67 Marie-Barthélémy de Castelbajac (1776-1868), servit dans l’armée de Condé. En 1815, il fut élu député du Gers et se montra un des ultra-royalistes les plus ardents de la Chambre introuvable où il prit souvent et longtemps la parole. Non réélu en 1817, il participa à la rédaction du Conservateur. Il soutint le gouvernement Villèle à qui il devait sa réélection en 1821. Il fut créé pair héréditaire par Charles X. Il abandonna toute fonction sous la Monarchie de Juillet.
68 Bon-Henri-Pierre de Blangy (1775-1827), député du département de l’Eure en 1825, fut l’un des orateurs les plus exaltés du côté droit. Il demanda notamment que l’on privât de leurs pensions les prêtres qui s’étaient mariés. Non réélu en 1816, il revint à la Chambre en 1824, et soutint le gouvernement Villèle.
69 Antoine-Athanase Roux-Laborie (1769-1842), fonda, avec les frères Bertin, le Journal des Débats. En 1814, il fut secrétaire général adjoint du gouvernement provisoire. Partisan des Bourbons, il suivit Louis XVIII à Gand. Élu député de la Somme en 1815, il vota avec la majorité. Non réélu en 1816, il se fit inscrire au barreau de Paris.
70 Louis-Florian-Paul de Kergolay (1769-1856), capitaine de cavalerie au moment de la Révolution, émigra, rentra en France sous le Consulat mais refusa toute collaboration au régime. Élu député de l’Oise en 1815, il combattit la loi d’amnistie et demanda 41 millions pour le clergé et la restitution de ses biens non vendus. Non réélu en 1816, il collabora au Conservateur. Il retrouva son siège de député en 1820 et fut élevé à la pairie en 1823. Hostile à Louis-Philippe, il publia dans la presse la lettre motivant son refus de prêter serment. Poursuivi pour cette publication jugée séditieuse, il réclama d’être jugé par la Chambre des pairs. Il fut condamné à six mois de prison qu’il purgea entièrement. Compromis dans la tentative de soulèvement de la duchesse de Berry, il fut de nouveau poursuivi mais acquitté. En raison de sa fidélité au parti légitimiste, on le surnomma « la voix rigide ».
71 Jacques-Claude Beugnot (1761-1835), avocat, fut élu du département de l’Aube à l’Assemblée législative. Après avoir connu la prison sous la Terreur, libéré grâce au 9 Thermidor, il entra au service de Lucien Bonaparte. En 1814, le gouvernement provisoire le nomma commissaire au département de l’Intérieur, puis directeur de la Police. C’est lui qui organisa les entrées à Paris du comte d’Artois et de Louis XVIII. Il mit dans la bouche du futur Charles X le célèbre : « Il n’y a rien de changé en France, il n’y a qu’un Français de plus. » Il participa à l’élaboration de la Charte dont il rédigea le préambule, daté, par défi à la France nouvelle, de la dix-neuvième année du règne de Louis XVIII. Élu député de la Haute-Marne en 1815, il siégea au Parlement jusqu’en 1823. Charles X le fit entrer à la Chambre des pairs, en janvier 1830. Beugnot a laissé des Mémoires intéressants.
72 Pierre-Marc-Antoine Fabry (1777-1824), fut élu député du Var en 1815. Il vota constamment avec la minorité de la Chambre introuvable et s’éleva particulièrement contre les prétentions du clergé. Non réélu en 1816, car l’âge de l’éligibilité avait été porté à 40 ans, il retrouva son siège en 1821. Il vota régulièrement avec les royalistes constitutionnels.
73 Louis de Bonald publia, en 1801, Du divorce considéré au XIXe s. relativement à l’état domestique et à l’état public de la société.
74 Charles-François Trinquelague (1747-1837), avocat, se rallia avec enthousiasme aux Bourbons et fut élu, en 1815, député du Gard. Il vota avec la majorité de la Chambre introuvable. En janvier 1816, il fut anobli par Louis XVIII, et nommé sous-secrétaire d’État au département de la Justice, du 9 mai 1816 au 16 avril 1817. Il devint par la suite président à la cour de Montpellier.
75 Corbière, en 1789, rédigea en latin sa thèse de doctorat sur le divorce. La soutenance eut lieu le 10 mai et lui permit d’obtenir le titre de docteur en droit. Il avait obtenu le titre de bachelier en droit en 1787. Cette thèse est divisée en trois parties : Du divorce selon le droit naturel – Du divorce selon le droit romain – Du divorce selon le droit canonique et français. Cette thèse est conservée dans les archives familiales de Corbière.
76 Pierre-Joseph de Lachèze-Murel (1744-1835), élu député par la sénéchaussée du Quercy aux États-Généraux, défendit le respect du pouvoir monarchique. Arrêté et jeté en prison, il ne retrouva la liberté qu’après le 9 Thermidor. Admirateur de Napoléon, il revint aux Bourbons en 1814. Il fut alors anobli par Louis XVIII. Député du Lot en 1815, il échoua aux élections de 1816
77 Benoît-Rose Murard de Saint-Romain (1772-1854), ayant rempli plusieurs fois des fonctions municipales, fut élu député de l’Ain en 1815, et fit partie de la majorité ultraroyaliste. Il fut rendu à la vie privée aux élections de 1816.
78 Louis de Fontanes (1757-1821), commença par une carrière littéraire, appréciée par son ami Chateaubriand qui l’appelle « le dernier écrivain de l’école classique de la branche aînée ». Il poussa à la création de l’Empire et en fut récompensé par la présidence du Corps législatif. Il devint Grand-Maître de l’Université en 1808, mais entra en conflit avec Napoléon sur le sujet. Fontanes souhaitait pour la jeunesse une formation plus humaniste que celle, scientifique et technique, préconisée par l’Empereur. Fontanes vota, en 1814, la déchéance de Napoléon. Louis XVIII le nomma à la Chambre des pairs. Il fut attaqué par un pamphlet intitulé L’université et son grand maître. L’organisation universitaire fut modifiée en février 1815. Après les Cent-Jours, il soutint Decazes avant de se rapprocher des ultras sous l’influence de Chateaubriand.
79 Testament politique, 1re partie, ch. 2, sect. 10 (note de Corbière).