce de Nantes et de Saint-Malo ont proposé à M. le Commandant le remboursement actuel et effectif des charges du Parlement, afin que le Tiers soit désormais jugé par ses Pairs. Deux Députés de la Jeunesse de Bordeaux sont venus établir une confraternité avec la nôtre. Ils ont charge, dit-on, d’emmener quatre jeunes-gens, et de leur assurer à leur choix ou des commissions d’Officiers sur des navires, ou des places de Commis appointés chez des Négocians.

26Rennes, 21 Février. Nous appenons avec plaisir, qu’aux journées des 26 et 27 Janvier, il n’est mort du Tiers qu’un Boucher tué sur la place de Duras, d’un coup de fusil tiré, croit-on, d’une fenêtre. Les Commissaires intermédiaires du Tiers, firent convoquer hier, à l’hôtel de la Commission, ceux des deux autres Ordres qui ne s’y trouvèrent pas, la suppression des pensions Nobles étant le motif qui leur fait refuser le service public. D’après un second appel, le Tiers rapporta procès-verbal dont une expédition fut laissée au Secrétariat, et deux autres furent portées à l’Ordre du Tiers qui était assemblé. Cet Ordre en envoya une sur le champ à M. de Thiars par une députation.

27On choisit le moment où M. Borie, Président du Tiers, était absent, pour faire une motion tendante à obtenir, pour ce Magistrat, de Sa Majesté, une place qui pût l’indemniser de la perte de la Présidence que l’Ordre desire être élective. Elle fut reçue avec acclamation, et les remerciemens du Président furent très-expressifs. On dénonça aussi à la Chambre du Tiers, une lettre écrite par M. de Lénevou, Gentilhomme, à un Recteur des environs d’Auray. Cette épître, qui paraît être une circulaire, n’a d’autre objet que de semer la division dans les campagnes et de révolter le Peuple contre ce que la Noblesse apelle le haut-Tiers.

28M. de Thiars ayant objecté à quelques Députés, qu’on n’avait pas réfléchi en proposant le remboursement des charges du Parlement, un de ces MM. répondit : « c’est le vœu général que ni l’amour ni l’indifférence, ni la haine n’inspirent. Je vais prendre un chapeau, et aller de porte en porte dans la seule Ville de Rennes : c’est l’affaire de vingt-quatre heures. Le Parlement demande, dit-on, sa translation en l’Isle Douessant ». La Noblesse, de son côté, menace de plus en plus sa retraite des villes, et de celle de Rennes sur-tout. Mais que fera-t-elle dans les campagnes, qui maintenant sont instruites ? Sera-t-elle comme ces Castes qui ne mangent que les mets qu’elles ont apprêtés ? A l’imitation des Princes des Dynasties Impériales de la Chine, apprendra-t-elle les métiers nécessaires pour la nourrir et la vêtir ? D’ailleurs, il est facile de faire surnager la ville de Rennes qu’ils veulent engloutir ; le Gouvernement et le Tiers-Etat de la Province n’ont qu’à s’entendre : la Noblesse a plus besoin de nous que nous d’elle : voilà ce qu’un Ecrivain patriote doit prouver ; voilà le principe que les Communes de Bretagne et la Municipalité de Rennes doivent approfondir ; c’est de lui que sortiront les expédiens prompts et les ressources inépuisables pour s’élever au-dessus de ce projet de profligation conçu par la fureur et adopté par un impuissant désespoir. Que Nantes, opulente par son commerce et ses productions, cède au moins son Université si elle ne cède pas sa Chambre-des-Comptes ; que l’on achève, en employant les moyens de Louis XIV, la navigation de Rennes à Rhedon ; que l’on ouvre promptement la direction nautique de Rennes à Dinan : que l’on réunisse les Calvairiennes de Saint-Cyr à celles de Cucé ; les Visitandines du Colombier à celles de la Cité ; qu’on affecte leurs vastes bâtimens à des casernes ainsi que les Monastères, presque déserts, des Carmes, des Carmes réformés, des Minimes et des Augustins ; que ces casernes servent à deux Régimens d’infanterie, et à un Régiment de cavalerie ou de dragons. Que le surplus des bâtimens inutiles soit employé à des manufactures, sous l’inspection de la Municipalité ; qu’on accorde des travaux publics pour cette année ; que les Villes de Bretagne s’entendent pour donner un vaste débouché à l’industrie des Artisans de Rennes. Qu’on établisse un Collége de marine et une école de Génie Militaire ; que l’on fixe dans la Capitale les Assemblées Bretonnes qui se tiendront, d’après leur régénération opérée au sein des Etats-Généraux ; qu’on y érige un Conseil Supérieur ou un Parlement pour la haute-Bretagne, d’après le mode sollicité par le Tiers-Etat ; et voilà Rennes à un degré de splendeur que mille ans ne lui auraient jamais acquis sous l’Aristocratie. Les Nobles ayant inutilement tenté de soulever les Campagnes, seront obligés, par dégoût et par ennui, de revenir dans les Villes, et d’y ramener leurs enfans pour partager l’instruction avec les nôtres. S’ils restent dans leurs landes, dans leurs forêts, dans leurs donjeons, ils ne seront plus à craindre comme autrefois. Ils ressembleront à des bannis ensevelis sous des ronces et des ruines, ou aux sauvages de l’Amérique qui avoisinent la nouvelle Angleterre, et nous échangerons avec eux nos clous, et de la verroterie pour les peaux de leurs renards.

29Dijon, 21 Février. La haute-Noblesse, celle qui prétend avoir seul le droit d’entrer aux Etats, continue régulièrement ses assemblées. Elle avait convoqué au 15 de ce mois une Assemblée générale de la Noblesse ancienne et nouvelle. On annonçait une agglomération de plus de cent-cinquante Nobles ; le Gouvernement sage l’a défendue, en promettant aux Nobles la convocation des Etats de la Province avant les Etats-Généraux. Ils ont député le Marquis de Digoine pour aller chevaucher par toute la Province, à l’instar de M. de la Provotais-Botherel en Bretagne, quêter les signatures des nouveaux Nobles. On ignore encore ses succès. Mais des Nobles de la Ville de Charolle se sont publiquement déclarés pour le Tiers-Etat ; les trois Ordres du Bailliage de Chatillon-sur-Seine sont d’accord, et conformément aux vœux du Tiers-Etat, dans l’Assemblé de ce Bailliage, il a paru des Nobles très-qualifiés qui s’étaient trouvés à l’Assemblée de leur Ordre à Dijon, et qui avaient signé les protestations. Leur retour à la bonne cause, les couvre de gloire. Celui qui s’est le plus distingué, c’est M. le Comte de Châtenay-Lanti ; son nom doit être consacré par la reconnaissance publique.

30Monsieur le Marquis de Gouvernet, Commandant de la Province, est arrivé depuis plusieurs jours ; il s’est réuni à la Noblesse, dit-on, et lui a donné sa signature. Néanmoins il a appelé les Officiers de l’Ordre des Avocats pour faire au Tiers-Etat, au nom de la Noblesse, des propositions d’accomodemment : elles consistent, en persistant à l’opinion par Ordre dans les Etats, à donner au Tiers l’opinion par tête dans les commissions intermédiaires. Ces offres n’ont pas été acceptées.

31Les Députés du Tiers-Etat, chargé de présenter la Requête au Roi, sont de retour. Ils ont été parfaitement accueillis des Ministres. La Commission établie par le Tiers-Etat, va se rassembler incessamment pour ouir le rapport des Députés, et préparer la marche à suivre. Si cette Assemblée présente quelque particularité, nous en ferons état. Le 16, les jeunes-gens de Dijon, émules de ceux de Bretagne, ont tenu Assemblée, et se sont engagés, par serment à défendre la cause du Tiers.

32Dans notre Numéro 15 nous avons parlé des sieurs Frantin et Saverot : voici les anecdotes relatives à ces deux personnages. Le sieur Saverot, Avocat, est adulateur de la Noblesse à laquelle il vend fort cher quelques talens bien inférieurs à ceux qu’il se croit lui-même. Le second a été choisi pour Imprimeur, par le Président de Bevi, Editeur des Œuvres du Président Bouhier qu’il voudrait singer, et auquel il ne se ressemble que par sa partialité pour les droits des Seigneurs ; pour toute autre matière, quantùm distat ab illo ! Frantin subjugué par le Président, impérieux par nature, par la naissance et par sa robe, par M. de Bevi, qui est le Nessus de nos petits Achilles, a d’autant plus perdu dans son changement de caractère, que ses Concitoyens le désignaient déjà pour Député aux Etats-Généraux.

33Rennes, 26 Février. Les Délibérations de l’Ordre du Tiers vont être incessamment imprimées. Cet Ordre avait aussi arrêté de faire imprimer une circulaire, adressée aux Municipalités, Paroisses et Corporations, des détails des malheureuses journées des 26 et 27 Janvier ; mais à la sollicitation de M. le Premier Président, M. le Commandant en a défendu l’impression. En effet, cette lettre était d’autant plus nuisible au Parlement, et à certains Membres de la Noblesse, que les Acteurs des Beaujolois de Rennes y étaient nommés, ceux qui gesticulaient sur la scène, ceux qui chantaient dans les coulisses, l’orchestre et même le Souffleur. Cependant la circulaire va paraître au premier jour.

34Des Arrêts du Conseil arrivés, ont enfin ramené aux bureaux intermédiaires les Commissaires privilégiés ; la clause sur-tout qui autorise le paiement des pensions et des gratifications d’usage pour la Noblesse, a ramené cet Ordre à l’expédition des affaires publiques. De concert avec l’Eglise, il a bien voulu remettre à flot la sainte constitution, bâtiment Espagnol qui ne peut plus être de service que pour un an. Cela a fait murmurer le Public qui paye, dit-il, la poudre et les balles tirées contre lui. Mais, à la réflexion, il se félicitera de ce que la Cour mette la France à même de juger de l’espèce de patriotisme qui anime les privilégiés Bretons.

35Le Roi n’a pas octroyé la demande du Tiers, d’avoir des Commissaires en nombre double dans chaque bureau, et la levée des impôts n’est autorisée que pour 1789 seulement.

36Les Commissaires intermédiaires du Tiers, des bureaux des impositions et de la navigation, sont chargés de la corespondance avec les Commissaires députés à la Cour, les Municipalités et les corporations. Le bureau est chez M. de Fermont-des-Chapelieres, Procureur au Parlement, hôtel Fournier, à Rennes.

37Les Citoyens de Rennes se plaignent amèrement d’un Homme-de-lettres de cette Ville ; des lettres des Ministres ont, dit-on, retardé d’un Courier, et l’on assure que M. le Comte de Thiars en a reçu qui avait été décachetées.

38Le bruit s’était répandu, que l’insigne M. Drouin avait été chassé de la Chambre Littéraire : c’est une fausseté atroce. On a simplement refusé de recevoir sa souscription ; ce qui est bien différent. Nous nous ferons toujours un devoir de restituer la vérité aux faits.

39Un de nos Abonnés nous reproche encore d’avoir laissé passer dans une brochure sortie de notre Club, (le mot d’un Cosmopolite) ces mots pages 34 et 35. « L’on dit que le Sénéchal de Rennes ne s’est pas tenu pour arrêté, par les défenses que le Parlement a fait aux Juges inférieurs ; graces lui soient rendues de sa fermeté ! elles supposent une ame forte et une esprit éclairé... Le Sénéchal de Rennes s’est donc sagement conduit en ne s’arrêtant pas à l’Arrêt de défense du Parlement, et les autres juges de la Province n’ont rien de mieux à faire que de suivre son exemple ». Nous prévenons nos Lecteurs que l’Auteur étant de la langue de oc, ne connaît point l’acception du mot Sénéchal dans la langue oui. Dans la France Méridionale l’on entend par Sénéchal la Sénéchaussée, et dans d’autres Provinces l’Officier d’épée qui la préside ; en Bretagne le Sénéchal est un Magistrat de robe longue qui remplit les fonctions de Lieutenant-Général.

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