1 Dans le discours d’ouverture de la session, le pape annonce l’institution du Synode des évêques. Le lendemain, 15 septembre, en sa présence, est promulgué le motu proprio « Apostolica sollicitudo » qui en définit les modalités. Il semble que le pape ait voulu éviter ainsi qu’il puisse y avoir plusieurs interprétations de la forme que prendrait cet organisme, souhaité dans le décret sur la charge pastorale des évêques, alors en préparation. La promulgation du motu proprio prend les Pères par surprise, comme en témoigne ici le P. Cancouët.

2 La première partie de la messe (liturgie de la Parole) est désormais participative : les lectures sont faites en direction des fidèles et ceux-ci sont invités à répondre par eux-mêmes et non plus par l’intermédiaire du servant de messe.

3 On se souvient que le schéma sur la liberté religieuse a été renvoyé à la 4^e session. Une nouvelle version du texte a été adressée aux Pères en juin 1965. Le 15 septembre, M^gr De Smedt lit le rapport introductif et le débat commence. Il se poursuivra jusqu’au 22 septembre.

4 M^gr Garcia de Sierra et le cardinal De Arriba y Castro. En fait, celui-ci est intervenu le 15 septembre, premier jour de la discussion. Résumés de leurs interventions dans GC V, p. 18, 33.

5 Alfred de Soras (1899-1966), jésuite. Plusieurs de ses ouvrages ont porté sur les prises de position du magistère pontifical de Pie XII sur les questions de politique internationale.

6 Y. Congar relate ainsi la conférence : « À 17 h, via Traspontina, conférence aux évêques d’Afrique sur la liberté religieuse. Cela va assez bien. Beaucoup de pays arabes, sont contre toute mention de l’État confessionnel : cela ne s’impose pas ; les musulmans en argueront, sans se référer à tout le reste de la déclaration, pour justifier leur fanatisme. Chez eux, la personne n’existe pas, elle n’a qu’à se soumettre. Le jour où un musulman se met à penser et réagir personnellement, il n’est plus musulman. » YC II, p. 394.

7 Les votes sur les différents chapitres du schéma sur la Révélation commencent le 20 septembre.

8 Il s’agit du schéma sur l’Église dans le monde de ce temps (futur Gaudium et spes).

9 En fait, le vote de prise en considération du texte sur la liberté religieuse a lieu le 21 septembre. Le résultat (1997/224) montre le poids modéré de l’opposition que certains pensaient être plus forte, du fait des interventions qui ont eu lieu. Ce vote confortera la position de Paul VI à la tribune de l’ONU.

10 Le 22 septembre, on entend les dernières interventions sur la liberté religieuse et on commence le débat sur le schéma XIII. On peut penser que l’adjectif pénible se rapporte aux deux premières interventions, prononcées par les cardinaux Ruffini et Siri, qui sont critiques à l’égard du texte.

11 Centre de documentation hollandais.

12 M^gr Renard a pris la parole le 23 septembre.

13 Le décret sur les prêtres, futur Presbyterorum ordinis.

14 Le décret sur la formation des prêtres, futur Optatam totius.

15 Le P. Cancouët ne mentionne pas l’intervention de M^gr Zoghby, vicaire patriarcal maronite pour l’Égypte, le 29 septembre, qui cite l’exemple de l’orthodoxie où le conjoint abandonné et innocent peut se remarier. GC V, p. 130-131. Le lendemain, le cardinal Journet répond en réaffirmant la doctrine de l’indissolubilité du mariage.

16 François Refoulé, dominicain, Georges Casalis, pasteur de l’Église réformée de France.

17 L’idée de réaliser une Traduction œcuménique de la Bible a jailli d’une rencontre, en 1961, entre le pasteur Morel de Mulhouse et l’abbé Starcky, orientaliste, spécialiste de Qumrân, également mulhousien. Les deux initiateurs reçoivent le soutien du P. Chifflot et de Franck Michaëli, professeur à la Faculté de théologie protestante de Paris. Le projet repart en 1964 et procède aussi de la volonté de faire cesser l’antagonisme entre les Sociétés bibliques protestantes et l’Église catholique. Outre la difficulté d’un vocabulaire commun pour la traduction, il y avait aussi celle des introductions et des notes qui, forcément, avaient un certain contenu doctrinal. Après la publication, à part, de l’édition de l’épître aux Romains, le Nouveau Testament est édité en 1972 et l’Ancien en 1975. La TOB a bénéficié en 2010 d’une édition remaniée.

18 Jean Nicodème, c.j.m., auteur de Quand souffle l’Esprit : itinéraire spirituel de Jeanne Delanoue, 1666-1736, 1970.

19 Congo belge, appelé alors Congo-Léopoldville et ensuite Congo Kinshasa.

20 Jacques Dourmap (1908-1988), capucin, auteur bretonnant, signant ses œuvres Médard.

21 La cathédrale, le rocher (sur lequel est bâtie la ville historique).

22 Dominique Grasso, jésuite, membre de la commission conciliaire sur les missions.

23 Le privilège de l’exemption avait été défini au Moyen Âge pour permettre à l’abbaye de Cluny et à ses filiales de ne pas être soumises à la pression des seigneurs locaux (auxquels, souvent, étaient liés les évêques). Ce privilège avait été étendu par la suite.

24 « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

25 Le rapport est lu par le P. Schütte.

26 Maurice Queguiner, des Missions étrangères de Paris, spécialiste de l’hindouisme.

27 Jacques Berthieu (1838-1896), jésuite, missionnaire à Madagascar, mort fusillé, canonisé en 2012.

28 Lors de la phase antépréparatoire, certains Pères avaient émis le vœu d’une nouvelle réglementation des indulgences. Le pape charge une commission d’élaborer un projet qui est adressé le 15 octobre 1965 aux présidents des conférences épiscopales. Ceux-ci sont invités à réagir par rapport à la Positio qui leur a été soumise.

29 Le schéma sur la liberté religieuse, une nouvelle fois remanié, va revenir devant l’assemblée à partir du 25 octobre.

30 Le Coetus internationalis patrum – Groupe international des Pères.

31 Claude Frikart et Bernard Blondel font partie de l’encadrement du séminaire d’Abidjan.

32 Résumé dans GC V, p. 308-309. C’est la dernière intervention sur le schéma sur le ministère et la vie des prêtres.

33 Johannes Schütte, supérieur général de la Société du Verbe divin, est rapporteur au nom de la Commission conciliaire sur les missions, présidée par le cardinal Agagianian.

34 Dominicain et exégète.

35 Abbaye située au sud de Rome, en bordure du quartier de l’EUR. Elle a été tenue par des moines grecs, puis des bénédictins clunisiens et ensuite par des cisterciens. D’après une tradition du v^e siècle, elle serait située à l’emplacement de la décapitation de saint Paul. La construction de l’église Saint-Jean-Porte-latine aurait été également entamée au V^e siècle. Elle est dédiée à saint Jean l’Évangéliste.

36 Ce cimetière de Rome a été fondé au IX^e siècle.

37 C’est du 9 au 13 novembre que le texte sur les indulgences fait l’objet d’un débat dans l’assemblée conciliaire. Il est fermement critiqué par le patriarche Maximos IV et par le cardinal Dœpfner. Il est alors retiré des débats, ce qui choque quelques observateurs non catholiques.

38 « À 16 h, je fais une conférence à la Traspontina sur le De Revelatione. Diverses questions posées ; rapport au concile de Trente ; changements de vocables en cours de route, etc. » HL II, p. 463.

39 Paul Gauthier, ancien professeur au séminaire de Dijon, co-fondateur, avec Marie-Thérèse Lacaze, des Compagnons et compagnes de Jésus charpentier, proche de Dom Helder Câmara au concile.

40 « Jeudi 2 décembre. […] Est diffusée une déclaration contre le chapitre sur le bannissement de la guerre et la sauvegarde de la paix, qui est signée des cardinaux Spellman, Shehan, Hannan, pionniers dans cette question, ainsi que d’une série d’autres évêques de différents pays. La déclaration demande de refuser le chapitre V par des non placet. La motivation donnée dans ce papier est la suivante : la possession d’armes nucléaires est condamnée comme immorale dans les numéros 80 et 81 du schéma XIII. On ne tient pas compte du fait que la possession d’armes scientifiques a préservé la paix dans une grande partie du monde. La défense d’une grande partie du monde contre l’agression n’est pas un crime, mais un grand service. » Hünermann P., « Les dernières semaines du concile », dans H/V V, p. 510. Après la réponse de la sous-commission en charge de ces paragraphes, présidée par M^gr Schröffer, évêque d’Eichstätt, les cardinaux Spellman et Shehan se déclarent satisfaits et recommandent de voter placet.

41 Société des Missions africaines (de Lyon).

42 Eudistes.

43 Dapaong (Togo).

44 « Marchez dans l’amour. »