La vision lacunaire de l’école chez les maîtres de la génération de la Restauration

1Dans leurs écrits, les instituteurs qui exercent sous le Second Empire soulignent fréquemment leur appartenance à une génération, démarquée des autres par des repères chronologiques précis. La loi Guizot de 1833, la Révolution de 1848, la loi Falloux de 1850 sont autant de jalons, perçus comme essentiels par les participants au concours de 1860.

2La combinaison des définitions, historique et sociologique, du terme de « génération » permet de mieux esquisser la répartition des trois groupes d’instituteurs qui exercent simultanément leur profession au début des années 1860. Produit de l’imaginaire social, la conscience de génération est d’abord « l’appropriation de son temps » par l’identification à des moments forts, ceux des grandes lois ou des grands ministères.

3Les expériences historiques communes, le début de la généralisation des écoles normales, l’obtention d’un traitement fixe minimum à partir de 1833, la révolution de 1848, l’épuration du corps des instituteurs (1849-185