L’apport discret des instituteurs congréganistes et des laïcs formés dans une congrégation

1Sous le Second Empire, les représentants de l’État ont les plus grandes difficultés à connaître, avec précision, l’état des personnels congréganistes de l’enseignement public. Cette situation, vieille de plus d’un quart de siècle, se perpétue avec la loi du 15 mars 1850. Certains supérieurs de congrégations prennent l’habitude, après avoir fait nommer des frères, de les déplacer sur un autre poste, sans toujours informer l’autorité académique et préfectorale. En mai 1861, le ministre, Gustave Rouland, voulant mettre fin à ces pratiques, rappelle aux préfets qu’ils doivent exiger des supérieurs des congrégations, à la fois le nom pris en religion et l’état civil complet des personnels1. La difficile identification des congréganistes et la sous-estimation de leur nombre peuvent partiellement expliquer que des recherches antérieures aient sous-estimé la participation des frères au concours ministériel de 18602.

2L’identification des frères exige d’abord le repérage de ceux qui, da