1 M^me Dunoyer et ses deux filles quittèrent Paris à la fin du mois d’avril 1701, en destination de Lyon, puis de Nîmes. Mais elles se rendirent à Genève, ayant obtenu un passeport sous prétexte de vouloir faire un crochet par Aix-les-Bains, en Savoie, où M^me Dunoyer prétendait soigner un rhumatisme. Après Genève elles firent étape en Allemagne, en Hollande, à Londres, pour enfin reprendre le chemin de la Hollande et s’installer définitivement près de La Haye, dans le village de Voorburg.

2 Cet itinéraire est fictif, M^me Dunoyer ne l’ayant pas suivi elle-même pour quitter la France, et n’ayant vraisemblablement jamais fait un tel voyage avec son mari. Selon Régine Reynolds-Cornell il correspondrait en revanche à l’un de ceux qu’empruntaient les huguenots qui émigraient en Hollande (Fiction and Reality in the Mémoires of the Notorious Anne-Marguerite Petit Du Noyer, Tübingen, Günther Naar Verlag, 1999, p. 78).

3 Gelée de coing.

4 Dorine à Marianne : « Vous irez visiter, pour votre bienvenue,/Madame la baillive et Madame l’élue » II, iii.

5 Suffragant : qui dépend d’une autre autorité.

6 Livre de l’Ancien Testament.

7 Le canton du Quérigut se trouve en Midi-Pyrénées.

8 Mercenaires.

9 C’est Louvois qui donna l’ordre autorisant les dragonnades, mesures de persécution brutales destinées à forcer la conversion des huguenots.

10 Jean-François Sarrasin (1614-1654), poète contemporain de Voiture, Ménage, Pellisson, Georges et Madeleine de Scudéry. La correspondante fait peut-être référence au « Sonnet à Monsieur Charleval », deuxième tercet : « [Ève] aima mieux pour s’en faire conter/Prêter l’oreille aux fleurettes du diable,/Que d’être femme et ne pas caqueter ».

11 Chanter pouille : dire des injures à quelqu’un.

12 Rhume ecclésiastique : terme dont se sert Rabelais pour désigner la gonorrhée.

13 Anne Hilarion de Cotentin (1642-1701), comte de Tourville, vice-amiral et maréchal de France.

14 Roger de Rabutin, comte de Bussy.

15 Armand de Gramont et de Toulongeon (1638-1673), comte de Guiche, fils du duc Antoine III de Gramont, maréchal de France. Il fut exilé quelque temps pour sa liaison avec Henriette d’Angleterre, belle-sœur du roi.

16 Catherine-Henriette d’Angennes de la Loupe (<1652-1714), comtesse d’Olonne, connue pour ses conquêtes amoureuses (voir p. 169, n. 238).

17 Louise-Françoise de Bourbon, duchesse de Bourbon. Signalons que lors du mariage du duc de Vendôme et de Marie-Anne de Bourbon-Condé la duchesse était veuve, son époux étant décédé au début du mois de mars (voir plus bas, n. 19).

18 Louis-Joseph de Bourbon (1654-1712), duc de Vendôme, dit le Grand Vendôme, fils de Louis II de Mercœur et de Vendôme et de Laure Mancini, arrière-petit-fils d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrée. Le 15 mai 1710 il épousa Marie-Anne de Bourbon-Condé (1678-1718), fille d’Henri III Jules de Bourbon-Condé et d’Anne de Bavière. Le duc de Vendôme, connu pour ses mœurs dissolues et sa grossièreté, fut aussi maréchal de France, et l’une des grandes figures militaires de l’époque.

19 Louis III de Bourbon-Condé mourut au début du mois de mars 1710, un an après son père le prince de Condé. On avait continué cependant de l’appeler « M. le Duc », et son épouse « M^me la Duchesse », son père ayant été le dernier Condé à porter le titre « Monsieur le Prince », ce titre revenant désormais à Philippe, duc d’Orléans, futur régent.

20 Marie-Anne de Bourbon-Condé, sœur du précédent (voir n. 18, ci-dessus).

21 Le mariage en question eut lieu au mois de mai 1710 ; la mésaventure de M. de Tourville racontée plus haut « vient d’arriver » elle aussi, or, M. de Tourville était mort en 1701 ; la chronologie de la prétendue correspondance reste déroutante.

22 Voir p. 40, n. 33.

23 Référence à Gilles de Rais (ou de Retz) (1404-1440), maréchal de France, qui combattit les Anglais aux côtés de Jeanne d’Arc. Porté à la débauche, quelque temps après la fin de sa carrière militaire il fut accusé de sorcellerie et de crimes sexuels, et exécuté à Nantes. La correspondante fait donc un rapprochement entre de Rais et le duc de Vendôme, tous les deux vaillants sur le champ de bataille mais dépravés.

24 De manière indirecte les seigneurs de Rais [Retz] comptent en effet parmi leur descendance la maison de Longueville, le nom passant le plus souvent par les femmes.

25 Voir p. 118, n. 1.

26 C’est plutôt le programme d’Arnolphe pour sa pupille Agnès dans L’École des femmes (I, i).

27 Charles de France, duc de Berry (1686-1714) troisième petit-fils du roi. En 1710, il épousa sa cousine Marie-Louise-Élisabeth d’Orléans (1695-1719), fille de Philippe duc d’Orléans, futur régent, et de Françoise-Marie de Bourbon, seconde M^lle de Blois, fille légitimée de Louis XIV et de M^me de Montespan.

28 Élisabeth-Charlotte de Bavière, duchesse d’Orléans, princesse Palatine, veuve de Monsieur.

29 Roman de Madeleine de Scudéry, v. 1650.

30 La source se trouve sur le plateau de Langres, près de Châtillon-sur-Seine.

31 Il s’agit de l’abbaye de Clairvaux, près de Chaumont-en-Bassigny, fondée par saint Bernard en 1115.

32 La bataille décrite est celle désignée « bataille des champs catalauniques » qui eut lieu en 451 entre les Huns et l’armée gallo-romaine. La correspondante reprend mot-à-mot la notice qu’on trouve à « Attila (le camp d’) » dans le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri (vol. I, p. 754). Mais le même texte figure à « Attila » dans le Dictionnaire Géographique universel de Michel-Antoine Baudrand et Charles Maty (Amsterdam, Utrecht, François Halma, Guillaume van de Water, 1701, p. 113), avec la date de 453 ; il faut penser que c’est plutôt là la source de M^me Dunoyer, l’erreur de date en faisant foi.

33 On trouve cette histoire dans le premier livre des Rois ; Élie, ayant demandé à manger à la veuve de Sarepta en temps de famine, lui promit que l’huile et la farine qui lui restaient seraient inépuisables jusqu’à ce que la pluie revienne.

34 Il s’agit de Charles-Maurice Le Tellier (1642-1710), pair de France, fils du chancelier Michel Le Tellier et frère de Louvois, son père et son frère ayant tous les deux été secrétaire d’État à la Guerre.

35 Événement marquant de la Fronde des princes (1650-1652), mouvement d’opposition à l’autorité de Louis XIV et à l’influence de Mazarin. Retel était aux mains de l’archiduc Léopold, général de l’armée d’Espagne ; le maréchal du Plessis-Pralin reprit la ville.

36 Retel avait appartenu au cardinal de Mazarin. On voit effectivement parfois le nom Retel-Mazarin aux XVII^e et XVIII^e siècles.

37 Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, apothicaire et astrologue connu pour ses prédictions dans les Prophéties (1555), divisées en centuries de cent quatrains. Sous les rois mérovingiens les insignes des Francs étaient en effet des crapauds.

38 Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (1605-1652), comte d’Auvergne, vicomte de Turenne, duc de Bouillon, prince de Sedan, et général de l’armée du roi. En 1642, il avait cédé les principautés de Sedan, Jametz, et Raucourt à la France. Il était fils de Henri de La Tour d’Auvergne (1555-1623), vicomte de Turenne, duc de Bouillon, et d’Élisabeth Flandrika d’Orange-Nassau (1577-1642), et frère de Henri de La Tour d’Auvergne-Bouillon (1611-1675), vicomte de Turenne, dit le Grand Turenne, maréchal de France, à qui il s’allia en 1650 pour animer la Fronde dite « des princes » contre le jeune Louis XIV et Mazarin.

39 Ou plutôt, Cinq-Mars : Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat (1620-1642), marquis de Cinq-Mars, favori de Louis XIII, conspira d’abord contre le cardinal de Richelieu, puis, avec le concours de Gaston de France, frère de Louis XIII, et des Espagnols, contre le roi. Il fut décapité.

40 Turenne fut un des grands généraux de Louis XIII et de Louis XIV. Il se rallia brièvement, avec son frère Frédéric-Maurice, au mouvement de rébellion dit « Fronde des princes », mais rejoignit les forces du roi par la suite.

41 Godefroy-Maurice de La Tour d’Auvergne (1641-1721), neveu du précédent, duc de Bouillon, grand chambellan de Louis XIV, premier fils de Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (voir ci-dessus).

42 François-Egon de La Tour (1675-1710), comte d’Auvergne et marquis de Berg-op-Zoom, fils de Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (1642-1707), comte d’Auvergne, frère du précédent, et d’Henriette-Françoise de Hohenzollern, marquise de Berg-op-Zoom.

43 Privé de l’héritage maternel par son père, en 1702 le prince d’Auvergne prit la décision de passer chez les Hollandais, où il commanda une troupe de cavalerie et combattit les forces de Louis XIV. Le parlement le condamna par contumace à être pendu en effigie en place de Grève (et non à avoir la tête tranchée). On trouve le détail de cette affaire chez le duc de Saint-Simon. Le prince d’Auvergne épousa Marie-Anne de Ligne, fille de Philippe-Charles François, prince d’Arenberg.

44 Emmanuel-Théodose de La Tour d’Auvergne (1643-1715), cardinal de Bouillon, frère de Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne et neveu du grand Turenne. Éloigné de la cour, et son autorité sur les moines de Cluny menacée, il émigra en Hollande en 1710, abdiquant sa qualité de sujet du roi dans une lettre datée du 22 mai 1710. Son comportement et sa lettre lui valurent d’être accusé de lèse-majesté, et de voir ses biens confisqués.

45 Jean-Baptiste Colbert, marquis de Torcy, secrétaire d’État aux affaires Étrangères, puis ministre d’État (voir aussi p. 137, n. 2).

46 Aux Pays-Bas, ville où se tinrent des négociations (1710) pendant la guerre de Succession d’Espagne.

47 Arnold Juste de Keppel (1669-1718), duc d’Albemarle, général commandant un corps d’armée anglo-hollandais pendant la guerre de Succession d’Espagne, gouverneur de Tournai en 1709 après l’expulsion des troupes françaises par le prince Eugène (voir ci-dessous).

48 Dans la guerre de Succession d’Espagne, l’Angleterre, les Provinces-Unies, la Prusse et l’Autriche, rejoints plus tard par le Danemark, le Portugal, et la Savoie, formèrent une coalition contre la France et l’Espagne, qui de leur côté bénéficièrent par la suite du soutien des princes électeurs de Cologne et de Bavière (voir aussi p. 135, n. 204).

49 Eugène-François de Savoie (1663-1736), dit le prince Eugène, général des troupes impériales d’Autriche. Avec le duc de Marlborough (voir ci-dessous) il l’emporta souvent contre les armées franco-bavaroises, notamment aux batailles de Blenheim (1704), d’Audenarde (1708), de Malplaquet (1709).

50 John Churchill (1650-1722), duc de Marlborough, servit dans un premier temps Jacques Stuart, futur Jacques II d’Angleterre, mais soutint Guillaume III d’Orange lors de la « glorieuse révolution » qui mena à l’exil en France du roi catholique. Il est connu surtout pour sa carrière militaire à la tête de l’armée hollandaise et des troupes alliées pendant la guerre de Succession d’Espagne.

51 Dans le Dictionnaire géographique universel de Michel-Antoine Baudrand et Charles Maty, à l’article « Sedan », on lit : « Ville de France située dans la Champagne sur la Meuse entre Mouzon et Charleville […]. Sedan est une ville forte défendue par une fort bonne citadelle. […] Il y a eu une académie protestante jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes » (p. 870).

52 Pierre Jurieu (1637-1713), théologien calviniste, écrivain et pamphlétaire. Les controverses suscitées par ses écrits le menèrent à s’exiler en Hollande en 1681, où il devint professeur de théologie à l’université de Rotterdam.

53 Élisabeth Flandrika d’Orange-Nassau, épouse d’Henri de La Tour d’Auvergne (1555-1623), duc de Bouillon, prince de Sedan.

54 Aix-la-Chapelle était une ville libre d’empire, rattachée à l’empereur et non à l’un des états du Saint-Empire romain germanique. Elle avait de ce fait une autonomie politique qui faisait d’elle une zone neutre.

55 Française depuis huit ans, la ville de Mons fut investie par les Alliés à la suite de la victoire des forces du duc de Marlborough et du prince Eugène de Savoie sur les Français et les Bavarois commandés par les maréchaux de Villars et de Boufflers à la bataille de Malplaquet. L’électeur de Bavière Maximilien II Emmanuel (1662-1726), longtemps ennemi de la France, se rallia à Louis XIV lors de la guerre de Succession d’Espagne, et perdit tous ses états.

56 Cette description de Namur ressemble beaucoup, pour l’ordre et les détails, à celle de Louis Moréri dans son Grand Dictionnaire historique (vol. V, p. 456) ; et pour certaines phrases, encore plus à celle qu’on trouve dans le Dictionnaire géographique universel de Michel-Antoine Baudrand : « Cette ville épiscopale et suffragante de Cambrai est […] assez grande, bien bâtie, bien fortifiée, et riche par son commerce. Elle est défendue par une très bonne citadelle construite sur un rocher qui est à l’angle que laissent entre elles la Sambre & la Meuse en se joignant » (p. 689).

57 La description d’Huy est essentiellement la même, à changements d’ordre près, que celle qu’on trouve chez M.-A. Baudrand, ibid., p. 534.

58 Joseph-Emmanuel de La Trémoille (1656-1720), abbé de Lagny, nommé cardinal en 1706, ambassadeur de France à Rome. Il sera nommé archevêque de Cambrai en 1716.

59 Réflexion de M. Jourdain dans Le Bourgeois Gentilhomme (II, v).

60 François de Mailly-Nesle (1658-1721), archevêque d’Arles, puis de Reims (1710), nommé cardinal en 1717.

61 Jean-César Rousseau de la Parisière (1667-1736), évêque de Nîmes à partir de 1710.

62 Roquet (ou rochet) : surplis à manches étroites porté par certains ecclésiastiques catholiques. Camail : vêtement ecclésiastique cérémonial couvrant les épaules jusqu’à la ceinture. Plumet : plumes ornant les chapeaux, tels que les portaient les jeunes gens élégants, ou « petits-maîtres ».

63 Personnages de l’opéra Roland de Lully et de Philippe Quinault, inspiré de l’Orlando furioso de l’Arioste ; première représentation en 1685.

64 Description certainement tirée du Dictionnaire géographique universel de Michel-Antoine Baudrand et Charles Maty, qu’elle reproduit presque textuellement (p. 25).

65 Jean Huguetan (1647-1750) issu d’une ancienne famille d’imprimeurs-libraires lyonnais. Tout ce qui suit est conforme à ce qu’on sait de ce personnage.

66 Il faut lire « Senozan » : Jean-François Olivier de Senozan (1678 ?-1740), seigneur de Rosny et de Magny, intendant-général du clergé et chevalier de l’ordre du roi.

67 Thomas-François Chabod (1624 ?-1683), marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie à la cour de Louis XIV de 1667 à 1673.

68 Date de la révocation de l’édit de Nantes. Dans l’édition dont nous nous servons on lit « 1665 » : Il s’agit évidemment d’une coquille.

69 La fuite de Huguetan date de 1705.

70 Samuel Bernard de Paris, les frères Hogguers de Lyon, grands financiers, furent à plusieurs reprises les banquiers du Trésor royal ; faut-il voir en « Nicolas » Nicolas Desmarets, nommé contrôleur général des finances en 1708 ? On trouve cette liste, en termes presque identiques, dans La Fin d’un monde et du Neveu de Rameau de Jules Janin (Paris, Jung-Treuttel, 1861, p. 103-104).

71 Impôt créé par édit en 1710, représentant un dixième des revenus fonciers, mobiliers, d’industrie ou de commerce, sans exemption.

72 François Pidou de Saint-Olon (1641-1720), diplomate français à qui Louis XIV confia de nombreuses missions délicates ; c’est ce même Pidou de Saint-Olon que le roi enverra à Marseille à la rencontre de l’ambassadeur de Perse lors de sa visite à la cour en 1714-1715. Il faut donc croire ici à une fausse nouvelle : d’une part, cette série de lettres traite surtout d’événements ayant eu lieu en 1709-1710 ; M. de Saint-Olon mourut fin septembre 1720 (voir l’éloge écrit par son ami Claude Jourdan dans le Journal de Verdun de décembre 1720). Et en tout état de cause M^me Dunoyer est décédée en mai 1719 (voir l’annonce de sa mort dans le numéro de juin 1719 de la Quintessence des nouvelles).

73 La mission de Saint-Olon à la cour du Maroc fut effectuée en 1693. Mouley Ismaël, empereur du Maroc, fit demander la main de la princesse de Conti, fille du roi et de M^lle de La Vallière et veuve de Louis-Armand de Bourbon-Conti, en 1699 (voir p. 9 et 114).

74 Il s’agit plutôt de Boisgibaut : Jean de Maubert (1646-< 1697), seigneur de Boisgibaut. Nous n’avons rien pu trouver le concernant, en dehors de son mariage à Judith d’Aumale (1650-1742), épouse en deuxièmes noces de Louis de Crussol de Montsalez (1653-1712), comte d’Uzès puis marquis de Crussol (voir note suivante).

75 Il faut lire Crussol. Louis de Crussol passa près de 13 ans à la Bastille (1684-1696) à la demande de sa famille. En 1697, il épousa Judith d’Aumale, veuve de Jean de Boisgibaut.

76 François-Louis de Bourbon-Conti (1664-1709), troisième prince de Conti, neveu du grand Condé.

77 Gustave II Adolphe Vasa (1594-1632), qui fit de la Suède une des grandes puissances de son époque ; allié de la France pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648).

78 Claude Saumaise (1588-1653), savant français, converti au calvinisme, qui prit la place qu’avait occupée Scaliger à l’université de Leyde, et passa plusieurs années à la cour de Christine, reine de Suède, fille du précédent.

79 Puisqu’il est des vivants, ne songez plus aux morts, « La jeune veuve », Fables, VI, 21.

80 Le Refuge est le nom donné au mouvement d’émigration des huguenots français, surtout après la révocation de l’édit de Nantes, vers les pays protestants, principalement l’Angleterre, Genève et les cantons suisses, les Provinces-Unies des Pays-Bas, l’Allemagne, et le Danemark.

81 Charles XII, roi de Suède (1682-1718), petit-fils de Charles X, neveu de Gustave-Adolphe. Grande figure militaire et souvent fin stratège, il épuisa son pays dans une vaine tentative de conserver l’empire baltique de Gustave-Adolphe. Il fut un temps prisonnier des janissaires turcs.

82 Il s’agit de Tighina (aussi Bendery) ville en Moldavie, renommée Bender par les Ottomans qui l’avaient conquise en 1538.

83 Emerik Tékéli, comte hongrois qui commanda les forces patriotes hongroises dans leur soulèvement contre l’Autriche à la fin du XVII^e siècle.

84 Michel de Marillac (1563-1632) ; surintendant des finances et garde des Sceaux pendant la régence de Marie de Médicis, il s’opposa au cardinal Richelieu et fut décapité en 1632.

85 Christine Vasa (1626-1689), reine de Suède de 1632 à 1654. Elle céda le trône à son cousin, Charles X Gustave (1622-1660) après un règne effectif de dix ans. Connue pour son esprit et son savoir, elle attira de nombreux savants à sa cour, dont Descartes.

86 Gian Rinaldo Monaldeschi, écuyer et parfois réputé être amant de la reine Christine de Suède pendant son séjour en Italie. Lors d’une seconde visite en France avec son entourage, elle le fit assassiner à Fontainebleau en 1657 pour avoir révélé aux Espagnols son projet de revendiquer le trône de Naples, avec le soutien de la France.

87 Magnus Gabriel, comte de La Gardie (1622-1688), homme d’état suédois, ministre de Charles XI. Sa famille était originaire du Languedoc.

88 Référence à L’Infortuné Napolitain, ou les Aventures et mémoires du signor Roselli (1708 ?) d’un certain abbé Jean Olivier, auteur présumé de plusieurs romans dits « galants ».

89 Issue d’une longue lignée de rois protestants, Christine de Suède se convertit au catholicisme peu après son abdication en 1654.

90 Gargotte, table d’hôte très modeste.

91 Il s’agit d’une gazette mensuelle lancée par M^me Dunoyer à la fin de 1710, Le Nouveau Mercure Galant des Cours de l’Europe, publié à La Haye, dont ne parurent que deux numéros.

92 Maximilien II Emmanuel (1662-1726), duc de Bavière (voir p. 364, n. 1).

93 Camille d’Hostun [d’Autun] de la Baume, comte, puis duc de Tallard (1652-1728), maréchal de France, grande figure militaire de la guerre de Succession d’Espagne. Après de nombreux succès il fut chargé du commandement de l’armée franco-bavaroise pour confronter les troupes anglo-autrichiennes du duc de Marlborough ; battu à la bataille de Blenheim (1704), il fut fait prisonnier et détenu en Angleterre pendant sept ans avant d’être relâché.

94 Le duc de Marlborough, fit une brillante carrière politique et militaire. À la tête des forces alliées et assisté par le prince Eugène de Savoie il remporta des victoires décisives à Blenheim (1704), contre les forces menées par Tallard et le duc de Bavière ; à Ramillies (1706), contre Villeroy, à Audenarde (1708), contre le duc de Vendôme, à Malplaquet (1709), contre le maréchal de Villars (voir aussi p. 264).

95 Encore des victoires de Marlborough à la tête des forces alliées pendant la guerre de Succession d’Espagne : Douai (mai 1710) ; Béthune (juillet-août 1710) ; Aire-sur-la Lys (septembre-novembre 1710) ; Saint-Venant (septembre 1710).

96 La description de la Hollande dans les pages suivantes est attribuée à différentes sources, la « dame en province » n’étant pas censée y avoir mis les pieds. Or nous savons que M^me Dunoyer y était installée depuis 1703 ; ce qui est rapporté ici représente sans aucun doute ses propres observations.

97 Jacob van Wassenaer Obdam (1645-1714), général de l’armée hollandaise, fils de l’amiral du même nom.

98 Dans la mythologie grecque Atropos était une des Moires, divinités du destin correspondant aux Parques de la mythologie romaine.

99 Dans la lettre LXI, d’Aix, il a été question de ce « nouveau Mercure Galant imprimé en Hollande à l’instar de celui de Paris » (voir p. 288).

100 Donneau de Visé (1638-1710), historiographe du roi, fonda le Mercure Galant en 1672 et en fut l’éditeur jusqu’à sa mort. Charles Dufresny, seigneur de la Rivière (1648-1724), dramaturge et dessinateur des jardins du roi, assuma jusqu’en 1714 la rédaction du journal.

101 En 1709 un certain M. Bon, premier président à la cour des comptes de Montpellier, présenta à l’académie royale des Sciences de cette ville une dissertation dans laquelle il démontrait l’utilité de la soie d’araignées, qui pouvait être cardée et filée pour produire un fil plus fort que la soie. À la même occasion il aurait présenté des bas et des mitaines faits de soie d’araignées.

102 Eustache Le Noble (1643-1711), avocat, emprisonné pour faux puis banni pendant neuf ans ; par la suite écrivain, auteur, entre innombrables autres ouvrages de tous genres, de L’École du monde, ou Instruction d’un père à un fils touchant la manière dont il faut vivre dans le monde (1700).

103 Voir p. 253, n. 16.

104 Voir p. 65, n. 88.

105 Cette histoire rappelle un peu la mésaventure de M. de la Rappinière dans Le Roman comique de Paul Scarron : le mari jaloux prend une chèvre pour sa femme (Œuvres complètes, Amsterdam, J. Wetstein & G. Smith, 1737, t. II, ch. iv, p. 14-17).

106 Voir p. 295, n. 101.

107 M. de la Cassagne et sa femme étaient de bons amis de M^me Saporta, tante maternelle de M^me Dunoyer. La référence ici est à plusieurs anecdotes dans la Lettre XLIX que nous avons supprimées.

108 Il s’agit d’une comédie en prose de Nicolas Boindin et d’Antoine Houdar de la Motte (1704).

109 « La Lionne et l’ourse » (Fables, X, 12).

110 Charles de Habsbourg, empereur romain germanique, fils de Léopold I^er (voir p. 143, n. 1).

111 Guido Balde Rûdiger, comte de Stahremberg (1657-1737), général de l’armée impériale. Il s’agit ici de confrontations en décembre 1710.

112 Personnage de Scarron, dans la comédie du même nom (1652).

113 Suivant la défaite de la Suède à la bataille de Poltava en 1709, Charles XII de Suède, blessé et réfugié à la cour du sultan ottoman, encouragea l’empire ottoman de déclarer la guerre à la Russie ; le traité de Pruth en 1711 y mit un terme, les Russes étant amenés à faire des concessions importantes (voir aussi p. 282, n. 81).

114 Pierre Puchot (1643-1725), seigneur de Clinchamp, comte puis marquis des Alleurs, eut une brillante carrière diplomatique comme ambassadeur de France en Hongrie (1705-1710) et à Constantinople (1710-1716).

115 François II Rákóczi (1676-1735), prince de Hongrie et de Transylvanie ; soutenu dans un premier temps par la France, qui cherchait à ébranler le Saint-Empire romain par tous les moyens, il mena l’insurrection hongroise contre les Habsbourg, mais dut reconnaître l’échec et quitter la Hongrie en 1711.

116 Dans la première édition du tome IV (1711) contenant cette lettre l’attribution est à « M. Godeau dans son Histoire universelle ». La réflexion est bien d’Antoine Godeau, évêque de Grasse et de Vence : « Mon devoir est de donner les choses pour ce qu’elles sont, les certaines pour certaines, les douteuses pour douteuses, et de laisser une liberté toute entière à mes lecteurs, quand il ne s’agit point d’une vérité importante, et hors de toute dispute. » (Histoire de l’Église, Paris, Augustin Courbé, 1653, t. I, p. 45). M^me Dunoyer a confondu les Histoires de Godeau et de Bossuet, et a rectifié dans le mauvais sens par la suite…

117 Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre,/qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. « Le Lièvre et les grenouilles », Fables, II, 14.

118 On trouve dans les Causes célèbres et intéressantes de François Gayot de Pitaval une demoiselle de Lannoy, plus tard dame de Liancourt, que M. Romet, maître des Eaux et Forêts et veuf de la sœur de Dominique Bouhours, épousa vers 1690 en secondes noces. En ce qui concerne Talon, il s’agit sans doute de Denis Talon (1628-1698), avocat général et plus tard président à mortier. Il est question de lui plus loin, p. 317.

119 Le couvent des minimes (signifiant les plus humbles), fondé par saint François de Paul, s’établit en France en 1609.

120 Cette histoire est avérée par plusieurs sources, dont les Causes célèbres de Gayot de Pitaval et les Lettres historiques concernant ce qui se passe de plus important en Europe de Jacques Bernard, Henri Basnage, sieur de Beauval et Jean Du Mont (La Haye, Adrian Moetjens, 1692, t. 1, p. 418-427). M^me de Liancourt déposa plainte, et sa persécutrice, M^me de Trénel, fut condamnée par le parlement en mars 1692 à faire réparation à genoux en sa présence ; les valets ayant participé à l’attaque furent condamnés aux galères. Dans une lettre datée de novembre 1691 M^me de La Fayette écrit à Ménage que « l’affaire de M^me de Tresselle [sic] et de M^me de Liancourt est en accommodement » (Œuvres complètes, Roger Duchêne, éd., Paris, François Bourin, 1990 [http://web17.free.fr/D008/200/303.htm]).

121 Corneille, Le Cid, I, iv.

122 La croix du tiroir, ou du trahoir, était une croix placée sur une fontaine au coin des rues St-Honoré et de l’Arbre Sec. On y exécutait les petits criminels.

123 « La Jeune Veuve », Fables, VI, 21.

124 Catherine Deshayes Monvoisin (v. 1640-1680), dite la Voisin. Mêlée à l’affaire des poisons impliquant de nombreuses personnalités de la cour, dont M^me de Montespan, elle fut brûlée avec une trentaine de complices en 1680 en place de Grève.

125 La viduité : le veuvage.

126 Philibert Rebillé (v. 1640-v. 1717) et René Pignon Descoteaux (v. 1645-v. 1732), flûtistes très en vue à la cour de Louis XIV.

127 On trouve de nombreux comptes rendus de cette affaire. François Richer, dans ses Causes célèbres et intéressantes (1772-1788) reprend la version de M^me Dunoyer en se servant de termes souvent identiques.

128 Denis Talon (1628-1698), marquis du Boulay était avocat général, et président à mortier au parlement de Paris (1693 ?). Il fut un des membres de la Chambre de justice instituée en 1661 pour juger les financiers et maltôtiers coupables de malversations, dont Nicolas Fouquet, surintendant des finances.

129 La Devineresse, ou Les Faux Enchantements (première représentation 1679) de Thomas Corneille et Donneau de Visé, pièce souvent appelée Madame Jobin d’après le personnage principal.

130 Marie-Madeleine d’Aubray (1630-1676), marquise de Brinvilliers ; condamnée comme empoisonneuse, elle fut décapitée.

131 Charles Le Brun (1619-1690), premier peintre du roi, chargé de la décoration de Versailles et en particulier de la galerie des Glaces. Il nous reste bien son dessin de la Brinvilliers, mais aucun de la Voisin… M^me Dunoyer se serait-elle trompée ?

132 On distinguait entre les deux sœurs Loison par la couleur de leurs cheveux : l’aînée était blonde, la cadette brune ; toutes les deux très jolies et aux liaisons faciles, leur réputation leur fit défendre les bals de la cour. « La brune Loyson » se rendit en effet à un bal donné en 1708 par M. de Chamillart, bal où sa présence fit fort mauvais effet et entraîna l’exil provisoire de son mari M. de Beaumont, conseiller au grand conseil (Journal de Philippe de Courcillon de Dangeau). « Tontine » mourut en 1757 à l’âge de 90 ans.

133 On trouve une anecdote semblable à celle qui suit, concernant Monseigneur, chez Gatien de Courtilz de Sandras dans ses Annales de la cour et de Paris pour les années 1697 et 1698 (Cologne, Pierre Marteau, 1701, t. 2, p. 642-644) ; il ne s’agit donc pas d’une aventure arrivée « dernièrement ».

134 Jean-Albert d’Archambaud (1650-1740), comte de Bucquoy, dit l’abbé Bucquoy. Il s’échappa de la Bastille le 5 mai 1709 (voir son histoire plus loin, lettres LXXI, LXXIII, LXXV).

135 Voir p. 295, n. 100.

136 Dernière lettre du tome IV des Lettres, publié en 1711.

137 Voir p. 203, n. 32.

138 La dîme.

139 C’était en effet le destinataire qui payait la livraison de la lettre.

140 Seigneur, dans cet aveu dépouillé d’artifice,/J’aime à voir que du moins vous vous rendez justice : Hermione à Pyrrhus dans Andromaque, de Racine, IV, v.

141 Cette histoire fut publiée séparément sous le titre Événement des plus rares, ou, l’histoire du Sr. Abbé comte de Buquoy ; singulièrement son évasion du Fort-l’Évêque et de la Bastille. La deuxième édition date de 1719 (à Bonnefoy, chez Jean de la Franchise, rue de la Réforme, à l’Espérance – précisions manifestement fantaisistes…) ; la première, introuvable semble-t-il, aurait paru en 1718 (Événement des plus rares, ou, l’histoire du Sr. Abbé comte de Buquoy…, Paris, Pincebourde, 1866, p. v).

142 Il s’agit d’Armand-Jean Le Bouthillier de Rancé (1626-1700). Abbé « de cour » qui hérita de la commende du monastère, Rancé réforma la communauté de la Trappe à partir de 1663 et en fit un des ordres les plus austères.

143 Bataille de la guerre de Succession d’Espagne qui eut lieu en août 1704, désignée de Höchstädt en allemand, de Blenheim en français. Les forces françaises dirigées par Tallard et Maximilien de Bavière furent défaites par les armées alliées commandées par Marlborough et le prince Eugène de Savoie.

144 Les faux-saulniers étaient des contrebandiers qui achetaient le sel dans une province pour le revendre dans une autre sans payer la gabelle, taxe sur le sel qui variait radicalement d’une région à une autre. Gérard de Nerval va s’inspirer du récit de M^me Dunoyer pour « Les Faux-saulniers » (journal Le National, 1851), incorporés par la suite sous le titre « Histoire de l’abbé de Bucquoy » dans le recueil Les Illuminés (1852), puis refondus pour la nouvelle « Angélique » dans Les Filles du feu (1854).

145 Recors : homme de justice.

146 Antoine de Guiscard (1658-1711), abbé de Bourlie, essayait à cette époque de soulever les habitants du Rouergue en faveur de leurs voisins camisards dans les Cévennes.

147 Hoqueton : garde.

148 Prison royale qui se trouvait rue Saint-Germain-l’Auxerrois.

149 Nom que portait autrefois le quai de la Mégisserie.

150 Jacques-Louis de Béringhen (1651-1723), premier écuyer de la petite écurie du roi, dit Monsieur le Premier. Il fut en effet victime près de Paris d’un enlèvement par une troupe du parti ennemi le 7 mars 1707, ayant été pris pour un membre de la famille royale. Il fut rapidement retrouvé et libéré, mais son aventure donna lieu pendant quelque temps à des précautions jugées excessives par certains.

151 En alchimie : la « pierre philosophale », substance qui change les métaux en or ou en argent.

152 Françoise Angélique de La Mothe-Houdancourt (1650-1711), duchesse d’Aumont, sœur en effet de Marie-Isabelle Angélique de La Mothe-Houdancourt, duchesse de La Ferté-Senneterre et de Charlotte-Éléonore-Madeleine (1654-1744), duchesse de Ventadour, gouvernante du duc d’Anjou, arrière petit-fils de Louis XIV et futur Louis XV.

153 Bussy-Rabutin parle d’elle dans son Histoire amoureuse des Gaules.

154 Pierre Codde (1648-1710), vicaire apostolique d’Utrecht, archevêque de Sébaste en Cilicie, soupçonné de jansénisme, fut suspendu de ses fonctions par le pape, puis destitué. À sa mort en 1710 l’Inquisition interdit qu’on prie pour son âme.

155 Voir p. 266, n. 55.

156 Il s’agit certainement d’une erreur : nous n’avons pas connaissance d’une tour de la Bretignère ; en revanche la Bastille comptait une tour de la Basinière, sans doute d’après le nom d’un prisonnier, Macé Bertrand II de la Basinière, financier impliqué dans le procès d’Antoine Fouquet, enfermé de 1663 à 1667.

157 Il s’agirait de Georges Schrader de Peck, allemand, qui fut incarcéré à la Bastille à la fin du mois de juillet 1702 pour espionnage (Archives de la Bastille publiées par François Ravaisson, Paris, Durand et Pedone-Lauriel, 1880, t. X, p. 427).

158 Cette saillie du baron de Peck est aussi rapportée dans l’ouvrage anonyme Histoire des camisards, où l’on voit par quelles fausses maximes de politique et de religion la France a risqué sa ruine sous le règne de Louis XIV, Londres, Moïse Chastel, 1744, t. I, p. 190, n. b.

159 Cotrait (ou cotret) : morceau de bois.

160 Henri-Théodore-François, baron de Brandebourg, vicomte d’Esclaye (1664- ?), frère capucin sous le nom de frère Florent, aurait été détenu à la Bastille de 1702 à 1713 pour espionnage.

161 Nous n’avons pas réussi à identifier ce prisonnier.

162 D’après les Archives de la Bastille un nommé Soulanges partagea en effet le cachot de l’abbé de Bucquoy, ainsi qu’un certain Lynch (t. XI, p. 341).

163 Lors de l’évasion, le 5 mai 1709 à 1 h du matin, seul Bucquoy resta libre, ses deux compagnons furent repris (Archives de la Bastille, t. XI, p. 341-344). De nombreux détails du projet d’évasion de Bucquoy et de ses confrères seront repris par Alexandre Dumas dans son roman Sylvandire (1843).

164 Charles François de Vintimille (v. 1652-1740), comte de Luc, ambassadeur du roi en Suisse, puis ambassadeur extraordinaire à la cour de l’empereur germanique.

165 Le sieur Du Plessis, marquis d’Aremberg fut mis à la Bastille le 26 septembre 1705 (Archives de la Bastille, t. XI, p. 128) et y passa cinq ans pour avoir aidé le père Quesnel, théologien janséniste, à s’échapper de la prison où il était détenu à Bruxelles.

166 Le paysan du Danube, dans la fable du même nom, s’adresse à ses maîtres romains avec une étonnante franchise (XI, 7).

167 Personnage éponyme du conte de La Fontaine.

168 Margot : pie.

169 Adaptation de vers tirés de l’opéra Bellérophon (1679) de Thomas Corneille (1625-1709) (Quel spectacle charmant pour un cœur amoureux…, IV, v)

1 Neuf-ville [note de l’auteure].

2 Brigantin dans la comédie du Port de Mer [note de l’auteure].

3 M. de Bossuet, évêque de Meaux, dans son Histoire universelle [note de l’auteure].

4 Monsieur de Rancé [note de l’auteure].