La prégnance de la représentation des instituteurs de la génération Guizot

1Les instituteurs, membres de la génération Guizot, nés entre 1814 et 1834, sont entrés en formation, au plus tôt à 15 ans s’ils ont été moniteurs d’école mutuelle, à 16 ans pour les élèves venus d’un établissement secondaire ou s’étant distingués dans une bonne école primaire.

2Ils exercent sous la monarchie de Juillet, la Seconde République et le Second Empire et s’engagent activement dans l’épreuve du concours ministériel de 1860, fournissant, souvent, du nord au sud de la France, plus de 60 % des participants. Les instituteurs de la génération Guizot sont les auteurs de 64,3 % des manuscrits dans les Bouches-du-Rhône, de 62,5 % en Haute-Loire, de 67,2 % en Côte-d’Or, de 85,3 % en Moselle. Dans les sept départements de l’académie de Rennes, les maîtres de la génération Guizot représentent 67 % des participants et produisent les trois quarts du corpus manuscrit, conservé aux Archives nationales. Cette forte implication s’explique vraisemblablement par la conviction profonde d’