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Être sergent de ville à Paris entre 1854 et 1880 : le bricolage d’une identité

p. 415-426

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Index géographique : France


Extrait

1Le « visage » policier ne cesse de questionner les historiens, pas tant à cause du manque de travaux consacrés au sujet qu’au fait qu’à peine fixés, ses traits semblent perdre de leur netteté 1. La visibilité policière, telle qu’elle s’impose au xixe siècle, n’éclaire pas mieux les contours d’un personnage devenu pourtant très familier à ses contemporains. Clive Emsley l’a montré pour le cas anglais, en dégageant la professionnalisation des bobbies tout en rappelant son inachèvement 2. Le cas parisien est similaire : en 1854, sous l’égide de Napoléon III, la capitale française importe le modèle londonien de police métropolitaine, dominé par la visibilité, le mouvement et la proximité. Aucun de ces traits n’est alors original dans la capitale française, mais ils sont pour la première fois réunis en un tout cohérent et érigés en principe clé de l’ordre quotidien de la ville. Un nouveau type de sergent de ville s’offre au regard des Parisiens et circule ostensiblement dans l’ense

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