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Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771

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Olivier Charles

Troisième partie. Annales briochines ou abrégé chronologique de l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire du diocèse de Saint-Brieuc enrichi de plusieurs notes historiques, géographiques et critiques

Annales Briochines ou Abrégé chronologique. De l’Histoire Ecclésiastique, Civile & Littéraire du Diocèse de Saint Brieuc

Christophe-Michel Ruffelet

Texte intégral

1Enrichi de plusieurs Notes Historiques, Géographiques & Critiques,

2Par M. l’abbé Ruffelet

  • 1 « La terre natale nous attire tous par je ne sais quelle douceur, Et nous empêche de l’oublier jama (...)

3Nescio quâ natale solum dulcedine cunctos Detinet, immemores nec sinit esse suî1.
Ovide.

4Prix vingt-cinq sols broché.

5À Saint-Brieuc,
chez J. -L. Mahé, Imprimeur-Libraire, au bas de la Grand’rue
M. DCC. LXXI.

Avertissement

  • 2 À la croisée de deux préoccupations – prouver l’ancienneté des sièges épiscopaux et de la successio (...)
  • 3 Les travaux collectifs ne naissent pas au XVIIIe siècle, mais, comme le relève J.-M. Le Gall, à cet (...)
  • 4 Ce travail ne verra jamais le jour.
  • 5 La dédicace à la patrie est des plus classiques. Le terme désigne alors sous la plume des auteurs l (...)

6Nous n’avons point à prouver ici l’utilité des Histoires particulieres ; elle est universellement connue. On sait qu’une bonne Histoire générale de la Nation ne peut être que le résultat de plusieurs Histoires particulieres faites avec goût & discernement. De là l’accueil favorable que l’on fait aujourd’hui à ces sortes d’Ouvrages. On nous a dejà donné les Histoires particulieres de plusieurs Diocèses de France2, ne seroit-il pas à désirer qu’on entreprît de donner aussi celle du Diocese de Saint Brieuc ? Mais il seroit à désirer en même tems que ce ne fut pas l’entreprise d’un simple particulier. L’Histoire générale d’un Diocèse est trop vaste, demande trop de recherches & dans des genres trop différents, pour pouvoir être bien exécutée par un seul Auteur. Consacrée à l’utilité publique, elle ne peut être l’ouvrage que du Public même3. L’esquisse ou espece de Prospectus que je présente aujourd’hui à mes Compatriotes, ne doit donc être regardé [regardée] que comme l’essai ou l’annonce d’un Ouvrage beaucoup plus considérable4, mais qui attend d’eux // le degrès de perfection dont il est susceptible. J’espere qu’ils ne se refuseront pas au vœu de la Patrie, qu’ils voudront bien corriger mes fautes, m’éclairer de leurs lumieres, & contribuer par leurs recherches à la perfection d’un Ouvrage qui n’a pour but que l’utilité publique & l’honneur de la Patrie5.

Notes

1 « La terre natale nous attire tous par je ne sais quelle douceur, Et nous empêche de l’oublier jamais » (Ovide, Pontiques, I. I. 35)

2 À la croisée de deux préoccupations – prouver l’ancienneté des sièges épiscopaux et de la succession épiscopale ; exalter la destinée d’une ville et d’un diocèse dans l’histoire du royaume – les histoires de diocèses sont en effet très nombreuses comme l’attestent les relevés de Poncet O., « L’histoire des évêques saisie par l’érudition (XVIIe-XVIIIe siècles) » et Le Gall J.-M., « Catalogues et séries de vies d’évêque dans la France moderne. Lutte contre l’hérésie ou illustration de la patrie », dans Bougard F., Sot M. (dir.), « Liber, gesta, histoire ». Écrire l’histoire des évêques et des papes, de l’Antiquité au XXIe siècle, Turnhout, Brepols, 2009, p. 426-434 et 401-405. Ruffelet lui-même possède dans sa bibliothèque l’Histoire du diocèse de Paris du chanoine Lebeuf, celle de Tours ainsi que la Gallia christiana, véritable encyclopédie ecclésiastique mauriste en 16 volumes consacrant des développements à tous les diocèses du royaume (Charles O., « La bibliothèque de Christophe-Michel Ruffelet [1725-1806], chanoine de Saint-Brieuc », MSECDA, à paraître). Ruffelet développe ici une conception large, et pas seulement ecclésiastique, de l’histoire du diocèse de Saint-Brieuc à une époque où les mauristes multiplient les histoires régionales (Grell C., L’histoire entre érudition et philosophie. Étude sur la connaissance historique à l’âge des Lumières, Paris, PUF, 1993, p. 226).

3 Les travaux collectifs ne naissent pas au XVIIIe siècle, mais, comme le relève J.-M. Le Gall, à cette époque, ils se dilatent (Le Gall J.-M., « Catalogues et séries de vies d’évêque… », art. cité, p. 381).

4 Ce travail ne verra jamais le jour.

5 La dédicace à la patrie est des plus classiques. Le terme désigne alors sous la plume des auteurs le pays dans lequel ils sont nés et où ils vivent.

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